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EAN : 9782203094482
144 pages
Casterman (13/09/2017)
3.52/5   22 notes
Résumé :
Dans les années 1930, dans le bassin minier du Nord de la France, les accidents sont fréquents et les survivants parlent de créatures gigantesques. Le patronat développe un robot pour améliorer les conditions de travail. Henri, mineur, décide de se joindre à l'équipe qui doit le tester et commence alors un voyage dans les profondeurs de la Terre.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Dans "Souterrains" nous quelque part dans l'univers de "Germinal", avec Henry le syndicaliste qui tente de convaincre son beau-frère Lucien qu'il se passe de bien étranges choses dans leur voreux : bruits et tremblements bizarres, direction qui accuse d'invisibles saboteurs invisibles de tous les maux au lieu de se porter à la recherche des disparus, et une machine infernale amenée dans le plus grand secret par ladite direction qui ne ressemble à rien de connu...
Parce qu'il veut une vie meilleure pour sa femme et sa fille, Lucien refuse d'écouter les discours marxistes d'Henry et participe à une opération test grassement rémunérée du moment qu'il respecte la clause de confidentialité... Mais Henry avait raison sur toute le ligne car la nouvelle haveuse est en fait un auxiliaire mécanisé extraction minière, autrement dit un robot destiné à tous les remplacer (les crevards adorent la novlangue pour tromper et exploiter le commun des mortel). Et en tentant de le détruire pour sauver leur avenir, il ouvre un passage vers un nouveau monde souterrain encore plus victime que l'ancien monde de la surface de l'exploitation de l'homme par l'homme... Que peuvent Lucien et ses amis Andrezj, Tobiaz, la Corneille et l'Ancien contre la dictature capitaliste d'en bas alors qu'ils sont déjà incapables de s'opposer à la dictature capitaliste d'en haut ? (d'autant plus que leur porion a forcément rallié immédiatement la cause des esclavagistes, en bon collabo qu'il a toujours été)

Après "Le Maître d'armes", "Black Sands" et "Shangri-la" je retrouve avec satisfaction une BD d'auteur qui s'affranchit allègrement du sacro-saint carcan du format franco-belge de 48 pages. Quelques dizaines de pages auraient sans doute été nécessaires pour tout bien raconter, mais le stand-alone n'aurait pas pu devenir série vu qu'on change radicalement de paradigme en cours de récit... Car ce roman graphique à la Mike Mignola, associant graphismes faussement naïfs, découpage impeccable et colorisation aux petits oignons s'avère être un joyeux mélange entre Émile Zola, J.R.R. Tolkien et Isaac Asimov ! Et je ne me cacherai aucunement de kiffer un peu de véracité marxiste dans un monde où les médias prestitués déroulent constamment le tapis rouge à la doxa néocons et au bourrage de crâne ultralibéral !
Mais je vois aussi d'ici tous les bobos hipsters habituels râler contre un manichéisme pas réaliste du tout (ah le contremaître collabo faible avec les forts et fort avec les faibles!), pourtant toutes les saloperies dénoncées dans ce pamphlet ont déjà eut lieu et pas qu'une fois hein ! (genre ces patrons de mines australiens qui après un accident ont déclaré des mineurs vivants en sachant qu'ils étaient déjà morts, pour se donner le temps de prendre l'argent et de quitter le pays car ils savaient aussi qu'ils allaient prendre cher vu qu'ils n'avaient respecté aucune consigne de sécurité pour faire plus de pognon)
J'avoue toutefois qu'il y a des points qui m'ont fait tiquer :


Je pourrais m'élancer dans de grands envolées lyriques, mais finalement tout se résume à ceci : la technologie et l'économie ont évolué, mais pas du tout la société et les mentalités... Pourquoi se gargariser d'être l'aboutissement de la création si c'est pour avoir la même organisation sociale que les chiens, les chats et les rats !!!
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Souterrains, c'est un peu la rencontre de Germinal avec L'énigme de l'Atlantide (Blake et Mortimer).
Le graphisme est efficace, classique mais ne cherchant pas l'effet de mode, la colorisation nous offre une belle lumière, les noir sont très présent, le trait assez épais avec des contrastes marqués.
Tout de suite, j'ai adhéré aux arguments : une mine dans le Nord de la France, un héros à la Jean Gabin, casquette et nez busqué, des luttes sociales avec des syndicats bien agités, des patrons sans vergogne, et les sous sols, avec une dimension fantastique, un peu de steampunk, une pointe de Fantasy. Pour couronner le tout, un belle dimension épique nous met en haleine.
L'auteur voudrait tout y mettre, la dimension politique plus la dimension fantastique, ça fait beaucoup de choses, on frise la surenchère scénaristique, et le manichéisme reste assez caricatural, mais le thème de l'exploitation des petites gens dans la réalité ressemble malheureusement si souvent une caricature sordide, on n'a pas fini de la dénoncer, alors je ne vais pas bouder mon plaisir.
Malgré cette surcharge, la sauce prend bien. Cette bande dessinée réveille notre désir de révolution tout en nous offrant la dimension épique du récit fantastique, Je rajouterais même que le passage du récit social au fantastique m'a donné des frissons. Cette lecture est d'ailleurs assez excitante. le plaisir était vraiment au rendez-vous.
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Pour sa première BD, Romain Baudy dispose chez Casterman d'un très large format avec une pagination de 113 pages et un cahier graphique de 9 pages en clôture, très intéressant par-ce qu'il montre les hypothèses graphiques en regard des choix finaux. L'album est séparé en plusieurs chapitres indiqués par une page de garde entière. La couverture est efficace.

