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Shabnam Jafarzadeh (Traducteur)
EAN : 9782413078135
192 pages
La Croisée (15/02/2023)
2.79/5   46 notes
Résumé :
Le Trainspotting iranien
Shadi, jeune femme iranienne, plonge dans l’opium pour échapper à ses parents stricts, à sa famille omniprésente, à son avenir compromis, dans un Téhéran secoué de tremblements de terre, aussi physiques que politiques. Le temps d’un week-end, elle fait le mur etnous entraine dans l’envers du décor de Téhéran pour nous fait découvrir une jeunesse désenchantée et fascinante.
Un roman vif, déjanté, banni dans son pays, enfin pu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Une très belle première de couverture, un livre censuré en Iran, un tremblement de terre et une jeune droguée, voici quelques éléments qui peuvent inciter à découvrir ce livre.

Seulement, dès le début, cela part en sucette, comme l'héroïne qui suce ses pastilles pouvant la faire planer, elle n'en retire que de l'amertume, c'est d'ailleurs le dernier mot du livre qui ne m'a vraiment paru porter aucun message, hormis celui de la confusion.

Shadi est plus que déroutante, elle est elle-même hors circuit, elle a d'ailleurs perdu celui de la drogue, il lui reste un chien apeuré qui ne comprend pas plus que le lecteur ce qui se passe dans Téhéran aux prises avec des tremblements de terre. Ces derniers jettent les gens dans la rue et un semblant de révolte paraît dominer, sans but ni motivation avérée.

Le style est quelconque, grossier, incompréhensible bien souvent. On est bien loin des beaux textes d'autres femmes iraniennes telles que Chahdortt Djavann, Freidoune Sahebjam ou Négar Djavadi.

Les jeunes en Iran sont très sympathiques, accueillants, on peut communiquer avec eux, partager quelques moments de leur vie et même si leur paroles ne peuvent pas forcément s'exprimer, leurs regards transmettent des messages bien plus puissants que toutes les insultes proférées dans ce livre.

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L'Iran et les dérives de son régime politique m'ont toujours intriguée. Rares sont les livres qui abordent ce pays sous le prisme de la jeunesse en perdition, alors que l'on peut trouver beaucoup de documentaires. C'était aussi l'occasion de découvrir une nouvelle plume, dont la voix porte au-delà des frontières, pour alerter l'opinion publique. Publiée depuis plusieurs années, Mahsa Mohebali, a beau avoir du succès dans son pays, elle y est interdite d'expression.

Le contexte politique depuis quelques mois, ouvre une brèche aux dénonciations et permet à ce livre d'émerger et il a le mérite d'avoir été écrit par une femme et dont le récit évoquant la drogue, ainsi que de nombreux sujets tabous, montre une jeunesse confrontée aux désirs, aspirant à une liberté plus que légitime.

Dans cette ville où tout s'écroule, les riches fuient et ceux qui n'ont pas le choix vivent le chaos. Dans cette atmosphère étouffante, et pesante, l'obsession de Shâdi, c'est d'avoir sa prochaine dose. Nous la suivrons sur une journée, dans sa quête, au gré de ses rencontres, une galerie de personnages se profile, tous aussi perdus qu'elle, dans ce contexte de temps suspendu entre découragement et désillusion.

Shâdi, se pose à la fois en spectatrice, sans être complètement actrice, parce que l'espoir pourrait briser ses rêves, être étouffé au point de rompre la moindre envie de vivre. L'opium l'aide à oublier, mais par moment, un sursaut de vie apporte une fulgurance à ses désirs, à ses réflexions.

C'est un texte fort, brillant, touchant, qui frappe les esprits par sa narration au détachement introspectif, avec un parallèle incroyable entre les états d'âme d'une junkie dont le seul rêve est d'émerger et un pays, à la jeunesse en ébullition qui aspire à profiter de joies simples, là où d'autres quittent l'Iran et ses privations.

C'est aussi un texte déstabilisant, qui oscille entre réalité et fiction, au rythme des tremblements de terre, allégorie aux secousses politiques, face à cette jeunesse qui rêve de transgresser les règles, entre espoirs, déceptions et courage.

