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EAN : 9781035200399
253 pages
Editions Thierry Magnier (07/06/2017)
4.07/5   216 notes
Résumé :
Nita, une adolescente amérindienne est kidnappée à Montréal et se réveille dans une cabane perdue au cœur de la foret canadienne enneigée. Qui l'a emmenée ici et pourquoi ? Une chose est sûre : c'est seule qu'elle devra affronter les pires prédateurs. Du côté des enquêteurs, les indices sont rares. Une course contre la montre s'engage. Nita a sept jours pour survivre.
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai décidé d'avoir treize ans le temps d'une lecture, et de me retrouver dans un univers que je ne connais pas, le Canada, ses forêts, cabanes, et le grand froid… moi qui aime tant être au chaud. Le titre annonce la couleur, celle de la peur. Une semaine où les jours sont égrainés comme autant de leçons de vie, ou de survie.

Je me suis fait piéger, empruntant tour à tour les sentiments d'une ado loin de son cocon familial, et ceux d'une mère à qui on a arraché son enfant sur un trajet quotidien. L'angoisse est palpable, quel que soit le côté duquel on se place. Le rythme est entrainant, le suspens maintenu, le cadre tellement bien évoqué que j'ai presque eu envie de grands espaces et de neige, à condition d'être dans une jolie cabane bien entourée, avec un bon thé chaud, et non à la merci d'un psychopathe !

J'ai aimé le dépaysement total, le style agréable, la trame de l'histoire et le fait que derrière tout cela il y ait une réelle dénonciation de l'indifférence dans laquelle ont pu disparaître tant de jeunes filles autochtones. À l'issue de cette lecture il est largement possible d'ouvrir des discussions avec des ados, dont les règles de sécurité bien sûr, mais bien au-delà : le respect des minorités, leurs traditions, leur culture... et de débattre sur l'histoire des Amérindiens du Canada :

« Comment au cours du XXe siècle, ils ont été enfermés dans des pensionnats pour être évangélisés et comment on a voulu  “tuer l'Indien dans l'enfant”. » (Page 254)

Nita est donc cette jeune fille amérindienne victime d'un kidnapping, histoire romancée, mais qui n'en dénonce par moins une réalité. J'ai bien sûr été très troublée par les révélations de l'auteure en fin d'ouvrage, et le lien empreint de mystère entre Nita Rivière et Tina Fontaine... lisez pour comprendre !
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La première chose à laquelle pense Nita à son réveil est son gâteau d'anniversaire aux bougies qui ont dû fondre depuis longtemps. Peinant à ouvrir les yeux, une douleur à la tête, se rendant compte que ses pieds et ses mains sont liés, elle se souvient alors de ce qui lui est arrivé. Sur le chemin de l'école, elle se fait happer par quelqu'un, se rappelle d'un espace clos dans laquelle on la trimbale. Et se réveille ici, dans cette cabane. Seule pour le moment. Pourquoi l'a-t-on enlevée et que veut lui son agresseur, qui, d'ailleurs, ne tarde pas a venir lui rendre une petite visite...
À Montréal, Gautier Saint-James se rend, ce samedi matin-là, chez Lucie Rivière. Cette dernière ne peut retenir ses larmes lorsqu'elle lui dit que sa fille, Nita, a disparu depuis la veille au matin. le patrouilleur, après avoir pris sa déclaration, retourne dans les locaux du SPVM, où il informe sa supérieure, le lieutenant-détective Valérie Lavigne, de cette disparition...

C'est dans une cabane, en plein coeur de la forêt canadienne, que Nita, jeune adolescente amérindienne de 13 ans, est retenue prisonnière. Que lui veut cet homme qu'elle a rencontré et avec qui elle a échangé quelques mots sur le chemin de l'école ? Comment peut-elle s'en sortir au milieu de ce vaste espace enneigé ? de leurs côtés, Saint-James et Lavigne, une spécialiste dans les disparitions et enlèvements d'enfants, vont tout mettre en oeuvre pour retrouver la jeune fille avant qu'il ne soit trop tard. Alternant ces deux récits, Nathalie Bernard nous offre un roman haletant, truffé de rebondissements et au rythme effréné. Un roman pour adolescent finement mené et à l'écriture dense. En toile de fond, les persécutions envers les autochtones (viols, enlèvements, "désindiennisation"...). Et un bel hommage à Tina Fontaine, tuée en août 2014...
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Dehors, il y avait du soleil, c'était donc le bon moment pour lire un roman jeunesse qui se déroule dans le Grand Nord, là où il fait froid, là où 19° semblent être la fournaise.

