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EAN : 9782268103556
208 pages
Les Editions du Rocher (18/03/2020)
3.46/5   197 notes
Résumé :
Vadim, adolescent intuitif et caustique, cherche encore à faire le deuil de son père lorsqu'il perd son amie Valentine. Jour après jour, sous les regards impuissants de ses proches, il s'isole. Incapable de retourner au collège, cloîtré chez lui, Vadim s'échappe sur les toits de son immeuble pour trouver une issue à sa mélancolie. Une rencontre va le sauver : par le hasard d'une chute, Vadim tombe sur Alma...

Le roman poignant de deux solitudes, qui ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (81) Voir plus Ajouter une critique
3,46

sur 197 notes
À 14 ans, Vadim est un adolescent écorché vif, mutique et solitaire. Son stupide accident à cause d'un chihuahua et d'une voiture sera d'ailleurs vu, aux yeux de sa famille et du milieu hospitalier, comme un suicide. Même s'il n'en est rien, il se rend compte qu'il n'a rien fait pour éviter la Grande Faucheuse. Celle là même qui lui a pris son père lors des attentats du Bataclan, à peine 5 ans auparavant, et son amie, Valentine, il y a un an. Deux deuils dont il peine à se remettre, malgré le soutien de sa maman et de son nouveau compagnon ainsi que l'innocence et les sourires de son demi-frère, Tom. Il s'isole de plus en plus et est, aujourd'hui, incapable de retourner à l'école...
Alma, jolie trentenaire, chirurgien-dentiste, semble une jeune femme épanouie et heureuse. Sauf que Alma ne fait que donner le change devant ses copines, devant ses patients ou ses parents. Son quotidien est rôdé entre son boulot, ses sorties, ses courses à pied et ses relations qui ne durent jamais longtemps. Des hommes qui traversent sa vie depuis six ans et qui, là encore, sont autant de tentatives de croire à un semblant d'équilibre. La faute à un seul homme : Ben...

Deux solitudes. Deux écorchés. Deux bleus à l'âme et au coeur. Et les balcons du ciel comme lieu de rencontre... Une rencontre improbable, insolite et pourtant terriblement salutaire pour chacun d'entre eux. Alternativement, l'on suit le quotidien de Vadim, adolescent presque reclus chez lui, et Alma, jeune femme à qui tout semble réussir, entourée mais ô combien seule. Jusqu'à leur rencontre inévitable. Sophie Henrionnet, en donnant la voix à chacun, réussit parfaitement à endosser les deux rôles. Un langage plus jeune et pourtant réaliste et l'utilisation du « je » lorsqu'elle se glisse dans la peau de Vadim ; des mots plus contenus et soutenus et l'utilisation du « elle » lorsqu'elle se glisse dans celle d'Alma. Deux portraits de deux solitudes attachantes qui donnent un roman touchant, émouvant parfois, doux-amer, empreint d'humanité mais aussi d'une certaine tristesse qui n'empêche en rien l'espoir et la lumière de se faufiler.

Une profonde et douce histoire d'amitié...
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Je connaissais Sophie Henrionnet, sous l'étiquette chick-lit, donc drôle et pétillante, je la découvre sous un jour plus "sérieux", et je préfère l'ancienne version...

Vadim est un adolescent en pleine crise. Ayant perdu son père dans les attentats du Bataclan, à l'âge de dix ans, puis sa meilleure amie Valentine, il n'arrive pas à remonter la pente. "Etiquetté" suicidaire,victime de phobie scolaire, ne réussissant pas à dépasser les trois rues de son quartier, il se réfugie dans la journée, sur le toit de son immeuble, en compagnie de bières achetées au clochard du coin. Sa mère a refait sa vie (comme on dit) avec quelqu'un de bien, à l'écoute , et il a un petit-frère, mais ces derniers, ne réussissent pas à établir un vrai contact avec lui.
Le contact salutaire sera fait par le plus grand des hasards, avec une voisine de trente-six ans, bien paumée elle aussi, dans une relation amoureuse toxique et manipulatrice. Leurs deux solitudes vont se compléter et une belle amitié en sortira. Une amitié qui fait "guérir"...

