Cela faisait longtemps que la lecture d'un bouquin ne m'avait causé autant d'énervement et d'agacement !
Je suis d'autant plus déçue que cela faisait un moment que j'avais envie de lire ce premier roman de
Stéphane Gérard.
Je tiens à préciser que je ne me considère absolument pas comme une critique littéraire, mais que je donne juste mon ressenti.
Le postulat de base avait tout pour me plaire , dommage seulement que la quatrième de couverture en dise tellement sur le déroulé de l'histoire, mais passons...il y plus grave selon moi...L'intrigue, rien de neuf non plus, et à part la fin abracadabrante, j'avoue que j'ai vite deviné ce qui c'était passé...
Les points positifs d'abord : l'auteur a assurément une belle plume, j'ai apprécié les descriptions des quartiers de Strasbourg comme la Petite-France, ville que je connais très bien. On sent aussi le travail de recherche qu'il a mené sur certains ( je précise bien sur certains !!) sujets du livre :tout ce qui a trait aux neurosciences, au cerveau etc.......
Mais.........mais...............pourquoi alors aussi peu de rigueur pour tout ce qui touche au milieu médical et surtout hospitalier ????!!!!!
La on est aux points négatifs : je n'ai jamais vu autant d'erreurs, de clichés basés sur des représentations complétements dépassées dans un bouquin où une partie de l'action se déroule dans le milieu médical.
D'ailleurs, sans vouloir spoiler l'histoire, j'affirme haut et fort qu'une partie de ce qu'écrit l'auteur sur comment se déroule l'histoire est absolument impossible rien que du point de vue organisationnel dans le milieu hospitalier !!
Je viens d'apprendre en lisant ce livre qu'on pouvait passer un doctorat en psychiatrie en candidat libre : tiens donc, première nouvelle, je vais peut être m'inscrire en FAC pour me reconvertir du coup !!
Ensuite, à l'ère d'internet, comment peut on encore inventer des termes médicaux qui n'existent pas ? Un service de natalité , vous connaissez ? Moi non plus et surtout pas à Hautepierre !! Et le terme schizo-depression qu'emploie un psychiatre , ben, j'ai eu beau chercher sur le net, ben.....rien trouvé ..........
Et encore quelque chose qui m'a fait faire des bonds : les clichés sur les infirmières. Elles ne sont pas beaucoup aux chevet des patients ces filles là, mais par contre on les trouve facilement en train de boire du café ou en salle de soins ( enfin, pardon, comme dit l'auteur, à l'infirmerie qui a une odeur d'aseptique...et où on trouve de tout, même du Coca et des Tampax ...) Et n'oublions pas l'infirmière qui met sa blouse deux tailles trop petites .........mon dieu mon dieu !!!!
Bon d'accord, tout le monde ne peut pas connaitre le milieu hospitalier, et je coupe peut-etre trop les cheveux en quatre,mais on n'a pas besoin d'être médecin pour écrire un bouquin la dessus .Surtout pas à notre époque !
Les BD " Les femmes en blanc" même avec leurs gags sont beaucoup plus proches de la réalité du monde hospitalier que
Thalamus !!
Et alors, ce qui m'a le plus énervé, c'est la représentation des femmes dans ce livre : que de clichés !! Helene : je n'ai pas réussi à la trouver sympathique tellement elle manquait de réaction face à la lente mais visible dégradation de l'état de son mari ! Sa belle-mère : une vraie caricature de marâtre, mais bon, au moins elle m'aura fait sourire celle là !! Et la copine prof de sciences ( et surtout n'oublions pas docteur en psychiatrie ), véritable sex symbol à la limite du vulgaire mais bien entendu super intelligente car elle va tout découvrir.......pffffffffffffff........
Bon, vais manger du chocolat, ça va me calmer, tiens !!!!! ( Jamais écrit une chronique aussi longue, moi , comme quoi être énervée ça aide !!)