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Ploum (Autre)
EAN : 9782940609291
208 pages
PVH éditions (09/02/2023)
4.3/5   15 notes
Résumé :
Pourriez-vous devenir le premier Madame pipi mâle de la station spatiale Omega 3000 ? Ou optimiser le rendement des mines de chocolat de la Lune ? La vie privée étant abolie, percerez-vous l'identité secrète de l'homme le plus riche du monde ? Comment lutter contre les monopoles informatiques si, lassée de vous voir taper à la machine, votre famille vous inscrit à une initiation aux ordinateurs ? Jouerez-vous un rôle majeur dans le destin de la galaxie ou resterez-v... >Voir plus
Que lire après Stagiaire au spatioport Omega 3000 et autres joyeusetés que nous réserve le futurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Recueil de nouvelle reçu dans le cadre d'une masse critique.

J'ai vraiment adoré cette expérience de lecture.
Ces textes courts, présentant chacun une scène du futur, un aperçu de ce qu'il pourrait être, voire un délire total, atemporel, ayant popé une nuit dans la tête de l'auteur, ont été un réel plaisir à découvrir.

Alors, avant tout, bien sûr, tous les textes ne se valent pas. Certains sont, bien entendu (à mes yeux), meilleurs que d'autres. Certaines chutes m'ont laissée perplexe, certains textes ne m'ont pas forcément marquée ni fait réfléchir, mais l'ensemble me laisse un sentiment très positif et je sais que je reviendrai sur certains de ces textes dans le cadre de cours (merci Ploum d'être tombé dans ma vie juste au moment où je cherchais un texte à faire lire à mes élèves dans le cadre du chapitre sur la Science-Fiction !) ou même pour le plaisir de les relire.

Le recueil en lui-même est un petit objet sympathique. le format court, la couverture en papier épais en deux teintes : beige pailleté et fuchsia, les prologues et épilogues qui directement nous mettent en condition de façon humoristique (activation du programme lecture ! « Merci d'appuyer votre pouce sur la page pour vous connecter…….. ») et cette surprise que tous ne trouveront peut-être pas mais qui est là pour les lecteurs curieux qui ne s'arrêtent pas à la dernière page ;-)

Entre chaque texte, l'auteur nous situe ses nouvelles, nous dit quand et où il les a écrites, ce qui apporte un petit plus dans certains cas, mais pas toujours selon moi.

Les nouvelles font de quelques lignes à plusieurs pages (jusqu'à 25 pour la plus longue) et abordent des thèmes très variés : les nouvelles technologies, l'enfer, les voyages temporels et l'avenir possible qui se profile à notre porte avec, souvent, des petites critiques du monde d'aujourd'hui.

Il y a, dans beaucoup, une remise en cause de notions actuelles : [spoiler] dans « Formulaire d'admission pour l'enfer » l'auteur se moque ouvertement des administrations et de la bureaucratie humaine ; dans « Les filons chocolatifères de la lune », il dresse un portrait ultra critique du commerce et de la publicité ; dans « Petit manuel de contre-terrorisme », il attaque directement l'absurdité des règles de protection mises en place dans les aéroports entre autre ; etc. [/spoiler]Certaines nouvelles se veulent au contraire plus poétiques [spoiler]: dans « Hymne », ce volontaire à la repopulation spatiale, qui hésite, finit par courir ver le soleil pour l'enlacer ; « le mur du cimetière » évoque la position d'un homme refusant d'être ni Homme ni robot, refusant de choisir un camp ; etc.[/spoiler]

Le style est léger, l'auteur ne nous perd pas dans des univers trop vite trop différents. Il place des explications sans pour autant nous noyer d'informations dès le début. Et à part certains rares cas où j'ai eu l'impression de ne pas tout de suite comprendre de quoi il était question, la lecture des nouvelles se fait vraiment sans anicroches.

Donc voilà, une belle découverte qui me poussera à rechercher d'autres textes du même auteur ! Merci Babelio !
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(Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions PVH de m'avoir envoyé un exemplaire de ce livre en échange d'une critique.)


Ce recueil de courtes nouvelles est à la fois agréable à la lire, amusant et étrange. Il comporte des histoires de science fiction bizarres et souvent humoristiques. Chaque histoire est suivie d'un petit mot de l'auteur où il s'adresse directement au lecteur, et qui explique d'où lui est venue l'inspiration, ou qui donne quelques observations en plus.


