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EAN : 9782702169414
Calmann-Lévy (19/08/2020)
3.57/5   305 notes
Résumé :
Gifty, américaine d'origine ghanéenne, est une jeune chercheuse en neurologie qui consacre sa vie à ses souris de laboratoire. Mais du jour au lendemain, elle doit accueillir chez elle sa mère, très croyante, qui n’est plus que l'ombre d'elle-même et reste enfermée dans sa chambre toute la journée. Grâce à des flashbacks fort émouvants, notamment sur un frère très fragile, nous découvrons progressivement pourquoi la cellule familiale a explosé, tandis que Gifty s'in... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (96) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 305 notes
°°° Rentrée littéraire 2020 #32 °°°

Sublime royaume surprend d'emblée en abordant la thématique afro-américaine hors des clichés que sa narratrice pouvait suggérer : celui d'une jeune femme noire, Gifty, née de migrants ghanéens pauvres devenue chercheuse en neurosciences après de brillantes études à Harvard et Stanford.

Tout est subtil dans ce roman, à commencer par son évocation du racisme quotidien insidieux dans la Bible belt, Gifty ayant grandi dans l'Alabama, abordé à travers le douloureux personnage du frère, mort prématurément d'une overdose : marchant courbé pour passer inaperçue dans les rayons de Walmart et éviter d'être accusé de vol ; la communauté blanche ne lui prédisant qu'une réussite par le basket sans même envisager qu'il puisse réussir par les études ; cette même communauté trouvant «  normal » qu'il sombre dans la drogue car il est noir et donc prédisposé à ce type d'addiction.

Le personnage de Gifty est tout aussi subtil dans sa quête quasi philosophique d'identité, s'interrogeant sans relâche sur l'âme et sur les traumatismes qui l'ont façonnée ( la mort du frère, la dépression catatonique de la mère qui dort toute la journée, la trahison du père qui a fuit au Ghana ). Elle qui a connu la religiosité juvénile, qui a perdu la foi suite aux tragédies familiales, qui est devenue une jeune femme sceptique, cherche un équilibre dans sa vie pour concilier sa soif de transcendance avec la rationalité scientifique qui guide sa vie. Car la science n'a pas répondu à toutes ses attentes alors que ses expériences sur les mécanismes neuronaux des souris pourraient déboucher sur une solution à l'addiction et à la dépression qui ont détruit son frère et sa mère.

