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EAN : 9782369428244
281 pages
Nouveau Monde (06/06/2019)
4.59/5   16 notes
Résumé :
En 2002, à 19 ans, Azad a été enrôlé dans l'armée iranienne où on l’a obligé à se battre contre son propre peuple, les Kurdes. Il a déserté pour fuir au Royaume-Uni, où il a obtenu la nationalité britannique. Plus de dix ans plus tard, de retour au Moyen-Orient, Azad a repris les armes, mais cette fois pour se battre aux côtés des siens.

C’est ainsi qu’en 2014, après 24 jours d’entraînement comme tireur d’élite, Azad est devenu l’un des 17 snipers vol... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Une nouvelle fois, je peux remercier Babelio pour l'opportunité que représente la Masse Critique. En effet, sans cette opération, je n'aurai jamais eu connaissance de ce livre d'Azad Cudi, Sniper : ma guerre contre daech, aux Éditions Nouveau Monde.

Je suis assez friande des ouvrages autobiographiques avec des thématiques fortes, engagées parce qu'ils me touchent encore plus que des fictions (évident, n'est-ce pas ?). Étant donné que je ne me restreins jamais à un genre ou à une thématique précise, pourquoi ne pas lire l'histoire d'un sniper ?

La citation critique de John le Carré qui se trouve sur la couverte du livre : " un livre époustouflant, édifiant, à lire et à relire ", n'est pas une publicité mensongère.

Ce récit est clairement édifiant ! J'ai beaucoup appris en le lisant. Il m'a également poussé à me questionner sur notre perception occidentale de cette guerre, de ce conflit.

J'ai été admirative : le combat d'Azad Cudi et de ses camarades pousse au respect.
J'ai été époustouflée par ce peuple qui a une vision beaucoup plus moderniste que "nous" sur bien des sujets, notamment sur la place des femmes dans la société.
J'ai été écoeurée par les stratégies et la manière de penser (si on peut nommer cela "penser") de l'EI. Je le savais déjà (on le sait tous), mais le lire m'a encore, un peu plus, révolté.

Ce témoignage est puissant et riche d'instruction, je recommanderais donc vivement sa lecture à mon entourage ainsi qu'à vous, communauté Babelio.
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Décidément, ces derniers temps, je me sens en veine. Premièrement, parce que j'ai eu la chance d'être sélectionné pour ma première participation à « Masse critique », et deuxièmement, parce qu'en lisant « Sniper » d'Azad Cudi, je me suis senti privilégié de vivre en Belgique, bien loin des champs de bataille de Kobané.
Il m'arrivait d'entendre brièvement parler du PKK et de leur guère contre Daesh, mais en toute sincérité, ça me semblait tellement lointain et irréel, que je ne me suis jamais senti réellement concerné par tout cela. Daesh, pour moi, c'était uniquement une bande de dégénérés à l'encontre de qui j'éprouvais de la haine et de la peur à chaque fois qu'ils décidaient de perpétuer un attentat dans les villes de notre francophonie. du coup, je remercie les éditions « Nouveau monde » et Babelio, qui, en m'envoyant ce livre dans le cadre de cette édition « Masse critique », m'ont permis d'appréhender ce conflit avec un oeil nouveau. En effet, Azad Cudi nous livre ici un récit coup de poing, sans prendre de pincettes. On y découvre les horreurs de la guerre, que l'auteur nous décrit avec une certaine banalité, sans verser dans le sentimentalisme, symbolisant à quel point ces atrocités ont fait partie de son quotidien. Ce livre m'a également permis de découvrir la noble cause du PKK. Cette milice ne se contente pas de se battre contre cette vague noire que constitue l'EI, avec leurs idées barbares et rétrogrades. Non, ces héros des temps modernes se battent d'avantage pour leurs idéaux de libertés, d'égalité, de fraternité, d'humanisme.
A coup sûr, c'est une lecture dont on ressort changé. Pourquoi ne pas lui mettre que 4.5 étoiles et non pas 5 ? Car ce livre présente malgré tout 2 petits défauts à mes yeux. le premier, c'est la redondance que j'ai ressenti vers la fin de ma lecture. En effet, les situations de guerre décrites sont relativement toutes assez semblables, ce qui à force, crée un certain sentiment de lassitude. le deuxième point négatif, c'est que l'auteur ne se livre pas assez sur ses états d'âmes durant la guerre, ne semblant pas parvenir à briser cette carapace qu'il s'est forgé durant cette période.

