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EAN : 9782847207910
224 pages
Gaïa (16/08/2017)
4.17/5   23 notes
Résumé :
Originaire de Norvège, Peter Tangvald vogua sur tous les océans du globe. Il bâtit de ses mains son voilier en bois, épousa et épuisa sept femmes, deux mourront en mer. Exilé perpétuel, réfugié des mers volontaire, il navigua toute sa vie. Il devient ici le personnage d'un roman picaresque : l'auteur – fasciné depuis qu'il le croisa, enfant – recompose la vie hachurée, tragique et rocambolesque du marin, et s'invite avec fièvre dans la légende.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un ouvrage original, l'auteur,Olivier-Kemeid est québécois, auteur de théâtre et metteur en scène. Il a publié plusieurs pièces.
Il nous convie à découvrir les aventures rocambolesques, à la fois tragiques et drôles de Peter Tangvald (et son fils Thomas) qu'il a croisés ----il avait onze ans----en avril 1986, dans la Baie de Bocqueron à Porto Rico...
Fasciné et hanté par cette histoire----- lui - même a beaucoup navigué---il conte l'histoire de Peter, à l'individualisme exacerbé qui navigua toute sa vie autour du monde à l'ancienne, sans électricité ni moteur, ni appareils quelconques de navigation, un romantisme d'un autre âge dont il fait sa profession de foi, importance de conserver la romance et le plaisir de la voile , gain au sein du navire, exit moteur, radars, pilotes automatiques, nuisance sonore et malodorante....
Celui- ci expérimentera constamment, ne comptera que sur ses seules forces.....il construira , bâtira de ses mains deux voiliers.
Paradoxalement il souffrira du mal de mer , une malédiction entre deux hoquets de nausée, sa grande honte....
Il aura huit femmes et trois enfants , sera confronté aux pires tempêtes, ouragans , pirates, un aventurier hors pair , atypique , haut en couleur .
Nous vivons ses aventures et ses nombreuses conquêtes féminines qu'il choisira souvent grâce ou à cause de leurs talents de cuisinière....
L'écriture est vivante , virevoltante , les phrases sont interminables , les épisodes drôles ou dramatiques suivant la géographie maritime et les femmes de sa vie ....un exilé perpétuel, réfugié des mers volontaire et tenace, une aventure hallucinante ....
Cette biographie romancée traduit le défi de deux hommes hors du commun , libres qui ont navigué sur tous les océans du monde, défiant la vie en mer et la plus vaste contrée : La Haute Mer..
L'auteur à la fin du livre rend hommage à Thomas , le fils, disparu en mer en mai 2014 ..
" A quoi pensais - tu Thomas, en quittant les rivages de Cayenne, qui de tous tes morts occupait tes songes, tes cauchemars ? "
"Tu avais tant de fantômes qui peuplaient ta nuit, tant de cris de désespoir qui déchiraient les nuées de ton sommeil, tant de naufrages qui avaient fait de toi un orphelin si jeune, pouvais - tu aimer encore à ce point la mer ? "

"Ton univers libéré de toute entrave ne se résumait qu'en une longue plaine liquide "....
Ce livre picaresque où la douleur, la culpabilité et la souffrance peuvent côtoyer l'originalité , la drôlerie et la violence des éléments déchaînés, l'inconséquence et l'utopie de se battre contre des vagues à corps nu, " mais trop fous les hommes pour s'en soucier" ," solitaires et vainqueurs" , ne se lit pas facilement malgré tout ....
C'est un premier roman ....
"Aux éditions Gaïa " .

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Olivier Kemeid a onze ans lorsqu'il croise Peter Tangvald et son fils Thomas un jour d'avril 1986 dans la baie de Boquerón à Porto Rico. Ce livre écrit d'après les récits autobiographiques de Per devenu Peter, il le dédie à Thomas disparu en mer en mai 2014 à l'âge de trente-sept ans.
Les parents de Per sont riches mais impuissants devant les nerfs fragiles de leur fils qui gobe des pilules depuis l'âge de dix ans. Son père, ignorant cela, lorsqu'il le prend sur le fait, dès le lendemain le confie à un instructeur de navigation à voiles à qui il donne deux mois pour faire de son fils un marin. Défi réussi au-delà de toute espérance puisque Per choisira la vie de skippeur. Durant sa vie, Peter a construit deux voiliers, a eu huit femmes et trois enfants ; il a fait le tour du monde à la voile sans jamais aucun moteur ni appareils de radiocommunications. Peter et son fils Thomas ont subi les pires tempêtes, des ouragans, ont été attaqué par des pirates ...
Mon ressenti : je n'accrochais pas à la lecture des premières pages dans lesquelles Olivier Kemeid narre le début de la vie de Per. Par la suite, lorsque Per devenu Peter a choisi de naviguer, c'est avec un réel plaisir que je l'ai accompagné dans ses aventures.
Je remercie les éditions Gaïa et Babelio pour l'organisation de cette Masse critique.