Construit comme une sorte de journal, un coup c'est Vadim qui s'exprime, un coup c'est la trentenaire Alma, mais je n'ai senti aucune différence d'ordre générationnel, ou de genres. Alors qu'il eut été amusant de marquer le changement de ton entre une adulte sérieuse (elle est dentiste) et un adolescent , il n'en est rien. Mis à part quelques surnoms ( très amusants) donnés aux personnes qui l'entourent , Vadim n'a rien d'un ado, Pas de verlan, pas de gros mots, de vocabulaire jeun's, alors qu'on rentre dans ses pensées intimes. C'est un parti pris, mais ça ne m'a pas plu parce qu'il n'y a aucune recherche pour coller à l'époque.
Quand à Alma, à la fois forte (dentiste /joggeuse "enragée") et tellement soumise... Essayant de nouer d'autres relations amoureuses, tenir quelques semaines, puis tout casser sans leur laisser une chance, parce que son Ben, elle l'a dans la peau. Je ne suis pas une experte en relations toxiques, manipulatrices, mais je n'ai pas réussi à mettre ces deux souffrances sur le même plan. Faire le deuil d'une relation amoureuse et survivre à deux deuils à l'âge où l'on se construit, pour moi, ne peuvent pas être racontées en parallèle..
Tout cela manque de "chair", de passion du côté d'Alma et de mots "noirs", sombres du côté de Vadim.
On est tout de même en compagnie d'un ado suicidaire, et d'une femme au fond du trou, et cela n'est pas palpable dans l'écriture .
Cette amitié me parait bien fragile telle qu'elle est décrite, bien improbable.
Qu'Alma ait envie d'aider Vadim, on la comprend.
Mais que lui se sente en empathie vis à vis de sa relation amoureuse à elle, qu'il ait, avec tous ces deuils à faire, son manque de peps, de l'énergie à consacrer à une personne comme elle, lui qui n'arrive à entrer en relation avec personne, je n'y ai pas cru.
Quelle ait , en tant qu'adulte responsable ( elle est dentiste ), une envie d'amitié , de confidences avec un gamin de 14 ans, je n'y ai pas cru . Elle n'a pas des amis ? des collègues de boulot pour faire le "job"?

Mais ces deux personnages , pris individuellement, sont très touchants dans leurs souffrances.
Une romancière à qui il a manqué quelques pages pour affiner, donner de la chair à ses deux héros. C'est une histoire qui aurait mérité de "s'étaler" davantage.
C'est un joli roman un peu trop court ,qui laisse sur sa faim quand résonne le mot Fin, on aurait bien continué un peu avec Vadim et Alma...
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Paris.

Ses toits. Porte ouverte sur un ciel de vivre. Ces toits où on peut aller contempler un bout de ciel au milieu de la ville immense. Où on peut s'abriter, se cacher, un peu aussi.

Les temps sont étranges et les belles histoires raisonnent différemment en nous.

Sur mes étagères, il y a ces auteures que j'aime car elles font du bien là où ça fait un peu mal. Je profite d'écrire ces quelques lignes pour les remercier. Les livres ont cette force de là. Nous sortir un peu de ce que nous sommes, de là où nous sommes.

Ce roman, délicat, parle de solitudes. de celles qui se rencontrent pour mieux se compléter, pour se soulager un peu d'exister.
Vadim. Alma.

Deux prénoms si bien choisis. Deux prénoms si romanesques.
Héros modernes au coeur de la ville qui rend seul. Deux pans d'un mal de vivre contemporain. J'ai ouvert hier soir ce livre et je l'ai lu presque d'une traite. Les pages raisonnent en moi, comme l'écho de nos vies entre parenthèses où l'autre peut nous sauver de nous-même.

Ce roman où on part à la rencontre de ces êtres si lointains, si proches, nos voisins. Ces vies qui ressemblent à la nôtre, et qui pourtant, semblent être à des années-lumière.

Il y a de la mélancolie dans ce roman, il y a de la douleur certes. Mais il y a aussi un peu, beaucoup de lumière, celle qui réchauffe, celle qui fait du bien partout.

Sophie Henrionnet signe un joli roman, doux amer. Sophie Henrionnet, par les hasards du calendrier, sort un livre au moment où on ne peut sortir. Peut-être est-ce le moment de découvrir la lecture numérique ? Pour donner la chance à ce roman de se faire un chemin jusqu'à votre coeur ?

