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EAN : 9781107036901
407 pages
Cambridge University Press (31/08/2014)
4.5/5   1 notes
Résumé :
This is a major new naval history of the First World War which reveals the decisive contribution of the war at sea to Allied victory. In a truly global account, Lawrence Sondhaus traces the course of the campaigns in the North Sea, Atlantic, Adriatic, Baltic and Mediterranean and examines the role of critical innovations in the design and performance of ships, wireless communication and firepower. He charts how Allied supremacy led the Central Powers to attempt to r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique

Rapidement, le déroulement des batailles. Tout commence le 28 juin 1914, par l'assassinat à Sarajevo du couple héritier du trône austro-hongrois, par Gavrilo Princip, nationaliste serbe. C'était la bonne excuse pour mettre le feu aux poudres, sur fond de réarmement généralisé. Jaurès est assassiné le 31 juillet par le nationaliste Raoul Villain, qui sera acquitté en 1919. L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie, mais le conflit va s'étendre entre la « Triple Entente » (France, Royaume Uni, Russie, puis Belgique, Japon, Etats-Unis) et la « Quadruplice' » des Empires Centraux (Allemagne, Autriche-Hongrie, Empire Ottoman). L'Allemagne et la France se déclarent la guerre le 3 août, et l'Angleterre le 4 août 1914.
L'Allemagne envahi l'Est et le Nord de la France à travers la Belgique dans ce que l'on appelle « La guerre des Frontières ». Puis le front se stabilise dans un système de guerre de tranchées. C'est le front de L'Ouest. A l'Est, la guerre est toute différente. L'avancée Allemande est rapide, y compris la bataille de Tannenberg, jusqu'à un front globalement Nord Sud, qui va de Riga à la Bulgarie. C'est une guerre rapide de déplacements. Les pertes humaines sont terribles. C'est ainsi pour le seul 22 Aout 1914 voit la perte de plus de 20 000 soldats français et anglais.
En 1917, les Etats Unis entrent en guerre pour mettre fin à la tuerie qu'était devenue l'Europe. Les hostilités cessent le 11 Novembre 1918 à 11.00 heures. du point de vue historique et littéraire, le front de l'Ouest a été couvert de manière assez détaillée. le front de l'Est, quoique beaucoup plus actif, est en grande partie ignoré, occulté par la chute du tsar et la Révolution bolchevique. Ce qui l'est encore plus, c'est la guerre navale qui a opposé les belligérants sur toutes les mers et océans. Bien entendu, on a retenu la bataille du Jutland, au large du Danemark en mai-juin 1916, ou l'affaire du Lusitania, paquebot civil coulé par une torpille allemande, qui va provoquer l'entrée en guerre des USA, ou encore le débarquement anglo-australien à Gallipoli, sur le détroit des Dardanelles en mars 1915. Mais que sait-on de la bataille navale de Coronel au large du Chili en novembre 1914, des Falklands en décembre 1914, ou sur le raid sur Zeebrugge en avril 1918 pour bloquer le port de Bruges.
On peut pour cela consulter l'ouvrage de Tim Benbow « La guerre navale 1914-1918 - de la bataille de Coronel au raid sur Zeebrugge », traduit par Ismaël Nélisle (2021, Ancre de Marine Editions, 224 p.). Y ajouter celui de Paul G. Halpern « A Naval History of World War I » (1995, Routledge, 616 p.). Et completer par deux monographies récentes. L'une de Norman Friedman « Fighting the Great War at Sea » (2014, Seaforth Publishing, 320 p.) et l'autre de Lawrence Sondhaus. « The Great War at Sea: A Naval History of the First World War » (2015, Cambridge: Cambridge University Press, 417 p.).
Le premier, de Tim Benbow est essentiellement un livre d'historien, détaillant les batailles. Celui de Paul G. Halpern reprend ses travaux antérieurs à terre.