Challenge Petits plaisirs 2017 - 223 pages
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"Les garde-côtes, terrifiés par la violence des éléments déchaînés, étaient restés à quai, impuissants à la vue du fou furieux qui avait préféré se battre contre les vagues à corps nu plutôt qu'à bord de sa barque, et ils furent ébahis de le revoir quelques heures après ruisselant et grelottant sur la berge, mais affichant un sourire, le sourire des vainqueurs, le sourire des grands malades aussi, assez intelligents pour connaître l'inconséquence de leurs actes mais trop fous pour s'en soucier."

Voilà qui résume parfaitement l'esprit et la philosophie de vie de Peter Tangvald (et dans ce cas précis de son fils Thomas), Norvégien de naissance, marin épicurien profondément inadapté à la vie en société sur la terre ferme et à tout les codes et normes qui lui sont propres. Tout au long de sa vie il parcourut les mers du globe à bord de son Artémis de Pythéas, son voilier, son joyaux construit par ses propres et uniques soins durant deux ans en Guyane.

Sans assistance électronique, sans moteur, ce chantre de la navigation à l'ancienne qui a tout appris sur le tas et qui est considéré comme un des plus grands navigateurs de notre ère contemporaine, comme un des plus fous aussi, si tant est que ce mot ai vraiment un sens, en tout cas comme un des plus éperdus d'amour pour ces vastes étendues insondables, si belles et pourtant porteuses de nombreux malheurs.
Ces sensations de liberté, lointaines et peu compréhensibles pour nous terriens, qui une fois sur la terre ferme vous prennent à la gorge comme l'addiction d'une drogue et vous poussent à y retourner qu'importe les dangers.

Ce livre est un hommage, une mise en abîme d'un personnage méconnu. Olivier Kemeid, qui a croisé Peter Tangvald quand il était plus jeune lors d'un voyage avec ses parents dans les Caraïbes, a été profondément marqué par le mode de vie de Tangvald, de sa femme de l'époque, et de leur fils, Thomas Tangvald, à qui ce récit est dédié.

Peter Tangvald, au delà de ses nombreux affres amoureux dont la description rentrerait dans le domaine du spoil, était un personnage haut en couleurs, passionné par la mer, son élément, formidable et intrépide navigateur, piètre père et mari parfois, secoué par de nombreux drames arrivés en mer, dévoué et profondément amoureux à d'autres occasions, il était un personnage complexe, hors des normes et de la bien bien-pensance, qui, quoi qu'on en pense, marque le lecteur pour un bon moment.

#Gaia #TangvaldOlivier Kemeid #jaipaslemaldemer
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Pas convaincue

J'ai choisi ce livre pour découvrir l'histoire de cet aventurier que je ne connaissais pas. A la lecture de la 4ème de couverture je pensais lire une sorte de biographie romancée mais j'en ai retenu beaucoup de digressions. L'auteur parle pendant un tiers de son héros, l'autre tiers de sa propre vie ainsi que de son père, le reste étant une description et courte histoire des lieux par lesquels le héros passe.

Ce livre est malheureusement trop court, bien qu'il m'est paru long par moments, pour pouvoir approfondir la psychologie et l'histoire pourtant fascinante du héros.

Il me reste tout de même l'envie d'en découvrir plus sur Peter Tangvald et son fils qui est pour moi le véritable héros du livre.

