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EAN : 9782262017613
197 pages
Perrin (03/05/2001)
3.7/5   15 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Perrin - 04/2001)


De 1955 à 1957, la République française a dépêché en Algérie l'un de ses meilleurs agents secrets, Paul Aussaresses. Même si son nom est encore inconnu du grand public, dans les cercles très fermés des services spéciaux, cet ancien parachutiste de la France libre, baroudeur de la guerre d'Indochine et fondateur du 11° Choc (le bras armé du Sdece), était déjà considéré comme une lég... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Livre difficile à lire. Difficile aussi à commenter. Il y a les faits mais aussi ce que l'on peut déduire entre les lignes, qui n'est pas écrit.

Sorti en 2001, il est à l'origine de beaucoup de réactions. Tout d'abord le retrait de la Légion d'Honneur, décidée par Jacques Chirac.

Ensuite, de nombreuses publications, dont un documentaire signé Marie-Monique Robin : Escadrons de la mort, l'école française". Puis un autre au Brésil : "A torture como arma de guerra : Da Argélia ao Brasil: como os militares franceses exportaram os esquadrões da morte e o terrorismo de estado" (La torture comme arme de guerre : de l'Algérie au Brésil : comment l'armée française a exporté les escadrons de la mort et le terrorisme d'État) par Leneide Duarte-Plon. Une lecture rapide de quelques points du premier m'ont montré quelques chiffres faux et une montée en épingle de quelque chose très banale. le deuxième livre, j'ai lu une interview de l'auteur qui m'ont fait voire un complotisme avec des intentions idéologiques cachées. Je les commenterai lorsque je les aurai lu en entier.

Bon, revenons au livre du Général Aussaresses.

D'abord le contexte. A l'époque, on sortait de la deuxième guerre avec ses atrocités. Puis la défaite cuisante de la France en Indochine, avec des français massacrés. Puis la guerre d'indépendance de l'Algérie. Les militaires concernés par cette histoire on fait les trois guerres. de l'autre côté, il y avait le FLN et ses militants qui se battaient pour la libération de l'Algérie avec, souvent, des attentats qui n'épargnaient pas des civils algériens. Selon Aussaresses, l'armée française en Algérie avait des ordres de "liquider" le FLN. Encore, quelle que soit le terme employé, faut-il comprendre "liquider" le "FLN" y compris les "militants" ? Aussi, c'était le début de la guerre froide : si bien qu'il y avait des communistes parmi les militants du FLN, sa vocation n'était pas d'implanter le communisme en Algérie.

L'existence de torture a été connue depuis la sortie du livre "La question" de Henri Alleg, interdit en France à sa sortie. On en reviendra. de même, on sait que nombreux sont les anciens qui ont fait cette guerre et qui ne parlent pas, probablement par ce qu'ils ont vu ou dut faire.

Aussaresses arrive en Algérie avec le poste de capitaine pour servir sous les ordres du colonel Guy de Cockborne en tant que officier de renseignement.

La citation des pages 34-36 montre le "modus operandi" de Aussaresses mais, surtout, disent beaucoup de sa personnalité. Donc un jeune capitaine dans la trentaine d'années estime utile d'expliquer à son supérieur, un colonel, comment il traite les personnes qu'il interroge - torture puis assassinat si c'est quelqu'un lié au terrorisme - et pourquoi il s'attribue le droit de décider de la vie ou de la mort de l'interrogé. Selon lui, s'il le rend à la justice il sera libéré et s'il le libère il sera assassiné par le FLN et donc il vaut mieux l'éliminer lui-même. Ce serait, selon lui, des ordres des "hautes autorités de l'État", comme si lui, un capitaine, était au courant des directives de l'État mais pas son chef. C'est Aussaresses lui même qui l'écrit. Un "calife à la place du calife". Aussaresses semble être un homme arrogant et trop sûr de lui pour décider tout seul de la vie ou de la mort des personnes à qui il a affaire.

La citation des pages 44-45 raconte le cas d'un "pied-noir" agressé, avec une hache, dans la rue par un musulman. Aussaresses décide de l'interroger. Puisqu'il ne parle pas, il passe à la torture et meurt sans dire quoi que ce soit. le seul regret de Aussaresses est de ne pas réussir à le faire parler avant de mourir. Vraisemblablement Aussaresses n'a pas su déterminer s'il s'agissait d'un acte terroriste ou juste d'un différent entre deux personnes (ils se connaissaient).

