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EAN : 9782809827194
450 pages
L'Archipel (16/10/2019)
4.25/5   93 notes
Résumé :
En 1943, Pino Lella est un jeune Italien comme les autres : il aime la musique, les filles, et ne veut pas entendre parler de la guerre ni des nazis. Mais le temps de l'innocence prend fin lorsque l'appartement familial est détruit par un raid des Alliés sur Milan. Pino entre alors dans la clandestinité en rejoignant un réseau qui aide les Juifs à passer en Suisse. Il y rencontre Anna, jolie veuve de six ans son aînée, dont il tombe follement amoureux.Mais les paren... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Plutôt que de faire un long , trop long résumé de ce roman , ce qui , vous en conviendrez , n'apporterait pas grand chose , tous les amies et amis babeliotes sachant très bien qu'il suffit de lire la quatrième de couverture pour se sentir intrigué ou rebuté , je vous conseille de lire ( si , si , on peut le faire à la librairie ...) le prologue qui " ouvre " les " hostilités " .Tout y est suggéré et fort bien . Deux ans de guerre en Italie avec un personnage fascinant , Pino Lella , 17 ans , un personnage qui a réellement existé dont Mark Sullivan a retrouvé la trace et qu'il a entraîné sur le chemin des souvenirs . 17 ans , un " gamin" à un âge où , normalement , on devrait baigner dans l'insouciance , rêver de " renverser les montagnes " , vivre ses premiers émois amoureux .....Oui , mais quand il est question de survivre au jour le jour , d'être confronté à la violence des combats ou des idéologies , de côtoyer des cadavres , de tutoyer la mort et de ne pouvoir faire confiance à personne , 17 ans , c'est bien jeune pour découvrir la face noire de l'âme humaine , pour faire face à ses propres démons . du statut de héros à celui de traître et de lâche , le fil est parfois ténu . Surtout dans " une tête de 17 ans " . Pino va constamment évoluer dans cette dualité et sortir " en lambeaux " de ces deux ans de guerre , hanté par des questions terribles . En effet , plus qu'un statut , c'est un gouffre sans fin de troubles intérieurs qui l'accompagneront bien après la fin du conflit .
Une belle analyse , un terrible constat des effets délétères sur la construction d'un jeune homme de 17 ans .
Ce qui m'est apparu particulièrement intéressant, c'est , là encore , cette dualité entre la fiction et la réalité, on sent dans ce mélange des genres , l'impact du vécu, des sentiments , de l'émotion . le " mariage " fonctionne bien , d'autant plus que l'écriture se veut simple mais efficace et nous émeut en nous plongeant au coeur de l'action , aux côté de ce sacré bonhomme .( son petit frère " vaut aussi le détour ")
Les personnages , finalement moins nombreux qu'on aurait pu le croire , tout du moins pour les principaux , ne sont pas choisis au hasard et apportent , d'une façon ou d'une autre , leur " pierre à l'édifice " , mais la relation Pino - Leyers occupe une bonne part de l'intrigue et réserve bien des surprises , suscite bien des questions . Un livre fort , plus par " l'épaisseur " de certains personnages que par les " faits de guerre " , de quoi intéresser des lecteurs pour qui la description de combats serait un élément majeur de rejet de ce livre .
Pour ma part , j'avoue avoir tourné les pages avec " gourmandise " ( terme peu approprié , je vous l'accorde volontiers mais...) et refermé le roman à regret , en me demandant ce que j'aurais fait , moi , à 17 ans , si j'avais été à la place de Pino . Lâche ou héros ?
Par chance , moi , à 17 ans , je vivais une jeunesse de " petit con " insouciant " ( attention , c'est affectueux ) ....Ça m'évite d'être obligé de .....répondre.
Une place confortable ...grâce à tous ces " Pino " de l'époque.
Et puisque vous aurez lu le " prologue " à la librairie et acheté ( ou non ) le roman , c'est chez vous , dans votre canapé que vous lirez ( et relirez , ce fut mon cas ) l'épilogue, une partie " éclairante " émouvante et ....nécessaire .
Une belle découverte pour moi , un roman vraiment " prenant " mais ...ce n'est que mon humble avis et vous n'êtes pas obligés de me croire ...
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« Notes de l'auteur : Alors que je dînais à Bozeman – un bled perdu dans le Montana - j'ai pour la première fois entendu parler de la vie extraordinaire d'un jeune italien de dix-sept ans, héros inconnu de la Seconde guerre mondiale. Ma première réaction fut de ne pas croire un mot de l'histoire de Pino Lella. Ses aventures au cours des vingt-trois derniers mois du conflit semblaient trop incroyables pour être véridiques ».