Pour avoir froid, j'ai eu froid ! Purée, je me suis caillée les miches avec cette pauvre Nita, 13 ans, d'origine amérindienne, enlevée par sadique qui, on s'en doute bien, ne lui veut pas du bien.

Alternant les chapitres avec Nita et les deux enquêteurs lancés sur ses traces plus que ténues, le roman possède un rythme qui n'est ni trop rapide, ni trop lent. Un bon compromis entre les deux.

Le binôme formé par les deux enquêteurs, à savoir le patrouilleur Gautier Saint-James et la lieutenant Valérie Lavigne fonctionne bien, sans qu'il y ait d'amourette sous-jacente ou autre guimauverie à l'horizon. Tant mieux, au moins, le récit ne se disperse pas où il ne faut pas.

La tension monte progressivement, surtout après que… Non, vous n'en saurez pas plus, mais j'ai serré les dents (et même les fesses, pourtant, c'était instant karma), comme si j'étais avec la pauvre gamine enlevée et loin de chez elle. Sa terreur, le froid, je l'ai ressenti.

L'autrice a une écriture qui fonctionne bien, elle se lit facilement et je dois dire que j'ai lu son roman d'une seule traite.

Elle ne se contente pas de parler d'un enlèvement et de faire monter la pression tout doucement, afin de jouer avec les nerfs de ses lecteurs, non, elle en profite aussi pour parler des autochtones, du racisme qu'il y a envers eux, que naître femme et amérindienne multiplie les chances par six de mourir assassinée.

Elle parlera aussi, en filigrane, de ces pensionnats où il fallait tuer l'indien dans l'enfant (Kill the Indian in the child).

Pour l'adulte que je suis, la lecture fut bonne, bien qu'il manquait de profondeur dans certains personnages, dont j'ai trouvé que les portraits étaient esquissés un peu trop vite. L'intrigue est aussi un peu simpliste, vu tout ce que j'ai déjà comme passif littéraire derrière moi, me donnant un goût de déjà lu, les émotions en moins.

Malgré tout, je recommanderai ce roman pour les jeunes ados, en quête d'adrénaline, d'un récit qui se lit facilement et qui va à l'essentiel, sans se perdre ailleurs que dans la recherche de Nita et, de son côté, d'assurer sa survie, elle qui n'y connait rien…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ah..on dit que la hasard fait bien les choses quelques fois ! Je rentre du Canada..et je "tombe" sur ce livre qui m'y ramène ! ...sous des températures certes moins clémentes...

Quel roman ! on marche dans la neige avec l'héroïne, Nita , jeune fille de treize ans, amérindienne, photographe amateur se fait enlever dans un parc . Son ravisseur la kidnappe et la retient séquestrée dans une cabane isolée dans les insondables forêts canadiennes où va se mêler le chamanisme, les traditions, la Nature, les animaux sauvages.. cette héroïne est pétrie de bon sens, d' optimisme et de courage, ...les secours ou la police la retrouveront-ils dans cette immensité ?

