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EAN : 9791033904106
Harper Collins (02/05/2019)
3.62/5   109 notes
Résumé :
LA SUEUR DE VOTRE ÉTÉ
Tanger, 1956. Alice Shipley n’y arrive pas.Cette violence palpable, ces rues surpeuplées, cette chaleur constante : à croire que la ville la rejette, lui veut du mal. L’arrivée de son ancienne colocataire, Lucy, transforme son quotidien mortifère. Ses journées ne se résument plus à attendre le retour de son mari, John. Son amie lui donne la force d’affronter la ville, de sortir de son isolement.Puis advient ce glissement, lent, insidieux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
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Tanger: 1956, étouffante , surpeuplée, grouillante au soleil éblouissant dont on peut sentir la brûlure intense sur la nuque, Tanger aux couleurs flamboyantes, aux odeurs de milliers de corps en sueur pressés les uns contre les autres——une ville où l'on arrivait où il fallait constamment s'adapter , lutter, ——se battre pour ce que l'on voulait ...

Tanger où deux dames européennes fuyant cette chaleur torride , écrasante , brûlante cherchent désespérément un peu de fraîcheur dans les rues grouillantes , peu sûres et les odeurs puissantes.....
Alice une des deux narratrices à qui on ne peut se fier a suivi son mari à Tanger , jeune mariée, ne s'adapte pas à sa nouvelle vie, fragile, naïve, enfermée entre quatre murs, paralysée par la peur de cette ville , confinée dans l'obscurité de son appartement , dans une attente permanente , comme si Tanger la rejetait, lui voulait du mal...
Arrive son amie Lucy qu'elle n'a pas revu depuis un an, avec laquelle elle a vécu quelques années lors de leurs études .
Elles s'entendaient très bien jusqu'à un drame amer dont la teneur ne nous sera révélée qu'à la moitié du roman....
Lucy qui se révèle manipulatrice, voire machiavélique, rouée , bienveillante pourtant ,sort Alice de son isolement .... puis semeuse de chaos , insidieusement ...
Ce brûlot psychologique , thriller efficace , sombre et glaçant —-quoique très lent par moment——tient le lecteur en haleine , joue avec nos nerfs et sidère....même si l'auteure sème quelques indices.

Une Tanger envoûtante que je ne connais pas.

Alors Perversité ? ambiguïté savamment entretenue? peur? dualité voulue, ? glissement et confusion ? qui balade le lecteur d'une manière saisissante et déroutante, le happe comme cette ville poussiéreuse et étouffante ....
Des personnages obsessionnels , un jeu de dupes brillant , étouffant , angoissant , trompeur et bluffant.
Un premier roman réussi à part quelques longueurs et une narration où parfois il faut relire la tête ( alternant Lucy et Alice ) de chapitre pour s'y retrouver à cause d'une certaine linéarité ....
D'où trois étoiles et demi seulement ...
Je remercie chaleureusement masse critique et Babelio pour l'envoi de cet ouvrage ...
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Tanger, 1956.

La ville de tous les contrastes. La ville de tous les noms. La ville où tout s'oppose.

Sur cette petite pointe d'Afrique du Nord, au sud du détroit de Gibraltar, là, au pied de ces falaises où la Méditerranée et l'océan se rencontrent dans un jeu incessant de flux et de reflux, le destin de ces deux femmes, que tout devrait séparer mais que tout relie, va se jouer.

Elles sont orphelines et soeurs de coeur.

Alice est anglaise, originaire d'une famille aisée, réservée, elle porte de jolies robes et a étudié les bonnes manières à l'université pour apprendre à devenir une épouse parfaite.

Lucy est américaine, venant d'un milieu défavorisé, exubérante, elle porte la culotte et ne porte que mépris aux hommes prétentieux et machos.

Alice préfère les Martini Dry on the rocks pour étancher sa soif. Lucy ne jure que par le thé à la menthe, brûlant sous le soleil de Tanger. Alice vit recluse dans sa maison d'expatriés, à l'ombre de son mari qui attire sur lui toute la lumière. Lucy raffole de la vie trépidante et enivrante du souk et de la médina de Tanger la belle, libre comme l'air.

A travers l'appareil photo d'Alice se dévoileront les négatifs du présent mais également de leur passé, sous forme d'analepses. Retours en flash-back vers ces années collège où un drame se joua.

De ces événements tragiques du passé resurgiront les doutes, les craintes, les peurs et la folie, dans cette ville suffocante où seule la fuite semble salvatrice. Fuite du passé. Fuite du présent. Fuite de l'Autre...

