Skraeling, tome 2 : Enragé

L'Empire du Weltraum a pour but d'asseoir ses idées sur les peuples inférieurs. Les Skraeling sont des unités d'élite,dont Köstler (notre héros) fait partie.
Kôstler est un Laeten, c'est à dire un métèque. Il pense, il espère, qu'en se distinguant dans cette unité, il pourra devenir un Natio, un citoyen du Weltraum. Son efficacité au combat est visible et se fait remarquer, mais un jour, il perd son self-control et abat des soldats de son propre camp. Mystérieusement, il bénéficie de la complicité de son supérieur, qui étouffe l'affaire. le Laeten, s'il veut prouver qu'il est digne d'être un Natio, doit faire plus. Mais ses supérieurs veulent ils vraiment que Kôstler soit un Natio ??

J'avais très envie de connaitre cette série et Babelio m'en a donné l'occasion. J'avoue avoir eu beaucoup de difficultés à lire l'ouvrage : le graphisme est très noir et donne une bonne ambiance générale sur l'histoire, mais le scénario laisse quelque peu à désirer. J'ai rien compris (ou presque) : des personnages à profusion, une narration longue et complexe (je l'ai relu 2 fois), une violence gratuite (les Skraelings se tuent aux entrainements et on abat des êtres humains sans pitié).
La série reflète ce que l'Homme a de pire chez lui (mort, violence, esclavages, femmes soumises et parfois prostituées...). Si vous êtes contre tous ces thèmes fuyez, par contre, si vous voulez une idée de ce que l'avenir peut nous réservé avec des dictateurs pire que Hitler et que vous n'avez pas peur de broyer du noir, vous pouvez le lire.

Pour ma part, je vais en rester là et me replonger dans Block 109, qui est dans la même mesure (pouvoir, idéaux politiques...) mais avec un degré de violence moindre.

Un point cependant. le dessin de Damien Venzi, et ses recherches graphiques, mérite que l'on s'y attarde.

(Opération Masse critique)

Un état totalitaire. le WeltRaum.
Un univers froid, sale, pourri, malsain contaminant jusqu'à la palette
grisâtre de l'artiste qui ne pourra teinter de rouge que les piliers de
ce monde bestial, le sang, les prisonniers, les femmes et les armes
crachant le feu...
Notre protagoniste en est l'un des plus beaux spécimens.
Köstler, le métèque, un sous-homme dressé par le WeltRaum, fouetté
chimiquement d'amplificateur de haine, formé par une "éducation
héroïque" est un chien de guerre enragé, une bête sauvage. Son rêve dans
ce monde animal, devenir un Natio, un homme... Pour cela une seule piste
devenir un bon Skraeling, le meilleur, le plus brutal.

On évolue donc dans un monde cru où la violence règne en maître(-chien)
absolu. le dessin mature ne tombe pas dans la facilité par une
surenchère de gore, sexe. Petit bémol sur les visages que l'on peine
parfois à reconnaitre d'une scène à l'autre, et au vu du nombre de
personnages, il faut rester très vigilant sous peine de se perdre dans
la trame scénaristique.

Le scénario est intéressant, il nous propose une vision à l'intérieur de
cette société totalitaire. L'évolution émotionnelle de Kostler, ses
interrogations, son regard critique sur son propre parti, sa motivation
(qui va faire bien des vagues autour de lui) quant à devenir un homme
malgré les obstacles évidents d'une idéologie nazi. L'intrigue n'aborde
pour l'instant l'idéologie que sous l'angle militaire par choix
probablement afin d'exposer la fragilité de la plus grande force de ce
régime basé sur la propagande et le mensonge (je n'ai pu lire à ce jour
que le tome 2). Cependant le déroulement des événements est un peu
brouillon, trop rapidement enchainé, condensé, on se perd un peu.

J'espère pouvoir retrouver mon chemin dans le troisième tome.

J'avais participé à l'événement Masse Critique spécial BD de Babelio et je ne sais pas s'il y a eu un bug mais je ne pense pas avoir choisi ce livre. Ce n'est pas un problème, je suis une personne qui adore les surprises et découvrir des ouvrages vers lesquels je ne me serais pas tournée en temps normal.

Je n'ai pas lu le premier tome et sans le lire, je me suis dis qu'il peut-être possible de comprendre, et je crois que finalement : non. J'ai absolument pas compris, plus j'avançais, plus j'étais perdue.

L'histoire se déroule dans le futur. le régime est totalitaire et ressemble beaucoup au nazisme. Je ne saurai en dire beaucoup plus. Je me suis perdue entre les personnages et l'histoire m'a paru très confuse.

Les principales thématiques sont la violence, la dictature, la prostitution. Rien de très réjouissant, Skraeling donne un aperçu de ce que pourrait devenir notre monde.

Je suis dans l'incapacité de donner un véritable avis sur ce livre, je peux juste parler des illustrations. Elles sont très sombres et froides, j'ai rarement vu de dessins de la sorte. Ils sont très réalistes et l'illustrateur s'est beaucoup appliqué dans leur réalisation.