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Nicolas Ancion (Traducteur)Axelle Demoulin (Traducteur)
EAN : 9782221246450
400 pages
Robert Laffont (11/06/2020)
3.46/5   185 notes
Résumé :
Tout a commencé par un mensonge. Un tout petit mensonge... Jane et Marnie sont inséparables depuis l'enfance. Et si Jane avait été honnête depuis le début - si elle n'avait pas menti cette toute première fois -, alors peut-être que les choses auraient pu tourner autrement. Peut-être que le mari de sa meilleure amie serait encore en vie. Le temps est venu pour Jane de dire la vérité, enfin... sa vérité.
Tandis qu'elle se confie et décortique les sept mensonges... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (84) Voir plus Ajouter une critique
3,46

sur 185 notes
J'ai choisi ce thriller car la couverture est absolument géniale (l'escalier où a eu lieu le crime et les petites encoches façon répertoire, correspondant au nombre de mensonges !) et le résumé assez alléchant…

Jane et Marnie sont devenues amies en classe de sixième, Jane timide, effacée a été attirée par Marnie, déjà solaire et sûre d'elle. Elles resteront toujours très proches, Jane allant dîner le vendredi soir chez Marnie, même lorsque Charles est entré dans la vie de cette dernière.

Jane n'a pas été aimée par sa mère, qui n'avait d'yeux que pour Emma la petite soeur, née prématurément quoi qu'elle puisse faire, elle est transparente, trouve du réconfort auprès de son père mais celui-ci finit par quitter la maison pour sa maîtresse devenue veuve…

Jane est brillante dans les études mais se retrouve dans un travail où elle s'épanouit peu. Elle a trouvé le grand amour avec Jonathan, mais celui-ci, sportif, se fait renverser par un chauffeur de taxi ivre, alors qu'il vient de terminer le marathon de Londres, ce qui met fin brutalement à sa vie amoureuse. Pendant ce temps, Emma plonge dans l'anorexie.

Marnie, fin cordon bleu se filme en train de réaliser ses recettes et son site a beaucoup de succès ; elle n'a pas eu une enfance trop difficile, mais ses parents n'étaient jamais là, toujours en congrès à droite ou à gauche, alors elle est devenue autonome très vite. Après des aventures sans lendemain, et elle rencontre enfin Charles qu'elle épouse.

Un jour, elle demande à son amie si Charles et elles sont faits l'un pour l'autre, et Jane répond oui alors qu'elle le déteste. Premier mensonge, qui va en entraîner d'autres, immanquablement car elle ne veut pas perdre cette amitié.

Jane est possessive, jalouse, elle veut Marnie pour elle et tous les moyens sont bons pour lui prouver qu'elle s'est trompée en l'épousant, qu'il est pervers… Cela tourne à l'obsession…

Cette amitié est extrêmement toxique, car Jane est prête à tout pour garder Marnie uniquement pour elle, transformant la réalité, interprétant sans arrêt les choses, les évènements pour les faire coïncider avec sa réalité à elle. Elle veut retrouver les moments où elles cohabitaient toutes les deux. Ce qui est surprenant, c'est le fait que cela ne lui a pas posé de problème d'épouser Jonathan et de vivre le grand amour avec lui, alors que son amie n'en a pas le droit, à ses yeux.

Le récit commence de manière lente, on finit par se demander s'il va se passer quelque chose, mais une fois le meurtre perpétré, le suspense monte et on se laisse prendre à ce jeu machiavélique. Au fil du récit, on s'aperçoit que Jane s'adresse à quelqu'un, qu'elle tutoie, avec toutes les suppositions que cela engendre : s'adresse-t-elle au lecteur, à un confident. En fait, c'est encore pire que ce qu'on pouvait imaginer.

« VOICI DONC MA VERITE ; Je ne veux pas paraître mélodramatique, mais je trouve que tu mérites de connaître cette histoire. Je pense qu'il « faut « que tu l'entendes. Elle t'appartient autant qu'à moi. »

La lenteur de la mise en route m'a un peu déstabilisée quand même, mais il est vrai que je venais de terminer le roman haletant de Karin Slaughter … On est dans le thriller psychologique pur jus.