Mais c'est aussi une allégorie, sur la condition de la femme et ses aspirations, où l'auteure, place l'Iran au coeur d'une apocalypse, pour nous faire découvrir une jeunesse désenchantée, mais pleine d'espoir.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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J'aurais vraiment voulu aimer ce livre... la couverture est magnifique (la maison d'édition en recherche l'auteur, dixit la deuxième de couverture!!), la narratrice est une jeune femme iranienne des années 2000 totalement à l'encontre de celles qu'on imagine de nos yeux occidentaux, c'est-à-dire en rébellion contre sa famille, dépressive et droguée, cheveux coupés ras et piercings.
Téhéran est en proie à une série de séismes qui met la capitale sens dessus-dessous: la majeure partie de la population décide de fuir la ville, ceux qui restent dévalisent les magasins, manifestent dans la rue contre les autorités ou, comme Shâdi et ceux de sa bande de toxicos, restent dans leurs apparts, désintéressés.
Shâdi erre ainsi d'un lieu à un autre, cherchant des restes d'opium, traversant une ville jonchée de morts.
La quatrième de couverture parle d'un roman "enlevé, miroir de la jeunesse d'un pays en ébullition, salué comme un souffle de liberté dans la littérature iranienne". Personnellement, j'y ai surtout lu une jeunesse sans espoir, désenchantée, et des adultes à peine plus solidaires. Seule la grand-mère, atteinte d'Alzheimer et partie manifester après avoir revêtue le treillis de son petit-fils m'a apporté ce souffle de liberté dont on parle.
Les tremblements de terre représentent bien sûr un état en train de s'effondrer, mais ici tout m'a semblé trop confus et glauque pour arriver à m'intéresser à ce que l'autrice souhaitait dire.
Bref je suis complètement passée à côté de ce roman culte et subversif qui a valu à Mahsa Mohebali l'interdiction d'écrire.
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Elles ont osé, elles osent, elles oseront ...
Mahsa Mohebali est romancière, scénariste et vit à Téhéran. Téhéran Trip, Negâran Nabâsh en persan ,parait en 1998. C'est un immense succès critique et populaire mais c'est aussi un frein à sa carrière.Son roman est interdit, elle est condamnée à cesser son activité littéraire...
Shadi est une jeune fille comme beaucoup d'autres à Téhéran. Elle ne supporte plus le carcan imposé par la société, par sa famille et se réfugie dans la drogue. Tout est bon à prendre pourvu qu'elle puisse s'évader de ce monde qu'elle hait .. La terre se met à trembler, les secousses se rapprochent, les gens fuient , d'autres se figent, mais la police est là toujours et encore... no comment !
Les mots claquent, les pensées suivent les montées et descentes, les actes aussi.
Un roman hallucinant et hallucinatoire , un roman que j'ai lu d'une traite avec présentes à l'esprit ces images qui nous arrivent parcimonieusement de Téhéran ..
Merci aux éditions La croisée pour ce partage via Netgalley
#TeheranTrip #NetGalleyFrance !




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Roman cru et frénétique originellement paru en 2008, Teheran Trip suit les traces de Shâdi qui erre dans les rues de la capitale iranienne alors que des séismes secouent la ville - métaphore aux sens multiples. La langue est oralisée, nous plongeant dans la tête de l'héroïne en manque d'opium. Elle cherche sa dose dans les contre-allées, dans les coulisses sombres d'une Téhéran en pleine déréliction. Publier aujourd'hui ce livre interdit depuis des années en Iran est ainsi lourd de sens (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/02/23/teheran-trip-mahsa-mohebali/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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critiques presse (1)
LeMonde
15 mai 2023
Mahsa Mohebali, qui vit toujours en Iran, est, depuis 2012, frappée elle aussi d’une interdiction d’exercer toute activité littéraire et ne peut donner d’interview. Elle a choisi de publier depuis l’Afghanistan le deuxième volume de ce qui sera une trilogie, mais c’était avant le retour des talibans. Comment publiera-t-elle le troisième ?
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Tu arbores un large sourire, tes beaux yeux s’emplissent de joie. Si ça pouvait toujours être comme ça. Ah, si j’étais née quelques années plus tard, comme toi. Si j’avais étudié dans une école privée et puis à l’université Azâd, je fumerais toutes les deux secondes. Dans ce cas, je t’accompagne- rais sûrement à la place Mohseni pour brûler des pneus de voitures, faire des tranchées et prendre le contrôle d’une ville qui a perdu la tête et qui est en train de danser le Bandari sans savoir quelle merde on fout.
— C’était quand la première secousse ?
Il est penché sur le canapé.
— J’sais pas.
— À deux heures et demie du mat.
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Il y a toujours, dans cette ville, des gens qui croient au code de l'honneur.
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N'oublie pas la première loi de Newton: ne pense jamais quand tu es en manque, sinon tu penseras avec ton cul
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Téhéran danse le Bandari pour que tous les bâtards et les trouillards quittent la ville.
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Video de Mahsa Mohebali (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mahsa Mohebali
On the Map 2013: Mahsa MOHEBALI (Iran)
Mahsa MOHEBALI (fiction writer; Iran) is the author of the short story collections [The Voices] (1998) and [Love-making in Footnotes] (2004), the latter a winner of the Golshiri Foundation's award for best short story collection, and of two novels, [The Grey Spell] (2002) and [Don't Worry] (2008), which won both the Golshiri Foundation's and the Press Critics' Best Novel award. Her work has been translated into Swedish, published widely in print and on-line and performed on stages across Iran.
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