Ce roman ne m'a pas touchée émotionnellement. Sans doute parce que Gifty a une voix tellement intérieure et cadenassée qu'il m'a été difficile de m'y attacher. Mais, malgré son rythme spiralaire très lent, il m'a touchée intellectuellement avec sa réflexion sage et sobre, pudique et claire sur la complexité du monde. Derrière le calme trompeur d'une récit peu spectaculaire, il y a le cri qu'une femme pousse pour trouver sa place au milieu d'identités conflictuelles tout en relevant le défi fièrement qu'en tant que femme noire, elle devrait avoir " toujours quelque chose à prouver et rien d'assez éclatant ne suffirait à le prouver".
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Gifty, brillante chercheuse en neurosciences, se débat entre le passé représenté par sa mère, le souvenir d'un frère, doué pour le sport, trop tôt disparu, ses recherches et cette idée de Dieu inculquée si profondément depuis sa plus tendre enfance.
Yaa Gyasi, auteure étasunienne que je découvre grâce aux Explorateurs de la rentrée littéraire 2020 de Lecteurs.com et aux éditions Calmann-Lévy, me laisse une impression mitigée lorsque je referme Sublime royaume, roman dense pour la lecture duquel j'ai éprouvé tour à tour passion et lassitude parce que rien n'avance, rien n'est résolu. J'ai eu, au final, l'impression de tourner en rond alors que les problèmes évoqués sont d'une grande importance.
Dans un va-et-vient constant entre plusieurs époques, l'auteure mêle un peu tout, vie familiale et professionnelle, vie sociale et religieuse, Afrique et Amérique. Elle me fait comprendre tout le mal-être d'une mère déracinée de son Ghana natal, femme dévouée dans son travail d'aide auprès de personnes dépendantes. Elle n'a qu'un fils qu'elle aime plus que tout, plus que cette fille, Gifty, la narratrice, pas désirée du tout.
Ce frère, Nana, prononcer Naaawnaaaw, est plus âgé, réussit brillamment au basket comme le souligne la jaquette du livre. Mais il y a ces fleurs de pavot sans pétales en surimpression et ce nuage qui laissent présager un sort funeste.
Gifty travaille sur le cerveau, expérimente, base ses tests sur des souris et tout cela a un lien, colle bien avec tous les problèmes qui agitent la vie d'une famille noire dans l'Alabama raciste.
L'emprise psychologique des églises évangéliques qui prospèrent aux USA et en Afrique, est bien démontrée. Pour une jeune fille intelligente, désirant comprendre la vie et le monde qui l'attend, le seul interlocuteur proposé est Dieu. Alors, elle lui écrit dans son journal mais n'a jamais de réponse. Même lorsqu'elle aura tiré un trait définitif sur les croyances et les superstitions, elle ne pourra pas s'empêcher d'aller se recueillir dans l'église de son quartier. Pour y trouver la paix ?
La paix qu'elle cherche ne peut s'installer tant la terrible dépression de sa mère, après la mort du frère, obnubile Gifty. Elle est admirable. Elle tente tout mais le souvenir de ce père, le Chin Chin, reparti au Ghana, abandonnant femme et enfants pour se remarier là-bas, n'arrange rien.
Ce Sublime royaume est-il sur Terre ou dans un ailleurs hypothétique ? Il me semble que Gifty peut le trouver enfin mais que de dégâts irréparables causés par ceux qui exploitent la crédulité d'un peuple en manque de repères ! Que de drames la drogue cause-t-elle ! Comment devient-on accro ? Pourquoi il est quasi impossible de s'en sortir ? Les études neurologiques tentent de trouver les circuits empruntés par ces produits dans le cerveau humain afin de pouvoir expliquer et soigner mais le chemin est encore long et complexe comme le prouve Yaa Gyasi dans Sublime royaume.
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A vingt-huit ans, Gifty, chercheuse en neurologie dans un laboratoire californien, a fait le vide dans son existence pour ne se consacrer qu'à ses travaux sur l'addiction. le passé resurgit pourtant lorsque sa mère, dépressive, vient s'installer chez elle. Face à cette femme prostrée qui ne quitte plus sa chambre, Gifty s'interroge et se remémore le parcours de sa famille depuis son départ du Ghana peu avant sa naissance.


Construite en d'incessants aller-retours entre passé et présent, cette histoire est l'infinie quête de sens d'une jeune femme noire en Amérique, alors que, depuis l'enfance, elle a vu sombrer un par un les membres de sa famille. le récit revient sur les espoirs, puis sur le désenchantement de l'exil, lorsque le racisme, insidieux, mine peu à peu l'équilibre des personnages. le père choisit la fuite, le fils se perd dans la drogue, la mère finit par sombrer dans la dépression. Dans cette débâcle, Gifty réussit de brillantes études mais peine à rassembler les morceaux d'une psyché fracassée depuis son jeune âge. Après s'être détournée de la religion chère à sa mère, en laquelle elle culpabilise de ne plus trouver de réponse, elle a fait de la science le réceptacle de toutes ses interrogations. Pourtant, rien n'apaise son lancinant questionnement sur le « bric-à-brac » de son existence.


Crise d'identité d'êtres traumatisés par un racisme qu'ils ont fini par intérioriser, mal de vivre débouchant sur les extrêmes de la dépression et de l'addiction, insatiable quête de sens entre foi et science, difficultés à s'autoriser une vie affective, mais aussi découverte des étonnantes avancées de l'optogénétique : toutes ces thématiques s'entrecroisent en un subtil questionnement, pour dessiner le portrait tout en nuances d'une femme dont la courageuse résilience ne parvient pas à combler les profondes béances intérieures.