Le premier, l'ouvrage de Tim Benbow est essentiellement un livre d'historien, décrivant bataille après bataille. Celui de Paul G. Halpern reprend une partie de ses travaux sur la guerre terrestres. Une connaissance des tactiques et de la doctrine navales d'époque serait cependant utile. Les problèmes techniques sont plus clairement exposés dans le livre de Norman Friedman. Cet auteur aborde également les problèmes de stratégie globale entre les grandes puissances Enfin, le livre de Lawrence Sondhaus est une étude complète et approfondie de tous les aspects et théâtres de la guerre navale de 1914-18, mais, contrairement à Halpern, il ne s'enlise pas dans les détails de chaque opération navale mineure menée dans les périphéries telles que l'Afrique et le Moyen-Orient.
Lorsque l'Angleterre déclare la guerre à l'Allemagne, le 4 août 1914, l'escadre de von Spee se trouve en mer. Il n'est pas en mesure de défendre la Chine via le port de Tsingtao (Qingdao), ville côtière à mi-distance de Shanghai et de Beijing, ou les possessions de l'Allemagne dans le Pacifique, Tanganyika, iles Samoa, ainsi que les îles Mariannes, Marshall et Carolines qui reviendront au Japon en 1919, avec le traité de Versailles, sans compter « Togoland » et « Kamerun », ainsi que le « Pays de Lüderitz » (Namibie). C'est la raison pour laquelle on y trouve des « Bierkeller », et les meilleurs « Schwarzwälder Kirschtorte » d'Afrique. von Spee décide plutôt d'attaquer les navires marchands alliés à l'ouest de la côte de l'Amérique du Sud. Il prend la direction de Valparaiso, au Chili, où une importante population d'immigrants allemands devrait l'aider à obtenir des renseignements et des approvisionnements, particulièrement en charbon. C'est pourquoi la guerre navale débutte dans l'hémisphère sud.
La seconde bataille navale de la Première Guerre a lieu au large des Falklands, au Sud de l'Argentine. Sans perdre de temps, les Britanniques assemblent une nouvelle escadre puissante comprenant deux croiseurs de bataille, quatre croiseurs ainsi que le Glasgow afin de neutraliser l'escadre de l'amiral von Spee, qui se dirige vers le sud de l'océan Atlantique.
A Londres, Winston Churchill est alors, à 39 ans « First Lord of the Admiralty » (premier seigneur de l'amirauté), opposé à Lord John Arbuthnot Fisher « First Sea Lord » (premier seigneur de la mer) ainsi qu'à Lord Horatio Herbert Kitchener « Secretary of State for War » (secrétaire d'état à la guerre). Churchill veut réarmer la « Royal Navy » en construisant des croiseurs du type du « HMS Dreadnough » comme le grossadmiral Alfred von Tirpitz venait de faire avec les « SMS Nassau ». Il déclare « Nous aurons dix Dreadnoughts en mer avant qu'un seul Dreadnought étranger ne soit lancé, et nous avons 30 % de croiseurs de plus que l'Allemagne et la France réunies ! ». de fait « L'Amirauté avait demandé six navires ; les économistes en offraient quatre ; et nous avons finalement transigé sur huit ». Même si ces décisions sont du niveau des cours de récréation, les deux marines réarment sérieusement. Résultat, l'amiral John Fisher finit par démissionner, Winston Churchill devient « First Lord of the Admiralty » et budget de la marine de 1914 s'élève à 50 millions de livres, qu'il reste à régler.
D'un point de vue technique, la « Royal Navy » ainsi que la « Kaiserliche Marine » attribuaient un rôle prépondérant aux cuirassés, tout au moins au début de la guerre. On est encore dans les concepts de l'amiral américain Alfred Mahan (1840-1914), souvent présenté comme le père de la stratégie navale théorique, mais aussi comme un fondateur de la géopolitique. « Neptune est Dieu, Mahan Son Prophète et l'US Navy la seule véritable Église ». Il est, selon les analystes, « tombé dans le péché originel de la géopolitique, qui consiste à expliquer la puissance, par la géographie ». Donc la dynamique par un cadre statique.