Sur fond d'indépendance du Maroc se délivrant de son protectorat français, Christine Mangan, jeune auteure américaine, nous livre un premier roman dans une écriture simple, directe, efficace, rythmée et qui parvient à tenir son lecteur en haleine. Un roman en forme de face à face entre ces deux protagonistes, où amour, jalousie, obsession, manipulation et meurtre sont au coeur du dédale tumultueux de la vieille ville et nous perdent dans les rues labyrinthiques de Tanger mais aussi dans leur esprit respectif.

La schizophrénie n'est pas loin. Parviendront-elles à se délivrer l'une de l'autre ?

Un roman page-turner qui m'a plu. Un scénario qu'on imagine facilement adaptable au cinéma. Une auteure à suivre pour les amoureux du genre.

[Merci à Babelio et à Harper Collins Noir pour l'envoi de ce roman, reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée]
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Tanger ou Tingis ? Les cafés ou les tombes? Les ruelles tortueuses ou l'immensité de la vue sur la mer ? Alice ou Lucy ? La folie ou la réalité ? La naïveté ou la rouerie ? La claustration dans l'appartement ou la déambulation dans la ville ?


« Tangerine », c'est tout cela à la fois. Une dualité, une perversité, une ambiguïté voulue et manifeste.
Lucy, d'abord, femme très ambigüe (homosexuelle ou pas ?), ancienne amie d'Alice du temps de leurs études en Amérique, veut rejoindre celle-ci à Tanger, quelque temps après le drame dont elles ont été témoins toutes deux. Témoins...ou actrices ?
Alice est mariée, mariage dans lequel elle s'est jetée à corps perdu pour oublier, mais de ce fait s'est retrouvée à Tanger, une ville qui ne lui correspond pas du tout. Mariage heureux ou malheureux ?
Et voilà que le drame point à nouveau. A cause de Lucy ou à cause d'Alice ? Ou bien à cause de John, le mari d'Alice ?


La narration alternée n'arrange pas les choses, elle entretient la confusion mais paradoxalement effrite l'intérêt, du moins le mien. J'ai l'impression d'assister à un patchwork de faits mal cousus, de pensées décousues. Ma lecture ralentit, décroche, s'interrompt, et puis a beaucoup de difficultés à se cramponner à nouveau à l'intrigue.
Je suis d'autant plus irritée à certains moments par la maladresse d'Alice, qui n'arrête pas de tomber, de renverser, de casser. Et puis quelle idée de détailler les vêtements, on se croirait dans un roman de Mary Higgins Clark qui a toujours la marotte d'expliquer comment sont vêtues ses héroïnes.
Bref, je ressens beaucoup d'agacement.


Et pourtant, et pourtant... L'atmosphère de cette ville qui m'est inconnue m'attire. Ses senteurs, ses couleurs, sa chaleur me retiennent et me donnent envie d'errer au marché, de boire un thé à la menthe sucré et bouillant, de m'emplir de tout ce bleu des deux mers qui s'y rejoignent.


Alors, trois étoiles ou trois étoiles et demi ?
La confusion continue ...

Merci à Babelio et aux éditions Harper Collins pour ce cadeau lors d'une Masse critique privilégiée.
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Nous sommes à Tanger, en 1956. Déjà, les frémissements de l'indépendance sont palpables… Deux jeunes femmes, qui sont devenues amies lors de leurs études, se retrouvent. Hasard ?

En fait, Lucy débarque à l'appartement d'Alice qui vit dans cette ville avec son époux, John surtout intéressé par la rente qu'elle touche tous les mois, en attendant l'héritage pour ses vingt et un ans et qui traficote on ne sait trop quoi…

Autrefois Alice fut sous la coupe de Lucy, engluée dans une amitié envahissante pour ne pas dire toxique. Un secret les a séparées, la mort accidentelle de Tom, l'amoureux d'Alice qui ne s'en est jamais vraiment remise et a dû être internée pendant quelques mois.

