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Trilogie de Corfou tome 0 sur 4

Léo Lack (Traducteur)Cécile Arnaud (Traducteur)
EAN : 9791037104601
1056 pages
La Table ronde (24/10/2019)
4.41/5   17 notes
Résumé :
À la veille de la Seconde Guerre mondiale, la famille Durrell fuit l'hiver anglais. Lawrence, Margo, Leslie, Gerry et leur mère s'installent sur l'île grecque de Corfou. Le benjamin de la tribu, éminent zoologiste d'une douzaine d'années, part à la conquête de son île et de la faune qui s'y épanouit. Une époque enchanteresse, dont les souvenirs sont devenus un classique de la littérature britannique.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La trilogie de Corfou
Sous titre « ma famille et autres animaux, oiseaux, bêtes et grandes personnes, le jardin des dieux ».
Dans cette édition très jolie : dessin et couleurs de la couverture, caractères du titre en relief, la qualité du papier, sont rassemblés les trois livres écrits par Gerald Durrell, souvenirs de ses quatre années passées sur l'ile de Corfou au milieu des années 1930, avec sa famille, sa mère, ses deux frères et sa soeur, lui a alors dix ans à son arrivée (le père est décédé dans les années 20). Conséquence de ce choix éditorial : un volume de plus de 800 pages mais qui tient bien en main et n'est pas si lourd, et si on lit l'ensemble dans la foulée (ce que je fis, car captivée), il faut retenir que chaque partie reprend les souvenirs de ces quatre années. On a donc une répétition non pas des histoires mais du temps sur lequel courent ces histoires.
J'ai adoré, pris un immense plaisir à lire tant l'écriture est belle, colorée, animée, vivante, chatoyante, bruissante : Gerald Durrell qui se raconte, lui et sa famille et les autres animaux et personnes, mais aussi les fleurs, plantes, arbres, est passionné dès son arrivée à Corfou, alors qu'il est un gamin. En même temps qu'il découvre une nature incroyablement riche et étonnante (pour lui l'anglais), il bénéficie d'une liberté exceptionnelle au sein d'une famille aimante, mais composée de membres égocentriques, loufoques, cependant bienveillants. Son regard de gamin joue beaucoup dans le plaisir que l'on a à le suivre, il est à la fois un enfant protégé mais libre, spontané mais réfléchi, d'une curiosité sans limites, d'une audace incroyable, malicieux et profondément gentil.
Les descriptions minutieuses et subtiles des êtres vivants variés (insectes, oiseaux, minuscules ou volumineux, volants ou rampants) sont délicieuses, et si ciselées que l'animal apparait vivant, respirant, frémissant sous vos yeux, et s'il émet un cri, la précision est telle que vous entendez la bestiole. Et cela dans le plus grand respect de l'animal, sans mièvrerie. C'est sublime. Idem pour la flore. En effet, Gerald passe des heures et des heures à observer puis à collectionner en les ramenant chez lui (au grand dam de sa famille) toutes sortes d'animaux pour encore mieux les observer.
Je me suis régalée avec les dialogues entre les personnages : leur égocentrisme, leur loufoquerie, leurs répliques, leurs négociations pour tous les détails de leur vie en font des êtres à la fois horripilants et attachants, à-claques et tendres. Il faut dire que le frère aîné, l'écrivain « célèbre », Lawrence Durrell, à ses débuts dans ce recueil, développe un sens extraordinaire de l'humour caustique et de la répartie mordante. On savoure.
Mon immense plaisir au cours de cette lecture a sans doute été grandi encore par le fait que je venais de découvrir l'histoire des Durrell sur Arte (en replay), car la trilogie de Corfou a été adaptée et diffusée par la télévision britannique entre 2016 et 2019, série rediffusée donc sur Arte. Et j'ai cessé de regarder les derniers épisodes pour me plonger dans le bouquin et m'y délecter. Mais je recommande aussi la série.
Et enfin, je me suis souvenue avoir été me promener plusieurs journées, plusieurs années, à Saint-Hélier, Jersey, dans le parc zoologique créé par Gerald Durrell.
Que du bonheur !
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Certes parfois un peu répétitive, cette trilogie est pourtant difficile à quitter, empreinte d'une douceur salée, entre oliveraies, demeure familiale et vagues peuplées de petites créatures qui fascinent Gerry. L'auteur raconte son enfance corfiote dans ces trois tomes, à la fois traités de sciences naturelles au lyrisme délicieux et romans familiaux drôles et tendres (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/05/22/le-trilogie-de-corfou-gerald-durrell/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Quelle belle histoire que cette autobiographie de Gerald Durrell ! Non seulement l'humour et la douceur y sont bien présents mais, en plus, il s'en dégage un amour de la nature et des animaux qui fait plaisir à lire.

Gerald Durrell nous y raconte son enfance passée à Corfu avec sa mère, ses deux frères et sa soeur (ainsi qu'avec leur chien, Roger et toute une ménagerie réunie par les soins du jeune Gerald). Passionné d'entomologie (et même de zoologie en général), le jeune Gerald s'en donne à coeur joie sur l'île : il observe des araignées, des scorpions, adopte des tortues et des pigeons...
Durrell nous décrit ses jeunes années d'une façon très douce : il donne vraiment l'impression d'avoir passé des années tout à fait idylliques à Corfu. On ressent réellement, à plusieurs reprises, cette douceur de vivre qui se dégage du roman.
Même quand il décrit ses rencontres avec les insectes les plus étranges ou les plus effrayants, Durrell parvient à passionner et à fasciner. Moi qui ai une peur atroce des araignées, je peux vous dire que j'ai pourtant adoré lire certains passage où figurent ces dames à huit pattes. Car la passion de Durrell pour les insectes et pour une vie proche de la nature est communicative !

