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EAN : 9782070122370
55 pages
Gallimard (02/10/2008)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Autodidacte de génie, Séraphine s'est lancée à corps perdu dans la peinture. Elle projette dans chacune de ses compositions représentant d'extraordinaires bouquets de fleurs imaginaires les forces psychiques qui embrasent son inconscient. Elle peint avec l'ardeur et la ferveur que devaient ressentir les artistes du Moyen Age. Certains de ses grands bouquets laissent perler des larmes, d'autres évoquent la forme sublimée de la libido. Sa passion de l'art associée à l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une immense gratitude au collectionneur-visionnaire, Wilhelm Uhde, qui découvrit le talent unique de Séraphine, cette anonyme parmi les plus humbles et déshérités… la fit connaître, l'aida à tous points de vue…ainsi que ma reconnaissance personnelle pour le texte précieux de Françoise Cloarec, qui la fit connaître plus largement… Ensuite le très beau film de Martin Provost qu'il lui consacrera, avec le talent de l'actrice, Yolande moreau…interprétant Séraphine...

Bertrand Lorquin nous explique toutefois que les tableaux de Séraphine [provenant de la donation Wilhelm Uhde] ont été décrochés des murs du Centre Pompidou. « Peut-être les considère-t-on comme trop naïfs. Ils sont généreusement confiés au merveilleux musée d'art et d'archéologie de Senlis pour ne pas avoir à les montrer dans un accrochage censé expliquer au public l'histoire de la peinture moderne. Seul le Douanier Rousseau reste « artistiquement correct » et présent dans les collections permanentes. « (p. 13).

Parcourant le département « Beaux-Arts » de ma médiathèque, je suis « tombée » sur le catalogue de l'exposition de la Fondation Dina Vierny [ Musée Maillol] , en 2008, qui fut consacrée à « Séraphine de Senlis » [ 1er octobre 2008- 5 janvier 2009 ]…

Ce catalogue, en plus des oeuvres prêtées par des particuliers, ainsi que par les musées de Senlis et de Grenoble, offre un très beau texte de Uhde sur Séraphine et l'incroyable de leur rencontre , ainsi qu'un portrait des plus éclairants [par Bertrand Lorquin ] de la personnalité extraordinaire du collectionneur, bienveillant et visionnaire sur des artistes négligés comme ces artistes dits « naïfs », ou pire, qualifiés de « peintres du dimanche » !!...

« Séraphine Louis dite "de Senlis" par Bertrand Lorquin
(...) Les figures sont aujourd'hui indissociables: le collectionneur passionné obligé de faire un peu de négoce et la femme de ménage qui ne rêvait que de peinture. (...)
La culture de Uhde est grande et son regard, visionnaire. (...) Pour Uhde, la peinture du Douanier rousseau est une des avancées majeures de l'art moderne, au même titre que celle de Picasso, de Braque, ou de Robert Delaunay. (...)
Uhde se lance à corps perdu dans la promotion de ces peintres méconnus ["Peintres naïfs" ] . C'est à cette époque qu'il décide avec sa soeur Anne-Marie (elle sera présente auprès de lui sa vie entière ) de louer un petit appartement à Senlis. le frère et la soeur sont conquis par cette ville qui semble baigner dans le même climat depuis le haut Moyen Age.
Commence alors un véritable conte, digne de Grimm ou d'Andersen, celui de la rencontre du collectionneur et de la servante appelée à devenir un grand peintre. « (p.9-10)

Que de mystère contiennent le talent et la création artistique ? Séraphine en est un exemple à nul autre pareil…

Toujours attirée par son « Arbre du paradis » (vers 1929), et « L'arbre de Vie » (vers1928)… dans ce catalogue, j'ai également apprécié « Les Cassis » et « Les chardons » (vers 1920), tableaux prodigues en luminosité et couleurs !
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Restons dans son sillage. A la fois soumise et madrée, toujours émerveillée. Merci aussi à Yolande Moreau.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Séraphine par Wilhelm Uhde

Aux environs de 1912, je louai à Senlis, pour quinze francs par mois,un petit logement composé de deux pièces composé de deux pièces et d'un vestibule. (...) C'était là le repos après les luttes homériques qu'il fallait soutenir pour la peinture moderne dans le Paris d'alors. (...)

"Monsieur est de retour?" me dit-elle modestement. Elle ajoute: "Monsieur a acheté mes tableaux à l'hôtel de ville. Je ne vais plus en journée chez les autres. Je fais de la peinture, mais c'est terriblement difficile, je suis vieille et une débutante qui ne s'y connaît guère. "
Séraphine pose un doigt sur ses lèvres et tend l'oreille vers la porte. On entend des pas, puis on frappe. Comme il n'y a pas de réponse, les pas s'éloignent. Je la regarde d'un air interrogateur. "Ce sont de méchantes femmes qui viennent tous les jours m'insulter. Elles disent que ce n'est pas convenable de ma part, et que c'est de l'effronterie de faire de la peinture quand on n'est qu'une servante sans instruction" (p. 17)
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Séraphine Louis dite "de Senlis" par Bertrand Lorquin

(...) Les figures sont aujourd'hui indissociables: le collectionneur passionné obligé de faire un peu de négoce et la femme de ménage qui ne rêvait que de peinture. (...)
La culture de Uhde est grande et son regard, visionnaire. (...) Pour Uhde, la peinture du Douanier rousseau est une des avancées majeures de l'art moderne, au même titre que celle de Picasso, de Braque, ou de Robert Delaunay. (...)
Uhde se lance à corps perdu dans la promotion de ces peintres méconnus ["Peintres naïfs" ] . C'est à cette époque qu'il décide avec sa soeur Anne-Marie (elle sera présente auprès de lui sa vie entière ) de louer un petit appartement à Senlis. Le frère et la soeur sont conquis par cette ville qui semble baigner dans le même climat depuis le haut Moyen Age.

Commence alors un véritable conte, digne de Grimm ou d'Andersen, celui de la rencontre du collectionneur et de la servante appelée à devenir un grand peintre. (p.9-10)
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Video de Bertrand Lorquin (1) Voir plusAjouter une vidéo

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