Veilles paradoxales
C’est un espace dérobé à l’horloge
Délié du rêve et de l’affairement des jours
Une brèche dans un mur invisible
Présence
À des paroles sans voix pour les habiter
À des voix sans visages pour les éclairer
À un visage qui existe à peine
À l’autre visage qui s’enfuit peu à peu
Contre ma poitrine dans mon regard
À vous par ce poème qui vous cherche
À sa main entre mes paumes
Intuition de la peau dans une poignée de silence
Une pincée de mots qui voudraient s’approcher
Quelques flocons ballottés par l’incertitude
Et des débris d’étoiles tombés de la nuit
Mes balbutiements à l’encre violette qu’un écran immacule
À la sortie de clôture
Restent des lueurs
Et ce peu de neige mauve