Le concept de base pour la marine de guerre est celui de cuirassés, équipés de turbines qui leur permettent une avancée rapide de 24 noeuds (44 km/h). Fonctionnants au mazout, ils avaient l'avantage de la puissance et de la moindre émission de fumées, donc de possibilité d'être repéré. Parallèlement, les allemands développent des sous-marins (U-Boot) pouvait approcher sous l'eau, à l'abri des canons des navires de surface, et tirer une salve aussi mortelle que celle d'un torpilleur. Dans les Dardanelles, le seul « U-9 » torpille à lui seul trois croiseurs anglais le même jour, le 22 septembre 1914. Sur l'Atlantique Nord, la guerre navale se transforme vite en guerre sous-marine, qui a connu un paroxysme en 1917. Les Britanniques durent donc adopter la même stratégie que les Allemands et barricader leurs escadres de cuirassés. le plus important fait de guerre fut le drame du paquebot « Lusitania » le 7 Mai 1915, dans lequel périrent 1 200 passagers, dont 124 ressortissants américains. Cela déclenche une vague mondiale d'indignation qui provoquera l'entrée en guerre des USA. Donc, après cet épisode de réarmement en cuirassés de surface, il s'agissait de les utiliser, à bon escient car ils étaient chers,
Par contre, la Mer Noire était le domaine des Russes et de l'Empire ottoman. La Grande flotte russe était basée à Sébastopol en Crimée.
La marine ottomane, au contraire, était dans une période de transition avec de nombreux navires obsolètes. Elle s'attendait à recevoir deux puissants cuirassés construits en Grande-Bretagne, le « Reşadiye » et le « Sultân Osmân-ı Evvel », mais le Royaume-Uni saisit les cuirassés dont la construction était achevée, lors du déclenchement de la guerre avec l'Allemagne, et les incorpora dans la Royal Navy.
La guerre en mer Noire commença lorsque la flotte ottomane bombarda plusieurs villes de Russie en octobre 1914. Les navires les plus modernes de la flotte ottomane étaient deux navires de la flotte allemande de la Méditerranée : le puissant cuirassé allemand « SMS Goeben » et le croiseur léger rapide « SMS Breslau ». D'un design moderne et un équipage bien entraîné, ils pouvaient facilement prendre le dessus ou distancer un navire isolé de la flotte russe. Cependant, même si les cuirassés russes qui lui furent opposés étaient plus lents, ils étaient souvent en mesure de se regrouper en nombre pour surpasser la puissance de feu du « SMS Goeben », le forçant à fuir. Une série continue d'opérations relevant du chat et de la souris occupa les deux premières années de la guerre. de nombreuses batailles se déroulèrent ainsi entre les flottes russe et ottomane, où le « SMS Goeben » d'un côté et des unités russes de l'autre furent endommagés à plusieurs reprises.
La flotte russe de la mer Noire fut principalement utilisée pour soutenir le général Ioudenitch dans sa campagne du Caucase. Cependant, l'apparition du « SMS Goeben » pouvait radicalement changer la situation, ainsi toutes les activités, même le bombardement côtier, durent être menées par la quasi-totalité de la flotte russe de la mer Noire, car une force plus petite pouvait être victime de la vitesse et des armes du « SMS Goeben ». Les forces légères allemandes et turques continuèrent cependant à attaquer et harceler les navires russes jusqu'à la fin de la guerre à l'Est. Après aout 1916, l'amiral Koltchak prend le commandement et prévoit de dynamiser la flotte russe de la mer Noire par une série d'actions agressives. La flotte russe mina ainsi la sortie du Bosphore, empêchant la quasi-totalité des navires ottomans d'entrer en mer Noire.
Pour soutenir l'attaque anglo-française sur les Dardanelles, des sous-marins britanniques, français et australiens furent envoyés dans la mer Noire au printemps 1915. Un certain nombre de cargos et de navires de guerre turcs furent coulés, mais plusieurs sous-marins furent perdus. Les bâtiments furent retirés lors de l'évacuation des Dardanelles en janvier 1916.

