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EAN : 9782917689660
331 pages
Editions ActuSF (19/06/2014)
3.29/5   14 notes
Résumé :
Josh Gallows, alias Doc Défonce, file au volant de sa Pontiac sur les routes désertiques de Californie. Direction la prochaine generator party illégale où il compte bien reconquérir Ofelia, sa jolie chica mexicaine. Sauf que, arrivé sur place, le junkie constate que la fête a salement dégénéré et que sa nana pointe aux abonnés absents. Sa seule piste : retrouver les groupes qui ont joué ce soir-là. Mais lesdits rockers se révèlent peu coopératifs et le laissent pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
"Stoner road" c'est un peu Orphée et Eurydice à la sauce desert rock. Orphée prend ici les traits de Josh, un fan de rock stoner et adepte de la défonce, qui va courir les generator parties pour retrouver Ofelia, son Eurydice disparue lors d'un de ces concerts clandestins. Pour sauver l'élue de son coeur, il devra affronter un terrible démon qui prend possession des âmes grâce à la musique et à des champignons hallucinogènes.

Les sources d'inspiration du roman de Julien Heylbroeck sont essentiellement cinématographiques. L'influence principale est à chercher du côté d'"Une nuit en enfer". D'ailleurs, l'auteur n'aurait-il pas eu l'idée du groupe de démons en voyant Tito et Tarentula jouer les guest-stars (rôle court mais très iconique) dans le film de Robert Rodriguez ?

Cette influence cinématographique n'est pas la seule dont se nourrit "stoner road". le récit lorgne également du côté du buddy movie avec son duo improbable contraint de coopérer.
Cet aspect du récit n'est pas vraiment réussi. Pour ça, il aurait fallu un vrai talent de dialoguiste qui aurait donné lieu à de jouissives joutes verbales. Or, les dialogues manquent de mordant. Il aurait également fallu de bons personnages. Et c'est clairement le point faible de "stoner road". Les personnages manquent d'épaisseur et sont très linéaires. Ils ne connaissent pas d'évolution notable au cours du récit. Ils ne sont pas charismatiques, on ne ressent aucune empathie envers eux.

Malgré cette faiblesse, on prend tout de même un certain plaisir à suivre cette histoire. Notamment grâce à un concept de base séduisant, même s'il est sous-exploité (j'aurais aimé être plongée d'avantage dans ce monde des generator parties), et également grâce à quelques vraies trouvailles. le fait de faire du démon le dieu des champignons hallucinogènes qui chasse les fêtards et les retient prisonniers de leur bad trip est une bonne idée qui offre de jolis passages oniriques.

L'écriture est très basique et sans véritable personnalité. J'attendais un style en adéquation avec le sujet, une écriture avec une musicalité hypnotique, lancinante, oppressante, comme le genre musical dont il est question.

Le lecteur qui connaît un peu le stoner s'amusera à trouver les références musicales dont le récit est truffé (par exemple les personnages qui portent des noms de grandes figures du desert rock). Les autres auront là l'occasion de découvrir ce genre très riche à travers la playlist proposée par l'auteur.

En bref, un road trip divertissant et facile à lire mais très anecdotique qui sera vite oublié.

Challenge Musique 2
Challenge Variété 15 (catégorie " un livre qui se déroule dans un autre pays")
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Quand il rejoint l'écurie ActuSF avec Stoner Road, Julien Heylbroeck est déjà l'auteur de plusieurs nouvelles et fascicules dans des thématiques aussi variées que l'aventure spatiale russe à partir des années 1930, le monde du catch mexicain et le gore trasheux à l'ancienne. Avec Stoner Road, il ajoute à ces passions le rock sous acide en plein désert !