Le reste du livre raconte une série de situations qui peuvent être comprises par le modus operandi de Aussaresses, tel que compris dans ces deux citations.

En janvier 1957, suite à des nombreux attentats commis par le FLN ciblant des civil algériens, il a été décidé une intervention de l'armée pour réduire cela. Cette tâche a été confiée au Général Massu qui prend Aussaresses et Roger Trinquier dans son état major.

Cette rencontre est très intéressante et j'aurais aimé savoir plus. Aussaresses ne parle quasiment pas de Trinquier dans ce livre, sauf au sujet d'une réunion qu'ils ont eu à trois, avec le Général Massu, sur quoi faire avec Larbi Ben H'Midi, la décision de l'éliminer. Je ne suis pas sûr qu'ils s'entendaient parfaitement au sujet de "torture" et "élimination physique" des arrêtés. Ce blanc dans le livre m'encourage encore plus à le croire. Roger Trinquier a publié "La guerre moderne", en 1961, où il dit que l'interrogatoire doit éviter de porter atteinte à l'intégrité physique et morale de l'interrogé, que des camps de prisonniers doivent être construits pour les interner et les libérer dès que la guerre révolutionnaire ou insurrectionnelle aura pris fin et que les abus seront jugés par les tribunaux militaires. Or, ceci est contraire à la pratique de Aussaresses. Reste à savoir si Trinquier pensait déjà ça ou si c'étaient des réflexions après coup.

Le Général Massu a publié, en 1971, "La guerre d'Algérie" où il admet qu'il y a eu de la tortura pratiqué par des personnels sous ses ordres. En 2001 il le confirme et dit que la torture n'était pas indispensable et a été même improductive. Cela suppose une autocritique. On ne voit pas cela dans le livre de Aussaresses, il reste "droit dans es bottes", sans aucune autocritique ou même réflexion sur le passé.

Au sujet de la torture... on sait que l'activité de renseignement est indispensable dans un conflit militaire, que ce soit une guerre conventionnelle ou pas, mais aussi dans les affaires criminels. Les individus capturés ne parlent que sous une certaine "pression". A quel moment cette "pression" reste acceptable, Trinquier propose un critère. Aussaresses ne s'est pas senti concerné par des limites et a pratiqué une "pression sauvage". Je vois Aussaresses comme un baroudeur, homme d'action, pour qui tous ces affaires ne peuvent être résolus que par la force.

On peut imaginer une situation où cette limite pourrait être dépassée si cela servirait à sauver beaucoup de vies (c'est le dilemme du tramway [1]). Il n'y a pas de bonne réponse à cela. En tout état de cause, ce serait une exception et jamais une règle.

A la suite de la publication de ce livre, Jacques Chirac ordonne que la Légion d'Honneur lui soit retirée, que des sanctions disciplinaires lui soient appliquées et qu'il soit mis dans la deuxième section (punition administrative similaire à une dégradation lui interdisant, par exemple, de porter un uniforme militaire). Il a été poursuivi et condamné pour apologie de torture en temps de guerre. A la suite de ça, il a juste dit qu'il a été puni par ce qu'il a dit et pas par ce qu'il a fait. Cela fait croire qu'il n'a absolument rien compris et n'a pas évolué intellectuellement depuis.

Livre lourd à lire mais nécessaire pour comprendre cette époque, dont je connaissais peu. Une phase de notre histoire que je commence à m'informer en détail.

[1] Dilemme du tramway : https://fr.wikipedia.org/wiki/Dilemme_du_tramway
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On savait même si nos hommes politiques de l'époque dont certain(s) au plus haut plan de l'etat français par la suite, on fait semblant de ne pas savoir ...on croirait réentendre ce que l'on a entendu à la fin de la seconde guerre mondiale à propos de la collaboration et des exterminations ...
Là un homme a le courage de parler, mais attention , nulle part on n'a le droit à la description de scènes de tortures.Mais on apprend par lui que les chefs militaires et politiques étaient au courant et approuvaient ...
Mais, pourtant historienne, je ne savais pas du tout que les coupables n'étaient pas jugés mais exécutés, et il y en a eu, tout comme les meurtres et les attentats sanglants.....les exécutions servant à pallier à une justice impuissante à faire régner l'ordre.
Le témoignage est sans fioritures, d'une précision toute militaire, et l'auteur ne cherche pas d'excuses, il n'en demande pas d'ailleurs...
Il faut comprendre aussi que les troupes de paras ou de la légion envoyées en Algérie venaient de subir les atrocités de la guerre d'Indochine, qui suivaient celles de la seconde guerre. Tout un état d'esprit de soldats ayant vu les leurs tomber, ou ayant été libérés des camps vietcongs après avoir subi eux-même les tortures des camps de prisonniers.
Ce livre a éclairé ma lanterne, j'ai mieux compris l'état d'esprit de ces hommes, qui torturaient pour ...la patrie et avec l'assentiment de l'Etat français .
Evidemment je n'approuve pas, mais dans le contexte de l'époque ces agissements étaient dans la continuité des événements de la décennie...
Un livre qui laisse songeur et qui nous montre aussi que jusqu'à une époque pas si lointaine, le sujet était tabou.On mentionnait la guerre d'Algérie , mais ...l'événementiel, pas les dessous peu reluisants ...