Pour un premier roman, je trouve que c'est plutôt réussi, Elizabeth Kay a bien su capter l'attention, l'intérêt du lecteur, et aborde au passage d'autres thèmes : le manque d'amour de cette mère qui sombre dans la sénilité et que Jane va voir tous les week-ends dans sa maison de retraite, alors que la mère préfèrerait voir Emma qui bien-sûr fui, trouvant toujours un prétexte pour se dérober ; l'anorexie est bien abordée aussi ainsi que la manipulation mentale et la personnalité borderline de Jane.

Auteure à suivre donc…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont

#Septmensonges #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Ce premier thriller d'Elizabeth Kay attire l'oeil dans les rayons de nos librairies, mais cette originalité des onglets ne suffit pas pour en faire un bon roman. Ma crainte était qu'il avait tout misé sur l'aspect visuel (d'ailleurs la couverture est aussi magnifique : image et couleur) pour cacher un contenu plutôt faible. Je n'ai pas résisté longtemps pour me le procurer et me faire ma propre opinion. Je commençais donc ma lecture sceptique.
Jane et Marnie sont amies depuis l'enfance, des amies inséparables, de vraies âmes soeurs. Sauf que Jane est plutôt jalouse, possessive, exclusive. Quand elle voit arrivé Charles dans la vie de Marnie les choses vont se compliquer. Jane déteste Charles mais par peur de voir leur amitié s'arrêter, elle va prononcer son premier mensonge en lui disant qu'elle est faite pour être avec lui. Elle va s'enfermer dans une spirale et les mensonges vont s'enchainer. Tout au long de l'histoire elle tente de se justifier sur tout ce qui s'est passé. A plusieurs reprises, Jane laisse sous entendre qu'elle s'adresse à une personne, qu'elle l'interpelle. S'agit-il du lecteur ou bien d'une autre personne ? On a la réponse à la fin du livre et c'est glaçant. Son obsession la conduit à enchainer les mensonges, a commettre des actes horribles mais finalement elle a juste besoin d'affection…
Dans un premier temps j'ai trouvé que les choses mettaient trop de temps à se mettre en place. Attendre la moitié du livre pour qu'il se passe quelque chose, c'est long très long. le lecteur a le temps de se décourager et de refermer le livre et passer à un autre livre. Finalement après l'avoir lu en entier, je me dis que cet aspect était nécessaire pour bien mettre en place l'obsession de Jane et amener cette deuxième moitié du roman. le rythme va monter crescendo, on est embarqué dans une spirale, on tourne les pages jusqu'au dénouement. Bon thriller psychologique qui pourra vous accompagner cet été.

#Septmensonges #NetGalleyFrance
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Je reste perplexe sur ce thriller psychologique même s'il reste addictif. Il est bon dans son ensemble mais quelques points me chiffonnent.

Tout d'abord, mention spéciale pour cette couverture originale qui va créer une certaine impatience dans la lecture.

Nous savons dés le départ qu'il y aura Sept mensonges entre Jane et Marnie. Deux amies de longue date. Sept mensonges qui vont entraîner la mort du mari de l'une d'elle.

Ce roman suspense aborde l'amitié obsessionnelle qui se développe au fil du temps. Qu'attendons nous de notre meilleure amie ?

Jane donne sa voix, sa version de sa relation toxique avec Marnie. Jane se confie à une personne inconnue qui sera révélée au moment voulu. Belle surprise d'ailleurs, je ne l'ai pas vu venir. Jane se confiera sur son amitié selon elle à sens unique…

Un roman déconcertant et troublant où l'on découvre une jeune femme paumée et en deuil. Impossible de dire si on a la compassion ou pas pour Jane. Une ambiance malsaine se met en place sachant que Marnie sera un éternel fantôme dans ce récit.

D'ailleurs j'avoue avoir été perdue par le face à face entre ces deux femmes. Marnie un personnage trop transparente à mon goût. Une héroïne antipathique à plusieurs reprises. C'est sûrement cet aspect de ma lecture qui l'a rendu perplexe.

