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Syrli tome 1 sur 2
EAN : 9782745956187
352 pages
Milan (16/01/2013)
3.74/5   92 notes
Résumé :
Le premier tome d’une trilogie de dystopie très forte qui mêle magie et technologies. Un beau roman d’apprentissage au cœur d’un univers impitoyable dans lequel les adolescents sont traités en esclaves. L’une d’entre eux se rebelle avec quelques autres. Au bout du chemin : la découverte de soi-même, un monde meilleur, et l’amour.

Syrli Ainsley n’a jamais vu le ciel. Son monde se termine au bord de la barrière en forme d’immense dôme d’énergie qui ento... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (40) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai trouvé « Syrli » de Megan Spooner dans une boutique de livres neufs à prix réduits. J'ai été attirée par la superbe couverture bleue quasi violette vraiment très jolie qui laisse présager un univers féerique et dangereux. La quatrième de couverture donne un résumé prometteur. C'est le premier tome d'une trilogie passionnante, mélange de technologie et de magie.

L'auteur lance le lecteur dans un monde dystopique en donnant les informations au compte goutte, ce qui entretient le suspense mais donne une ambiance étrange. Les premières pages sont assez lourdes à digérer, narratives et parsemées de rares dialogues parce que l'auteur nous fait suivre le cheminement des pensées de la jeune fille

Syrli est une jeune fille qui vit dans un univers singulier, une ville fragile entourée d'un mur d'énergie, sorte de dôme protecteur. Chaque enfant dès la naissance, possède une énergie vitale particulière, sorte de magie. Les architectes, à la tête de la ville, font appel à cette énergie particulière pour nourrir le mur. Tous les enfants subissent la Collecte, rituel de passage à l'adolescence afin de retirer cette magie dangereuse et leur apprendre leur futur métier. L'énergie récoltée permet au mur de subsister. Syrli semble avoir été oublié par le système. Elle a déjà 16 ans quand elle est appelée pour passer la Collecte. Elle se sent en décalage total, mal dans sa peau et souvent rejetée par les autres. Mais la Collecte ne se passe pas bien pour elle car on découvre qu'elle est une Renouvelable, capable de régénérer son énergie. Les architectes veulent se servir d'elle comme d'une batterie pour alimenter la ville. Elle fuit pour éviter d'être réduite à l'esclavage et l'aventure commence vraiment.

Fragile et angoissée, elle doit survivre seule dans une nature inconnue. Elle grandit, prend des décisions pas toujours très bonnes et son personnage se renforce au fil des pages.
L'auteur, par l'abondance des décors, nous donne une bonne vue du milieu dans lequel elle évolue. Dans cette partie, des personnages importants font leur apparition. Un sauvage appelé Oren, complexe et indéchiffrable. Un oiseau mécanique qu'elle appelle Nixe avec qui elle crée un lien alors que l'on sait pertinemment qu'une machine est incapable de développer une personnalité et des sentiments. Nixe est drôle, attachant et apporte un peu de fraîcheur au récit. Car le récit est descriptif sans apporter beaucoup de dialogues.

La dernière partie est remplie d'action et de révélations. Nous apprenons la vérité sur les personnages et j'ai été agréablement surprise par les retournements de situation.

Une dystopie originale qui demande un peu d'apprivoisement. Petit côté fantasy agréable.
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Ce livre était dans ma PAL depuis Noël, car offert en cadeau par Enjoy-Books. Ça faisait un moment que je le voulais et sa couverture m'attirait de plus en plus. Alors quand je l'ai déballé, j'étais toute heureuse et j'avais vraiment hâte de le lire ! Même si j'ai eu beaucoup de mal les 180 premières pages, je ressors finalement très satisfaite de ma lecture !