La dignité et la discrétion d'un personnage central qui ne se dévoile que peu à peu et avec réticence donnent au récit la plus grande crédibilité. C'est avec tristesse qu'on abandonne Gifty à sa si pudique détresse une fois la dernière page tournée.

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Grand moment de cette rentrée littéraire!

La narratrice est chercheuse en neurobiologie et étudie les mécanismes de l'addiction, avec tous les outils magiques pour le béotien, dont disposent les laboratoires pour mettre en évidence les circuits de la récompense. Hasard ou nécessité ? Ce que nous révèle peu à peu Gifty de son passé, des épreuves qui ont secouées sa famille, son frère, son père, reparti au Ghana en les laissant seuls avec leur mère, la lente descente aux enfers de celle-ci, sont autant de confidences poignantes.

On découvre avec les révélations progressives de la jeune femme son rapport ambigu avec la religion, de la foi sans limite, au doute puis au rejet, alors que les traumatismes ordinaires de la vie malmènent les certitudes.

Les combats intérieurs qui se nourrissent de la discordance entre raison et instinct, les petites vies intérieures qui déchirent le cours de la réflexion, le temps qui vient ajouter à la confusion, tous ces aspects sont habilement analysés et proposés dans une démonstration profondément humaine et poignante?

C'est aussi une observation pudique et sensible des relations complexes mère-fille déclinées tout au long d'une vie.

C'est un roman très émouvant et très profond, qui laisse des traces.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Un roman aussi singulier que prenant , qu'on ne peut pas lâcher! Au final… captivée, intriguée… étonnée d'un récit aussi dense, avec mille questionnements sur le sens d'une vie, j'ai fait traîner ma lecture.

Un texte incroyable d'une jeune auteure ghanéenne que j'avais choisi en décembre 2020…dont je reprends aujourd'hui avec bonheur la lecture !
L'histoire débute avec la narratrice, chercheuse en « neurobiologie » qui doit accueillir chez elle sa mère profondément dépressive et apathique…après la mort de son fils aîné ! elle, qui fut toujours sur-active et combattive…

La narratrice , Gifty, au fil de son quotidien de « chercheuse » et de sa vie privée de célibataire, s'occupant de sa « maman fragilisée et dépendante, va remonter le temps et évoquer l'histoire de sa famille ghanéenne, de son enfance avec son grand frère, la vie de famille…

Un couple ghanéen venant d'avoir un petit garçon, « Nana » ; la maman , pour lui offrir une meilleure vie réussit à décider son époux d'émigrer aux Etats-unis ; une petite fille , Gifty, naîtra après, notre narratrice. Une famille ghanéenne heureuse, qui se bat pour s'intégrer à son nouveau pays, en dépit du racisme ambiant, jusqu'au moment où la famille commence à se fissurer avec le départ du père, voulant retourner dans son Ghana natal qui lui manque de trop… Ils se retrouvent à trois ; Nana se lançant dans la compétition sportive, adolescent brillant, aimé…il subit une blessure sérieuse, en prenant des calmants puissants pour l'aider, il devient addict… le début de sa dégringolade jusqu'à l'issue fatale. La famille se réduit au fil des deuils et des épreuves : seules restent la maman et la fille cadette, qui poursuivent leur chemin, comme elles peuvent !

Un style agréable…fluide, des questionnements multiples se croisent : comment construire son existence, sans les êtres aimés ? ; l'inné, l'acquis, la complexité du cerveau humain, vivre en accord avec soi, la difficulté de « vivre dans ce monde », etc.

