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EAN : 9782373050301
Aux forges de Vulcain (05/10/2017)
2.82/5   11 notes
Résumé :
Un roman qui montre Spartacus comme vous ne l'avez jamais vu.
Racontées à la première personne, les aventures de l'esclave révolté deviennent le journal intime et hilarant d'un pauvre type qui, se trouvant au bon endroit au bon moment, finit par incarner l'espoir des dominés et se trouve sans cesse, bien malgré lui, débordé par la violence des hommes.
Provocant, volontairement bête et méchant, ce roman est une fable grinçante et noire sur la passion ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Spartacus, comme tous les grands héros, nous casse les couilles. Spartacus par-ci, Spartacus par-là, on en fait une série télévisée, des pots de fleurs et des boxers pour attardés et il devient l'égérie d'une société schizophrène qui, en même temps qu'elle affine ses techniques d'aliénation, nous propose de plus en plus de divertissements étalant les exploits de personnages fictifs ou réels se battant pour la liberté, pour la vie et pour l'amour.


Et si Spartacus n'était qu'un connard ? Et si ses exploits n'avaient pas été inspirés par de nobles valeurs mais simplement pour sauver sa peau ? C'est l'hypothèse que nous propose Romain Ternaux dans ce roman un peu fou où Spartacus himself nous raconte ce qui, de ses échecs et poisses infernales, deviendra un jour ses exploits et formera le mythe du libérateur légendaire des esclaves de l'armée romaine.


Si l'idée me plaît bien, la narration devient vite lassante et la parodie ne tient pas la distance. le comique de répétition marche bien, surtout au début, tout le monde le sait. Alors oui, c'est rigolo de voir Spartacus buter tout le monde sur le champ de bataille parce qu'il croit qu'il a enfin l'occasion de décapiter sa mégère de femme, mais quand c'est la quatrième fois que ça se produit en une trentaine de pages, on se prend à rêver à autre chose, n'importe quoi d'autre, même à une description terriblement emmerdante à la Stendhal.


« Volontairement bête et méchant », nous dit le mec qui a écrit la 4e de couverture pour bien nous signaler que, si on a parfois envie de laisser choir le livre par dépit et par lassitude, c'est normal, c'est fait exprès, faut pas le reprocher à l'auteur. Oui mais du bête et méchant, c'est pas le truc le plus rare à dégoter de nos jours alors si je pouvais lire du méchant et raffiné, par exemple, j'aurais pas dit non et je me serais sans doute moins emmerdée pendant ma lecture.
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Un roman qui montre Spartacus comme vous ne l'avez jamais vu.
Racontées à la première personne, les aventures de l'esclave révolté deviennent le journal intime et hilarant d'un pauvre type qui, se trouvant au bon endroit au bon moment, finit par incarner l'espoir des dominés et se trouve sans cesse, bien malgré lui, débordé par la violence des hommes.
Provocant, volontairement bête et méchant, ce roman est une fable grinçante et noire sur la passion des peuples pour les hommes providentiels.

Mon Billet :

J'ai découvert l'écriture de romain Ternaux avec son précédent roman « L'histoire du loser devenu gourou », je savais donc plus ou moins à quoi m'attendre. Je dis plus ou moins car avec ce trublion je crois qu'il faut s'attendre à tout !

Me voici partie pour une nouvelle aventure politiquement incorrecte. S'attaquer à une icône comme Spartacus, il ne faut vraiment pas avoir peur. Oui je parle de la version cinématographique avec Kirk Douglas ! A chacun ses références et sa génération.

Ce qui m'a tout de suite sauté aux yeux c'est la thématique animale que ce soit le bestiaire qui sert à combattre dans les arènes ou les comparaisons entre humains et animaux on a un large éventail. C'est une mise en avant de la violence bestiale des humains. Les femmes ne sont pas en reste avec la prêtresse Varinia qui incarne le serpent.

Alors amis de la ligue de la protection des animaux passez votre chemin. Cette époque n'était pas propice au bien être ni des humains ni des animaux.

Les historiens risquent de trouver des anachronismes notamment au niveau de langage, mais on est dans un roman avec un travail sur l'écriture qui fait la part belle à notre époque au niveau du langage.

Spartacus est le narrateur, on a donc son point de vue. On a droit aussi à toutes ses pensées les plus intimes, ses cogitations, ce qui donne lieu à des digressions et des monologues intérieurs pas piqué des vers. Il s'adresse aux lecteurs avec des « vous ». Il les prend à témoin lorsqu'il partage ses déboires en tous genres.

Le pauvre gars il a des problèmes au boulot avec un patron qui l'exploite, le harcèle, l'humilie et qui l'incite à la débauche. Et il n'y a pas de syndicat chez les gladiateurs. Il va devoir se défendre seul ou en créer un. Et oui il va se révolter contre son oppresseur.