Stoner Road est une odyssée. Tel Ulysse cherchant son Ithaque, Josh Gallows, alias Doc Défonce, est en quête de sa petite amie avec laquelle il s'est encore disputé. Préparez-vous à le suivre dans cette recherche à travers des lieux et des actions franchement « en marge ». de bars louches en salles de concert cradingues, en passant par un asile psychiatrique perdu au fin fon de nulle part, Josh et les acolytes qu'il peut rencontrer au hasard de son aventure ne rôdent pas dans des endroits très bien famés. Mais vu que sa copine semble avoir disparue contre son gré, c'est qu'il va falloir aller creuser la fange pour la retrouver.
C'est une lecture qui se lit à fond la caisse, une lecture très positive, mais notamment positive aux amphétamines et aux acides, car on côtoie constamment les démons de la drogue et les affres des « bad trips » : ce n'est pas pour faire un côté trash, cela justifie aussi l'apparition du fantastique dans ce récit. L'aventure se révèle alors rythmée et enlevée ; l'auteur réussit à surprendre, non seulement par quelques moments d'épouvante, au départ passagers, mais ensuite avec un humour caustique en décalage avec les horreurs rencontrées au fur et à mesure de notre route.
Julien Heylbroeck teinte son « road movie » de bariolés trash en toute fin de parcours quand il s'agit de plonger dans des rêves très orientés vers le « fantastique d'horreur », divinités des abysses et morts-vivants en appétit à l'appui. En effet, il convoque un semblant de mythologie mexicaine entre démiurge tout-puissant et populasse de possédés qui se sont laissés prendre à ses pièges. Cette montée en puissance est soulignée par la bande son proposée directement par l'auteur qui semble avoir fait du stoner rock un fil rouge.

Stoner Road est une réussite et tout à fait dans la veine éditoriale d'ActuSF : enlevé, un peu fou-fou et volontairement sur les marges des littératures de l'imaginaire. C'est plaisant !

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"Il fallait bien que ça arrive, que la fusion nucléaire rock/ fiction soit tentée et c'est le petit alien, français en plus, “Stoner Road” de Julien Heylbroeck qui s'y colle. Malin et jeux de rôliste averti, l'auteur a choisi de camper son intrigue d'aventures initiatico-fantasy dans le désert, le desert rock étant, inutile de vous le rappeler, l'autre nom du stoner rock, le stoner rock étant lui, faut suivre, le fil rouge de cette machinerie, on est bien au coeur d'un dispositif construit autour du rock et en l'occurrence, rythmé par des chapitres aux titres empruntés au stoner rock et sonorisé par une BO détaillée. Orphée moderne et défoncé, le héros y cherche bien sûr son Eurydice, son Ofelia et court pour la retrouver dans les “generators parties”, ces fêtes ante-Coachella dans le désert californien où jouaient à l'oeil dans les années 90 des groupes indie locaux comme Kyuss grâce à des générateurs, des bières et pas mal de drogues. Mêlant allègrement références mythologiques et péripéties gore, la culture stoner rock et la culture stoned tout court, saupoudré donc d'une bonne dose d'hallucinogènes, de champignons, d'ecstasy, le tout dans un décor cent pour cent américain parfaitement planté quoique peuplé de monstres dionysiaques, “Stoner Road” est le livre rock le plus dépaysant et original de la saison." Rock & Folk d'août 2014
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Il y a certains livres pour lesquels il faut se mettre en condition, et Stoner Road fait partie de ceux-là. Idéalement, un soleil de plomb est requis, une binouze (chaude ou froide peu importe), des clopes, des substances hallucinogènes et, bien sûr, un lecteur CD qui vous permettrait de passer du stoner rock.
Le stoner rock, pour ceux qui en sont restés à Sylvie Vartan ou Cloclo, est un courant musical qui puise sa source dans des groupes comme Black Sabbath. Ce style se décline en plusieurs branches et a vu apparaître un nombre important de piliers comme Kyuss ou Queen Of The Stone Age, entre autres. Généralement, dans les clips, les gars du groupe jouent en plein désert sous un soleil harassant et sur des amplis débranchés (forcement on est en plein désert). Vous observerez aussi, souvent, cet air absent sur le visage des musiciens, signe que les substances psychotropes ont effectué leurs montées et que le consommateur est momentanément sur la planète mars. Tout un programme.
Quoi qu'il en soit Julien Heylbroeck est un amoureux du genre, à tel point qu'il en a fait le centre de son roman.

Josh alias "Doc Défonce" s'est fait larguer par sa petite copine qui s'est barrée avec son meilleur pote. Bien décidé à reconquérir sa douce, il part en direction d'une générator party où celle-ci est sensée se trouver, mais après ingestion d'une trop forte de dose de came, il s'endort et se réveille le lendemain.
Seulement voilà, la petite teuf illégale a visiblement mal tourné et son ex reste introuvable. Commence alors un road trip enfiévré pour la retrouver.

