Le club des dominants, tome 3 : Une bonne correction

Après le renfrogné et le psychorigide (qui aura lu les deux premiers tomes comprendra), l'auteur nous propose l'histoire du troisième membre du quatuor des dominants hérétiques, monsieur magnétique-j'aime manier la cravache himself : Gray, le flic incorruptible (qui sait aussi parfaitement choisir de ne pas voir le comportement borderline avec la loi de ses amis).

Ce tome commence dans le dur dès le prologue, avec une soirée BDSM ou va se dérouler la rencontre de Gray, venu passer un moment agréable, et Avery, jeune soumis masochiste au seuil de résistance à la douleur assez élevé : ces deux là étaient faits pour se rencontrer.

Sauf que quand ils se revoient, ce n'est pas dans le même contexte, leurs familles respectives (et hautement respectées dans le milieu socio-juridico-politique de la ville) les ayant mis en relation pour une raison qui n'a rien à voir avec le sexe et mais tout à voir avec la discipline et l'obéissance.

Et les deux hommes vont devoir cohabiter pendant quelques temps... Avery est malgré tout ravi (bien que surpris des liens de leurs parents) de revoir ce mec qui lui a fait passer l'un des meilleurs moments de sa vie et espère bien qu'en l'ayant à demeure, ces moments vont se renouveler. Quand à Gray, avoir Avery à la maison, c'est tout bénéf, le gars coche toutes ses cases, que ce soit physiquement ou sexuellement. Et peut-être qu'il souhaite que ce qui a si bien fonctionné pour Warren et Taylor (rhaaa... Taylor), pourrait marcher aussi pour lui.

Sauf que...

Sauf qu'Avery est un gamin immature qui est scotché à son smartphone et qui n'existe qu'à travers les réseaux sociaux.

Sauf que Gray est un homme qui a les neurones qui tournent en permanence à trois cent pour cent et qui n'aime que la confrontation verbale et les grandes discussions contradictoires.

Sauf qu'une énième prise de bec entre les deux hommes va pousser Gray à "punir" Avery en lui confisquant son téléphone, forçant le jeune homme à se demander quel sens il peut trouver à sa vie sans l'objet qui était jusque là sa seule façon de penser et de réfléchir.

Mais Avery ne sera pas le seul à mûrir et à évoluer...

J'ai moins accroché avec le couple, sans doute que l'évolution et le cheminement d'Avery est trop présent et écrase finalement son histoire avec Gray. Déjà, j'ai trouvé qu'ils passaient de "je t'héberge pour te dépanner" à "je suis fou d'amour et je veux absolument te garder" trop vite, je n'ai pas ressenti d'étapes, de construction dans leur relation. Et si je salue le long plaidoyer de l'auteur contre les dangers des réseaux sociaux, il se fait à mon sens au détriment de l'histoire et des personnages, même si on retrouve quand même les deux autres couples et Charlie (et leur fameuse soirée poker), et qu'on découvre quelques clés dans leur dynamique de groupe (quel tombeur ce Phil...). Et puis peut-être aussi que j'avais mis la barre trop haut pour Gray, même si on assiste à une scène où l'auteur nous emmène dans le subspace (sorte de graal d'une scène BDSM si j'ai bien tout compris).

Bref, ça y est, le troisième est casé (dans un final finalement assez culcul la praline vu les personnages mais bon), je me demande à quelle sauce Charlie va être mangé...