Il a des problèmes avec se relations avec ses « copains » et collègues qui semblent avoir pris quelques pètes au casque.

Il a aussi des problèmes matrimoniaux. Il est marié à une prêtresse de Bacchus empoisonneuse (dans tous les sens du terme) et nymphomane. Un tantinet jalouse qui ne le laisse pas aller se détendre dans les orgies et les bordels. Elle le veut pour elle seule. Elle fait peur aux hommes.

La bestialité se retrouve aussi dans la débauche. le sexe à l'état brut avec une certaine obsession, il craint d'être pris pour un efféminé et/ou être sodomisé. Il en fait des cauchemars. Alors je ne vous dis pas la tête qu'il fait en voyant arriver tous les acteurs pour le seconder ! Un vrai péplum avec des gags ! Ça m'a fait le même effet que certains films avec Jean Yanne.

Pour soulever les troupes, son ami/ennemi (on ne sait pas trop) soutien qu'il faut changer les choses pour avoir encore plus de belles prostituées. (Vous allez dire que je suis tordue moi aussi mais j'y vois une référence à certains martyrs qui sont prêts à mourir pour avoir des vierges. Je ferme la parenthèse).

Je tiens à préciser que toute cette histoire réécrite du point de vue de Spartacus est truffée de petites phrases ironiques, de sarcasmes et d'un humour caustique. Des dialogues frôlant parfois l'absurde tant les personnages sont chacun dans leur monde.

J'ai ri de le voir perdre le contrôle de tout. L'avenir appartient aux ambitieux et Spartacus n'est pas le seul à prendre la grosse tête. J'ai adoré les rebondissements et comment Spartacus a su retourner la situation en sa faveur à plusieurs reprises. C'était aussi très drôle de le voir poursuivi par sa femme ou ses hallucinations.

Je trouve ce roman moins trash que le précédent et pourtant il y est question de massacres, de sang et de sexe mais le contexte s'y prête. Les délires sont plus contrôlés.

Je vous laisse découvrir les mésaventures de Spartacus.
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Nouvel OVNI littéraire des Forges, maison d'édition qui m'a toujours servi des ouvrages de cette teneur, à chaque fois des récits originaux, souvent drôles mais toujours originaux.

Ce nouvel opus n'échappe pas à la règle, puisque c'est une toute nouvelle vision d'un récit, à la base héroique et tragique que ré écrit Romain Ternaux ; celui de la révolte menée contre les Romains, des esclaves sous la houlette de Spartacus, gladiateur de prestige mais au destin original bien plus sordide et dramatique.

De l'histoire originelle, l'auteur ne conserve que la base du récit premier, celle d'un gladiateur réputé et honoré, Spartacus. Pour le reste le lecteur est prié de tout oublier et découvre ainsi une sorte de Charlie Chaplin matînée de Groucho Marx aux temps des gladiateurs, qui brusquement par crainte de sa femme, une sorte de matamore au féminin et aux pulsions sexuelles inassouvies, comme par rejet de son propriétaire romain ne cherche qu'à fuir. Pour cela, à l'issue d'une soirée alcoolisée et de débauche, notre anti héros Spartacus se lance, par hasard, avec un de ses adversaires habituels d'arènes dans le projet de fuir et de combattre l'exploiteur romain.

Poursuivi par ses fantômes et particulièrement son épouse, c'est dans une succession d'évènements les plus invraisemblables que les autres, il s'improvise, fort pitoyablement, chef de guerre d'une clique écléctique de gladiateurs puis de soldats. C'est dans les délires, la totale incapacité de se faire respecter par qui que ce soit, les rivalités entre lieutenants que le lecteur se retrouve mêlé, parfois perdus dans des combats sanglants, des batailles homériques où les coups de chance et en aucun cas un quelconque génie militaire ou une charisme de chef vont permettre à Spartacus de se distinguer mais en aucun cas de passer à la postérité...

Un certain style, une capacité à détruire les mythes comme les idées reçues; Romain Ternaux nous offre un moment agréable et burlesque. Un livre à prendre au second voire au troisième degré.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Un roman pas vraiment conforme à l'Histoire Romaine, mais qui s'en nourrit – Romain Ternaux est cultivé et porte bien ici son prénom ! - pour mieux la plier à l'inspiration exubérante et à l'imaginaire chargé de son auteur.On retrouve avec délectation la veine délirante des précédents romans. L'écriture à la première personne contribue à donner vie à un type de personnage toujours reconnaissable si on suit à la trace – parce qu'on aime la patte de l'auteur ! – un parcours littéraire qui semble inépuisable.
A lire jusqu'au bout : la dernière partie (la meilleure, selon moi, mais ne sautez pas les étapes pour autant !) est une apothéose – à l'envers – flamboyante.
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Si, pour Moi, Spartacus a, à jamais, les traits de Kirk Douglas (Merci Stanley Kubrick), c'est plutôt à Mister Bean que j'ai pensé en lisant ce livre. Un Mister Bean ayant passé quelques heures en salle de muscu, bien sûr…

L'histoire de cette esclave devenu gladiateur, Spartacus donc, prenant la tête d'une colossale armée d'esclaves en révolte et mettant à mal l'armée Romaine, est connue. du moins le croyais-je …

Car Romain Ternaux semble avoir d'autres éléments à sa disposition, lui permettant de réécrire l'histoire mythique et d'écorner (c'est le moins que l'on puisse dire) la légende du Thrace.

