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EAN : 9782070200238
296 pages
Flammarion (25/05/1966)
4/5   1 notes
Résumé :
De Paolo Paoli à Sainte Europe, en passant par La Politique des restes, Arthur Adamov poursuit l'évolution amorcée dès Le Ping-Pong, en esquissant une large tragi-comédie de la vie sociale. Ces trois pièces, pourtant fort dissemblables, ont un thème commun : celui du trafic, un trafic qui n'est pas seulement l'échange des biens, mais encore l'échange des sentiments, même les plus intimes. Ainsi la réalité est abordée sous ses deux faces : celle des grands conflits h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Paru en 1978 à la Nrf, ce troisième tome de la réédition complète des oeuvres théâtrales d'Arthur Adamov contient trois pièces : "Paolo Paoli", "La politique des restes" et "Sainte Europe".
Dans "Paolo Paoli, une de ses pièces emblématiques, Adamov, à travers l'histoire de trois personnages bourgeois et de leurs relations avec leur entourage et au gré des événements, nous dévoile une société d'arrangements et de petites combines.
Paolo Paoli, qui semble lui un homme honnête, est un entomologiste passionné. Il entretient des relations d'affaires avec Mr Hulot-Vasseur, industriel plumassier, qui lui au contraire est prêt à toutes les compromissions et les perfidies pour servir son intérêt ; quant à l'abbé Saulnier, il lui sert sur un plateau, de manière parfaite, de petits arrangements à sa conscience un peu barbouillée.
Paolo Paoli, quitté par sa femme, Stella, est amoureux de Rose, l'épouse de Robert Marpeaux - l'ancien bagnard, évadé et réfugié au Vénézuéla afin de chasser des papillons pour le compte de Paoli.
Robert rentre en France, Stella part pour l'Allemagne - qui se prépare à la guerre contre une France qu'elle sait troublée et l'intrigue se met en place.
Les différents tableaux sont entrecoupés de petits entrefilets parus dans les journaux de l'époque et qui résument la situation du pays et situent les événements avec lesquels se débattent les personnages.
Arthur Adamov fait passer, dans cette pièce, son pacifisme, son indignation et nous montre deux nations qui se font face : celle des petits intérêts et celle qu'il ne fait que suggérer, celle des hommes de bonne volonté, tels Robert Marpeaux avec sa révolte et Paoli refusant la malhonnêteté.
Au final Arthur Adamov nous offre une excellente pièce, superbement bien écrite, imaginative, parfois assez drôle, souvent attristante et quelquefois cynique.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Prologue
NOIR. Musique grégorienne
Une voix Off dans le noir : "Entre tes mains, Seigneur, je remets mon esprit."
Toujours le noir et, de nouveau, musique grégorienne.
Une voix Off : "C'est de votre feu, de votre feu bienfaisant que nous brulons et montons vers la paix de la Jérusalem céleste. Et nous ne désirons rien de plus que d'y demeurer éternellement."
LUMIÈRE. Une pancarte descend des cintres, sur laquelle on peut lire ce qui suit : Saint Augustin, livre III, Tome IX.
Puis NOIR à nouveau. Musique grégorienne toujours, mais cette fois pour très peu de temps, puis LUMIÈRE et, tandis qu'une pancarte descend : Saint Bernard, évêque de Clairvaux, promoteur de la seconde croisade, une voix Off.
La voix Off (Saint Bernard) : "Voici donc ceux qui, de toutes parts, affluent vers tes murs, miliciens, pèlerins...(quelques accords de musique grégorienne.) La mort du combattant chrétien est un triomphe, une consommation et un couronnement."
NOIR, et, une fois de plus, musique grégorienne, mais qui assez vite se transforme en un curieux alliage du "Deutschland über alles" et du "Chant des Africains". Puis LUMIÈRE et une nouvelle pancarte descend des cintres, où, l'on peut lire ce qui suit : Ordre du jour adressé à la L.V.F., le 12 décembre 1941, par le général lieutenant commandant la 7ème division d'infanterie : Freiherr von Gablenz.
