Sous le signe du jaguar
Brigite Piedfert.
C'est baignée dans de la musique médiévale que je vous écris cette critique.
Certes ce n'est pas Tristan et Iseut ,mais Blaise et Marion.
L'histoire d'un amour impossible au temps de François 1er, mėsalliance des familles car celle de Marion est d'un rang plus élevé que celle de Blaise.
Et le pauvre Blaise qui n'aura qu'un amour,en fera sa devise: "vis fidèle à ton bel amour, " vivra toute sa vie dans le souvenir de Marion,rongé par la haine qu'il vouera à sa famille. Quant à Marion,déshonnorėe car elle attend un enfant,elle entre au couvent et y prononce ses voeux, Blaise recueillera le fruit de leur amours ,une petite fille que ses parents, lui et son fidèle serviteur élèveront, jusqu'à ce que Blaise décide de la marier à un riche négociant espagnol et c'est vers le nouveau monde que se jouera son destin;un destin ô combien rempli d'amertume et très court ,mais je ne vous dévoilerai pas l'histoire......
En fait ce sont deux générations que Brigite Piedfert fait s'entrecroiser au cours de son récit. Une épopée se déroulant au XVIème siècle de la Normandie aux côtes du nouveau monde;avec force détails,sur le commerce,les us et coutumes de cette époque on sent tout le travail de recherches effectuées pour écrire cette histoire, et c'est un côté très enrichissant du roman.Un peu dėpaysėe au début car non habituée à ce genre littéraire j'ai vraiment beaucoup aimé, même si le dénouement m'a paru trop évident.
Roman d'amour ,de haine,de vengeance,d'aventures où beaucoup de chemins se croisent ,se nouent pour finalement se dénouer sur une fin heureuse.A RECOMMANDER CHALEUREUSEMENT🌟🌟🌟🌟🌟
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Le nom de François 1er déchaîna une vague d'applaudissements nourris émaillés de cris de joie et de couvre-chefs lancés dans les airs.Il y avait dix jours de cela ,le jour de la Sainte -Croix,François 1er avait incontestablement triomphé de l'armée italienne et de ses mercenaires suisses,écrasés à Marignan.
Le jeune garçon se tapit dans l'encoignure d'un des nombreux entrepôts de la grande rivière de Seine pour y reprendre haleine. L'obscurité charriait des nappes d'humidité ,qui tombaient sur ses épaules fragiles et exagérément voûtées sur un paquet de linges crasseux, que ses bras semblaient enserrer avec l'énergie du désespoir.
Les belles occasions qu'il se lamentait de n'avoir pu se saisir ne se reproduisirent pas et la mort d'Éstienne survint le dimanche 19 janvier 1578 sans qu'il en fūt en aucune façon l'artisan.Le matin du lundi ,repérant un attroupement inhabituel sur les quais du port,il s'avança jusqu'aux badauds rassemblés là, commentant le mal de côté qui n'avait plus quitté Estienne Du Val depuis le 16 de ce mois et dont les plus savants médecins de Caen n'avaient pu le libérer. Estienne Du Val était mort.
Le jeune garçon se tapit dans l'encoignure d'un des nombreux entrepôts de la grande rivière de Seine pour y reprendre haleine. L'obscurité charriait des nappes d'humidité qui tombaient sur ses épaules fragiles et exagérément voûtées sur un paquet de linges crasseux...