Dans un coron du Nord de la France, c'est la lutte des classes entre mineurs syndiqués, patron capitaliste et porions. L'un d'eux va accepter de participer, pour l'argent, au test d'une machine révolutionnaire au fond de la mine. Embarqué avec une équipe « d'élite », ils vont découvrir un monde souterrain peuplé de créatures fantastiques…

Le pitch est clairement gonflé et c'est sans doute ce qui a plu à l'éditeur. Mélanger BD historico-politique, sociologie du monde des mineurs, voyage au centre de la terre et steampunk, tout ceci donne envie d'en savoir plus. Proche d'un Blake et Mortimer de par son univers et son traitement (y compris graphique) Souterrains jouit de belles idées et d'un bon découpage. le prologue est réussi, en montrant d'emblée le versant fantastique et tire sur l'impatience avec une première partie plutôt historique, portant sur les questions de domination dans la mine. L'introduction du mystère technologique est bien amenée jusqu'à l'arrivée dans le sous-monde. La suite est assez linéaire, l'explication restant un peu décevante et l'auteur n'apporte aucune attention particulière à ses créatures pourtant graphiquement totalement fascinantes ! L'ambition de renouveler le mythe des nains est pourtant excellente, mais romain Baudy ne va pas au bout de son ambition SF steampunk et ne parvient pas vraiment à donner un souffle épique à cet album malgré la place dont il dispose. Aucune précision non plus sur la magie ni sur le robot ne sont données (peut-être l'idée d'une suite, bien que le format choisi soit plus celui du one-shot), ce qui est frustrant. Côté dessin c'est très correcte, avec couleurs un peu criardes (là encore proches de Blake et Mortimer), l'auteur semble hésiter entre deux styles: celui des gros nez et celui du réalisme. du coup on a un peu les deux.

Dans un autre style, Mathieu Thonon, aussi débutant sur un gros diptyque one-shot, avec les mêmes défauts inhérents à un début de carrière, était porté par une plus grande ambition (trop peut-être). Au final, Souterrains ressemble à une bonne idée de départ qui n'aurait pas sue être exploitée jusqu'au bout. Peut-être peut-on destiner cet album plutôt à de jeunes adolescents qui seront intéressés par des thématiques (politiques) auxquelles ils n'ont pas l'habitude et traitées de façon relativement simples. L'auteur mérite des encouragements pour avoir su trouver un thème a priori jamais abordé en BD et pour avoir mis une vraie implication dans son projet.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Souterrains est une bd étonnante dans la direction qu'elle prend à un moment donné. On se croirait dans la lutte des classes version mine de charbon et on se retrouve avec un voyage au centre de la Terre façon Jules Verne. Il ne manquait plus que les dinosaures pour apporter une touche d'exotisme mais on aura droit à d'autres créatures tout aussi folkloriques dans un univers à la limite du steampunk entre fantastique et réalisme.

C'est un récit assez agréable qui se laisse suivre et qui est bien dosé. On passe d'un personnage qui aurait pu être le héros à un autre qui va porter toute cette histoire. On se trompera également d'ennemi. Bref, les fausses pistes sont multipliées dès le début pour nous réserver quelques surprises.

Au final, l'idée maîtresse de cette lutte sociale sera assez respectée sur la dominance d'une poignée d'hommes avides d'argent et de pouvoir. Tous les mêmes !
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Avec cette BD J'ai découvert le sreampunk, dont je n'avais jamais entendu parler auparavant.
L'histoire prend par surprise, puisque de la lecture bascule lorsque l'on passe de l'histoire presque banale d'un incident minier à un fantastique monde souterrain dans lequel quelqu5e mineurs se retrouvent prisonniers en compagnie d'un robot à la technologie très avancée pour l'époque.
Le monde des mineurs est bien rendu, tant par les personnages que par le graphisme.
Un monde trop sombre, dans lequel je ne me suis plongée avec difficulté.
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critiques presse (5)
BDGest
03 novembre 2017
Peinture du prolétariat, réflexion sur les contre-pouvoirs, récit fantastique, allégorie sociale : Souterrains est tout cela à la fois. Avec son lot de trahisons, de rebondissements et d’humour, ce généreux album de 134 planches est accompli et prometteur.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
27 octobre 2017
Inventif croisement de science-fiction et de chronique sociale, un album aux décors imposants.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
18 octobre 2017
Bref, une histoire de révolte plaisante, entre l’aventure fantastique et le drame social, maîtrisée et plutôt fraîche dans ses intentions, mais bien trop scolaire.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
10 octobre 2017
Un magnifique album, très conseillé en cette période de préparation de fêtes de fin d'année !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Bedeo
26 septembre 2017
La première idée, intégrer un robot steampunk dans les mines, était déjà sur le papier tentante. En ajoutant un monde parallèle et une faune particulière, Romain Baudy propulse son œuvre dans la fantasy et le fantastique, dans les deux sens du terme.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ça y est ! C'est la faillite, les rats quittent le navire ! Quel courage, cette classe dirigeante !
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Judas d'un jour, Judas toujours !!
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La mort n'est qu'un passage certes, mais un passage souterrain.
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Videos de Romain Baudy (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Romain Baudy
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