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EAN : 9782811210465
150 pages
Milady (21/06/2013)
3.9/5   69 notes
Résumé :
Qui n’a pas rêvé de s’élancer dans les airs ?
De détenir d’extraordinaires pouvoirs ?
Mais qu’arriverait-il si ce rêve se réalisait ?

Eric est un homme brisé. Depuis l’accident tragique qui a bouleversé sa vie, à huit ans, et lui a arraché ses rêves de grandeur, rien n’a plus de sens. Si seulement il remettait la main sur la cape de son enfance, l’impossible serait à portée de main. Il pourrait s’envoler vers le ciel… et assouvir enfin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 69 notes
Cape ou pas Cape ?... de vous élancer dans les airs, uniquement soutenu par la cape fétiche de votre enfance ? de faire régner votre sens de la justice à l'aide de vos nouveaux pouvoirs ? Par le biais de l'outil indispensable à tout costume de super-héros, aussi fortuit qu'inutile bien souvent, The Cape mise sur l'imaginaire collectif autour de cette figure symbolique.

Avec cette histoire sordide adaptée d'une nouvelle de Joe Hill, un des nouveaux maîtres du fantastiques, accessoirement fils de Stephen King, Jason Ciaramella nous concocte un scénario où il prend l'état de super-héros, le retourne et lui assène un coup de poing là où ça fait bien mal. Ce drame à la Chronicle (pour citer des références récentes, disons, car je n'ai pas aimé le film alors que j'ai bien apprécié ce comics), Milady Graphics nous le vend comme un comics qui « pulvérise le mythe du super-héros et enveloppe sa dépouille sanglante dans un linceul d'un bleu éclatant ». Il faut reconnaître que leur expression fait mouche et est parfaitement adaptée à ce que nous lisons là.
Entre jeux d'enfants et désirs d'adultes, les thèmes abordés ici sont très convaincants et surtout touchants. Comme c'est un scénario adapté d'une nouvelle, les événements se précipitent parfois trop vite, mais cela permet de maintenir un rythme compulsif et de ne pas s'enfermer dans des théories vaseuses : il y a un fait, le héros et son environnement y font face de manières différentes, et cela demande une résolution.
De leur côté, je ne sais pas comment ils se sont répartis le travail, mais les dessins de Zach Howard et de Nelson Daniel sont vraiment d'une grande beauté et surtout l'enchaînement des cases est rarement malheureux. Je retiens surtout l'aperçu rapide de ce qui se trame dans la tête du héros, du beau boulot ! Je peux comprendre qu'ils étaient nominés au Eisner Award, car tant sur les visages que dans le mouvement ou sur les petits détails, je trouve l'ensemble de qualité et cela m'a suffisamment transporté.
Merci donc à Babelio, à son opération Masse Critique et aux éditions Milady Graphics qui m'ont permis de découvrir ce petit bijou (d'autant plus vu les 20€ qu'il m'aurait fallu débourser en d'autres circonstances...) ; je le conseille évidemment à tous les fans d'histoire tragique, mais également à tous ceux qui ne peuvent pas blairer le concept de « super-héros » : vous y trouverez votre compte !

Un one-shot d'une rare violence, qui nous fait passer de bains de sang atroces à des moments tendres et touchants. Ce grand écart est surtout très bien servi par l'organisation graphique des dessinateurs qui mise, comme le scénariste, sur un réalisme des plus cruels, mais ô combien bienvenu. Une bien belle découverte !

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Ce qui frappe à la lecture de « The cape » c'est l'incroyable inventivité du scénario. Joe Hill (rejeton du grand Stephen King, bon sang ne serait mentir) nous donne une histoire de super héros en tout point génial. Il bouscule les archétypes du genre avec une jubilation amorale jouissive. Récit haletant ou les flash back viennent donner le grain à moudre pour tenter de comprendre le destin des deux frangins Eric et Nicky. Tandis que le premier fait la fierté de Maman, Nicky lui ronge son frein entre amertume et jalousie. Une rupture et cette fameuse cape vont le projeter dans une descente aux enfers, infernale, ultraviolente, sans retour possible.
Rien que pour le premier chapitre « The cape » mérite sa lecture. Une chute (!) imprévisible donne le tempo à une histoire aussi effrayante que passionnante.
Une plongée ou un envol (au choix) vers les méandres du mal et de la folie.
Et comme le graphisme est à la hauteur du récit autant vous dire que « The cape » va vous mettre sans dessus dessous.
Amateur du genre ou non, un vrai régal.

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Joe Hill , fier rejeton d'un papa qui pourrait , se murmure-t-il dans les milieux autorisés , y aller de sa petite carrière d'écrivain mondialement connu et reconnu à savoir Stephen King , prouve ici qu'il possède également un sens certain du fantastique et qu'il n'est pas là pour conter fleurette , oh non...