« Il me fallut bien des années pour admettre qu'il est difficile de vivre dans ce monde. Je ne parle pas de la mécanique de la vie, car pour la plupart d'entre nous, nos coeurs battent, nos poumons aspirent de l'oxygène sans que nous ayons à le leur dire. Pour la plupart d'entre nous, mécaniquement, physiquement, il est plus dur de mourir que de vivre. Pourtant, nous bravons la mort. Nous roulons trop vite sur des routes sinueuses, nous faisons l'amour sans protection avec des inconnus, nous buvons, nous nous droguons. Nous essayons de demander un peu plus à la vie. Il est naturel de se comporter ainsi. Mais être en vie dans le monde, chaque jour, tandis que nous recevons chaque jour davantage, tandis que la nature de ce que « nous pouvons supporter » change et que nos façons de le supporter changent également, c'est une sorte de miracle.”

Deux visions , deux quêtes pour affronter la vie, lui trouver un sens, celle de la mère et celle de la fille : La religion [dont la mère de la narratrice est habitée ] et la Science [ qui motive notre « héroïne », pour comprendre la mort de son frère à cause de son addiction à la drogue ]
Notre « protagoniste » est tiraillée , de par son éducation religieuse, et la foi chevillée au corps de sa mère, par Dieu, de l'autre, par la recherche scientifique, et plus spécialement la neurologie : une passion-obsession qui englobe son besoin de comprendre l'addiction soudaine de son frère et sa mort ainsi que l'état dépressif de sa mère, sa volonté de comprendre sa maladie : «l' Andhédonie », maladie intense de la dépression, « sentiment du « rien » qui faisait que sa mère ne quittait pas son lit… en dépit de ses propositions et ses encouragements. Elle passe , hormis ses soins à sa mère, ses journées au laboratoire… est plus à l'aise avec « ses » souris qu'avec ses congénères !
"Tu passes plus de temps avec les souris du laboratoire qu'avec des gens. Tu sais que ce n'est pas sain, hein ," me lança-t-il un jour.
Comment lui expliquer que le temps que je passais seule dans mon laboratoire était pour moi une façon de passer du temps avec des gens ? Pas exactement avec eux, mais de penser à eux, de communier avec eux au niveau de l'esprit, ce qui me paraissait aussi intime que n'importe quel dîner ou nuit passée à boire des verres. Ce n'était peut-être pas sain, mais d'une manière abstraite, il s'agissait de recherche pour améliorer la santé, cela ne comptait-il pas ? (p. 339)

Encore des tas de choses seraient à dire, mais ce roman très singulier apporte plus de questions que de réponses…J'allais omettre les détails des traditions, usages ghanéens, Les Etats-Unis , la nouvelle terre d'adoption de cette famille, prenant la part la plus large du récit.
Une écrivaine dont je retiens le nom et l'originalité du ton et des sujets abordés…