Pino Lella, c'est Giuseppino Lella, dix-sept ans, longue silhouette dégingandée d'un mètre quatre-vingt-cinq pour soixante-quinze kilos, très beau garçon, plus préoccupé par les filles et la musique que par les évènements qui l'entourent. Et puis un jour, il y a « le coup de foudre » celui qui modifie votre vision de la vie, qui vous obsède jour et nuit ! Elle est très belle Anna, elle est veuve et a quelques années de plus que lui. Oui mais l'Histoire se rappelle à Pino : l'appartement de ses parents est bombardé. Pour le préserver des dangers de la guerre qui se font de plus en plus prégnants, ses parents l'envoient dans le pensionnat du Père Re, à Motta, « La Casa Alpina » bien connu de la famille, près du col de Splügen reliant les Alpes du Nord à la Suisse. Il y retrouve son frère de quinze ans, Mimmo.

Pino, c'est un passionné de montagne, il la connait par coeur la montagne depuis le temps qu'il vient y séjourner, il est un skieur émérite ! Et il a le physique « ad hoc » ! le Père Re le sait et il échafaude des projets pour Pino.

Ce garçon n'a que dix-sept ans mais c'est à cet instant que son destin bascule et qu'il rentre dans une filière catholique clandestine qui évacue des juifs italiens en les faisant passer en Suisse. Cette expérience transforme l'adolescent en un résistant convaincu. Par la suite, les circonstances vont l'amener à devenir le chauffeur attitré du Général Leyers, bras droit d'Hitler et certainement l'un des hommes les plus puissants d'Italie du Nord qu'il va espionner pour le compte de la Résistance italienne.

C'est difficile d'écrire un commentaire sur ce livre exceptionnel qui m'a beaucoup émue ! C'est le témoignage d'un homme qui aura vécu une destinée hors du commun. Exceptionnel par son contenu : Pino a vécu soixante ans sans jamais témoigner ! Il a refoulé son histoire au plus profond de son inconscient. Des souvenirs trop compliqués à gérer. Exprimer l'un d'entre eux, c'est en même temps réveiller des sentiments, des blessures entremêlés d'héroïsme, d'amour, de joie, de souffrance, de violence, de trahison. Il fallait bien tourner la page coûte que coûte. Jusqu'au jour où, en Italie, dans les années 1990, il se sentit prêt à ouvrir son coeur à un américain, rencontré inopinément, partageant le même amour de la montagne.

Quant à l'écriture, elle est addictive, fluide, très facile à lire. Elle nous immerge dans l'ambiance milanaise des années 43 et 44 jusqu'à l'épuration sauvage ! Pour les passionnés d'Histoire, ce récit est à la fois un témoignage important, atypique, et en même temps une fiction pour les besoins du livre. On vit avec Pino au plus près des évènements. Lorsque celui-ci, de nuit, en pleine montagne, guide des personnes à travers des sentiers insensés, les descriptions sont d'une telle précision, que c'est le lecteur qui ressent le poids de la responsabilité de Pino : sauver des vies humaines malgré les patrouilles, malgré la montagne ! Et les rencontres Leyers – le Duce sont de même factures, nous y participons !

Mark Sullivan a fait un énorme travail d'enquête sur dix ans. Il a rencontré plusieurs fois Pino, a fait plusieurs séjours en Italie pour parfaire son ouvrage. En fin du livre, l'épilogue nous éclaire sur le devenir de tous les protagonistes : il n'y a que le rôle du Général Leyers qui reste ambigüe. Une adaptation de ce roman est prévue au cinéma ; ce qui n'a rien de surprenant tant l'histoire s'y prête. Il faut espérer que les faits seront respectés.