Au final, j'en ressors un peu perdue. Impossible de dire j'ai aimé ou pas. Elisabeth Kay arrive à nous mettre mal à l'aise. Elle joue avec nos nerfs sur les mensonges de Jane. Mais cette monotonie de l'action me dérange….
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Deux amies d'enfance inséparables , Jane et Marnie .
Deux amies que tout oppose selon l'adage ' les contraires s'attirent '
Jane n'a pas eu une enfance heureuse , un foyer stable .
Elle a une soeur qui souffre d'une forme grave d'anorexie , sa maman a une démence précoce , bref pas de chance .
Jane , comme on l'annonce dans le titre ' sept mensonges ' est une menteuse pathologique , souvent le premier mensonge est assez banal et puis c'est l'engrenage .
Très vite , on se rend compte que Jane est jalouse , maladivement possessive , son amie lui appartient , elle remplit littéralement sa vie , sans cette amitié sa vie est nulle .
Alors le jour où Marnie rencontre Charles , la vie de Jane s'écroule , il faut absolument qu'elle agisse .
Marnie est aveugle , ou pour être plus proche de la vérité , elle ne peut pas imaginer que son amie puisse lui faire autant de mal .
Le roman est très visuel , on voit très bien une adaptation cinématographique.
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Au-delà de l'objet livre qui est franchement très beau et visuel avec une édition avec sept intercalaires au lieu des traditionnelles parties, faisant ainsi référence au titre, j'avais un peu peur que toute la communication soit basée sur l'objet livre, mais je sais aussi que la collection la bête noire ne m'a jamais déçue lors de ses publications, donc je partais confiante. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue…

Il suffit parfois de peu de choses pour que notre vie bascule, un petit, tout petit mensonge…. Et puis mentir devient peu à peu plus simple, devient une nécessité parfois… Un mensonge ne peut, après tout, faire de mal à personne… Du moins en apparence, on pense maîtriser les choses. Il y a plusieurs types de mensonges, ceux que l'on fait par omission, ceux que l'on fait sciemment, ceux que l'on pense innocents, ou que l'on fait pour protéger ceux que l'on aime… Mais, faut-il mentir à ceux que l'on aime ? 

Pour peu que vous soyez friand de thrillers psychologiques, vous trouverez votre compte avec cette histoire brillamment construite sur le modèle d'un sablier inversé, dont on découvrira la solution vers la fin, puisque dès le départ on sait que Jane se confesse, mais on ne sait pas à qui.

Un thriller d'une remarquable maîtrise, que ce soit par sa construction que par sa plume sans fioriture et nerveuse de l'auteure. Les mensonges se distillent au gré des informations parsemées tout au long des sept parties qui représentent sept mensonges

L'auteure arrive à insuffler la vie à cette histoire très crédible. On entre dans l'intimité de cette relation amicale, pour en effleure la profondeur des sentiments, au point parfois de se demander si cette relation, portée au firmament, n'est pas imaginée, pour le paragraphe d'après se demander si ce n'est pas de l'amour. On se perd dans les méandres de la confession de Jane, pour mieux être amener vers la révélation. Elle nous entraîne à la lisière de la folie, sans que l'on ne réalise que l'on est déjà dedans jusqu'au cou, et cela, dès le départ. Il y a une telle sincérité dans les propos que la bascule entre obsession et réalité reste fine, au point que l'on ne discerne le voile qui les sépare qu'à la fin…

Tout au long des parties, Jane se livre, se raconte, raconte, justifie ses mensonges tout en cherchant l'assentiment du lecteur. Les mots sont feutrés et cela se fait à l'image de cette plume tout en finesse, sensuelle, enivrante, intime, sans être lassante. On pourrait s'imaginer au coin du feu, avec une bande de copains qui se racontent des histoires. Cette tonalité dans les mots créée une complicité entre le narrateur et lecteur, grâce à l'utilisation du tutoiement établissant une proximité entre les deux. 

J'aurais pu écouter Jane parler, me raconter son histoire, j'aurais pu être l'amie de Jane, pourtant Jane ne veut que Marnie dans sa vie. L'une est la lumière, l'autre, l'ombre et chacune a besoin de l'autre, mais pas pour les mêmes raisons. L'une par amitié sincère, l'autre a idéalisé cette amitié.