On comprend très vite que la relation quasi-fusionnelle entre les deux amies, est toxique, pathologique, car Lucy ment tout le temps, manipule tout le monde et tient à garder à tout prix son emprise, quitte à démolir tout ce qui se met en travers de son chemin. Mais, Alice n'est pas très nette non plus, perdue entre le passé et le présent, dans les souvenirs qui remontent ou pas à la surface, avec ses hésitations, tergiversations…

« Je savais tout d'elle, qu'elle m'était si proche qu'il semblait parfois que nous étions une seule et même personne. »

Le malaise monte au fur et à mesure qu'on tourne les pages, on finit par ne plus savoir qui manipule qui, et cette sensation de confusion est entretenue par la manière dont Christine Mangan a construit son récit, alternant les témoignages de Lucy et d'Alice ; je me suis même demandée à un moment si ce n'étaient pas deux avatars, une personnalité multiple, si on ne nageait pas en pleine psychose…

J'ai aimé suivre ses deux femmes, dans la chaleur étouffante de Tanger, les suivant dans les souks ou les bars bizarres, ou au contraire vers la plage, et les tombes… Tanger et ses couleurs bleu, rouge, jaune, et son thé à la menthe brûlant, Tanger et ses odeurs d'épices, Tanger et le contraste des cultures, Tanger et ses noms multiples : Tingis, Tangiers…

« Ce n'était pas une ville où l'on arrivait et où l'on pouvait se sentir immédiatement chez soi – non, il y avait un processus à l'oeuvre, une épreuve, une sorte d'initiation à laquelle seuls les plus courageux survivaient. Un endroit qui inspirait la rébellion, l'exigeait de ses habitants de ses citoyens… »

Les autres personnages sont intéressants également, notamment la Tante Maude, femme austère qui a pris Alice en charge à la mort de ses parents, si peu démonstrative qu'on en vient à la soupçonner aussi, ou encore Joseph alias Youssef, habitant mystérieux de la ville, peintre à ses heures et qui aime escroquer les touristes. Par contre, John, l'époux d'Alice est un peu terne…

Ce roman m'a plu par les thèmes abordés, la mémoire, l'amitié, entre autres, mais la sensation de malaise a persisté, même en le refermant, me laissant perplexe car la fin est déconcertante…

Je tiens à préciser qu'un élément perturbateur s'est glissé dans cette lecture : il s'agissait d'épreuves et la mise en page laissait à désirer avec des coquilles…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Harper-Collins qui m'ont permis de découvrir cette auteure dont c'est le premier roman, peut-être une auteure à suspense à suivre.

#Tangerine #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Depuis que je participe régulièrement à des Masses critiques et que je reçois des romans à lire de la part de Babelio (que je remercie encore, ainsi que, cette fois, les éditions Harper Collins), j'ai découvert les romans américains calibrés pour le succès : c'est tout simplement captivant.

Quand j'ai reçu une proposition de Masse critique privilégiée pour Tangerine, je n'ai pas hésité longtemps. Le pitch était ultra alléchant : jeux de dupes, bienveillance trompeuse... tous les mots clé étaient là pour provoquer chez l'amatrice de romans à suspense que je suis un réflexe de Pavlov, « il me le faut ». L'auteure est inconnue, mais les auteurs auxquels elle est comparée sont ultra prestigieux et leur aura est incontestable : Daphne du Maurier, Donna Tartt, scénario à la Hitchcock et évoquant le talentueux Mr. Ripley... Pour le cas où il y aurait encore des récalcitrants, c'est Joyce Carol Oates qui synthétise le tout en bandeau sur la couverture : de quoi culpabiliser tout lecteur qui hésiterait encore.

Pour moi, ça a formidablement bien marché : je me suis inscrite, j'ai été ravie d'être sélectionnée, j'ai observé le livre pendant quelques semaines sur ma table de chevet en savourant l'attente du jour où je l'ouvrirais enfin, certaine que je passerais un merveilleux moment de lecture.

Ai-je été déçue ? Je serais bien ingrate si je disais que oui : tous les ingrédients annoncés sont bel et bien présents ; le suspense est là, l'ambiguïté, les retournements de situation... Leur dosage est parfait, la progression de l'intrigue est maîtrisée, le dénouement n'est pas entièrement prévisible.

Mais j'ai eu la même impression amère que celle que j'avais tentée d'exprimer après la lecture de L'assassin de ma soeur, il y a quelques mois : impression que le livre a été calibré, fabriqué, dans l'unique objectif de fournir toutes les armes à un chargé de com pour le vendre. Pour qu'il puisse prononcer les mots « suspense », « Daphne du Maurier », etc., en toute bonne foi : car en effet, il y a bel et bien tout cela, on ne peut pas parler de tromperie sur la marchandise. Par contre, on peut parler de marchandise, et c'est là que je n'adhère plus...