J'ai une pensée émue pour Alberto Ascari qui apprend à conduire à Pino. Ce grand pilote remporta le Grand Prix mondial de 1952 et 1953 au volant d'une Ferrari et j'entends mon père en parler avec admiration !

Quant à moi, je ne pourrai plus me promener dans Milan et encore moins visiter la Scala, la région de Bolzano où la région des lacs sans penser à ce que ce livre m'a appris, sans me remémorer les scènes qui s'y sont déroulées.

« Etait-ce l'alcool, ou parce que cette histoire m'obsédait depuis trop longtemps, toujours est-il que Pino m'apparaissait alors comme une porte ouverte sur un monde ancien où les fantômes de la guerre et du courage, les démons de la haine et de l'inhumanité, les arias de la foi et de l'amour existaient toujours dans cette âme bonne et honnête qui avait survécu pour raconter ce récit. J'ai eu des frissons en pensant au privilège et à l'honneur qui m'étaient accordés d'avoir pu entendre ses confessions.

Son regard s'est perdu au-delà du lac, vers ses Alpes bien aimées qui se dressaient comme des cathédrales improbables dans le ciel d'été. Il a repris du chianti. Ses yeux se sont voilés et le silence est retombé. le vieil homme était loin, très loin ».

Arrivederci Giuseppino ! La Pace sia con te !

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Pino (pour Giuseppino) Lella a dix-sept ans, se passionne pour la musique et les intérêts de son âge tout simplement, lorsqu'il est confronté à la guerre : lors d'une sortie au cinéma avec son petit frère, survient un bombardement par les Alliés. Il avait invité à cette sortie une jeune femme rencontrée dans la rue, et qui lui avait tapé dans l'oeil (et qui n'est jamais venue).

Les bombardements continuent et un jour, l'appartement de ses parents est détruit. Ces derniers décident de l'envoyer dans un camp de vacances où il est allé tous les étés, plus jeune, ce qui ne lui plaît pas du tout (il se trouve trop vieux pour y aller !). le prêtre lui impose des promenades, escalades même à un rythme soutenu et finalement il le forme dans le plus grand secret à faire passer la frontière à des Juifs. Situation souvent périlleuse car les brigands considèrent que la montagne leur appartient pour leurs trafics.

Ses parents le font revenir à Milan (il a l'âge de la circonscription, pour être enrôler chez les Allemands) et à son grand dam, le pousse à « collaborer »… Son oncle et sa tante (Allemande) l'encourage lorsqu'un général allemand, bras droit d'Hitler himself, impressionné par la manière dont il a dépanné sa voiture, l'embauche comme chauffeur. Il va ainsi espionner pour le compte des Alliés les faits et gestes de Leyers, la manière dont il construit la défense pour arrêter la progression des Alliés, utilisant des esclaves qu'il tue à la tâche.

Travail compliqué car il doit se faire passer pour un adepte de la cause hitlerienne, et donc se fait traiter de collabo, car personne ne doit être au courant même ses parents pour ne pas le mettre en danger. Son frère s'engage dans la résistance et le méprise, le traitant de lâche.

J'ai adoré suivre les traces de ce héros « ordinaire », ses hauts le coeur devant les exactions de Leyers, grâce auquel il rencontre le Duce qui est pitoyable, prêt à n'importe quoi pour sauver sa peau et celle de sa Clara.

J'ai lu beaucoup de livres, romans, témoignages, et autres sur la deuxième guerre mondiale, mais je connaissais très peu l'histoire de la résistance italienne. Cela se limitait à la fameuse rencontre Mussolini Hitler où sciemment tout est organisé pour que le train s'arrête toujours à côté du tapis rouge, Hitler trônant sur le marchepied pour mieux asseoir sa domination, ou encore la mort du Duce pendu la tête en bas avec Clara…

Le propos n'est jamais triste, car une histoire d'amour se tisse entre Anna, (la jeune fille qu'il avait invitée au début) qui s'avère être la femme de chambre de la maîtresse de Leyers.