Sous ses airs de thriller, l'intrigue aborde les relations toxiques, complexes tout en établissant le rapport de ce type de déviances psychologiques avec le manque d'attention et d'amour en étant enfant. Les blessures enfants, nous accompagnent, nous construisent et peuvent faire de nous des monstres. Un thriller psychologique brillant qui met en évidence les blessures, les déviances qui sont en chacun de nous. 

Je remercie infiniment la Bête noire pour cette excellente lecture que je vous recommande chaudement.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Une fois, elle m'avait expliqué ce que c'était de perdre les mots, de sentir qu'ils s'égaraient avant de franchir les lèvres. Elle m'avait raconté que c'était comme conduire des enfants à l'école : chaque mot était un enfant, mais ils étaient ingérables et arrivaient en retard ou, parfois, n'arrivaient pas du tout, traînaient en chemin, tournaient en rond ou, pire encore, quand ils arrivaient, ce n'étaient pas les bons, c'étaient ceux de quelqu'un d'autre, et pas ceux qu'elle voulait.
Le silence était une alternative moins redoutable.
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Je voudrais te parler des semaines qui ont suivi la mort de mon mari. Elles ont été sans l’ombre d’un doute les pires de ma vie et il n’y a pas de mots assez forts pour les décrire. Le langage est incapable de transcrire les tremblements qui te secouent à la suite d’une perte aussi terrible. La mort est omniprésente, dans chaque pensée et à chaque instant où tu voudrais être avec la personne défunte. Mais ce n’est qu’un des piliers du deuil. Globalement, tu perds plus qu’une personne : tu perds une vie. Pendant les premiers mois, c’étaient tous ces instants que nous n’avions pas vécus et que nous ne vivrions jamais qui m’ont fait le plus souffrir.
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En vieillissant, en côtoyant petit à petit la mort sous toutes ses formes, quand elle devient une partie de ton univers, tu apprends que toutes les morts s’adoucissent dans les mois et les années qui suivent. Ses contours s’émoussent; ils ne tranchent plus aussi profondément et ne te font plus saigner de la même manière. Parfois, tu ris de ce qui t’a fait fondre en larmes quelques temps auparavant. Mais des contours émoussés sont toujours redoutables, et ils peuvent redevenir coupants sans crier gare, à cause d’un commentaire indélicat ou d’un anniversaire, ou même quand tu te souviens d’un moment heureux. Le chagrin n’a pas de logique. Il n’y a pas de chemin tout tracé que chacun doit suivre; il y a simplement des moments où la peine est supportable et d’autres où elle ne l’est pas.
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Tu n'as jamais détesté personne comme je détestais Charles, donc je sais que tu ne peux pas comprendre à quel point ce moment était jubilatoire pour moi. J'étais étourdie de plaisir, ivre de bonheur. Je ne m'attendais pas à ressentir ça un jour pour lui.
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La première chose à prendre en compte, c’est qu’un mensonge n’est jamais qu’une histoire. Une invention, une fiction. La deuxième chose, c’est que même la fiction la plus étrange, les mensonges les plus absurdes peuvent paraître parfaitement véridiques, plausibles. Nous avons envie de croire à l’histoire qu’on nous raconte. La troisième, c’est que, par conséquent, raconter des mensonges crédibles n’est pas un exploit. Mais le plus important de tout, ce qu’il ne faut jamais perdre de vue, c’est que nous ne sommes pas à l’abri de nos propres mensonges. Nous passons en revue les événements, en changeant l’accent que nous mettons sur un mot, un geste, en augmentant la tension, en exagérant le côté dramatique. Et au bout du compte, à force de raconter l’histoire modifiée à plusieurs reprises, en l’améliorant à chaque fois, nous commençons à y croire également. Parce que nous modifions non seulement nos histoires, mais aussi nos souvenirs. Les instants de fiction, ces moments que nous avons inventés, que nous avons imaginés, commencent alors à sembler réels. On voit les événements se dérouler, la version modifiée apparaît telle qu’elle aurait pu se produire, et on finit par se demander où s’achève la vérité et où commence le mensonge.
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