Syrli vit dans un monde en lambeaux où l'humanité ne tient qu'à un fil. Une seule ville a réussi à échapper à cette catastrophe et est protégée par une barrière d'énergie contre les bêtes extérieurs connues comme carnivores et sautant sur tout ce qui bouge. Pour la faire fonctionner, les dirigeants se servent des Renouvelables : des jeunes possédant une magie assez forte pour les faire survivre. Or, Syrli ne veut pas devenir une Renouvelable et encore moins esclave de son don. Pour elle, une seule issue : s'enfuir de cette ville et braver l'extérieur.

Le roman se divise en trois parties distinctes.

La première nous permet d'apprendre à connaître Syrli et sa façon de vivre. On apprend d'elle qu'elle n'aime pas sa condition de vie et que malgré tout elle a peur de se monter contre ses dirigeants. Son grand frère Basil a disparu, et pour elle, quelque chose de louche s'est produit. Les 180 premières pages sont assez lourdes à digérer, je ne vais pas dire le contraire. Remplies de narration et de peu de dialogue, on suit la continuité des pensées de la jeune fille. Même si on est tenu en haleine pendant notre lecture, ce sentiment de pavé ne s'estompe pas au fil de la lecture et m'a à plusieurs reprises refroidie et assez découragée. Je dois avouer que j'aime bien quand il y a des dialogues, car pour moi ils permettent de souffler et de se pauser un temps. Ici, ils sont présents très peu pendant les premières pages.

Cependant, mon envie de continuer et de ne pas abandonner un livre m'a poussée à poursuivre et je dois dire qu'à partir de la seconde partie, le suspense était bien présent ! Dans cette partie, Syrli s'est enfuie et doit survivre comme elle peut. Une rencontre totalement inattendue lui permettra de reprendre bien et d'avancer dans ce chemin sinueux et semé d'embûches. Dans cette partie on retrouve une Syrli qui change au fur et à mesure des pages. Elle grandit, prend des décisions qui ne seront pas toujours les bonnes mais ne renie jamais ses torts. J'ai beaucoup aimé son caractère et sa façon d'être, car même si elle ne vit pas des moments joyeux, elle ne se plaint pas et essaye d'aller de l'avant.

Dans la troisième et dernière partie, tout s'enclenche et on a du mal à décrocher jusqu'à arriver à la fin. Tout se met en place, on comprend les aboutissants et on est même étonné de la tournure de certains événements, ce qui prouve que de notre côté on a émis des hypothèses, qui certes étaient fausses, mais nous prouve qu'on a apprécié notre lecture.

Au niveau des personnages, comme je le disais plus haut, Syrli est une fille que j'ai adoré suivre. Son innocence, sa capacité à apprendre les choses, à les découvrir, à en avoir peur sont tellement touchantes qu'on ne peut que s'attacher à sa personne. Parfois, j'ai eu l'impression de retrouver un enfant de cinq ans qui découvre le monde dans lequel il vit sous un angle différent. Ensuite vient Nixe. Un personnage dont on se méfie au début de par ce qu'il représente et qui finit par prendre une grande place. Il est drôle, et ses réponses nonchalantes sans réactions normales en deviennent très fraîches alors que l'univers ne s'y plaît pas forcément. Il y a aussi Kris, le seul que je n'ai pas aimé dans ces personnages. Dès le début j'ai senti que quelque chose n'allait pas avec lui, et ce sentiment s'est poursuivi jusque la fin de ma lecture. Et pour finir, Oren. Un garçon avec un caractère de cochon au début, et qui finit par s'adoucir avec le temps. J'ai bien aimé son personnage, même si celui que j'ai préféré reste Nixe.

La plume de l'auteure fait aussi beaucoup et nous permet de nous immerger totalement dans l'univers. Même si encore maintenant je n'ai toujours pas compris à quoi ressemblaient les « poches », j'ai trouvé que le reste des descriptions était très bien fait et qu'on s'imaginait très rapidement les lieux. Cependant, lors des retours en arrière, il y a un sacré souci de conjugaison, qui m'a fait buter plusieurs fois dans ma lecture. Au lieu d'être au plus-que-parfait, les verbes étaient conjugués au passé simple... Mon oeil de correctrice est vraiment trop avisé, et parfois cela me dérange pour profiter pleinement de mes lectures...