Dans la mer Baltique, l'Allemagne et la Russie furent les principaux combattants, avec un certain nombre de sous-marins britanniques pour aider les Russes. Ils naviguaient essentiellement dans le détroit du Kattegat, la péninsule danoise du Jutland et la province suédoise de Halland.
Comme la flotte allemande était plus importante et plus moderne, les Russes jouèrent un rôle essentiellement défensif, tout au plus attaquant les convois entre l'Allemagne et la Suède.
Un coup majeur pour les forces alliées eut lieu le 26 août 1914. le croiseur « SMS Magdeburg », faisant partie d'un escadron de reconnaissance, pris dans un épais brouillard s'échoue dans le golfe de Finlande. Les autres navires allemands ont essayé de la remettre à flot, mais décidèrent de le saborder. Des plongeurs de la marine russe explorèrent cependant l'épave et récupérèrent le livre-code de la marine allemande qui fut ensuite transmis aux alliés, contribuant ainsi à leurs succès en Mer du Nord. En mars 1918, la révolution russe et le traité de Brest-Litovsk fait de la Baltique un lac allemand, et les flottes allemandes transférèrent des troupes pour soutenir les russes Blancs (tsaristes) dans la guerre civile finlandaise.


La bataille du Jutland de mai-juin 1916 est une des plus grandes batailles navales de la Première Guerre, et peut-être même des guerres modernes. C'est un affrontement à grande échelle de cuirassés. La bataille générale implique au total 250 navires de tous types. La flotte de la « Kaiserliche Marine » est commandée par le vice-amiral Reinhard Scheer. En face, la flotte de la « Royal Navy » est dirigée par l'amiral Sir John Jellicoe.
En 1916, les forces navales en Mer du Nord -Atlantique Nord sont en faveur des anglais. La « Hochseeflotte » n'avait que 18 navires de ligne à opposer aux 33 de la « Grand Fleet » et, dans ces conditions, il n'était pas envisageable de risquer l'affrontement direct. de son côté, la France s'est entendue en 1913 et 1914 avec le Royaume-Uni pour une répartition des théâtres d'opérations. La Royal Navy, bien mieux équipée est la seule capable de faire face à la très puissante et moderne Kaiserliche Marine
La stratégie anglaise estime qu'une flotte se préparant au combat dot se déplacer en plusieurs colonnes parallèles formant une ligne de front. Les manoeuvres sont plus faciles car plusieurs petites colonnes peuvent modifier leur cap en maintenant leur formation. de même, les communications, alors effectuées par signaux optiques, pavillons ou projecteurs, à partir du navire-amiral, en tête de la colonne centrale, sont immédiatement vus par le plus grand nombre de navires. Pour le combat proprement dit, les différentes colonnes devaient se réunir en une seule colonne. La difficulté majeure était toutefois de former la ligne dans la bonne direction, sachant que l'ennemi n'était pas encore en vue. Ces manoeuvres s'avéraient concrètement irréalisable et le combat consistait souvent en d'intenses échanges d'artillerie entre deux flottes suivant des routes approximativement parallèles.
Les allemands ont perdu leur flotte de l'hémisphère sud et sont contraints par le blocus anglais à ne pas pouvoir pas faire face à la force navale britannique. Donc, la seule façon dont l'Allemagne pouvait imposer un blocus à la Grande-Bretagne était par le biais des sous-marins qui tiraient à vue sans avertissement. L'amiral Hugo von Pohl fait paraitre un avis. « Les eaux autour de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, y compris l'ensemble de la Manche, sont déclarées par la présente comme étant une zone de guerre. À partir du 18 février, tout navire marchand ennemi rencontré dans cette zone sera détruit, et il ne sera pas toujours possible d'éviter le danger qui menace ainsi l'équipage et les passagers ». C'est clair et net. Dans les faits, il tombe malade et il est remplacé, fin janvier 1916, par l'amiral Scheer. La force allemande des U-boote est désormais principalement basée à Ostende en Belgique. En janvier 1916, avant la déclaration de « guerre sous-marine sans restriction », 43 550 tonnes de navires avaient été coulées par les U-boote. le nombre de naufrages a ensuite augmenté régulièrement, avec 168 200 tonnes coulées en août. Les U-boote allemands ont coulé près de 100 000 tonneaux de jauge brute par mois, soit une moyenne de 1.9 navire par jour.