En plus de cela, Durrell nous parle également de sa famille (le titre du premier volume de cette trilogie est d'ailleurs très amusant, puisqu'il s'intitule "Ma famille et autres animaux"). Et, là aussi, on a droit à des passages très intéressants et à des descriptions pleines d'humour. Il faut dire que la famille Durrell était apparemment composée d'une belle bande d'excentriques ! Mrs Durrell, passionnée de cuisine, semble parfois totalement dépassée face aux lubies de ses quatre enfants. Larry, le frère aîné de Gerald, aime être entouré de toute une bande d'amis/artistes tous plus originaux les uns que les autres. Quant à Margo, la soeur du jeune Gerald, elle est décrite comme obsédée par son apparence... et par les magazines.

Vous l'aurez compris, cette Trilogie de Corfu est un roman excessivement coloré et agréable à lire. Chaque nouveau chapitre promet de beaux moments de poésie, de fous rires ou d'émerveillement. Que demander de plus ?
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La famille Durrell, qui vient par ailleurs de rentrer d'Inde, décide de fuir la grisaille britannique pour aller s'installer à Corfou. Nous sommes en 1935 ; Gerald a 10 ans, et il est le cadet d'une famille fantasque composée de l'ainé, Lawrence, dit Larry, qui n'est autre que le futur auteur du Quatuor d'Alexandrie, de Lesli, et Margot. La famille débarque au milieu d'une nature intacte, sur une île très peu peuplée.
Gary raconte dans ces trois volumes, réunis plus tard en un seul son enfance loufoque et totalement libre qui va sceller sa vocation de naturaliste. En effet, aidé par Théodore, érudit, poète, mentor, et à l'occasion précepteur. Avec Roger le chien, Sally l'ânesse, Gary explore l'île de fond en comble et se prend de passion pour une quantité infinie d'animaux. On y croise absolument de tout.
Il est donc question de tout cela dans ces souvenirs d'enfance, écrits sans aucune chronologie. Il faut reconnaitre à l'auteur les qualités de son écriture : soignée, élégante, souvent humoristique, parfois jubilatoire. Et pourtant, contrairement à une majorité de lecteurs, je me suis souvent ennuyée au cours de ma lecture. Les chapitres, relatant chaque fois une nouvelle expérience animalière de Gerald, tout en brossant méticuleusement le portrait de sa famille, m'ont souvent semblé assez indigeste tant ils sont détaillés.
Je ne regrette pas la lecture de cette trilogie, présente depuis longtemps dans ma bibliothèque, mais j'étais assez pressée d'en voir le bout afin de passer à autre chose !

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Ça me sort clairement de ma zone de confort mais j'ai vraiment beaucoup aimé, je pensais pas autant ! Suivre ce jeune naturaliste est hyper intéressant, ses aventures à Corfou sont folles. de plus, on découvre également sa famille : sa mère, sa soeur et ses deux frères et tous les animaux qui constituent leur famille que Gérald a rapporté. Mais ça rajoute une touche d'humour et de légèreté au récit et qu'il ne soit pas trop pesant avec trop d'éléments scientifiques compliqués. J'ai hâte de voir l'évolution de cet enfant, voir comment il va mûrir !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
“I have attempted to draw an accurate and unexaggerated picture of my family in the following pages; they appear as I saw them. To explain some of their more curious ways, however, I feel that I should state that at the time we were in Corfu the family were all quite young: Larry, the eldest, was 23; Leslie was 19; Margo was 18; while I was the youngest, being of the tender and impressionble age of 10. We had never been certain of my mother's age for the simple reason she could never remember her date of birth; all I can say is she was old enough to have four children. My mother also insists that I explain that she is a widow for, as she so penetratingly observed, you never know what people might think.”
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“Surely you're joking Theodore?' he protested. 'You mean to say that each snail is both a male and a female?'

'Yes indeed,' said Theodore, adding with masterly understatement, 'it's very curious.'

'Good God,' cried Larry. 'I think it's unfair. All those damned slimy things wandering about seducing each other like mad all over the bushes, and having the pleasures of both sensations. Why couldn't such a gift be given to the human race? That's what I want to know.”
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“Each day had a tranquility a timelessness about it so that you wished it would never end. But then the dark skin of the night would peel off and there would be a fresh day waiting for us glossy and colorful as a child's transfer and with the same tinge of unreality.”
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“It's all your fault, Mother,' said Larry austerely; 'you shouldn't have brought us up to be so selfish.' 'I like that!' exclaimed Mother. 'I never did anything of the sort!' 'Well, we didn't get as selfish as this without some guidance,' said Larry.”
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“Roger and I would squat in the heavily scented shade of the myrtle bushes and watch the array of creatures that passed us; at certain times of the day the branches were as busy as the main street of a town.”
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Videos de Gerald Durrell (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gerald Durrell
"C'est plein d'un humour anglais décalé, c'est réjouissant... Une saga qui fait du bien !" - Gérard Collard.
À l'aube de la Seconde Guerre mondiale, les Durrell se réfugient sur l'île de Corfou, où le plus jeune des quatre enfants, Gerald, se découvre une passion pour les animaux : crapauds, tortues, chauves-souris, papillons, scorpions ou pieuvres... À travers les oliveraies verdoyantes ou sur les plages d'un blanc éclatant, Gerry donne libre cours à ses obsessions, ce qui a le don de causer la pagaille et l'hilarité au sein de sa famille, aux moeurs toujours plus libres. le souvenir qu'a gardé Gerald Durrell de ces jours enchantés a donné naissance à trois récits devenus des classiques, appréciés des enfants comme des adultes et réunis pour la première fois en un seul volume.
https://lagriffenoire.com/la-trilogie-de-corfou-integrale.html
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