En résumé, une histoire très intéressante et assez originale. Après un début difficile par trop de narratif, l'univers défile tout seul et on passe de très bons moments. L'auteure sait très bien manier les mots pour nous faire ressentir ce que ressent Syrli tout le long du roman. À présent j'ai hâte de pouvoir lire le tome 2 pour voir comment la suite va se dérouler !

Justine P.

« — Tu vas vraiment me planter là, comme ça ?
— Oui.
Sa voix était aussi dépassionnée que son expression habituelle.
Mais j'ai besoin de toi. Je ne pus articuler que le premier mot, le reste se bloqua dans ma gorge.
— Mais...
Il abattit la main d'un geste brusque, me coupant sans un mot.
— Je ne peux pas me permettre d'avoir besoin de toi, dit-il durement. Je ne veux avoir besoin de personne. »
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Je n'avais jamais entendu parler de ce livre avant d'y tomber dessus par hasard à la bibliothèque. J'ai vu la couverture : « Oh, qu'elle est belle ! » J'ai lu le résumé : « Oh, il a l'air vraiment intéressant ! » J'ai été fouiller Goodreads et j'ai vu plein de super chroniques : « Oh, je dois le lire tout de suite ! »
Donc je l'ai lu tout de suite. Et je suis tombée de haut. Vraiment. Pour tout vous dire, j'ai bien failli abandonner au moins cinq fois (mais j'ai tenu bon *fière*)

Nous suivons Syrli (qui normalement s'appelle Lark en VO, allez savoir pourquoi ils ont changé son nom…), qui vit dans une ville protégée du reste du monde par un dôme, et qui fonctionne grâce à l'énergie magique que l'on récupère chez les enfants lors de la « collecte ». Cette collecte a généralement lieu avant l'adolescence, mais à 16 ans, Syrli n'a toujours pas été collectée. Lorsque son tour arrive enfin, elle découvre qu'elle n'est pas exactement une adolescente normale : c'est une Renouvelable, c'est-à-dire qu'elle possède plus de magie que les autres, et qu'on va donc se servir d'elle comme source d'énergie principale de la ville. Se refusant au sort qui lui est destiné, Syrli s'enfuit en direction du Bois de Fer, où vivent, cachés, d'autre gens comme elle.

Avant de comprendre ce que je viens de vous résumer, il m'a fallu plusieurs chapitres. Meagan Spooner a fait le choix de commencer son roman en plein dans le vif de l'action. C'aurait pu être un choix judicieux, pour accrocher le lecteur dès les premières pages, si elle n'avait pas oublié qu'elle était en train d'écrire le premier tome de sa trilogie, et que dans un premier tome, on a quand même besoin de poser un minimum le contexte avant d'entamer une séquence à 4000 à l'heure. Elle commence tout de suite à nous parler de ressource, de collecte, de renouvelables, comme si on avait connu ça toute notre vie. Chère Meagan, je vais peut-être t'apprendre quelque chose, mais les lecteurs ne sont pas dans ta tête. Si tu ne leur explique pas ton univers, ils ne le comprennent pas. (On est peut-être intelligents, mais pas au point de lire dans les pensées des auteurs. Pas encore du moins)
Outre le fait qu'il m'a fallu un bon nombre de chapitres pour comprendre de quoi il en retournait, j'ai trouvé globalement que l'univers manquait cruellement de développement. Il y a eu « des guerres » qui ont eu pour conséquence que de monde est ce qu'il est actuellement dans le livre, mais on n'en sait pas plus (pourquoi, quand, comment…) J'ai comme l'impression que l'auteure elle-même ne le sait pas et qu'elle se repose sur cette explication pour tout, sans creuser plus loin. Il y a eu des guerres, point. C'est un peu léger, je trouve, surtout que la construction de l'univers est quand même l'un des points les plus importants dans une dystopie (enfin, à mon avis).