J'aimerais attaquer cette chronique sur un point assez original du roman, le chapitrage. En effet, chaque chapitre du bouquin porte le nom d'une chanson afin d'orienter le lecteur vers une musique qui pourrait accompagner la lecture et par la même occasion, de faire découvrir cet univers musical à ceux qui ne le connaissent pas. Beaucoup de morceaux « classiques » sont passés en revue et constituent une bonne initiation, avec des groupes qui ont su faire évoluer le style. Une playlist est aussi présente à la fin du livre. Encore une fois, toutes les bases sont là et vous pourrez aisément vous la péter auprès de vos amis métalleux lors de vos prochaines conversations autour d'une mousse. Sinon, eh bien peut-être que ce roman sera pour vous le début d'une longue histoire d'amour avec le Stoner Rock.
Concernant le roman lui-même, il s'agit d'un road trip standard, au style simple et immersif. En effet, les pages se tournent les unes après les autres à tel point que le livre se trouve vite fini. Même si rien d'exceptionnel ne se dégage au niveau de l'écriture, l'auteur mise tout sur un rythme soutenu et une galerie de personnages bien fournie qui constitue le centre névralgique de ce Stoner Road sous acide. L'auteur parle de « freak » quand il décrit les personnages de son roman, mais ce n'est pas forcément le terme qui nous viendrait en premier (il s'applique cependant très bien à quelques uns). Il est vrai que chaque protagoniste possède une caractéristique particulière qui donne au roman une certaine diversité, mais un "freak" reste quand même une personne avec une particularité physique bien particulière. Ici, désolé, pas de foire aux monstres, simplement une belle bande d'allumés de la carafe bien caricaturaux. Durant son périple, Josh aura comme coéquipier un redneck des plus stéréotypé, mais pourtant attachant, qui deviendra son acolyte et avec qui il vagabondera au travers de bleds tous plus sordides les uns que les autres.
C'est dans cette quête chevaleresque façon Lancelot moderne (et bien tripée) que Josh sera amené à se battre contre des forces qui le dépassent de loin. le roman prend un tournant mystique halluciné qui colle parfaitement au trip de l'auteur. Comme dans toutes les quêtes, le héros doit souffrir et se sacrifier pour continuer à avancer et le pauvre Josh en prend vraiment plein la tronche du début à la fin.
Pour en revenir à la musique, Julien Heylbroeck met en relief beaucoup de choses qui font partie de "l'attitude" du fan de musique comme cette faculté toute naturelle à connaître les moindres détails de la vie d'un groupe, les dates, le nom des morceaux, etc. Stoner Road n'est ni plus ni moins qu'un roman écrit par un fan de musique pour les fans de musique, mais pas seulement. La volonté de faire voir les "backstage" est bien présente et il en révèle beaucoup sur le mode de vie et la façon de penser des gens du milieu. le néophyte en apprendra donc beaucoup, mais qu'il se rassure, la came ne fait pas forcement partie du quotidien du fan de stoner (quoi que...) ou de metal, même si l'auteur joue beaucoup avec les clichés présents dans le milieu. 


Mené tambour battant, sous un soleil ardent, Stoner Road est un roman qui aura le mérite de constituer un divertissement correct malgré ses défauts. L'auteur ne s'attarde pas assez sur certains problèmes mis en avant par le caractère si obtus du redneck (et de la plupart des Américains présents dans l'histoire). le racisme et l'intolérance, qui sont des thèmes récurrents dans le roman, sont survolés et on aurait aimé que l'auteur s'attarde plus sur les confrontations entre les deux personnages, ce qui dénote peut-être un problème de développement qui reste sommes toute très basique. Manque un poil de nuance pour sortir des personnages prisonniers d'eux même.
Malgré tout, Stoner Road vous donnera chaud, très chaud, et peut-être même qu'il vous donnera envie de "voyager", dans tous les sens du terme...
Zoskia