Les nouvelles sont de la science-fiction qui se situent dans un avenir que nous pouvons facilement concevoir. Elles sont faites d'humour et d'imagination. Même si elles se passent dans un avenir, un autre monde, elles offrent un regard critique sur notre société actuelle et la réalité dans laquelle nous vivons.


Le style est beau, dynamique et amusant, cela incite à continuer la lecture. Il ne faut pas s'attendre à un grand suspense ou de la violence, mais le style est tellement beau qu'on ne le désire pas (euh... non pas que violence soit souhaitable :) - et puis, on n'y échappe pas puisque violence il y a dans la critique sociale, car notre monde n'est pas tout doux). Au contraire, le lecteur ressent constamment une chaleur humaine, une grande amitié, une volonté de sortir de nos ennuis. Toute cette ambiance chaleureuse est amplifiée par les petits textes dans lesquels l'auteur s'adresse directement au lecteur.


Le niveau de critique sociale explicite varie. Certaines nouvelles sont plus des rêveries, elles existent plus pour le plaisir et la détente, et d'autres portent un message plus fort. Pourtant les deux types d'histoires contiennent une critique sociale, surtout envers le capitalisme et les réseaux sociaux (sans oublier la bureaucratie).
Les histoires que j'ai le plus appréciées sont les bizarres, celles qui semblent faites pour se détendre. Celles qui donnent une perspective différente sans trop de message m'ont vraiment offert ce décalage de la réalité dans laquelle nous vivons, elles ont pu m'emmener vers une approche du monde qui est différente et qui part d'un ‘je ne sais pas'. Après la lecture de ces nouvelles, je ne me sentais plus prise dans l'engrenage de cette société avec l'humain malade.
En revanche, les histoires qui portent une critique sociale plus forte, malgré leur message et note positive, voire activiste, avaient tendance à me ramener justement vers cette course malade des humains.


Dans l'ensemble c'est un très beau recueil de nouvelles de science fiction, qui m'a souvent fait penser à Asimov, qui déborde d'idées, d'imagination, d'humour, de chaleur humaine, et d'observations critiques envers l'humain, surtout mais pas exclusivement le capitalisme et les réseaux sociaux avec leurs publicités. Bon plaisir à tous ceux qui découvriront ce recueil original !


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J'ai eu énormément de plaisir à lire ce recueil de nouvelles. D'abord, j'apprécie la forme de l'objet, les notes qui accompagnent la fin de chaque nouvelle sont intéressantes à lire, parfois drôles. On s'approche d'anciens recueils que j'ai adoré lire de Dick, ou de Asimov. Et ces explications m'ont toujours donné le sentiment d'être un petit cadeau sucré à la fin du repas.
Ensuite, j'ai découvert Ploum, une belle plume, un style soigné et une dose d'humour qui ne peut que ravir les lecteurs.
J'ai reconnu, peut-être est-ce une fausse interprétation de ma part, une touche de Alphonse Allais dans les textes humoristiques.
Dans la nouvelle qui a donné le nom du recueil, c'est très intelligent d'inverser les codes, autant sur la profession qu'on ne peut imaginer plus basse dans l'échelle des emplois qui devient habilement la plus importante que le le sexisme qu'on inverse.
L'enfer de l'administration, c'est le cas de le dire, après la mort, est encore une fois d'une grande intelligence, bien amené, plein d'humour.
J'ai beaucoup apprécié la nouvelle : les oiseaux. Une nouvelle bien construite, et très poétique qui prend à rebours aussi les codes des livres de SF sur la colonisation.
Petit bémol, j'ai trouvé certaines nouvelles plus difficile à lire. D'ailleurs la raison de ma note qui n'était pas maximale.
Bien sûr, c'est le cas de tous les recueils.
Peut-être aussi parce que je n'ai pas trouvé : "Boule Monde" et "Escale sur Samantha", cherché en vain sur le site de l'auteur. le site de l'auteur est tellement vaste qu'on a de la peine à s'y retrouver. En même temps, c'est la faute à son succès. On a le sentiment de se retrouver dans la bibliothèque de Babel quand on ouvre le blog de cette sommité qu'est Ploum.
Dans l'ensemble, c'est un livre que je conseille vivement ! Je dirais même plus à lire absolument ! C'est à offrir pour Noël ou en cadeau, ou juste avant la mi-carême, ça fera toujours plaisir.
Donc merci à son auteur, de livre comme ça on a besoin !
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Ploum est quelqu'un que je suis depuis longtemps. Je pense que c'est Dimitri qui me l'a fait découvrir. Depuis, je l'ai suivi sur twitter, puis sur son blog (via le RSS), puis sur Gemini, et enfin sur Mastodon. Ce n'est pas vraiment dans un ordre logique, mais c'est au moins chronologique.