Une voix Off (celle du général très certainement, mais cette fois dans la lumière. Donc la pancarte demeure visible) : " Vous êtes venus vous joindre aux armées du Führer pour combattre l'ennemi de notre culture européenne : le bolchevisme. Les vertus guerrières françaises vont pouvoir se manifester à nouveau....
(lever de rideau de "Sainte Europe" pièce parue dans le troisième tome du Théâtre complet d'Arthur Adamov aux éditions "Gallimard" dans la collection "Nrf" en 1978)
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Avant le lever de rideau un chant noir au loin :
Il a souffert sans murmurer
Et souffert sans peine avec le sourire des élus
Et l'ange du Seigneur a parlé.
Cher Tom, rentre à la maison, ne souffre plus.
Ne souffre plus.
Le tribunal d'une ville imaginaire, qui pourrait se situer, soit en Afrique du sud, soit dans un état du sud de l'Amérique du nord.
Une salle d'audience, austère, haute de plafond.
Au fond, sur une estrade, le Tribunal. Sur l'estrade, le Président, petit trapu, revêtu de la toge traditionnelle.
Les autres magistrats sont, eux, en tenue civile, de préférence vêtus de tweed clair, comme dans les procès américains, et, comme dans ces procès aussi, ils marcheront et fumeront même, à l'occasion.
Au pied du tribunal, le bureau du greffier, et le greffier.
A gauche, au fond, une table.
A cette table, l'accusé : Johnnie Brown, large, corpulent, et un policier debout derrière lui (tenue civile également).
A la même table, en face de lui, son avocat : la défense.
A droite, juste en face de la table de Johnnie Brown et de la défense, une autre table à laquelle sont assis l'avocat général, très grand, très maigre, et la partie civile.
A droite, tout au fond, une estrade très basse pour les témoins et pour l'accusé, en principe, dès qu'il prend la parole ; il est alors, toujours comme dans les procès américains, son propre témoin.
Ni box pour les jurés, ni jurés, ni public. Jugement à huis clos.
Tout à fait à gauche et très en avant, un podium surélevé, sur lequel se dérouleront les épisodes évoqués. Sur le podium, deux chaises, une table, un ventilateur, un cactus.
Sur un signe du Président, l'Avocat général se lève....
(lever de rideau de "La politique des restes" - Arthur Adamov "Théâtre complet - tome III" parue à la "Nrf" en 1978)
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Note préliminaire
Avant chaque tableau quelques phrases éclairant et commentant les événements de l'année seront projetées sur un écran. En même temps que le spectateur les lira, il entendra des airs et des chansons datant aussi des années où se situe l'action. Certaines de ces chansons seront des rengaines bien connues ("Viens, poupoule, etc.), d'autres inspirées par l'actualité. Exemple : sur l'air de "Viens, poupoule", "Viens, mimile, V'là Édouard", chanson composée en 1903 à l'occasion de la visite d’Édouard VII au président Loubet.
Refrain :
Viens, Mimile, viens, Mimile, viens !
Viens serrer dans tes bras
Édouard VII gros et gras !
Ah !
Viens, Mimile, viens, Mimile, viens !
Viens r'cevoir les anglais
Sur notre sol français !
(Note insérée en début de la pièce "Paolo Paoli" dans l'édition parue à la Nrf en 1978)
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Le cabinet entomologique de Paolo Paoli.
Un bureau. Derrière le bureau, des étagères sur lesquelles sont disposées des boîtes à papillons.
A gauche, Paolo - trente-cinq ans, vif, corpulent, content de lui-même - et l'abbé Saulnier - quarante ans, timide, fuyant, la voix aigre - assis, face à face, dans des fauteuils.
(lever de rideau de "Paolo Paoli" dans l'édition parue à la Nrf en 1978)
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