Lien : http://www.acheron-webzine.c..
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Je savais que ce roman allait me sortir de ma zone de confort, j'ai du mal avec les anti-héros mais l'édition est juste canon et j'aime bien ses conférences, c'est pour ça que j'avais craqué. Eh bien, figurez-vous que Josh, l'anti-héro, était extrême, mais son compagnon de route, Luke, était de l'autre extrême. Tous les deux un peu relous, ça s'équilibrait finalement ! Je pense que pour moi, ça manquait d'un personnage féminin fort auquel m'identifier mais c'était propice à l'ambiance mine de rien. Ce bouquin m'a fait découvrir le Stoner Rock et les generator parties sur fond de buddy movie mais sous forme de road book. Franchement, je suis la première surprise, mais j'étais à fond et j'ai beaucoup aimé ! Grâce a l'interview à la fin du roman, j'ai compris ce que je notais comme influence depuis le début de l'histoire : j'avais l'impression d'être dans un film de Rob Zombie, toute mon adolescence ça ! (Et j'écoutais d'ailleurs du Stoner Rock, sans le savoir). Bref, c'était vraiment sympa, mais peut être a ne pas mettre entre toutes les mains. Et vive Maggie, voilà. Pas un coup de coeur, mais un très bon moment passé sur les routes américaines, mexicaines et d'autres bien plus sombres encore.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Ses petits soldats à lui, ses renforts. Il y a longtemps qu’il ne prêtait plus attention à ce que son imagination dopée dessinait sur les bords de la route. Cadavres d’enfants, chiens écrasés, crânes décorés de plumes, il
suffisait d’un sac plastique abandonné pour que son esprit vagabond lui suggère des tableaux que n’aurait pas renié un surréaliste. Ou un junkie.
Au fond de lui, Josh savait qu’il était trop tard. Comme un truc bien ancré à l’âme, qui s’accroche et qui répète inlassablement : « C’est foutu, foutu, foutu… »
Même les drogues les plus puissantes n’occultaient pas cette putain de voix nasillarde qui squattait son esprit de sa ritournelle perverse et aliénante.
Dépité, Josh freina violemment. La voiture couina et les pneus dérapèrent sur la terre battue. Il se rangea sur le côté, plus par réflexe que par nécessité.
Trop tard ! Il arriverait trop tard ! C’était évident. Le côté chiant de la Phentermine, c’est qu’elle ôtait toute notion du temps. Déjà le soleil se levait. La fête était finie. Il en avait assez vécu pour savoir qu’au petit matin, les moins stones entassaient leurs potes dans les caisses et repartaient, avec la gueule en vrac, une haleine de chacal, couverts de sable, les fringues puant
la sueur et l’esprit passé au shaker. Les veines chargées de Josh avaient livré leurs dernières réserves de fuel chimique et il eut à peine le temps de couper le contact avant de sombrer dans un sommeil proche du coma.
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L’infirmier poursuivit sa route, indifférent. Josh allait poser une question quand quelqu'un le tira violemment en arrière. Il fut forcé de se retourner et fit face à une femme squelettique, au visage chevalin et aux dents proéminentes. Des touffes de cheveux manquaient sur son crâne à vif. Elle le fixait de ses grands yeux bleus délavés, complètement à poil, ses seins longs et fins pendant sur son buste rachitique et incliné. Josh resta scotché sans oser la quitter des yeux.
— Mon anus a cessé de fonctionner, aujourd'hui, à 08 h 37.
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— Je m’appelle Luke, Luke Lee. Mais mes amis, les rares que j’ai, m’appellent Luckily.
— T’es un mec chanceux ?
— Non, j’ai juste des amis un peu cons.
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D'abord l'esprit observa une spirale, oppressante et mouvante qui envahissait son champ de vision. Un tourbillon coloré se joignit bientôt à la fête. La maelstrom ondulait au rythme des pulsations d'un coeur. Ce dernier battait et se débattait dans sa poitrine, gonflé de vie, goûtant chaque fois la sève écarlate. Une tête informe, sans visage et détachée du corps, flottait, entourée de sa conscience. De temps en temps, une sorte de flash éclairait cette scène. Mais le remous coloré refusa ces flashs et se détourna. trop froid, trop sombre. Un espace clos, une odeur immonde dont il fallait s'éloigner au plus vite. Bientôt l'observateur ne vit rien d'autre que des ténèbres...
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- ça alors, t'es Gallows ! Ouai j'ai entendu parler d'toi, monsieuc Doc Défonce ! [..]
- J'ai arrêté le business depuis un petit moment [...]
- Ah merde, j'te rencontre enfin et t'es retraité du deal. Chié. Bon ça change tout, mon gars. [...]
Il bougea sa masse pour aller retourner le panneau qui indiquait : "Fuck you, we're closed".
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Videos de Julien Heylbroeck (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Julien Heylbroeck
À l'occasion du Festival "Hypermondes 2022" de Mérignac, Julien Heylbroeck vous présente son ouvrage "Lazaret 44" aux éditions Les Moutons électriques.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2612572/julien-heylbroeck-lazaret-44
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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