Eric et Nicky , deux frangins jouant aux super-héros comme nous jouions aux gendarmes et aux voleurs . Nicky s'épanouissait dans le rôle du gentil , le traceur , alors que son frère vénérait un méchant qu'il incarnait drapé dans sa cape 100% plaid et doudou officiel auquel sa mère avait accolé en plein centre un éclair de feutre rouge et un écusson des marines de son père retrouvé dans sa cantine militaire , seule rescapée du Vietnam . L'éclair rouge était né ! le Mal adolescent à l'état pur ! Seulement voilà , lorsque ce super vilain fit une super gamelle à l'age de huit ans – les branches sont souvent super traitresses – le destin d'Eric allait également basculer...

The Cape, magistrale adaptation d'une nouvelle de Joe Hill par Jason Ciaramella au scénario et Zach Howard au graphisme , pulvérise méticuleusement le mythe du super-héros . Une simple cape vous conférant la possibilité de voler . Que feriez-vous ? Eric , lui , ne se posera pas la question bien longtemps . Depuis ce magistral gadin alors qu'il n'était encore qu'un gamin insouciant , il ne vit plus que dans l'ombre de son frère , à qui tout réussit , et s'épanouit dans la glande et le ressentiment . Véritable bombe à retardement , une vieille cape retrouvée pourtant cause de tous ses déboires en sera le puissant détonateur .
De sa genèse à sa chute , le parcours d'un être en perdition trouvant son nouvel équilibre dans la vendetta . Ni jugement , ni condamnation , tout au plus quelques flashbacks tendant à expliciter les racines profondes d'un tel déchainement de violence .
Le scénario est implacable même si l'on pourrait faire la fine bouche en déplorant une fin légèrement convenue . le graphisme est dans le plus pur style comics et sert parfaitement cette explosion de férocité trop longtemps refoulée . du grand art .
Sur la thématique des super-pouvoirs et des nouvelles responsabilités qu'ils devraient conférer , Hill , conteur de talent , brode un scénario abouti tout en invitant à une certaine réflexion sur les origines de la violence et ses capacités à les surmonter .
A noter , comme habituellement dans cette collection , les pleines pages finales superbes crayonnées par des dessinateurs étrangers au projet .
Bon , le sujet qui fâche maintenant , 19.90 euros l'objet , casser son PEL pour l'acquérir peut faire réfléchir...
Une étoile offerte rien que pour l'odeur émanant de cette BD et donnant l'impression de sortir tout droit de l'imprimerie...

Merci à Babélio et aux éditions Milady pour ce petit moment d'apocalypse .

The Cape : one-shot de haut vol !
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Eric et son frère Nicky jouent souvent ensemble, notamment aux super-héros, l'un étant l'Eclair rouge et l'autre le traceur. C'est vêtu d'une cape bleue, anciennement un plaid devenu trop abîmé dans lequel sa mère a fait quelques retouches et qu'elle a paré d'un éclair de feutre rouge que le benjamin court, tente de semer son aîné et grimpe aux arbres. C'est alors qu'un jour, juché sur une branche, cette dernière se casse sous son poids et fait dégringoler ainsi le jeune garçon de plusieurs mètres. Heureusement pour lui, la chute ne lui fut pas fatale, seulement quelques blessures dont il se remettra vite.
Quelques années plus tard, Eric vit avec Angie, une ex de son frère. Il a beaucoup moins réussi que son aîné devenu médecin. Ne trouvant aucun boulot plaisant, il ne fait que traîner dans l'appartement à longueur de journée ou à jouer aux jeux vidéos. Lassée, sa copine le quitte. Il est alors contraint de retourner vivre chez sa maman, ne pouvant assumer le loyer. Assez irritable, il tourne en rond et perd patience. Un soir où il se trouve à la cave, il tombe sur sa cape. Content comme tout, il la passe sur ses épaules, se couche avec … et s'envole! Comme il l'avait pressenti quelques années plus tôt, cette cape aurait-elle des pouvoirs magiques? Et que faisait-elle dans la cave? Tout fier de lui et voulant alors prouvant à Angie qu'il est capable lui aussi de faire quelque chose de sa vie tout comme son frère, il se rend chez elle. Voulant alors lui montrer les pouvoirs de sa cape, il l'emmène avec elle dans les airs. Mais il est là pour se venger du mal qu'elle lui a fait ne le quittant et la lâche froidement. Celle-ci atterrit dans une fontaine. Eric tient sa revanche et ne compte pas s'arrêter là...

Romancier reconnu et fils du non moins célèbre Stephen King, Joe Hill s'attaque cette fois au 9ième art. Eric, ce super héros brisé par la vie, déçu par ses proches et amer, saura utiliser les pouvoirs de la cape pour assouvir sa vengeance. Il est bien loin des super héros qui sèment le bien autour d'eux et sauvent la vie des gens. Ce scénario original, fantastique et terriblement obscur est étonnant. Distillant ici et là quelques flashbacks permettant de comprendre comment il a pu en arriver là, l'auteur nous offre un personnage tourmenté et violent. Avec un dessin assez gras, fouillé et épais et des couleurs sombres hachurées d'un noir provocateur, cet album aux pouvoirs magiques est machiavélique à souhait.

