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EAN : 9782849752586
200 pages
Fage éditions (07/05/2012)
5/5   1 notes
Résumé :
Stanislas Rodanski, poète né et mort à Lyon (1927-1981). De son vrai nom Stanislas Bernard Glücksmann. Déporté en camp de travail à l'adolescence. Membre du groupe surréaliste après-guerre. Exclu du groupe en 1948, il s'enfonce dans une vie faite de dérive et de "terrorisme amusant", fréquemment émaillée d'arrestations et d'internements. C'est pendant cette période d'errance qu'il écrit ses textes les plus importants sous le signe de Lautréamont et de Nerval. Figure... >Voir plus
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
En octobre, le cinéaste Jean-Paul Lebesson et moi déambulons dans l'hôpital avec en tête un projet de film sur l'asile à la fois comme hôpital et comme refuge. En entrant dans le grand salon de Saint-Louis, nous le repérons aussitôt, mais sans oser l'aborder. Tandis que nous exposons notre projet à quelques personnes, il dit d'une voix forte : " Un film sur l'hôpital, ça devrait s'appeler Les Horizons Perdus" Puis il s'éloigne. Enthousiastes, nous tenions le titre de notre film. Un peu plus tard, Stan refusera de participer au groupe de discussion (...) mais il acceptera volontiers de s'entretenir avec nous (...) chaque mercredi (...) nous allons être embarqués dans une inoubliable aventure. Difficile de parler de conversation tant nous avons été emportés dans une fabulation fascinante dite d'une voix sourde et lointaine, charriant les réminiscence en vrac d'une parole désassemblée entrecoupée d'interminables silences : citations réappropriées, références à l'éternel retour nietzschéen, au soufisme, au yoga tibétain, à René Daumal, à Roger Gilbert-Lecomte, à Antonin Artaud, à Ossian, à Ferdinand Ossendowsky. Stan affirme ne plus s'intéresser désormais qu'aux philosophies orientales et être en quête de la vallée disparue de Shangri-la (...) à l'évocation de ce paradis perdu ce mêlait inextricablement l'image obsédante des camps de concentration, "car, disait-il, les horreurs suivent naturellement la beauté"
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Ratée, ratée ratée ratée ! Les autres crient que ce n'est pas vrai; ils crient que c'est une image ratée (...) Que c'est il exactement passé lorsque le personnage à commencé à revenir et à porter le fait qu'il était inutile ? aux lois, après "le film*" (...) J'ai moi-même été un sage dans cette affaire au moment où je me suis aperçu de l'intérêt suspects que je tenais aux horizons perdus; j'ai jeté une grenade dans la "salle de cinéma"* il ne faut pas qu'ils s'intéressent à ça; défendu les horizons perdus qu'on peut avoir ! on ne peut pas partager ça avec les autres c'est une guerre de dieux une guerre intestine pas moyen de s'en sortir; des horizons perdus ? on voit continuellement des horizons perdus... les hommes, eux-mêmes deviennent des horizons perdus... des bribes, des restes, des simples restes de certaines proportions (...) on voit tout dedans depuis le début jusqu'à la fin ... et les restes sont vivants ! ils se satisfont de ce qui leur reste


*symboliques
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Rien n'est plus grand que l'erreur; Tout le monde s'est toujours trompé; impossible de détromper l'homme : à un moment, c'est sa vie toute entière! l'erreur est définitive. (...) le moment le plus sublime est le moment où l'on se trompe, le meilleur moment est celui où l'homme se trompe, ça c'est vrai! s'il s'est trompé, s'il a trouvé autre chose que lui même autre chose que l'homme... alors, l'homme est satisfait. Au moment d'arriver à Shangri-la, impossible d'échapper à la vérité! l'homme ne réchappe que de la guerre, impossible de réchapper à l'illusion... si l'illusion cesse : on en réchappe pas...
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Le personnage est quelqu'un qui se souvient, tout ça bâtit rétrospectivement, qui revient, qui revient de loin; le personnage croit, il a cette idée qu'on entend sa pensée et celui qui entend sa pensée est au-dessus de lui (...) intervient un personnage fictif on voit d'autres personnes, des personnes figées par exemple, des statues qui entendent, des statues qui entendent... (...) alors il s'aperçoit que la vie est la même chose que ce qu'il avait imaginé, son rêve tombe en miettes...
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les souvenirs s'étagent de la façon dont on sait qu'on se souvient; c'est l'intelligence... l'intelligence devient religieuse (...) des décors et des horizons perdus... c'est Shangri-la, la ville des Horizons perdus
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