Sur Nirn, ou Mundus, le Monde, et plus particulièrement dans la région du Marais Noir, patrie des Argoniens (peuple d'humanoïdes-reptiles très à l'aise en milieu aquatique), les rumeurs vont bon train à propos d'une soi-disant cité flottante se dirigeant en droite ligne vers le continent, détruisant tout sur son passage et transformant chaque être vivant en soldat mort-vivant. D'où vient-elle et comment l'arrêter ? Ce sont les questions que se posent Mere-Glim l'argonien et son amie d'enfance Annaïg la brétonne (race humaine) versée dans l'alchimie et les arts culinaires.
Alors, au lieu de fuir la catastrophe, Glim et Annaïg rejoignent la cité volante grâce à une potion de vol concoctée par la jeune femme. de plus, Annaïg prend contact avec Attrebus Mede, le prince de l'Empire, et lui expose la situation. Elle sera ses yeux et ses oreilles sur l'île volante tandis que le prince fera tout ce qui est en son pouvoir pour stopper cette cité infernale.
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Au début, j'ai rapidement pensé abandonner la lecture. Je suis quelque peu versé dans l'univers des Elder Scrolls, mais j'avoue avoir été désarçonné par la manière dont le récit est amené sur les premières pages. le prologue est difficilement compréhensible et on se sent vite submergé. Mais passé cet écueil (que de métaphores marines) ce roman mérite que l'on s'accroche sur quelques pages et qu'on lui laisse le temps de démarrer.
Si le style de l'auteur ne casse pas trois pattes à un canard, ou à une poule d'eau, de nombreuses situations et actions sont intéressantes, bien amenées, fidèles à l'univers et plaisantes. Les chapitres sont courts et c'est là un véritable page turner qui ne s'embarrasse pas de longueurs.
Parmi les points positifs que je retiendrai et que j'ai beaucoup appréciés :
*le fait que les habitants de la cité volante — issue d'un autre plan — n'aient aucune connaissance sur le mode de vie et de fonctionnement des individus terrestres, et vice-versa. Cela donne lieu à des situations cocasses et quelques quiproquo où nos héros devront définir des notions basiques telles que "volcan", "montagne", "père" ou encore "accouchement" à des créatures qui, pour leur part, éclosent dans un puisard rempli de cadavres en décomposition et de poissons carnassiers, et se vaporisent lorsqu'elles quittent leur rocher volant…
*le personnage d'Attrebus Mede dont on se rend compte au fil de la lecture qu'il n'est pas celui qu'il paraît, et notamment que son blason doré possède d'immenses fissures…
*la vendetta du Dunmer (comprenez : elfe noir) Sul qui, si je ne m'abuse, est un excellent magisfer (comprenez : guerrier-mage)
*l'épisode en Elsweyr où l'on en découvre plus sur les Khajits (comprenez : homme-chats)
Bref, pour faire court, je conseille ce roman aux fans de fantasy, des Elder Scrolls, et de tout récit d'aventure rondement mené au sein duquel on ne s'ennuie pas.
Pour la petite anecdote, je n'avais pas conscience que ce récit était en deux tomes et je me demandais bien comment ils allaient pouvoir s'en sortir dans le si petit nombre de page restant. Heureusement, aucune solution de facilité n'a pour l'instant été amenée par l'auteur, et je lirai volontiers la suite pour voir si nos chers amis réussissent à renvoyer Umbriel en Oblivion !
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Il s'en ai fallu de peu pour que ce livre soit une déception. Les 150 premières pages ont été une torture, je n'accrochai ni à l'histoire ni aux personnages. Pourtant fan de Skyrim..., je n'arrivai pas a retrouver l'univers dans lequel j'ai passé un nombre incalculable d'heures. Heureusement passé ces 150 pages tout c'est débloqué comme par magie, j'ai enfin eu des repères et un peu d'action. L'histoire en elle même n'est pas rose et assez violente par moment, surtout le passage de l'invasion de la cuisine pas un groupe d'une autre cuisine. Nous suivons donc les aventures de plusieurs personnages dont le destin s'entremêle, Annaig et mère-Glim piégés sur l'île flottante d'Umbriel. Attrebus, prince et fils de l'actuel empereur qui découvre qu'une grande partie de sa vie n'a été que mensonge et tromperie. Sul , un mage cherchant à se venger de l'être le plus puissant d'Umbriel.
Tout ce petit monde n'a qu'une idée en tête, faire en sorte qu'Umbriel ne vole plus et arrête son massacre sur Tamriel.
Concernant la plume de l'auteur, c'est agréable à lire mais les longues descriptions ne sont pas mon fort, j'aime que ce soit des descriptions rapide et simple, les détails poussés ne m'intéresse pas sauf si cela a une utilité plus tard dans l'histoire. Je referme le livre en me disant que je connaîtrais la fin bientôt avec le tome 2 qui je l'espère ne me fera pas la même impression que le début de ce tome- ci.
C'est un livre pour les fans de la franchise de Bethesda ou non, quelqu'un qui ne connait pas cet univers peu très bien le lire. Un petit bémol tout de même, la tranche de la version française se pli trop facilement à la lecture, j'ai eu peur que le livre se coupe en deux.
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Début d'un dyptique se passant dans le célèbre monde de The Elder Scrolls, je m'étais même étonné il y a quelques années qu'il n'y est pour ainsi dire aucun roman se déroulant dans cet univers si propice à créer de bonnes histoires. J'ai enfin commencer celui-ci qui traîne depuis un moment dans ma PAL.
Nous allons suivre plusieurs personnages au cours des différents chapitres de ce tome, qui vont faire fasse à une situation pour le moins inattendu, l'apparition d'une cité flottante au dessus du Marais Noir, patrie des Argoniens, détruisant tout sur son passage et ranimer les morts pour en faire une armée.
Malgré ce préambule le roman est légèrement moins épique qu'on ne pourrait le croire. Mais reste un moment bien sympathique à suivre Annaig et son ami Mere-Glim qui vont se retrouver sur la cité volante et devoir se familiariser avec les lieux et les différences culturelles avec les habitants, le prince Attrebus tentant de partir combattre cette mystérieuse incursion, et dont on va apprendre, lui aussi, que son passé n'est pas aussi glorieux qu'il le croyait, ou encore Colin un inspecteur qui au cours de son enquête va être amener à s'interroger sur les dirigeants de l'empire.
Le rythme est prenant, on a envie de savoir où veut nous emmener l'auteur.
Je pense qu'il n'est pas nécessaire d'être fan de TES pour apprécier ce roman même si c'est un plus indéniable. Je vais lire la suite avec plaisir.
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Si Greg Keyes joue les artisans sérieux et doués et si le résultat s’avère globalement convaincant, on ne quitte pas pour autant les rivages des ouvrages de commande.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Il y avait là deux hongres rouans visiblement issus de la même lignée et une jument brune. L’un des rouans servait de bête de somme, les deux autres étaient sellés.
— Prenez le hongre, lui dit Sul.
Attrebus soupira ; la suggestion lui paraissait tristement appropriée.
— La loi n’a pas l’air très juste, objecta Attrebus.
— Juste ? Que voulez-vous dire par là ? Aucune loi n’est juste pour tout le monde. Une loi contre le vol est injuste pour les voleurs.
Colère, peur, extase… ces états d’esprit peuvent produire quelque chose d’utile. Le chagrin et le regret ne produisent rien, à part de la mauvaise poésie, ce qui est pire encore.
Conférence Greg Keyes - Imaginales 2010 3/3