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Difficile de noter un tel livre. Il y a certes une certaine qualité d'écriture et si les situations décrites ne donnent pas de suspense (ce n'est pas un roman) on a envie de savoir jusqu'où l'auteur est allé dans l'ignominie. Militaire de carrière, Aussaresses avoue ce que tout le monde savait sans jamais osé le dire publiquement jusqu'à son livre : la France a torturé en Algérie. Et c'est lui qui était principalement chargé de cette sale besogne. Il faut donc reconnaître un certain « courage » dans son aveu. Au moins lui le reconnaît et l'assume au contraire des politiques de l'époque qui se cachaient tous derrière leur petit doigt, qui faisaient semblant de ne pas savoir... Les Edgar Faure, François Mitterrand, Pierre Mendes-France, Guy Mollet, de Gaule (qu'il ne cite jamais), etc. Tous plus hypocrites les uns que les autres. Mais si Aussaresses se targue d'être plutôt un intellectuel, il a torturé et tué sans jamais éprouver de remords. Les violents, les assassins, les meurtriers étaient tous du côté du FLN dont les actions sont décrites en détails pour essayer de mieux nous en convaincre. Il justifie ses propres atrocités au nom de la Justice et affirme qu'il aurait été impossible de juger équitablement les Algériens arrêtés, sinon l'appareil judiciaire se serait enrayé tellement il y avait d'arrestations (p. 153). Tuer après avoir torturé plutôt que juger. Comme un aveu que la France était devenue une dictature en Algérie. Cette France qui, aujourd'hui, donne des leçons de démocratie…
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La vérité crue...

On savait que l'armée française avait torturé en Algérie.

On savait que la bataille d'Alger n'avait pas été une bataille comme les autres: véritable course poursuite entre l'organisation politico-admnistrative du FLN et les parachutistes dela 10ème DP du Gal Massu.

L'enjeu: la terreur sur Alger, les attentats aveugles, la volonté du FLN de faire basculer définitivement la population musulmane dans son camp et les européens d'Algérie dans l'autre, le rpole du PC algérien, les porteurs de valises européens,…

Les paras ne voulaient pas de cette bataille, ils l'ont cependant gagnée. Gagnée au nom de la France, sur ordre de Paris en utilisant le contre-terrorisme et ses méthodes expéditives.

Ausaresses nous présente son rôle central, ses missions, ses méthodes sans fard, sans honte et sans regret. Il assume.

Aux éditions Perrin en 2001.
Lien : http://www.bir-hacheim.com/s..
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L'Algérie laisse des traces profondes dans la l'histoire française. Un ancien, pas encore général à l'époques revient sur son métier d'officier de renseignement d'abord à Philippeville puis en plein bataille d'Alger au ordre du général Massu. Sans pathos Aussaresses revient sur ses actions : recherche de renseignement, torture, exécution de prisonniers. Un livre très dure à lire. Evitons de juger ces hommes, qu'aurions nous fait à la même époque placé au même poste.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
(p. 34-36)

Par crainte de ces méthodes ou grâce à elles, les prisonniers se mirent à donner des explications très détaillées et même des noms grâce auxquels je procédait à des nouvelles arrestations.

Cette fois, avec la collaboration de la police, je fus amené à participer plus activement à ces interrogatoires "poussés" et il ne me sembla pas inutile d'en rendre compte au colonel de Cockborne qui se montra frileux.

- Vous êtes sûr qu'il n'y a pas d'autres moyens pour faire parler les gens ? demanda-t-il avec gêne. Des moyens plus...

- Plus rapides ?