Et si Spartacus n'avait finalement pas eu de nobles idéaux mais simplement la trouille de son épouse, Varinia, prêtresse de Bacchus et harpie nymphomane ? Si la révolte avait grondée non pas pour la liberté mais pour… plus de catins ?

Ha, évidemment, la légende n'aurait peut-être pas traversé les siècles. Heureusement, Romain Ternaux est là. Et en même temps (Macron, si tu nous regarde), vu son prénom, on peut légitimement se demander si il ne s'agit pas là d'une vengeance personnelle. A creuser.

Son Spartacus s'improvise chef de guerre pour fuir la couche maritale. Malheureusement, l'improvisation c'est visiblement pas son truc. Son incapacité à se faire obéir, respecter, par des soldats soudards et manigançant sans cesse, sa trouille lui faisant voir sa légitime partout, le menant à commettre impair sur impair, avec parfois le bol monstrueux de gagner une bataille, font de ce Spartacus le héros d'un péplum burlesque que n'auraient pas renier les Monty Python. J'ai ri souvent en lisant ces aventures délirantes et ces dialogues absurdes.

Une grande récréation offerte par les éditions Aux Forges de Vulcains.

Qu'elles vivent : 🖒
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ça a duré toute la nuit. Varinia criait, et moi je pleurais presque. Prends-moi comme un pur-sang ! Prends-moi comme un lézard, prends-moi comme un crocodile ! Elle n’arrêtait pas. Des fois, c’étaient des animaux que je ne connaissais même pas ! […]
Dans la chaleur de la bougie qui éclairait nos ébats, je pouvais voir Varinia sur moi, et surtout sa maigreur de cobra, ses côtes saillantes qui reculaient et s’avançaient comme autant de couteaux devant mon visage blême. Prends-moi comme un troupeau de sangliers ! Vraiment, l’épouser a été la pire erreur de ma jeunesse. Il a presque fallu attendre le matin pour que le serpent acharné me laisse tranquille.
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J’enfile la tête du cheval sur mon propre crâne, ce sera mon casque terrifiant pour que tout le monde se souvienne du sauvage chef Spartacus sans regard, ceci est le commencement de ma propre mythologie.
Hum… Je ne vois rien et ça pue ! Je crois que c’était une mauvaise idée. Je retire la tête du cheval, un mélange de viande et d’œsophage me maquille la tronche. Je ne vois plus de stupeur sur le visage des guerriers, mais des sourires moqueurs.
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[A propos de la décimation]

Voici la méthode, soufflée par mon informateur railleur. Vous prenez les survivants du combat perdu, ceux qui sont déjà bien traumatisés, mais vous les faites encore plus culpabiliser ! Tas de merdes, bons à rien, vous avez survécu au combat, mais vous ne survivrez pas à la honte de l’échec ! Dans leur cerceau, c’est la panique parce qu’ils savent que la fortune seule décidera de leur sort. Donc, on réunit tous ces perdants par groupe de dix abrutis tout tremblants, et on leur fait tirer des petits papiers. L’un s’effondre, et les autres sourient : ils vont le battre jusqu’à la mort, à l’aide de pierres ou par leurs seuls poings. Le malchanceux gît dans sa bouillie, et les bourreaux improvisés sourient tout de suite un peu moins : ils coucheront dans l’inconfort de la forêt, hors du camp, et n’auront pour toute nourriture que de l’orge à la place du blé. Voilà ce qu’il en coûte d’échouer dans l’armée romaine !
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J’entrevois des corps tomber, j’entrevois des têtes voler, et j’entends les suppliques des guerriers condamnés. On dirait une divinité infaillible, décisionnaire de la vie ou de la mort de tous ces enculés, et autant vous dire que pour l’instant, c’est carrément la mort qui l’emporte !
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Tu m’as volé ma pute, mon gars ! Tu te souviens ? Alors, je te vole ta bite, je ne fais pas dans la demi-mesure !
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Videos de Romain Ternaux (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Romain Ternaux
- "Success story", Romain Ternaux & Johann Zarca chez Editions Goutte-d'Or. https://www.editionsgouttedor.com/single-post/2019/01/28/%E2%80%9Csuccess-story%E2%80%9D-de-Romain-Ternaux-et-Johann-Zarca
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