The Cape... à enfiler!
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Batman, Superman, Thor… Autant de personnages qui respectent soigneusement l'une des principales règles de base du code vestimentaire des super-héros : le port de la cape. Accessoire superficiel pour certains, élément essentiel de la panoplie de tout véritable héros pour d'autres, ce simple bout de tissu figure en tout cas parmi l'un des principaux symboles caractérisant l'aspect exceptionnel de son porteur. Un symbole qui revêt encore davantage d'importance pour les plus jeunes, et notamment pour le petit Éric, protagoniste de ce comic sombre et surprenant signé Jason Ciaramella (au scénario) et Zach Howard (aux graphismes). L'histoire débute de façon tout à fait banale avec l'affrontement de deux enfants, Éric et Nick, qui s'amusent à imiter ces super-héros et super-vilains que nous connaissons tous. Éric est le héros et arbore fièrement un long bout de tissu amoureusement cousue par sa mère en guise de cape... jusqu'à ce qu'il dégringole de l'arbre sur lequel il s'était installé et découvre ainsi par hasard les pouvoirs insoupçonnés de sa précieuse cape.

Une histoire de super-héros comme on les connaît toutes, serait-on tenté de penser. Ce serait oublier que « The Cape » est en réalité une adaptation d'une nouvelle de Joe Hill, alias le fils de Stephen King et l'auteur de l'excellente série mi-fantastique mi-horreur « Locke & Key ». C'est ainsi qu'au lieu d'une histoire de super-héros tout ce qu'il y a de plus traditionnelle, le lecteur assiste médusé à la descente aux Enfers d'un homme qui, au lieu d'utiliser les capacités surnaturelles à sa disposition pour faire le bien, va plutôt choisir de laisser parler son amertume et sa rancoeur pour se venger de tous ceux qui ont un jour eu le malheur de l'offensée, à commencer par ses proches. Une fois le choix fait, plus de retour possible et c'est alors l'escalade dans la paranoïa, la folie et la cruauté la plus pure. Âmes sensibles, abstenez-vous, car nous avons le droit à un véritable déchaînement de violence, pas tant physique que psychologique. On reconnaît sans mal ici la patte de Joe Hill qui excelle encore une fois à multiplier les retournements de situation inattendus et à manipuler ses lecteurs qui ne manqueront pas de ressortir de cette histoire satisfaits, mais aussi légèrement ébranlés.

Voilà un ouvrage de qualité, bien éloigné des histoires de super-héros traditionnelles et qui vous donnera sûrement quelques frissons (de plaisir autant que de peur). Que vous soyez amateurs de super-héros et de comics ou non, « The Cape » est indiscutablement une lecture à ne pas manquer !
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critiques presse (5)
LesComics
27 juillet 2022
The Cape édité chez HiComics est un récit trop rapide et frustrant. Récit de cape sans super-héros, il a tout ce qu’il faut pour être une merveille dans son approche d’une personne brisée qui sombre à mesure qu’elle prend son envol. Mais on reste sur notre faim avec une conclusion bien trop rapide et finalement facile. Et pour une première fois, c’est le travail éditorial de HiComics qui m’aura aussi mené en erreur et déception, pour un récit dont j’attendais plus après lecture de la quatrième de couverture.
Lire la critique sur le site : LesComics
BulledEncre
07 novembre 2013
Une version personnelle, originale et intimiste du mythe des super-héros.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Bedeo
15 juillet 2013
Adapté d’une nouvelle de l’inimitable Joe Hill, ce comics met à bas l’image du super-héros dans une histoire cinglante et percutante.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BoDoi
01 juillet 2013
Il en ressort des scènes d’une grande violence. Mais c’est tout. En effet, ce comics manque un peu d’épaisseur et de recul psychologique pour convaincre, et surtout pour justifier une telle débauche de cruauté.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
28 juin 2013
Avec The Cape, on se dit qu'on va lire une banale histoire de héros avec des super-pouvoirs. Et bien pas du tout. Et c'est là qu'est la surprise.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
C’était un plaid élu doudou officiel.
Au fil des ans, le bleu profond et lustré de ses débuts s’était mué en gris terne et fané. Ma mère a donc décidé d’en faire une cape et d’y coudre, en plein centre, un éclair de feutre rouge.
Elle y avait ajouté l’écusson des Marines de mon père, qu’on avait trouvé dans sa cantine revenue du Viêtnam. Lui y était resté.
Ma mère avait accroché le drapeau noir des prisonniers de guerre à l’entrée, mais personne n’était dupe. Moi pas plus que les autres.

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Ne soyez pas peiné d'apprendre qu'il y a un peu du diable en vous. Il y a un peu du diable en chacun de nous.
Arthur Byron Cover
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Le mal n'est jamais spectaculaire. Il a toujours forme humaine, il partage notre lit et mange à notre table.

W.H Auden
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C'est toujours dans l'innocence que le mal véritable prend sa source.
Ernest Hemingway
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- Dis-moi, tu sais que je vous aime, ton frère et toi, plus fort que tout au monde?
- Quoi, plus fort que le juste prix? Parce que tu le regardes beaucoup.
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