La bataille du Jutland commence au soir du 31 mai 1916, et a l'avantage de ne durer que deux heures dans de mauvaises conditions de visibilité. Les renseignements et la menace des sous-marins se révèlent inefficaces. Les anglais sont supérieurs en nombre, mais n'en profite pas, quoique Jellicoe pense pouvoir couper la route de repli des navires allemands vers leurs ports. Dans le désordre, les deux flottes suivent des caps à peu près identiques, écartés de 14 km, ce qui les rend vulnérables à l'ennemi. Cette phase de la bataille est connue sous le nom de « Course vers le sud ». La bataille des croiseurs s'intensifie et le « HMS Queen Mary » est touché, puis explose, 38 minutes après le début de l'engagement. 1 266 hommes y laissent la vie et seuls 20 sont repêchés. Jellicoe écrira plus tard « le point inquiétant de la bataille des croiseurs de bataille est que cinq bâtiments allemands, affrontant six navires britanniques de classe ont été capables d'envoyer par le fond le « Queen Mary » et l'« Indefatigable « […] Je dois admettre que nous avons beaucoup à apprendre d'eux en matière de combat nocturne ».
Depuis deux ans, après les batailles de l'hémisphère sud, la « Royal Navy » attendait cet affrontement avec la « Hocheseeflotte ». Celle dernière a fui à deux reprises face aux canons de la « Grand Fleet », mais n'a jamais semblé en mesure de contester la suprématie britannique. Elle reste une menace pour les anglais. Pour ces derniers, une telle bataille aurait dû avoir comme conclusion logique l'anéantissement de la flotte allemande. Ce qui ne fut pas le cas.
La flotte de haute-mer allemande reste alors dans ses ports, mais continue de constituer une menace. Désormais, elle se consacre à la guerre sous-marine.

Le prochain épisode de la bataille navale de la Guerre de 1914-1918, a lieu en Méditerranée avec le débarquement et la retraite des troupes lors de la bataille des Détroits et plus généralement les affrontements en Mer Noire avec la flotte russe. Compte tenu de la spécificité du débarquement, je renvoie sur les critiques et commentaires des nombreux romans consacrés au débarquement/rembarquement de Gallipoli.


Enfin, pour finir l'histoire de la guerre navale durant la Première Guerre, il faut évoquer Scapa Flow, même s'il n'y a pas eu de bataille.
Après la fin de la guerre, le 11 novembre 1918, et avant la signature du Traité de Versailles le 28 juin 1919, les bâtiments allemands de la « Hochseeflotte » est « internée » dans la base de la « Royal Navy » à Scapa Flow, une baie de l'archipel des Orcades dans le nord de l'Ecosse. Il y a là 11 cuirassés, 5 croiseurs de bataille, 8 croiseurs et 25 destroyers. Les négociations sur le devenir des navires se trainent. Devant la crainte de voir ces navires partagés entre les marines alliées, le vice-amiral Ludwig von Reuter ordonne aux équipes allemandes de gardiennage de les saborder.
Le sabordage a lieu le 21 juin 1919. Les gardes britanniques des navires réussirent à en échouer quelques-uns sur la plage, mais 52 des 74 navires coulèrent. Ils furent renfloués ensuite et mis à la casse. le sabordage a tout de même coûté la vie à 9 soldats allemands.
Commentaire de l'amiral anglais. « Je vois le naufrage de la flotte allemande comme une véritable bénédiction. Il dispense de la question épineuse future au sujet de la redistribution de ces navires ». L'amiral Reinhard Scheer, quant à lui, conclue élégamment. « le naufrage de ces navires prouve que l'esprit de la flotte n'est pas mort. Ce dernier acte est conforme aux meilleures traditions de la marine allemande ».

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