Il paraît que les Américains considèrent qu'écrire s'apprend et que c'est dommage qu'en France, nous vivions dans le fantasme du talent surgi de nulle part, qui se suffit à lui-même et trouve forcément à s'exprimer dès lors qu'il existe. Mais si apprendre à écrire, c'est apprendre à raboter tout ce qui dépasse, à distiller les informations selon un rythme millimétré pour maîtriser toute la progression vers la solution de l'énigme, à calibrer les personnages en révélant sur eux l'exacte dose de détails qui permet de s'en faire l'idée que l'auteur veut qu'on s'en fasse, à « montrer plutôt que dire » parce que c'est ennuyeux d'écrire « il est heureux » et d'explorer le monde interne qui en témoigne, alors que « son visage s'illumine d'un large sourire » offre l'exacte dose d'information dont le lecteur a besoin pour s'identifier au bonheur du personnage... bref, si apprendre à écrire, c'est intégrer des règles que l'on pourrait inculquer à une forme d'intelligence artificielle pour lui faire produire des best-sellers (ainsi qu'Antoine Bello l'a imaginé dans Ada)... alors c'est officiel, je n'ai pas envie d'apprendre à écrire !

Pour ce qui est des étoiles : si vous aimez les livres calibrés pour être des best-sellers, mettez-en cinq ; mais si vous aimez la littérature, n'en mettez pas !
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critiques presse (3)
Actualitte
03 juillet 2019
Avec Tangerine, Christine Mangan offre un mille-feuille d'identités, de personnalités, de géographies et de temporalités, réussissant l'exploit de perdre le lecteur dans les méandres de la ville et de la complexité humaine.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Lexpress
03 juin 2019
Tangerine se révèle moins proche du chef-d'oeuvre annoncé que d'un bon thriller psychologique. Une histoire d'amitié toxique, thème rebattu s'il en est, qui tient plutôt bien la (dé)route. C'est déjà pas mal.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
03 mai 2019
Premier roman très remarqué de l'Américaine Christine Mangan, Tangerine met habilement en scène l'amitié toxique entre deux femmes dans le Maroc des années 50.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Avec cela, je commandai un couscous et un tagine, que nous ne pûmes terminer, peu habituées à des plats si copieux. Mais l'acte de manger, de nous gaver, avait semblé nécessaire- une sorte de libération de tout ce que nous retenions à l'encontre de l'autre. Assises sur le sol de notre chambre, nous laissâmes de côté les couverts pour attaquer nos plats à la manière des gens d'ici, avec nos mains. La sauce coulait sur nos doigts sans que nous prîmes la peine de les essuyer. Les lécher nous sembla une bien meilleure idée, et tant d'excentricité nous ravit. Un morceau d'agneau. Un abricot. Un raisin. Des fruits que nous n'avions pas l'habitude d'associer aux mets salés, mais ici, dans la lumière tombante du Maroc, les saveurs se mariaient à la perfection. Les lèvres luisantes de gras à la fin de notre repas, nous fûmes prises d'un petit rire gêné.
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J’oublie ce qui s’est passé. C’est une sensation étrange, car elle a toujours été là, à rôder sous la surface, menaçant de la briser. Mais il arrive que son nom m’échappe, alors j’ai pris l’habitude de le noter sur les morceaux de papier que je trouve. La nuit quand les infirmières sont parties, je le murmure pour moi, comme une leçon de catéchisme apprise enfant, comme si le rabâcher allait m’aider à me souvenir, m’empêcher d’oublier, car je me répète, je ne dois pas oublier.
Commenter  J’apprécie          110
Je me dis que par bien des aspects, Tanger était une ville fantôme. Sauf qu'au lieu d'être morte, déserte et stérile, elle était vivante. Elle bouillonnait, le souvenir des grands esprits qui avaient arpenté ses ruelles, réfléchi, siroté du thé à la menthe et trouvé l'inspiration ici imprégnait chaque recoin de la ville. C'était un témoignage, et le tombeau de ceux qui y étaient venus.
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Tôt ou tard, tout finit par changer. Le temps passe, insoumis – quels que soient nos efforts pour en figer, modifier ou récrire le cours. Il n’y a tout simplement rien qui puisse l’arrêter, absolument rien.
Commenter  J’apprécie          150
Si je devais ne retenir qu’une chose de notre dernière année à l’université, c’est que l’absolu n’existe pas. Tôt ou tard, tout finit par changer. Le temps passe, insoumis – quels que soient nos efforts pour en figer, modifier ou récrire le cours.
Il n’y a tout simplement rien qui puisse l’arrêter, absolument rien.
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