Un livre, qui, en dehors de ces 2 défauts, nous livre un véritable message de paix et d'espoir, et qui offre également un portrait de ces héros de l'ombre, et que je recommande donc vivement.

En guise de mot de la fin, je tenais encore à remercier les éditions "Nouveau Monde" et Babelio pour cette Masse critique et pour ce superbe livre.
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Sniper, ma guerre contre Daech d' Azad Cudi
«  J'ai porté plusieurs noms : Sora quand j'étais enfant au Kurdistan, Darren sur mon passeport britannique, mais comme sniper je m'appelais Azad, qui signifie "libre" ou "liberté" en kurde. Pendant la guerre, ce nom me rappellera un proverbe kurde qui dit que l'arbre de la liberté est arrosé de sang » . Vous pourrez lire en bandeau sur ce livre : «  Un livre époustouflant, édifiant à lire et à relire » John le Carré. L'on pourrait se dire, c'est un effet d'annonce ! Hé bien non ! C'est bien un livre à lire et à relire ! Ce livre est un témoignage au coeur du combat contre Daech. Vous allez être au plus près de l'action . Je dirai même dans la visée réticulaire du fusil Dragunov d'Azad, couché dans les gravats d'une maison ou en train de percer un mur pour pouvoir utiliser son arme et assurer la progression de ses jeunes garçons et filles de l'YPG et de l'YPJ pour prendre maison par maison, pied dans la ville de Kobané. Oui les hommes et femmes se battent côte à côte avec chacun leur propre organisation YPJ Yekîneyen Parastina Jin pour les femmes, YPG Yekîneyen Parastina Gel pour les hommes. « Les femmes se battent, tuent et meurent aussi durement que les hommes ; les djihadistes de l'État Islamique (EI) sont bien placés pour le savoir. » Alors qu'ils manquent d'argent, d'équipements les plus élémentaires, des radios, des jumelles, et qu'ils ont à leur disposition des fusils plus vieux qu'eux à Kobané de septembre 2014 à janvier 2015, 2 000 kurdes hommes et femmes ont stoppé les 12 000 soldats de l'EI. C'est toute cette campagne que vous allez découvrir chapitre après chapitre. . A 19 ans, Azad est enrolé dans l'armée Iranienne et est contraint à se battre contre son peuple les Kurdes. Alors il déserte, fuit en Angleterre et devient citoyen Britannique. Nous sommes en 2002. En 2012 Azad revient au Moyen Orient. «  L' EI, est en pleine mutation d'al-Qaïda apparue sept ans plutôt dans le creuset d'humiliations et de tortures des camps de prisonniers Américains en Irak. » En 2014, Azad après un entraînement comme tireur d'élite devient l'un des 17 snipers déployés par l'armée Kurde , lorsque daech s'empare de la ville de Kobané dans la région de Rojava, lieu de naissance d'Azad , nouvelle région autonome kurdes entre la Syrie et la Turquie. Quand la guerre civile engloutie la Syrie en 2011, c'est là que les Kurdes se sont soulevés en premiers et qu'après le départ des troupes de Bachar-El-Assad, que le Rojava a été proclamé province autonome démocratique de Syrie.
Vous allez découvrir les visages et les histoires de Hayri, Herdem, Yldiz, Nasrin. Vous apprendrez qu'un bon sniper doit être très, très patient, allongé tout seul dans des ruines glacées de Kobané, à moitié mort de faim, attendant pendant des jours et des jours l'instant ou un seul coup de feu à des distances impressionnantes enlèvera la vie d'un homme de l'armée adverse. A l'exemple de Vassili Zaïtsev , tireur d'élite soviétique crédité de la mort de 225 soldats et officiers Allemands pendant la bataille de Stalingrad, Azad comme cinq autre de ces camarades peut abattre un homme à plus d'un mile de distance. Lorsque je vous parle de visage,C'est en photographie que vous retrouverez dans ce livre, au milieu des ruines, souriant heureux Hayri. Vous rencontrerez la Genérale Medya, avec plus d'une décennie de combat derrière elle , «  guerrière compétente et intelligente, soldat idéal pour combattre L'EI. » Puis Zahra qui ayant grandi dans un camp de réfugiés était un soldat indomptable ; Guevara l'un des volontaires les plus enthousiastes qui «  lors de sa mission suicide à l'intérieur des lignes de l'EI nous a permis de gagner la bataille du centre culturel de Kobané. » Nuda qui lorsque Azad fut blessé l'emmena loin de la ligne de tir et qui est morte lors d'un attentat suicide de l'EI ; Servan l'un des tireurs les plus doués ; Gunter Helsten, qui après avoir servi dans l'armée Allemande et la Légion Etrangère Française avait rejoint les forces YPG. Ce livre a aussi le mérite de donner un éclairage différent sur ces forces Kurdes, sur la cause noble du PKK. Ces hommes et ces femmes, se battent pour leurs idéaux de libertés, d'égalité, de fraternité, d'humanisme de parité entre eux. Ceux sont de véritables héros de notre époque moderne, qui ne se sont pas contentés de se battre contre les idées barbares et rétrogrades de l'EI. Oui, ce livre d'Azad Cudi Sniper ma guerre contre daech est à lire et relire, car il serait honteux, d'oublier ces 2000 hommes et femmes Kurdes qui prenant leur destinée en main, ont permis de sauver non seulement la ville de Kobané, mais aussi tout un peuple chassé de leurs terres . «  Quand Kobané a été libérée, l'État Islamique a amorcé son déclin. » Il me sera impossible d'oublier ces hommes et ces femmes qui ont réussi l'impossible, concrétisant leur rêve de liberté. Bien à vous.
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Si je devais résumer cette lecture avec un seul mot ça serait “émouvante”.