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Voici mon retour de lecture sur Sur les balcons du ciel de Sophie Rouvier.
Vadim, adolescent intuitif et caustique, cherche encore à faire le deuil de son père (décédé lors de la soirée au Bataclan) lorsqu'il perd son amie Valentine.
Vadim s'isole et s'échappe sur les toits de son immeuble pour trouver une issue à sa mélancolie.
Une rencontre va le sauver : par le hasard d'une chute, Vadim tombe sur Alma.
Sur les balcons du ciel est un roman qui m'a donné un peu de fil à retordre. Impossible de vous donner le nombre de fois où je l'ai commencé avant de passer à un autre roman !
J'ai finalement décidé de le lire pendant mes vacances, me disant que c'était maintenant ou jamais ! Ou alors, il allait finir dans une boîte à livres.
Cette fois ci je me suis accrochée et finalement, je ne regrette pas ma lecture.
Sur les balcons du ciel nous fait découvrir Vadim, un adolescent qui souffre. Son père est mort au Bataclan et alors qu'il commençait à faire son deuil, son amie Valentine meurt à son tour. Alors Vadim s'enferme dans sa solitude. Prévisible et touchant. Vadim est forcément touchant et il est rassurant de le voir nouer une amitié qui pourrait le sauver. Car, on sait qu'il va droit dans le mur si rien ne change.
J'ai aussi apprécié le personnage d'Alma.
Malheureusement, j'ai moins accroché avec ce roman qu'habituellement avec les écrits de cette autrice.
J'ai trouvé que c'était un peu plat, que ça manquait de dialogues. Il y a des longueurs, notamment au début.
Sur les balcons du ciel est malgré tout une jolie histoire d'amitié que j'ai apprécié dans l'ensemble et note trois étoiles et demie :)
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J'ai découvert cet auteur avec le tumultueux quotidien d'Olympe McQueen il y a quelques temps et j'en garde un très bon souvenir, je n'ai donc pas hésité un instant avant de solliciter ce titre. Et la à ma grande surprise j'ai redécouvert la plume de l'auteur plus sensible, plus émotive, j'ai beaucoup aimé suivre Vadim et Alma ces deux écorchés vifs chacun avec son âge et son vécu et la façon dont ils vont se rencontrer.

Vadim a du mal à faire le deuil de son amie Valentina quand à Alma c'est plutôt le deuil d'une relation qui l'empêche d'avancer, malgré le faible nombre de pages de ce récit, j'ai ressenti de l'empathie pour ces personnages et je me suis un peu retrouvée dans le personnage d'Alma sur certains points étant donné la proximité de mon âge et de celui du personnage.

Sophie Henrionnet nous prouve qu'elle peut faire rire mais également faire jouer la corde sensible lorsque cela est nécessaire. Une jolie lecture idéal en cette période de canicule.
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Mon père est mort un soir où il devait pas. Vous savez, des fois on nous dit "c'était son heure" ou des conneries de ce genre. Comment on peut sérieusement penser ça ? Faut être pas fini, je crois bien. Comme s'il existait une horloge avec des têtes d'humains peintes dessus et que, chaque seconde, des milliers de gens s'effondraient. Raides, d'un coup. Tant au Pérou, en Namibie, en Lituanie. Bam. C'était leur heure, enfin leur seconde. Bref, vous avez suivi le raisonnement. J'ai rarement entendu un truc aussi débile. Non, mon père il est mort un soir où il devait pas. Si j'avais rien qu'une certitude, ce serait celle-là.
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De là où j'étais, je pouvais distinguer les pépites dans ses yeux. Vous voyez ce que je veux dire, j'imagine. Mais si, ces minuscules flammèches qui se détachent des iris, tout au fond du regard, quand on est sincèrement content. Avec la bouche, on peut toujours tricher, mais les yeux il y a rien à faire. Quand on est pas sincère, ils restent froids ou vides. Tout creux de vie.
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Certes, l'incertitude est angoissante et globalement insupportable, mais elle porte en son sein un joli lot d'imprévus, et avec eux tout un assortiment de moments magiques. Ça n'a pas de prix. Les chemins balisés, eux, éloignent systématiquement de l'inattendu qui peut s'avérer sublime.
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Rien n'a changé et c'est peut-être bien le plus fou dans toute cette histoire, quoi qu'il se passe, au final rien ne se modifie vraiment. Des gens naissent, d'autres sautent dans le vide, et la terre continue de tourner.
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(...), son amie lui intime de rester sur ses gardes. Un connard, nonchalant ou non, reste un connard. Une petite voix sarcastique qu'elle voudrait étouffer martèle que, comme le théorise Céline Dion, on ne change pas, on enfile juste les costumes d'autres sur soi.
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Vidéo de Sophie Henrionnet
Comment Mathilde, la petite quarantaine ordinaire, s'est-elle retrouvée enfermée dans un « institut de repos » ? À quel moment la vie de cette pharmacienne mariée et mère d'un adorable adolescent a-t-elle basculé ? Sur les conseils de sa psychiatre, Mathilde tient un journal. Peu à peu, la parole se libère. Elle livre ses états d'âme et souvenirs d'enfance — la cruauté dont elle a fait preuve à l'encontre de son frère Charly —, son quotidien chez les fous avec une infirmière détestable qu'elle a surnommée Moustache, mais aussi sa rencontre marquante avec une certaine Daphné... L'héroïne parviendra-t-elle à rassembler toutes les pièces de ce puzzle, chasser ses démons et affronter la vérité ? Un roman mené tambour battant, tel un jeu de dupes addictif, au dénouement inattendu.
Sophie Henrionnet est romancière et scénariste. "Sur les balcons du ciel", paru aux éditions du Rocher en 2020, a notamment été salué par Virginie Grimaldi : « Ce roman est un bijou. Ne passez pas à côté ! »
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