L'héroïne, Syrli, ne m'a fait absolument aucun effet. Je trouve qu'elle aussi manque de consistance, tout comme l'univers. Je ne sais pas du tout comment la décrire. Je ne saurais même pas dire si elle a vraiment évolué entre le début et la fin. Elle n'a pas vraiment de personnalité ni d'histoire derrière elle. Vous allez me dire, elle n'a que 16 ans, elle est encore très jeune, mais quand même. Prenez d'autres héroïnes de dystopie (Katniss ou Tris, pour ne citer que les plus connues), elles ont une vraie personnalité et une vraie histoire. On se souvient d'elles, elles ne laissent pas indifférent. Syrli en revanche… elle est complètement lisse. Je suis sûre que dans quelques mois, je l'aurais déjà oubliée.
Une grande partie du roman raconte la fuite en solitaire de notre héroïne, très peu d'autres personnages interviennent. Et elle n'a absolument pas assez d'envergure pour soutenir un tel récit. du coup, on s'ennuie un peu.

Tant qu'on est dans les personnages : est-ce qu'il est censé y avoir un triangle amoureux Kris-Syrli-Oren ? C'est une vraie question, j'aimerais vraiment savoir. Parce que j'ai eu l'impression que oui, mais que c'est tellement raté qu'en fait… y'en a pas. Vous voyez ce que je veux dire ?

Quant à la fin… elle ne m'a pas convaincue. Je ne sais pas trop comment expliquer ça, mais j'ai eu comme l'impression qu'on revenait au point de départ. En fait, tout le livre est un peu comme ça : Syrli est quelque part à rebondissement à elle fuit à elle se retrouve quelque part à rebondissement à elle fuit etc. etc. Ca tourne en rond, en fait. Et durant les 400 pages de ce premier tome, je n'ai pas l'impression que l'intrigue ait beaucoup avancé.

En bref, ce fut une lecture très laborieuse, mais j'en suis venue à bout ! Mais comptez pas sur moi pour le second tome, par contre…
Mais je ne vais pas vous dire de prendre vos jambes à votre cou pour autant. Si le livre vous tente (et que je ne vous ai pas découragés !), alors allez-y. Les chroniques négatives comme la mienne sont plutôt rares, donc qui sait, peut-être que vous adorerez…
Lien : http://i-read-therefore-i-am..
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Le truc avec les dystopies, c'est que même avec des ingrédients similaires à d'autres recettes, on finit souvent avec un plat complètement différent des autres.

Syrli fait parti de ces dystopies que je classerai dans le mi-cuit, un plat tiède, qui manque un peu de sel mais dont on finit par s'habituer au goût petit à petit.

Il faut dire que le début de ce roman est très indigeste, et que cette sensation de lourdeur persiste au moins jusqu'à la moitié du livre (voir les 2/3 ...).
Je ne vous vend pas du rêve là, je sais.

Syrli, l'héroïne, est une jeune fille qui vit dans une ville protégée par un mur magique. Cette magie est apparemment la cause d'une grande guerre ayant déchirée leurs ancêtres, menant à sa quasi-disparition. Afin de maintenir ce mur actif pour protéger cette colonie de survivants à l'abri des menaces extérieures (lesquelles, on ne sait pas trop, mais "l'herbe est toujours plus verte ailleurs" n'est pas un dicton qui s'applique dans ce monde), les "dirigeants" de cette organisation ponctionnent le peu de magie qui subsiste dans chaque enfant au cours d'une Collecte.

On s'en doute, Syrli n'est pas comme les autres, et de fil en aiguille, elle se retrouve en dehors du Mur, en quête d'un moyen de survivre.

Jusque là, je ne vous apprends rien, c'est dans le résumé.