- Non, ce n'est pas ce que je voulais dire.

- Je sais, mon colonel, vous vouliez dire : plus propres. Vous pensez que tout cela ne colle pas avec notre tradition humaniste.

- En effet, je le pense.

- Même si je partage ce point de vue, mon colonel, l'accomplissement de la mission que vous m'avez donnée m'oblige à ne pas raisonner en termes de morale mais du point de vue de l'efficacité. Le sang coule tous les jours. Pour l'instant, c'est surtout dans le bled. Demain, ça peut arriver dans la maison voisine.

- Et que faites-vous de vos suspects, après ?

- Après qu'il parle ?

- Exactement.

- S'ils ont un lien avec les crimes terroristes, je les abats.

- Mais vous vous rendez compte que c'est l'ensemble du FLN qui est lié au terrorisme ?

- Nous sommes d'accord.

- Ce ne serait pas mieux de les remettre à la Justice, plutôt que de les exécuter ? On ne peut quand même pas flinguer tous les membres d'une organisation ! Ça devient dingue.

- C'est pourtant ce que les plus hautes autorités de l'État ont décidé, mon colonel. La Justice ne veut pas avoir affaire au FLN, justement parce qu'ils deviennent trop nombreux, parce qu'on ne saurait pas où les mettre et parce qu'on ne peut pas guillotiner des centaines de personnes. La Justice est organisée selon un modèle correspondant à la métropole en temps de paix. Ici, nous sommes en Algérie et c'est une guerre qui commence. Vous vouliez un officier de renseignements ? Vous l'avez, mon colonel. Comme vous ne m'avez pas donné de consigne, j'ai dû me débrouiller. Une chose est claire : notre mission nous impose des résultats qui passent souvent pas la torture et les exécutions sommaires. Et, à mon avis, ce n'est qu'un début.

- C'est une sale guerre. Je n'aime pas ça.

Le colonel de Cockborne s'était rembruni. Il savait que j'avais raison. Je compris qu'il ne resterait plus très longtemps en Algérie.
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(p. 44-45)

Un pied-noir qui se promenait dans la rue avait été abordé par un musulman. Ils se connaissaient bien. Pourtant, le musulman lui avait fendu le crâne à coups de hache. Alexandre Filiberti, le chef de la sûreté urbaine, s'était rendu au chevet du blessé qui lui avait soufflé à l'oreille le nom de l'agresseur.Le renseignement m'étant parvenu, nous l'avions presque aussitôt arrêté pour commencer à l'interroger. Je voulais absolument savoir si ces attentats étaient commandités par une organisation et quels en étaient les membres.

Il était important qu'il parle parce que cette flambée de violence nous avait surpris. De tels incidents pouvaient se renouveler à tout moment, et Dieu sait où. Et d'autres bombes exploser dès le lendemain. Le plus odieux de l'histoire, c'était qu'on ne s'en était pris qu'aux civils. Il fallait absolument que je sache qui était capable de donner des ordres pareils.

L'homme refusait de parler. Alors, j'ai été conduit à user de moyens contraignants. Je me suis débrouillé sans les policiers. C'était la première fois que je torturais quelqu'un. Cela a été inutile ce jour-là. Le type est mort sans rien dire.

Je n'ai pensé à rien. Je n'ai pas eu de regrets de sa mort. Si j'ai regretté quelque chose, c'est qu'il n'ai pas parlé avant de mourir. Il avait utilisé la violence contre une personne qui n'était pas son ennemie. Quelqu'un qui avait juste le tort de se trouver là. Un responsable, même un militaire, j'aurais pu comprendre. Mais là, un quidam de Philippeville, et de connaissance, par surcroît. Je n'ai pas eu de haine ni de pitié. Il y avait urgence et j'avais sous la main un homme directement impliqué dans un acte terroriste : tous les moyens étaient bons pour le faire parler. C'étaient les circonstances qui voulaient ça.
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Que ceux qui liront cet ouvrage se souviennent qu'il est plus aisé de juger hâtivement que de comprendre, plus commode de présenter ses excuses que d'exposer les faits.
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L'action que j'ai menée enAlgérie, c'était pour mon pays, croyant bien faire, même si je n'ai pas aimé le faire.Ce que l'on fait en pensant accomplir son devoir, on ne doit pas le regretter.
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Comme beaucoup de mes camarades qui ont combattu en Algérie, j'avais descidé, non pas d'oublier, mais de me taire.
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