Malkin le chat et Paddock le crapaud s'ennuient fermement ! Il n'y a pas de télé dans ce trou à rat. le quotidien s'égaie des querelles des trois sorcières qui habitent ensemble mais sinon, depuis le départ de leur nièce Panacéa, l'ambiance n'est pas très glorieuse.
Brygia n'a pas le tempérament d'un gai-luron, Sotiléga se rabat sur la nourriture et n'arrête pas de grossir, et Fébris est hypocondriaque.
Que c'est sinistre !
Bientôt, la grande fête Walpurgis va être célébrée. Elle rassemble une fois le siècle tous les personnages que l'on peut rencontrer dans le monde des monstres, des sorciers, des vampires et autres créatures surnaturelles.
La fiesta, la fiesta…
C'est alors, qu'à la grande surprise de nos trois harpies, la porte de leur demeure s'ouvre sur une Panacéa toute rayonnante, accompagnée de sa petite famille… Hécate, la fille, une ado gothique et Rex Spot, le mari, humain tout en dents et muscles, genre Musculator et spot ambulant pour une marque de dentifrice (Ultra-Brite, Email Diamant).
"PANACEEEA !!!!" Quel plaisir de la revoir, surtout qu'elle dit avoir pris la maison voisine pour l'habiter. C'est trop géniaaal… mais pas pour tout le monde… le coin est perdu, à l'ouest de toute civilisation, sans magasin, sans fast food, sans… TELEVISION !!! (et l'ordi, n'en parlons pas !)… Misère !
Panacéa a une famille… et un époux pas des plus perspicaces. Fébris, Sortiléga et Brygia ont la nuit pour s'en remettre ! L'évènement est déstabilisant… Bercées aux doux ronflements et aux grincements de dents de l'une des trois, un petit bruit vient les réveiller. Quelqu'un tape à une fenêtre et veut rentrer.
Qui va là ???
Ca ressemble à un chou, mais ça n'en est pas un. C'est un adorable bébé, coiffé d'une charlotte. Plus précisément, c'est un bébé fée !
Mais c'est une horreur !!! Il ne peut pas rester dans une maison de sorcières ! Tout mignon soit-il ! enfin… soit-elle… car c'est une fille qu'elles nomment immédiatement, Mazel.
Dans le royaume des fées, un des bébés s'est échappé de la nurserie. le drame provoque la colère de la mère qui se trouve être la reine Titania. Quant au roi Obéron, il a des choses bien plus importantes à faire… comme créer des grenouilles en origami.
Dans la maison des sorcières, Mazel, se plaît avec ses nouvelles amies… Bientôt, Walpurgis ! et il faut s'attendre à tous les délires… car une fée est capable des pires bêtises.
Premier tome d'une série qui compte à ce jour trois albums. Il m'a été conseillé par ma charmante bibliothécaire pour ce mois Halloween. "Prenez, vous allez vous régaler ! Ca parle de trois sorcières qui accueillent un bébé fée…"
Sur la couverture, un nom clignote… Guarnido, Guarnido, Guar… Mais c'est l'un des pères de Blacksad, une de mes séries préférées ! Je me saisis donc du premier, je zieute les deux autres, et je les embarque dans un seul élan… faudrait pas qu'on me les prenne !
Verdict ? C'est super ! j'aime beaucoup. C'est drôlissime, exubérant, attendrissant, gentil… en effet, on ne peut que les conseiller. Dans cet épisode, il y a deux mondes distincts, celui des fées et celui des sorcières. Ils ne se mêlent jamais. Les fées parlent en vers et semblent superficielles, sophistiquées. Mais avec la disparition d'une des leurs, le royaume va connaître un chamboulement ! Les sorcières sont entourées de loups-garous, vampires, momies, fantômes… et avec l'arrivée de Mazel, la petite fée, on se doute bien qu'ils auront à subir eux aussi des perturbations.
Les dessins sont beaux, colorés, expressifs, généreux, on a plaisir à les décortiquer. C'est dense, peut-être un peu touffu, c'est un festival, une abondance de vignettes.
J'ai aimé et je lirai la semaine prochaine le deuxième épisode "Que la lumière soit fête !". Les auteurs jouent avec les titres !
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Même les sorcières ont des soucis de procréation. Prenez les trois sorcières Fébris, Brygia et Sortilégia : elles doivent se rendre à la nuit de Walpurigis, comme tous les cent ans, et elles ont le moral dans les chaussettes car elles savent qu'on leur parlera encore du fait qu'elles n'ont pas d'enfants (ce sont des choses qui arrivent) et que leur nièce a mal tourné (ce n'est rien de le dire). Bref, elles se consolent comme elles peuvent, en mangeant beaucoup (trop) ou en étant hypocondriaque.
Pendant ce temps, au pays des fées, rien ne va, et ce n'est pas la reine Titania qui dira le contraire (et surtout pas en vers). Les fées sont plus occupées à se crêper le chignon ou à se faire une manucure. Quant au roi, il dort ou pratique l'origami à haute dose. Il ne faut donc pas s'étonner outre mesure si la nurserie n'est pas très bien surveiller et si un bébé chou particulièrement curieux est parvenu à s'échapper et à arriver très rapidement à la maison des sorcières. Et c'est une renaissance pour les trois amies, surtout après la visite de Panacéa, qui a failli faire passer "le ballet à gauche" à sa tante préférée.
Cette bande dessinée au graphisme particulièrement joyeux pour le thème de la sorcellerie n'engendre pas la monotonie. Les animaux de compagnie des sorcières – un crapaud et un chat, comme il se doit – sont particulièrement bien croqués. Sous couvert de sorcellerie, ce sont aussi les travers de notre société de consommation qui sont mis en avant, grâce au mari très humain – un vrai pro de la communication – de Panacéa.
Le ballet des mémés est une bande dessinée à lire quand il fait gris et froid, idéale pour se remonter le moral.
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De veilles sorcières décrépies et isolées adoptent par hasard une jeune fée égarée et intrépide juste au moment où leur nièce réapparaît pour leur présenter un mari très commercial et leur fille adolescente.
Des situations explosives se succèdent...
Une bande dessinée loufoque avec des affreuses sorcières attachantes. de bons passages avec notamment une dénonciation de notre société de consommation.
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Mes chères er archaïques, Dames... à partir d'aujourd'hui votre vie va changer... la CONSOMMATION arrive dans cette contrée vierge et intacte...!
Panacea, je sens que ta vieille sorcière de tante est en train de passer le ballet à gauche. Sache que je t'ai toujours aimée.