En effet, j'ai été prise aux tripes dès les premières pages. Cette autobiographie raconte l'histoire Azad Cudi était sniper dans l'armée iranienne et contraint de se battre contre son propre peuple les Kurdes. Pour s'en sortir il s'enfuit au Royaume-Uni pour en obtenir la nationalité et retourne au Moyen-Orient pour se battre du bon côté, il est l'un des 17 snipers déployés par l'armée kurde quand Daesh s'empare de la ville de Kobané.

Cette autobiographie est très intéressante à tous point de vue, elle parle d'un problème moderne mais également personnel, puisque c'est ce qu'a vécu Azad.

Dès les premières pages, on est plongé dans l'horreur qu'est cette guerre, ce n'est pas comme à la télé, on ressent et vit vraiment ce qu'Azad a vécu ! J'avais commencé l'autobiographie du Navy Seal Chris Kyle, à ce jour je n'ai pas pu la terminer, c'est une lecture très dure pour moi. J'ai eu beaucoup de mal à lire celle d'Azad aussi, mais je m'y suis engagée, j'ai donc ravalé mes larmes et prit mon courage à deux mains pour terminer ce livre superbe mais également très triste.

On réalise l'enfer que vivent les soldats, les moments de solitudes, les moments de rigolade pour faire redescendre la pression, les moments de panique, les moments de tristesse, de nostalgie, de peur... On les vit aussi à travers cette lecture qui chamboule le coeur et la tête.

Les notes du traducteur nous aident pas mal, car quelques fois ce sont vraiment des termes techniques ou des acronymes qu'on ne connait pas forcément.