Quand une histoire commence par le dessert, il faut s'attendre à tout.
Lors d'une soirée paddle et fouets, Avery n'en peut plus de faire tapisserie avec son pote Derrick. Notre jeune Soumis attend sagement d'être remarqué par un Dom qui pourrait lui infliger la bonne correction qui le mènerait au 7ème ciel. Bien sûr, pas de jugement, chacun fait ce qu'il veut avec son popotin, tant qu'il y a consentement. C'est alors qu'apparait Gray. Flic de son état. Un des 4 potes rencontré dans les tomes précédents. Un charisme de dingue qui fait tourner toutes les têtes. Son attitude provocatrice n'avait pas manqué de titiller mon intérêt. Il faut gratter un peu la surface pour comprendre le bonhomme.
Bref, ce qui devait arriver arriva lors de cette soirée, ils passent à autre chose. Sauf que l'univers n'était pas de cet avis. Notre duo se retrouve en colocation forcée, Avery ayant été viré de chez lui et Gray, sympa, l'a accueilli, pensant mêler l'utile à l'agréable.
Avery s'avère être le pire des coloc : menteur, fainéant, accroc aux réseaux, prêt à gober tout ce qu'on y sert et à batailler à coup de hashtags réac. Alors pour Gray, dont le cerveau a sans cesse besoin d'être stimulé, ce qui va de pair avec sa libido, c'est double peine : pas de discussions, pas de galipettes. Jusqu'à ce que tout pète et qu'Avery ouvre petit à petit les yeux sur son mode de vie et se voit offrir une opportunité qui va tout changer.
On retrouve avec plaisir dans ce tome les 4 amis du club des Dom. Celui-ci, centré sur Gray nous offre une histoire d'opposés qui finissent par se comprendre et se compléter. Gray et ses potes participent à l'évolution d'Avery. Ils font grandir ce fils d'avocats de 25 ans qui se comporte comme un ado capricieux. J'ai aimé sa prise de conscience au gré des rencontres, même si le moment déclencheur m'a quelque peu refroidie. Ce fut intense. Il comprend la manière dont fonctionne Gray et sa passion dévorante pour les débats contradictoires et inversement Avery s'avère plus profond qu'il n'y parait quand il se plonge à nouveau dans la musique pour le bonheur des autres et non dans son propre intérêt.
L'auteure les dose justement et privilégie l'interaction, l'échange, la réflexion, notamment sur les réseaux et leur dépendance et émaille l'histoire de dialogues dans lesquels Gray et ses amis s'en donne à coeur joie à coups de débats, arguments, contre-arguments. C'est toujours très intéressant et stimulant de s'engager dans de telles discussions lorsque l'on maitrise son sujet et que l'on est à l'écoute.
Une lecture que j'ai particulièrement appréciée, aux rebondissements et révélations inattendus. Il ne me reste plus qu'à découvrir notre 4ème et dernier membre : Charlie. J'ai hâte de découvrir ce qu'il nous réserve tout en apprenant comment évoluent les autres personnages.

Bon retour au Club des Dominants Hérétiques. Ce tome 3 porte sur Gray, le flic de la bande. Assez froid et intransigeant, il a aussi un charisme de fou et une arrogance qui dépasse parfois l'entendement. Sa facette sombre déborde et on sent chez lui que le côté "douleurs à donner" est presque vital à son équilibre.
D'ailleurs pas le temps de niaiser, dès le prologue on plonge dans le monde de Gray et Avery. Un Dom sadique et un Soumis masochiste qui, le temps d'une scène, seront connectés dans leurs désirs. Ce devait être un one-shot mais le destin en décide autrement... Sa mère lui demande une faveur et de fil en aiguille, il se retrouve avec un Avery sur les bras.
S'il pensait mêler l'utile et l'agréable, le policier va vite déchanter quand il va découvrir la sale facette qu'à Avery. Il va devoir sévir et ce n'est pas des coups de cravaches qui vont faire rentrer du plomb dans la tête du jeune homme...

Je ne vous cache pas qu'à 25% de lecture, j'ai failli capituler. Avery me sortait par les yeux et moi aussi je voulais jouer du paddle sur lui et sûrement pour son plaisir ! Mon dieu quel gosse pourri gâté et puéril qui croit que ses parents vont lui sauver les fesses. Pas de chance pour lui, ce coup-ci il va être seul dans cette galère. Avery est capricieux, irrespectueux, opportuniste, qui se pense souvent trop bien pour les autres et il est prompt à juger... Et on en parle de son téléphone qui est le prolongement de sa main et qui est son arme pour déglinguer les gens qui ne pensent pas comme lui sur les réseaux sociaux. Oui vous voyez un gentil garçon qui a tout pour plaire hein !