Ploum est quelqu'un que je trouve très intéressant. D'abord de par sa démarche d'hygiène numérique, ensuite par son humour. Et enfin parce qu'il est Belge.

Logiquement, j'aurais dû commencer à lire sa fiction par son roman, Printeurs. Pourquoi je ne me suis pas jeté dessus ? Mystère. Mais j'ai craqué pour l'opus suivant. Et c'est en grande partie pour son titre…

Comment résister à une telle invitation ? Je l'ai donc fait commander à ma librairie préférée, et après quelques semaines, j'ai reçu le petit SMS sympa qui m'avertissait que l'ouvrage était à ma disposition.

C'est un cas très rare d'inversion des horloges. En général, je mets plus de temps à lire un livre qu'à me le procurer. Là, j'ai dû attendre trois semaines avant de l'avoir en main, et je l'ai dévoré en quelques soirées.

Le recueil se compose de quinze nouvelles, s'étalant dans la vie de l'auteur entre 2016 et 2022. Assez différentes de tons en général, elles ont toutes en commun d'être des histoires d'anticipation, et très souvent des pamphlets contre la sur-technologification (je sais, mais j'aime bien) de nos vies.

Il y a –entre autres– de l'absurde (Stagiaire… Les filons…), de la poésie (Hymne), du Kafka (Formulaire d'admission…), du Clarke (La transparence… ), voire du K.Dick (Le dernier espoir).

Bon, tout ça est très personnel comme ressenti. Mais ce qui domine, c'est un humour parfois noir, un délicieux sens de l'absurde et une plume qui donne envie d'en lire plus.

Sans compter que l'auteur (et son éditeur) s'est permis de faire dans l'expérimental. (légers spoilers en vue…)



Bref pour résumer, ce recueil, que j'ai choisi sur l'impulsion irraisonnée de son titre, fut une lecture des plus chouettes de ces derniers mois (années ?), et je ne peux que le recommander à ceux qui partagent le sens de l'absurde comme moi… ou Ploum.
Lien : https://coquille.nootilus.co..
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Aujourd'hui, nous embarquons pour le Spatioport Omega 3000, et d'autres joyeusetés que nous réserve le futur, à travers la plume de Ploum, dans un volume en deux teintes, beige pailleté et fuschia.

Dans ce recueil de 200 pages, seize nouvelles vous proposent un vaste regard sur la production littéraire de l'auteur, de sa jeunesse jusqu'à 2022, de l'émergence d'internet jusqu'au COVID 19 et les réseaux sociaux. Chacune de ces nouvelles est agrémentées d'une petite postface de Ploum permettant d'apporter quelques éléments de contexte fort appréciables à quiconque désire en comprendre leur genèse.

On virevolte ainsi de monde en monde, surfant entre les genres mais en gardant toujours en tête ce futur radieux qu'on nous a promis... Ou pas, puisque Ploum, avec le temps, s'évertuera surtout à décoller le vernis positif du futur pour en dévoiler ses pires atours : les corporations privées telles que les GAFAM règnent en maître, les libertés individuelles sont restreintes à leur paroxysme, et le chocolat se trouve dans des mines sur la Lune. Avec un ton acide exquis, Ploum décortique nos peurs tapies dans l'ombre de nos esprits, allant même jusqu'à se prendre pour un terroriste le temps d'une nouvelle... Vous l'aurez compris : pas de tabous, tout est décortiqué sans honte aucune.