En bref, malgré quelques longueurs et une déception car je m'attendais à autre chose. Une fois entrée dans le style de l'auteur qui m'a fait penser à cet ami que l'on a tous qui a toujours de superbes histoires à raconter mais par dans tous les sens et se retrouve à la fin de sa phrase très loin de son point de départ et sujet principal. J'ai plutôt apprécié cette lecture.
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La mer me broie, la mère génère.
Cette biographie romancée s'attache à suivre un voyageur hors du commun rencontré par hasard par l'auteur dans les Caraïbes alors qu'il était jeune lui-même en navigation. A l'aide d'une écriture virevoltante, la vie de Per Tangvald, circumnavigateur misanthrope, nous est contée à travers ses multiples épisodes drôles mais surtout dramatiques au gré des géographies maritimes et des femmes de sa vie.
Ce personnage, figure de la navigation extrême, n'aura évité aucun danger au cours de sa vie. Sa misanthropie et sa quête d'un eden, nous font aussi découvrir les dégâts de la civilisation … et la beauté du monde sans l'homme. Attention à la baume !
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
02 octobre 2017
Pour son premier roman, Tangvald, le directeur artistique du Théâtre Quat'Sous de Montréal, Olivier Kemeid, raconte l’histoire de deux hommes libres qui ont navigué sur tous les océans du monde, défiant la vie en mer et les tempêtes jusqu’à se faire engloutir dans la tourmente.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
21 septembre 2017
Le premier roman d'Olivier Kemeid porte sur un navigateur norvégien, Peter Tangvald, qu'il a croisé dans sa jeunesse. Tangvald était un puriste de la voile qui naviguait sans moteur et sans radio. Il en est mort. C'était le prix de sa liberté.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
C’est dans les eaux troubles de la baie de Boquerón à Porto Rico que j’ai croisé la seule fois de ma vie Peter Tangvald, un jour du mois d’avril 1986, à la date précise curieusement oubliée, moi qui du haut de mes onze ans couchais méticuleusement et en détail toutes mes journées sur les pages de mon journal de bord, premier de mes écrits non académiques. Le premier que je vis fut son fils, Thomas Tangvald, godillant d’une main – l’autre, bien nonchalante, enfouie au fond d’une poche trouée d’un short en jean effiloché –, glissant sans faire de bruit sur les eaux, fendant la petite écume qui parfois se présentait à l’étrave de sa barque tout en bois qu’il avait fabriquée de ses mains avec son père, venant vers nous la courte chevelure blonde au vent dont les pointes bouclaient au soleil, le torse hâlé, lisse, à peine recouvert d’un duvet, les bras et les jambes dotés de muscles longs, ceux des coureurs de fond, les yeux bleu clair emplis des sept mers du globe, le sourire nacré, il avait à peu près mon âge, mais j’étais un enfant et lui avait entamé sa vie adulte depuis longtemps. De cela il n’en retirait aucune supériorité, or à dix ans il devait être l’un des rares habitants de cette terre à être né en mer, à avoir bouclé le tour du monde maintes et maintes fois et dans tous les sens, à échapper aux balles de pirates au large des Philippines et à tenter désormais de sauver son père, maintenant un vieil homme, mais toujours debout, la main à la barre d’une coque à fière allure du nom de L’Artémis de Pythéas. Thomas Tangvald, c’est à toi, après tout, que s’adresse ce livre, une fois de plus je t’harnache à ce qui risque de nous engloutir et qui t’a fait sombrer aujourd’hui. Thomas reprenant le flambeau de son père, refusant toute concession à la terre solide, prônant la fuite perpétuelle sur les grandes plaines liquides de ce monde, à la fois à la recherche de je ne sais quoi le savait-il lui-même et en quittance éternelle, gitan des mers ou issu, pour reprendre cette drôle d’expression policée « des gens du voyage », mais sur les eaux, c’est à toi également que je vais me consacrer, à ton histoire que je connais si peu, à ce bref échange que nous avons eu il y a trente ans, je t’avais donné un cadeau, en fait mes parents m’avaient gentiment conseillé de te faire cette offrande, et je m’étais départi avec douleur d’un livre dont vous êtes le héros, cette collection de livres d’aventures fantastiques aux paragraphes numérotés, qui conviaient le lecteur à emprunter des voies de narration diverses selon ses choix, mais aussi à lancer des dés – le destin sous forme de cube – afin de combattre mauvais esprits et autres créatures horribles sorties des tréfonds d’un bestiaire redoutable, voici un livre en écho à ce livre autrefois donné, cette fois c’est un livre dont tu es le héros, c’est aussi le livre d’un livre, celui de ton père, récit haletant de vos pérégrinations, de vos folles utopies qui m’ont tant fait rêver, de vos tragédies aussi. La fatalité ne vous aura pas épargnés ; qu’importe, toi et ton père restez parmi les êtres les plus libres que j’ai connus. Cette liberté a un prix et, à ce titre, on ne peut pas dire qu’elle vous ait octroyé de rabais.
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... Tangvald se fout de la Suède comme il se foutra de toutes les destinations de ce globe dans les années à venir, il n'y a pas pire touriste que Peter Tangvald, les ruines l'emmerdent, les villes le stressent, les paysages bucoliques l'ennuient, il y a bien quelques villages tahitiens ou créoles qui vont l'égayer quelques jours, le temps de coucher avec des filles faciles, de s'approvisionner, ou d'aller voir une cascade ou un lagon, mais après fissa on s'en va : tout est pareil partout.
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... une vie de bohème menée sous le vent et les embruns ne nous abstrait pas du pourrissement des organes, du malfonctionnement des artères, les lésions internes et autres grands sévices de notre machine déréglée, car vivant c'est être malade mais de quoi, telle est la question, et si c'est sous la forme d'une forte fièvre que l'affection s'empare parfois de Peter, le mal aussi aura des ramifications plus profondes, plus graves au fil du temps.
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Et bien qu'il soit de coutume chez les marins de laisser calmement atterrir l'oiseau de mer exténué sur le havre de paix que constitue l'embarcation fouettée par les vagues périlleuses, Tangvald se refuse de donner asile : pour lui, ces sacs à plume peuvent poser leurs derrières gras et flottants sur n'importe quelle crête liquide, que feraient-ils, demande-t-il, si je n'étais pas là ? Pourquoi venir m'emmerder, littéralement, en plein océan, et une nuit l'un d'eux jaillit au visage de Tangvald pendant que celui-ci réglait ses voiles sur le pont, faillit en être jeté par-dessus bord et dès lors se jura de couper si ce n'est leur tête, du moins leurs ailes.
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... certains jours Peter et Simonne se disent et si on restait, mais dès que la sédentarité siffle au-dessus de leurs têtes, les problèmes d'argent surgissent, plus criants, non pas que le nomadisme se passe de monnaie, mais on ne pense pas aux jours suivants quand on se déplace, tandis que le sédentaire est poussé à faire des provisions, ...
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