Mark Sullivan nous livre aussi des pages superbes consacrées à Puccini, « Nessun dorma » extrait du 3e acte de Turandot, et notamment le concert improvisé sur la colline avec le père de Pino au violon et Beltramini, le père de Carletto, son ami d'enfance, en ténor.

Mark Sullivan s'est livré à un travail de fourmi pour reconstituer la vie de ce jeune Italien, véritable héros de la deuxième guerre mondiale, engagé dans la lutte contre les nazis et le fascisme à l'âge de dix-sept ans et qui serait resté un héros très discret voire totalement inconnu, s'il n'était pas tombé sur cette histoire par hasard alors que son roman avait fait un flop…

Il a partagé la vie de cet homme qui ne s'est jamais considéré comme un héros et se prétend lâche ! son enquête a été difficile car dit-il : « je me suis heurté à une sorte d'amnésie collective concernant l'Italie et les Italiens d'après-guerre »

J'ai beaucoup aimé ce livre qui m'a donné l'immense envie de Pino.. comme toujours, quand j'ai un coup de coeur pour un roman, j'ai du mal à rédiger ma chronique…

Un grand merci à NetGalley et à Amazon Publishing France qui m'ont permis de découvrir cette pépite.

#SousUnCielécarlate #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Un grand merci à Jean-François Lemoine pour cette belle découverte. Quand j'ai lu son commentaire, j'ai pensé à ma fille aînée. Je me suis dit que l'époque (la 2e Guerre Mondiale) les lieux (lItalie) et le personnage (un jeune de 17 ans, son âge), l'aspect "histoire vraie", tout pouvait concourir à lui plaire.
Je vous confirme elle a aimé ce livre.... et moi aussi !
*
"Sous un ciel écarlate" est une biographie, celle de Giuseppino "Pino" Lella, 17 ans en 1943. Une biographie centrée sur les 2 années de guerre.
Evidemment cette histoire fait penser à la chanson "né en 17 à Leidenstadt" de Goldman, en espérant vivement n'avoir jamais à choisir un camp.
Son camp, Pino va le choisir rapidement, c'est celui de l'Italie, mais l'Italie libre, sans fascistes et sans Allemands. Une histoire vraie qui comme toute histoire vraie est incroyable !
Grimpeur émérite, Pino va guider des Juifs à travers les Alpes vers la Suisse, puis, par des circonstances exceptionnelles, va se trouver chauffeur du n°2 nazi Allemand. Et ainsi pouvoir récupérer des infos ultra secrètes, transmises aux Alliés, mais sous l'uniforme à croix gammée (provoquant des haines autour de lui).... et rencontrer Anna....
*
La partie la plus dure concerne au final la fin de la guerre, la chasse aux collabos, les femmes tondues, les meurtres gratuits....
Une histoire émouvante, passionnante dont je ne peux que vous conseiller la lecture.
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Une histoire vraie qui, même romancée, porte les accents du vécu durant les deux dernières années de la deuxième guerre mondiale, au nord de l'Italie, dans les montagnes vers le Groppera pour le début, et ensuite principalement à Milan et aux alentours.

L'auteur a le grand mérite d'avoir rencontré le héros principal, Pino Lella, de s'être largement documenté sur le général Leyers, de sorte à construire un récit qui s'articule avec succès autour de ces deux personnages, antinomiques, opposés dans leurs orientations, et pourtant proches sans que jamais un quelconque lien affectif impensable ne les réunisse.

Pino Lella va se trouver un peu malgré lui embarqué vers des actions héroïques dans l'accompagnement de juifs italiens vers la frontière suisse ce qui vaut au lecteur de découvrir un vrai climat de montagne et d'ascensions au fil des saisons et donc de belles descriptions de l'environnement montagnard alpin.

L'action se transporte asse rapidement à Milan dans une atmosphère de guerre avec bombardements alliés qui n'épargnent pas les civils, actions des partisans contre les nazis qui entraînent surenchère de morts innocents. Pino est confronté à toutes les horreurs de la barbarie nazie, déportations, esclavagisme, exécutions sommaires. Il devient une sorte d'espion tout en portant le brassard à croix gammée puisqu'il est le chauffeur du général Leyers, position qui l'amène à recueillir d'utiles renseignements pour la résistance et les alliés.