Là où le roman m'a laissé complètement sur le pas de la porte (ou du mur, à vous de voir), c'est sur cette promesse de "traque".
Je n'ai ressenti aucune tension, aucun sentiment d'urgence.
En fait, je me suis fermement ennuyée, en attendant que le temps (et les pages) passent, pour voir où cela allait nous mener.
On a l'impression que la situation se répète en boucle pendant 150 pages. Au cas où on n'aurait pas compris que 1) dehors, c'est dangereux 2) la menace peut venir de partout 3) l'héroïne a l'estomac fragile. Parce qu'elle passe sa vie à vomir (ou quasi) sur le 1er tiers du livre. Heureusement, l'autrice a fini par l'équiper d'un ventre décent à mi-parcours, parce que je n'en pouvais plus de lire que Syrli allait vomir dès qu'elle avait peur / sommeil / un choc / une surcharge de magie.
Oui c'est bête je sais, mais c'est un peu comme ce bruit de stylo que fait votre collègue de bureau. Au début vous ne vous en rendez pas compte. Et une fois que vous avez capté, vous ne voyez plus que ça.

Au final, l'histoire prend un peu plus de consistance sur la 3ème partie, mais pour moi, le coche est déjà manqué.
Je ne me suis pas attachée à l'héroïne, et à aucun des personnages d'ailleurs. A part à celui de Nixe, ce qui est complètement ironique car c'est un personnage non humain.
Comment l'autrice fait-elle pour nous inspirer plus de sentiments envers une machine qu'un être humain ?

Un dernier élément qui me met la puce à l'oreille : le fait que le 3ème tome de cette trilogie ne soit jamais paru en France. Ce qui est en général le signe de performances assez médiocres en termes de ventes et surtout, de réception critique.

Cela confirme également mon sentiment global qu'à vouloir trop tartiner le peu de confiture qu'on a, on se retrouve sans pain. Honnêtement, le livre pourrait faire 200 pages de moins sans soucis. Ou alors, réduire de 150 pages la partie 2, et développer la partie 3 qui avait beaucoup plus de potentiel.

Syrli reste donc un plat ... euh un roman correct, qui aura j'espère un peu plus de piment dans son tome 2.
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Cela fait plusieurs jours que j'ai terminé ma lecture. Il m'a fallu prendre le temps et du recul pour accuser toutes les émotions générées par ce livre.

J'ai vraiment été transportée dans ce monde original créé de toute part par l'auteure. La plume de l'auteure est agréable, fluide et facile à lire. le livre est partagé en trois parties, toutes aussi riches les unes que les autres.

Dans la première partie, on rencontre Syrli, jeune adolescente appelée pour la Collecte- sorte de rituel de passage où la magie est recueillie. En effet, celle-ci sert d'énergie et alimente le dôme protecteur de sa ville. En effet, le reste du monde a été complètement ravagé par les guerres et sa ville est la seule qui compte encore des gens civilisés, même si elle est complètement froide et aseptisée et si tout est réglé, prévu. En-dehors, les êtres qui y vivent sont considérés comme des monstres, qui sont d'ailleurs cannibales. Mais, lors de la Collecte, elle comprend qu'elle serait une Renouvelable. Or, ceux-ci sont exploités par les architectes - qui sont en fait des dirigeants dictateurs- pour nourrir le dôme.

On entre dans l'histoire à cent à l'heure. C'est petit-à-petit que l'on comprend le fonctionnement de ce monde. Cela ne m'a nullement dérangée, que du contraire. Mais j'imagine que des personnes qui ne sont pas habituées à lire des dystopies pourraient être un peu perturbées. Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié ce rythme soutenu imposé par l'auteur dès le départ.

Dans la seconde partie, Syrli s'échappe de l'endroit où elle est détenue et exploitée -grâce à l'aide de Chris- et s'enfuit en dehors du dôme où elle espère retrouver son frère, Basil et d'autres Renouvelables. Mais elle sera pourchassée et le monde extérieur s'avère être réellement sombre et effrayant. C'est à ce moment que l'on fait connaissance de deux nouveaux personnages, Nixe, puis plus tard Oren.