Armé de sa fidèle machine à écrire, Ploum offre une virée réussie dans des futurs possibles, bien que certaines nouvelles soient moins bonnes que d'autres. L'équilibre se trouve surtout dans la justesse du propos et la réflexion soumise sur le sujet des nouvelles technologies et du technocapitalisme, propos engagé confirmé par l'auteur dans son très bon roman Printeurs.
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critiques presse (1)
Syfantasy
25 août 2023
Avec un ton acide exquis, Ploum décortique nos peurs tapies dans l'ombre de nos esprits, allant même jusqu'à se prendre pour un terroriste le temps d'une nouvelle...
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Le démon qui vous a accueilli vous a-t-il donné une copie certifiée conforme de votre dossier médical ? C'est une farde en carton rouge.
- Non, je m'en souviendrais si c'était le cas, répondit-je machinalement en me mordant la langue. Cela commençait à sentir la page 217.
- Alors il faudrait aller la chercher chez lui. [...]
- Et si la copie qu'il vous donne n'est pas certifiée, il faudra passer par le service conformité, poursuivit la rousse.
Mon cerveau tournait à toute vitesse. Pour éviter la page 217, je décidai de tenter le tout pour le tout.
- S'il s'avérait que la copie certifiée conforme de mon dossier médical était égarée, articulai-je lentement, le cœur battant à tout rompre. Quelle serait la procédure ?
- Et bien on devrait vous imprimer une copie de la copie certifiée conforme.
- Qui pourrait imprimer cette copie ?
La rousse se tourna vers son muet soupirant.
- Tu peux faire ça, non ?
- Oui. N'importe quel ordinateur de l'étage relié au réseau le peut, les dossiers sont stockés dans le répertoire partagé du service.
J'hésitai entre la jubilation de la page 185 et les agonir d'injures. Ils n'auraient pas pu le dire tout de suite ? Les systèmes administratifs ont tendance à être peuplés de troglodytes mous du bulbe. La corrélation est observable par tout un chacun, mais je n'ai pas encore réussi à démontrer la causation. Sont-ils recrutés comme étant particulièrement lents et incapables de toute autonomie de pensée ? Sont-ils formés pour le devenir ? Ou bien est-ce une forme de sélection naturelle : toute personne capable d'un minimum de sens analytique, de logique et d'initiative finit par rendre sa démission en hurlant et en s'arrachant les vêtements, généralement au bout de sept à huit jours. (pp. 35-36)
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- Qui êtes-vous ? bégayai-je.
Mon coeur battait la chamade. La réponse me fit l'effet d'une massue bien que, instinctivement, je m'y sois préparé.
- Je suis Zar, fils de l'espace, prince des Etoiles.
- Mon Dieu...
Un minute s'écoula en silence.
- Pourquoi êtes-vous ici Monsieur Zar ? fis-je, d'une voix que je voulais assurée.
- J'ai vu votre pancarte et je me suis dit qu'un notaire de l'Empire pourrait certainement m'expliquer ce qui se passait. Les notaires ne sont-ils pas les fonctionnaires en charge du temps et de l'espace ?
J'ignorai sa question :
- Monsieur Zar, je vais vous demander de prouver votre identité.
- Quoi ? C'est une plaisanterie ! Mon hologramme est affiché dans tous les vaisseaux de l'Empire !
- Je suis désolé, mais j'ai des instructions précises. Avez-vous reçu un objet de votre mère ?
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Tandis que trois formes humaines s'extirpaient à leur tour de la fusée, foulant au passage l'herbe calcinée par l'atterrissage, la commandante Ny continua son observation. Ils s'étaient posés dans dans une zone de végétation de type savane. Au sud, de grands arbres espacés étaient visibles à moins d'une centaine de mètres. Sur l'horizon, l’œil exercé devinait les premiers contreforts d'une chaîne de montagnes. [...]
Un grand homme au visage noir se porta à la hauteur de la commandante.
- Difficile de croire que nous sommes sur la terrible Vogeloo, la planète d'où personne n'est revenu, n'est-ce pas commandante ?
- Tout semble si paisible. Ce soleil splendide, cette atmosphère douce, cette sérénité. Un véritable paradis.
- Écoutez ! On entend même le chant des oiseaux.
- Le chant des oiseaux ? Pourquoi pas les tamtams et les ukulélés tant que vous y êtes ? (pp. 55-56)
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- Motif de votre séjour sur la Lune ?
- Je suis ingénieur. J'ai été engagé par le conglomérat des compagnies chocolatifères afin d'optimiser le rendement...
- C'est bon ! m'interrompt-il. Pas de liquide ? Pas d'armes ? Pas de coupe-ongle ? Pas de dentifrice ni de coton-tiges ? Pas de chaussettes en soie ? Pas de trottinette à moteur ?
- Non, répondis-je machinalement.
Quelque part au début du siècle, la liste des objets interdits à bord des stratavions avait échappé à tout contrôle. Entité vivante indépendante, elle croissait de manière organique, se nourrissant de notre bêtise et de nos craintes. (p. 95)
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- Vous voyagerez dans une de nos voitures, je vous demande de vous comporter en homme civilisé ! Nous ne voulons pas de...
Une coccinelle s'est posée devant moi. Qu'elle est belle ! Auront-ils pensé à prendre des coccinelles à bord ? C'est peut-être la dernière que je vois ! Et lui qui continue de parler !
- Avez-vous des questions ?
- Oui. Y aura-t-il des coccinelles à bord ? (p. 87)
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