Mark Sullivan a décortiqué la relation entre ces deux hommes, l'un aguerri aux pratiques de la guerre, aux conflits de personnes, à l'allégeance opportuniste autant qu'à la trahison qui pourrait le faire passer pour quelqu'un réduisant la dureté nazie. C'est tout l'intérêt du livre que cette relation faite de silences, d'ordres, de questionnements réciproques, de partages de vécus entre deux hommes que tout sépare. L'intensité de ce huis clos entre eux monte au fil des mois pour prendre fin en apothéose des sentiments contradcitoires qui les animent.

L'histoire d'amour entre Pino et Anna apporte douceur et tendresse au milieu de toutes les horreurs auxquelles ils sont confrontés. Hélas, pas d'happy end pour eux, mais "des amours qui ne meurent jamais".

Le livre de Mark Sullivan tient ses lecteurs en haleine au fil d'une épopée humaine s'inscrivant dans la grande histoire, en l'espèce celle de cette guerre meurtrière qui a brisé tant de destinées.







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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Pino jetait de fréquents coups d'œil dans le rétroviseur. On aurait dit que Leyers se métamorphosait à vue d'œil. Comment pouvait-il rester indifférent devant un tel spectacle? Comment pouvait-il....
- Vous pensez que je suis cruel Vorarbeiter?

Leurs regards se croisèrent.
Pino essaya de faire bonne figure.
- Non, mon général.
- Cela me surprendrait. Après ce que j'ai fait aujourd'hui. D'une certaine façon, je me déteste moi-même. Mais j'ai des ordres. L'hiver arrive. Mon pays est assiégé. Sans nourriture, la population mourra de faim. Ici, en Italie, je passe pour un criminel. De retour chez moi, je serai un héros de l'ombre. Le bien, le mal, c'est juste une question de point de vue, non ?

Pino étudia le général dans le rétroviseur. L'insensibilité de cet homme étant sans bornes. Il était capable de justifier n'importe quoi au nom d'une cause supérieure.

- OUi mon général, sauf que maintenant, c'est mon pays qui va crever de faim.

Page 262
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Le cardinal Schuster était une personnalité influente à Milan. En sa qualité de chef catholique de l’Italie du Nord, et parce qu’il avait l’oreille du pape Pie XII, il faisait souvent la une des journaux. Pino fut frappé par l’expression de son visage : ses traits souriants respiraient la bonté, mais ses yeux exprimaient la menace de la damnation.
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L'existence reste pour moi un étonnement permanent. On ne sait jamais ce qu'il va se passer, ce qu'on va voir, qui va entrer dans notre vie ou qui va en sortir. La vie est un changement perpétuel. Et à moins d'être capable d'en apprécier le comique, le changement est presque toujours un drame, voire une tragédie. Après tout, même quand le ciel devient écarlate et menaçant, je reste convaincu que si on a la chance d'être en vie, il faut être reconnaissant pour le miracle de chaque instant, chaque jour, quels que soient les problèmes.
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"Que votre coeur ne se trouble point", prononça le prélat. Ces sept mots de Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Sauveur, sont plus puissants que n'importe quelle balle, n'importe quel canon, n'importe quelle bombe. Ceux qui ont foi en ces sept mots ne craindront rien, car ils sont forts. Que votre coeur ne se trouble point. Ceux qui croient en ces paroles vaincront à coup sûr les tyrans et leurs armées d'épouvante.
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Je me suis heurté à une sorte d’amnésie collective concernant l’Italie et les Italiens d’après-guerre. Si le jour J, les campagnes alliées en Europe occidentale et les braves gens qui ont risqué leur vie pour protéger des Juifs dans divers pays européens ont fait couler des flots d’encre, l’occupation allemande de l’Italie et l’appui d’un réseau clandestin catholique qui permit de sauver des Juifs italiens n’ont suscité qu’un intérêt limité. Quelque 60 000 soldats alliés sont tombés au combat pour la libération de l’Italie. Environ 140 000 Italiens sont morts pendant l’occupation nazie. Et, pourtant, il y a peu d’écrits sur la bataille d’Italie, dénommée le « front oublié » par certains historiens.
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