Mais j'ai continué ma lecture et j'ai carrément bien fait sinon j'aurais loupé un coup de coeur de plus pour cette série. Ce livre est plus profond que les autres même si les thèmes des deux précédents sont déjà forts intéressants, sur celui-ci il peut ouvrir les yeux à beaucoup de monde sur la dangerosité des réseaux sociaux.
Au fil de la lecture, on voit la prise de conscience opérer sur l'évolution d'Avery. Fini les fausses colères et l'indignation, il va commencer à réfléchir par lui-même et se détacher de ses vilains penchants de troll. Avec l'aide de Gray et de la bande des hérétiques ainsi que des amis qu'il va se faire au fil de son changement, il va découvrir tout le mal que les mots peuvent faire surtout ceux proférés derrière la sécurité d'un écran et la facilité qu'a l'étroitesse d'esprit et le lynchage numérique pour détruire des vies. Il va grandir et trouver sa voie également, c'est réellement agréable à lire de le voir découvrir le million de nuances de gris qu'il y a entre le noir et le blanc.
L'amitié et l'amour feront encore un boulot formidable. J'aime tellement cette bande et les retrouver à chaque fois. Et on en parle ou pas de leurs soirées poker ? Non, parce que je ne me lasse pas d'elles 😉. J'ai aussi apprécié que le sexe passe en second, attention il est bien présent hein mais les sujets de débats sont largement plus intéressants à mon gout, on y découvre d'ailleurs un aspect de Gray qu'on n'avait pas encore pu découvrir vraiment, son intelligence et sa recherche constante de discussions sur des sujets variés.

Il reste un tome et on y découvrira Charlie, le tout dernier hérétique et si j'ai hâte d'avoir son histoire car il est intriguant comme tout avec ses habitudes, j'appréhende de refermer définitivement cette série que j'aime énormément. Un coup de coeur à chaque opus ce n'est pas rien.

Chaque tome est dédié à un membre du groupe le Club des Dominateurs Hérétiques, ils aiment le BDSM, mais ils n'ont pas de règles établies au contraire, chacun à sa façon de faire et ici, nous sommes avec Gray qui aime infliger de la douleur à ses amants.

L'histoire commence sur une soirée BDSM, c'est là que Gray va choisir comme partenaire Avery qui a un seuil de douleur très élevée, première fois que Gray trouve un soumis si réactif et pour Avery, un dominant qui comprend ce qu'il a besoin, ils étaient fait pour se rencontrer mais après ça deux mois va passer jusqu'à que Gray reçoit un appel de sa mère qui lui demande officieusement d'aller aider une amie à elle, et une chose entraînant une autre, ils vont se retrouver à cohabiter.

Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu, Avery se retrouve à être un jeune homme de vingt-cinq ans très immature et scotché sur les réseaux sociaux et a un avis arrêté surtout. Et Gray a son cerveau qui surchauffe toujours et a besoin d'être stimulé d'avoir des débats constructifs et intéressants tout ce qu'il n'a pas avec Avery qui va pousser le bouchon un peu trop loin, ce qui va pousser Gray à le punir et à confisquer son téléphone.

C'était le déclic pour Avery qui se retrouve à évoluer au fil des pages, à mûrir, mais Gray aussi se remettra pas mal en question. Il y a pas mal de débat dans ce tome ce qui malheureusement ajoute des petites longueurs à l'histoire, mais l'auteur nous apporte une belle leçon de vie et nous pousse à la réflexion.

On retrouve bien sûr les autres des précédents tomes et on va les voir évoluer au fil des tomes et comprendre encore mieux leur dynamique qui est spéciale et unique.

Une romance MM spicy, mais si ça reste à mon avis en second plan même si certaines scènes sont très… Surtout leur soirée poker. Hâte de découvrir le dernier de la bande qui reste encore très mystérieux.

En toute honnêteté, gray est celui qui m'attirait le moins. Son comportement dans les tomes précédents m'a toujours posé question et ce tome n'a fait que confirmé mon ressenti.
Nous retrouvons le style de l'auteur et avec lui, son doigté pour les histoires peu communes. Elle mène son roman d'une main de maître.
Toutefois, cette lecture ne m'a pas séduite comme ont pu le faire les précédentes. J'ai eu beaucoup de mal avec Gray et Avery.
De plus, certains passages m'ont paru trop politiques dans leur portée et m'ont presque dérangée.
J'ai également trouvé la fin concernant le couple presque trop idyllique après tout ce qui ce passe dans ce tome.
A contrario, retrouver les autres couples et Charlie est toujours aussi agréable. J'ai apprécié l'évolution du couple Warren/Taylor.
Je redoutais de lire ce tome et ma lecture a confirmé mon à priori.
J'espère que le tome sur Charlie me conviendra mieux.