En lisant ce livre, je me suis rendu compte à quel point c'était réel, jusqu'ici j'étais : “ok bon, Daesh il fait quelques attentats mais c'est les médias qui en font des tonnes”, et bien non. Daesh fait régner la terreur dans des villes comme Kobané, et c'est grâce à des soldats comme Azad que ces villages sont libérés, je suis en colère contre moi même de ne l'avoir réalisé que maintenant. D'un autre côté, cela me fait me sentir privilégié de vivre loin de ces villes, et je réalise cette chance.

Tout le monde devrait le réalisé, mais je ne suis pas sûr que ce soit le cas à ce jour, je vous conseille donc de lire ce pur chef d'oeuvre qui prend aux tripes et fait réaliser beaucoup de chose.

Merci à Babelio et la ME Nouveau Monde, mais surtout, merci à Azad, merci à ces milliers, ces millions de soldats qui risquent leur vie tous les jours pour que nous puissions vivre en paix, dans une ville qui n'est pas en guerre, au chaud au fond de notre lit. Que vous soyez des soldats Français, Américains, Britannique ou autre merci, merci d'être là, merci de nous protéger, merci de faire ce que peu de gens feraient.
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Nelson Mandela disait: "Un combattant de la liberté apprend de façon brutale que c'est l'oppresseur qui définit la nature de la lutte, et il ne reste souvent à l'opprimé d'autre recours que d'utiliser les méthodes qui reflètent celles de l'oppresseur." Daesh a obligé les Kurdes à la guerre. Les membres du YPG-YPJ ont effectivement pris les armes pour contrer les barbares de l'EI sur le territoire du Rojava, pour défendre les peuples qui vivent sur le territoire et les valeurs qui sont les leurs, les nôtres aussi. Azad Cudi raconte cette guerre, celle de Kobane plus précisément; celle qui a prouvé que pour l'amour de la Liberté, des hommes et des femmes pouvaient vaincre la barbarie, l'ignominie. le récit est effroyable, saisissant, percutant. Il est lucide, intelligent. Il est aussi incroyablement émouvant et attendrissant. Il est à lire car il donne à voir une guerre qu'ici on n'a pas vu, pas connu. Il est à lire car ils sont nombreux à oublier ce qu'ils doivent tant aux forces kurdes qui ne peuvent être comparées aux milices qui pullulent dans la région.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'ai porté plusieurs noms : Sora quand j'étais enfant au Kurdistan, Darren sur mon passeport britannique, mais comme sniper je m'appelais Azad, qui signifie "libre" ou "liberté" en kurde. Pendant la guerre, ce nom me rappellerait un proverbe kurde qui dit que l'arbre de la liberté est arrosé de sang.
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La force motrice du capitalisme qui était l'égoïsme devait être remplacée par quelque chose de plus noble : l'intérêt public à la place de l'intérêt particulier, la coopération à la place de la compétition, la responsabilité sociale à la place du profil personnel, le bien de la société à la place de la pure consommation des biens et des services.
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Je ne pouvais pas aider. Je ne pouvais que regarder. Je me suis poussé contre un mur en essayant de m'y fondre et j'ai regardé mes amis et mes camarades mourir qu'on apportait.
D'autres se dépêchaient pour tenter de les sauver. Quand je n'ai plus été capable d'en voir et d'en entendre d'avantage, j'ai mis mes mains sur mes oreilles et j'ai fermé les yeux, et j'ai laissé la pluie emporter mes larmes.
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Pour les spécialistes étrangers qui ont l'habitude de classer les mouvements politiques du Moyen-Orient en religion, ethnies, socialistes ou nationalistes, je crois que nous étions une énigme. Nous étions dogmatiquement larges d'esprit et inflexiblement antisectaires. Nous étions des combattants de la liberté et nous refusions le pouvoir. Pour plus de confusion encore, orientaux ET féministes.
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Un bon sniper sait tisser sa toile avec patience, les grands snipers sont des maîtres du destin, du leur et de celui de n'importe qui. Vous veillez, décidez et agissez seul. Vous prenez la vie de l'autre homme tout seul. Il n'y a pas beaucoup d'expressions plus pures du libre arbitre en ce monde.
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