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critiques presse (2)
LaCroix
17 septembre 2020
La jeune Américaine d’origine ghanéenne Yaa Gyasi explore dans « Sublime royaume » les liens et les barrières entre foi et science.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeSoir
24 août 2020
«Sublime Royaume», un titre qui évoque un paradis non terrestre, brasse des hypothèses contradictoires.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (125) Voir plus Ajouter une citation
Il me fallut bien des années pour admettre qu’il est difficile de vivre dans ce monde. Je ne parle pas de la mécanique de la vie, car pour la plupart d’entre nous, nos cœurs battent, nos poumons aspirent de l’oxygène sans que nous ayons à le leur dire. Pour la plupart d’entre nous, mécaniquement, physiquement, il est plus dur de mourir que de vivre. Pourtant, nous bravons la mort. Nous roulons trop vite sur des routes sinueuses, nous faisons l’amour sans protection avec des inconnus, nous buvons, nous nous droguons. Nous essayons de demander un peu plus à la vie. Il est naturel de se comporter ainsi. Mais être en vie dans le monde, chaque jour, tandis que nous recevons chaque jour davantage, tandis que la nature de ce que « nous pouvons supporter » change et que nos façons de le supporter changent également, c’est une sorte de miracle.
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Dans la stimulation cérébrale profonde, ou SCP, les zones du cerveau qui contrôlent le mouvement sont stimulées par des signaux électriques. On pratique parfois une intervention chirurgicale chez des personnes souffrant de la maladie de Parkinson afin d’améliorer leurs fonctions motrices. J’assistai à l’une de ces interventions durant ma première année de troisième cycle parce que je voulais voir comment la procédure se déroulait et savoir si elle pouvait être utile dans mes propres recherches. Le patient ce jour-là était un homme de soixante-sept ans chez qui la maladie de Parkinson avait été diagnostiquée six ans plus tôt. Il réagissait modérément aux médicaments, et le neurochirurgien, un collègue qui avait consacré une année sabbatique à la recherche dans mon labo, gardait le patient éveillé en plaçant soigneusement une électrode dans le noyau sous-thalamique avant d’activer le générateur d’impulsions. Je vis le tremblement affectant le patient, plus prononcé dans sa main gauche, se calmer. C’était un spectacle étonnant, comme si on avait perdu les clés d’une voiture pendant que le moteur tournait, et continuait à tourner, tourner. Puis, une fois les clés retrouvées, le contact coupé, le moteur s’arrêtait. « Comment ça va, Mike ? demanda le médecin. — Plutôt bien », dit Mike. Puis, incrédule : « Dites donc, ça va vraiment bien. » Quelques secondes plus tard, Mike s’était mis à pleurer. Des pleurs inconsolables, désespérés comme si le « ça va vraiment bien » n’avait été que le fruit de notre imagination. J’avais eu l’occasion d’être témoin d’un des problèmes associés à la SCP et à d’autres méthodes semblables, le fait que les aimants et les électrodes ne puissent faire la différence entre des neurones individuels. Le chirurgien déplaça alors l’électrode dans le cerveau de Mike d’un millimètre pour essayer de corriger la vague de tristesse qui l’avait soudain submergé. Cela avait fonctionné, mais que serait-il arrivé dans le cas contraire ? Un millimètre était tout ce qui séparait ce « vraiment bien » d’un chagrin incommensurable. Un millimètre dans un organe sur lequel nous ne connaissons pas grand-chose, en dépit de nos efforts
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Il était assez facile de ne rien faire ou dire qui soit mal. Mais ne pas pécher en pensée ? Ne pas songer à mentir, voler ou frapper votre frère quand il venait vous embêter dans votre chambre, était-ce même possible ? Avions-nous le contrôle de nos propres pensées ? (pages 103-104)
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Toutes ces années de foi, à considérer le cœur, l’âme et l’esprit comme le moyen d’aimer le Seigneur tel que les Écritures nous l’enseignent, m’avaient conditionnée à croire dans le grand mystère de notre existence, mais plus je tentais de m’en approcher, plus il semblait s’éloigner. Le fait que je sois capable de reconnaître la partie du cerveau om est stockée la mémoire ne répond qu’au « où » et peut-être même au « comment ». Il n’explique guère le « pourquoi ». Cela m’avait toujours perturbée, et cela me perturbait encore. (page 275)
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Elle n’avait jamais été le stéréotype des parents d’immigrants, ceux qui distribuent des claques pour toute note en dessous d’un A, qui ne laissent pas leurs enfants faire du sport ou aller à des fêtes, qui sont fiers de leur aîné qui est médecin, du cadet qui est juriste, et inquiets pour le benjamin qui veut étudier la finance. (page 155)
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Vidéo de Yaa Gyasi
Les Grands Débats - H… comme Histoire #1 : Tours et détours de l'Histoire Dimanche 23 septembre 2018 de 11h30 à 13h00 Yaa Gyasi - Richard Powers - Guy Vanderhaeghe - Francis Geffard L'histoire offre un vaste champ de possibilités aux écrivains. Mais la question n'est pas si simple : les hommes font-ils l'histoire ou est-ce l'inverse ? Mais qu'importe car vies minuscules ou destins éclatants, personne n'échappe aux tourbillons de l'Histoire. Qu'essaie-t-on d'exhumer lorsqu'on s'empare d'un pan d'Histoire ? Comment travaille-t-on lorsqu'on s'inspire de l'histoire ? Quelle est la part de documentation et de création ?
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