...Thriller haletant, l'histoire crédible et plein de rebondissements rend la lecture fluide et passionnante., une empathie immédiate avec cette héroïne. Un très bon roman policier comme un très bon Fred Vargas, l'écriture est agréable, dense, le scénario de l'histoire est remarquable ... les "paliers de l'angoisse" rendent l'enquête policière intéressante. ..bref lu d'une traite et à recommander à tous et à toutes !
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Le compte à rebours annoncé dans le titre démarre dès la première page… le ton est donné pour un thriller haletant !
Une alternance de chapitres sur la jeune fille kidnappée et d'autres sur les enquêteurs sur ses traces ne laisse aucun répit au lecteur.
J'ai beaucoup aimé cette lecture qui nous emporte au Canada dans les vastes forêts enneigées. le décor est superbe ainsi que superbement décrit, les personnages très justement dépeints : suffisamment de détails physiques pour pouvoir les imaginer, et une psychologie travaillée.
La langue est soignée et j'ai apprécié la façon de décrire les émotions de la victime qui passe par tout un tas de sensations et ressentis au cours de son aventure.
L'intrigue est efficacement construite avec des détails lui donnant toute sa crédibilité.
Puis l'auteur touche du doigt des sujets délicats : le racisme envers les autochtones, les raisons poussant les kidnappeurs à agir, notamment. Bien que cela ne soit pas volontaire, comme elle s'en explique en fin d'ouvrage, le sujet des autochtones permet de se poser quelques questions et d'ouvrir les yeux sur une situation peu glorieuse.
Un roman dépaysant, distrayant certes, mais qui amorce aussi une réflexion personnelle… tout ce que j'aime !
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critiques presse (2)
Ricochet
30 septembre 2018
Si le passé reste bien à sa place, ses stigmates – collectifs et individuels – n'ont visiblement pas fini d'empoisonner la société québecoise…
Lire la critique sur le site : Ricochet
LeMonde
07 janvier 2018
L’écriture ciselée de la romancière parvient à décrire avec habileté une héroïne aux prises avec les éléments.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Chaque année, il y avait des morts à cause des attaques d’ours noirs. Chaque année, elle voyait dans les journaux des noms de gens, accompagnés de leurs photos souvent souriantes qui, en l’espace d’une promenade, n’existaient plus.
En l’espace d’une promenade…

Page 150
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Bizarrement, la première chose à laquelle Nita pensa en se réveillant fut : ma mère a dû m'attendre longtemps, les bougies ont fondu et recouvert le gâteau de cire, il doit être immangeable... Ensuite, elle sentit le froid sur son visage.
Un froid sec et mordant.
Son corps lui était au chaud. Elle reconnaissait le contact de son pull noir et de son jean et devinait le poids d’une couverture.
Ou suis-je ?
Elle serra ses paupières de toutes ses forces. Tant qu’elle n’ouvrirait pas les yeux, tout ça pouvait encore n’être qu’un cauchemar, juste un sale cauchemar comme ceux qui la réveillaient en nage au milieu de la nuit. Ces nuits-là, elle faisait la morte pour se rendre invisible, à l’instar de certains animaux sans défense. Elle se tenait immobile dans le noir, tentait de disparaitre jusqu’à ce que les spectres qu’elle avait imaginés s’en aillent, lassés de cette chair inanimée. Lorsqu’elle était bien certaine qu’ils étaient partis, elle tendait rapidement un bras en direction de la lampe, attrapait l’interrupteur et, dans la lumière jaune, elle redécouvrait sa chambre inchangée. Ses murs tapissés de gris, ses photos encadrées, ses peluches remisées en haut de la bibliothèque, son bureau couvert de boites de biscuits entamés et le silence de la nuit qui recouvrait tout.
Mais cette fois-ci il ne s’agissait pas d’un mauvais rêve. Tout venait de lui revenir en bloc : la sensation brutale de devenir la « chose » de quelqu’un, d'être trimballée comme un objet, de ne plus s’appartenir, l’air froid qui lui piquait le visage, la sécheresse de sa bouche et cette douleur lancinante sur le côté droit du crâne lui racontaient qu’elle se trouvait ailleurs, dans un endroit inconnu et glacé.
On l’avait transportée.
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Pour commencer, elle devait réparer au maximum sa première maison : son corps. C'était ce que la psy avait dit à Rébécca, sa meilleure amie, pendant son anorexie : "Ton corps est ta maison, si tu ne la consolides pas elle va bientôt s'effondrer…"

Page81
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Le joggeur était en avance. Il fumait une cigarette en les attendant au bord du chemin Remembrance, une route qui longeait le parc. Marrant comme on peut être sportif et complètement indifférent à la pollution, y compris celle qu'on s'inflige à soi-même...
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"Merci là-haut".
Quand les choses se terminaient bien pour elle, elle disait souvent ça "avant", sans trop savoir à qui elle s'adressait... Sans pratiquer aucune religion particulière, elle avait toujours pensé que l'univers pouvait nous aider ou nous pénaliser en fonction des choix et des énergies qu'on lui balançait. En gros, les énergies agissaient comme des boomerangs. Si on en envoyait des bonnes, la plupart du temps des bonnes revenaient, et si on en envoyait des mauvaises...
p. 170-171
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