Ici aussi, on n'a guère le temps de souffler. Syrli commence à comprendre pas mal de choses et évolue positivement au niveau de son comportement. Elle prend de l'assurance et est surtout bien aidée par Nixe et Oren.

Dans la dernière partie, tout se met en place. On fait les liens, on comprend les diverses situations et personnages et surtout, on en veut davantage...

Au niveau des personnages, mon préféré a sans aucun doute été Oren, ce jeune garçon sauvage, peu causant, immergé dans le monde extérieur, qui a été fidèle a Syrli du début à la fin.

Ce premier tome de la trilogie dystopique est une belle entrée dans ce monde vraiment original, mêlé de magie et de haute-technologie. Complètement innovant!

En bref, ce livre a été pour moi un réel coup de coeur. Déjà à la base, la dystopie est mon genre de lecture préféré, mais j'avoue qu'ici, l'effet de surprise par rapport aux éléments créés par l'auteure m'a vraiment séduite.

Je ne peux que vous conseiller cette lecture si vous êtes fan du genre!
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
- Je ne sais pas s’il existe vraiment une vie normale. Pas au sens où tu l’entends, dit-il. La vie normale, c’est ça, pour moi. Enfin, jusqu’à ce que tu débarques en tout cas.
- Désolée d’avoir tout gâché.
- Je n’ai pas dit que ça me dérangeait.
Je lui lançai un coup d’œil, découvris qu’il m’observait, et m’empressai de baisser les yeux. J’avais de plus en plus de mal à soutenir son regard, dans lequel la férocité se mêlait à une douceur nouvelle qui me mettait mal à l’aise.
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Je commençais à comprendre que chaque poche de magie serait différente des autres. L'une avait modifié le paysage et animé les arbres. Une autre avait gravé l'instant d'un retour de flamme cataclysmique pendant la guerre et le rejouait inlassablement. Celle-ci, apparemment, était calme et paisible.
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Si j’avais eu besoin d’une preuve de la dureté de l’environnement hors du Mur, je l’avais. L’Institut soutenait que le monde extérieur était dépouillé de magie par endroits, et ravagé par des tempêtes de magie en d’autres ; que les guerres avaient irrémédiablement bouleversé le délicat équilibre des forces fondamentales. Or cet équilibre était nécessaire, nous disait-on, pour maintenir la vie, et sa disparition entrainerait des conséquences fatales sur tout organisme non protégé – comme les pixies.
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Ma respiration me donnait l'impression de résonner comme un cri. Je roulai sur le ventre et couvris le feu avec de la terre comme j'avais vu Oren le faire. Il s'éteignit avec un chuintement de protestation.

Alors que des images résiduelles de flammes s'imprimaient en bleu et blanc sur ma rétine, les hurlements changèrent de tonalité. Ils devinrent des hululements, des cris, auxquels vinrent se mêler des glissements de cailloux. Ils avaient vu mon feu s'éteindre. Ils savaient maintenant que je ne dormais plus. Je bondis sur mes pieds. Cours de toutes tes forces en faisant le moins de bruit possible. Traverse un cours d'eau. Ne les laisse pas se rapprocher. J'abandonnai mon sac. Il ne ferait que me ralentir. Je pourrai toujours revenir le chercher plus tard.

J'entendis Nixe sur mes talons. Le sang grondait à mes oreilles. Un éclat de rire s'éleva au loin, aigu et hystérique.
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Et je vis le ciel.
Le vent avait chassé la couverture nuageuse, et une noirceur abyssale s'ouvrait au-dessus de moi, parsemée d'étoile. Un mince croissant de lune répandait sur la ville en ruine une clarté blême et maladive. Le ciel paraissait sans fond; rien ne me retenait plus au sol. Je le sentais m'aspirer, menacer de m'engloutir. De peur de m'envoler, je me jetais à plat ventre. Le choc me coupa le souffle.
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