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Chroniques de Tahiti tome 3 sur 3

Henri Theureau (Traducteur)
EAN : 9782915654431
360 pages
Au Vent des Iles (15/10/2008)
4.54/5   58 notes
Résumé :
Savoureuses tranches de vies polynésiennes. Après L'Arbre à pain et Frangipanier, Tiare vient clôturer la fresque animée de la famille Tehana et de sa vie de quartier aux abords de Papeete. Tiare, c'est aussi le prénom de la petite-fille de Materena et Pito qui s'invite de manière inattendue sous leur toit. Un événement impromptu, qui amène dans son sillage de manière tout aussi imprévisible, la rédemption de Pito. De mari macho et père absent, il se révèle un papy ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ainsi se clôt cette trilogie.
Après "L'arbre à pain", "Frangipanier", voici "Tiare" qui veut dire "fleur" en tahitien et se pronce Tiarré (on roule les R à Tahiti, presque comme des L).

On avait quitté Materena Tehana , femme de ménage (professionnelle, s'il vous plait !), qui s' émancipait de plus en plus, de son métier, de son mari un chouïa macho, la voilà devenue animatrice radio. Elle lance un débat et des auditrices appellent, pour raconter leurs histoires.
Leurs trois enfants sont partis de la maison, ils pourraient être tranquille, mais non ! On vient leur apporter carrément à domicile le fruit des amours d'une nuit de leur fils ainé, celui qui est en France. La mère ne veut pas s'en occuper, qu'importe, Materena, et Pito ont un coeur gros comme ça. Ce que Pito n'avait pas fait pour ses enfants, il le fera pour sa petite fille, Tiare.
C'est beau un homme qui pouponne, et Materena, qui en avait plus que marre de son "tane", va le redécouvrir.

Et le tout est délicieux...
C'est un roman qui grouille de vies, car un tahitien n'est jamais seul... Père, mère, grand-mères, tantes, cousines, amis , etc.. ils peuvent toujours compter les uns sur les autres , mais des fois l'enfer, c'est les autres !
Celestine Hitiura Vaite, brosse un portrait réjouissant de son île de naissance. Très couleur locale puisque elle n'hésite pas à émailler son texte de vocabulaire tahitien ( un glossaire est disponible à la fin). Cela donne un charme fou, en plus de donner de la véracité, de la couleur, de l'humour, et du soleil...
Tendre, chaleureux, malicieux et drôle, ce portrait d'une famille de Tahiti est tellement, tellement fidéle qu'on s'y croirait. Je suis triste de devoir dire adieu à ces personnages, mais j'emporte avec moi, dans l'avion du retour, un collier de coquillage... et du soleil, du soleil...
Beaucoup de mal à atterrir ce matin, 22h d'avion, ça calme...

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Je me suis régalée avec "L'arbre à pain", j'ai enchaîné avec "Frangipanier" que j'ai adoré. Me restait l'ultime tome... "Tiaré".... J'avoue, en l'ouvrant, avoir eu une petite inquiétude : j'avais tellement aimé les 2 tomes précédents que j'ai craint le phénomène "tome de trop", ou "auteur qui tire sur la corde d'un succès".
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Rien de tout cela ici, ce tome est aussi plaisant que les deux précédents ! En effet l'auteure va changer de narrateur, et ça change tout et rien en fait ! Toujours ce quartier de Papeete, toujours notre héroïne si attachante, sa famille, son nouveau travail... et le temps qui passe, qui marque les corps... Ces pastilles de la vie tahitienne sont remarquables, charmantes, plaisantes.... Il faut que j'arrête le dictionnaire des synonymes !
Tout cela pour vous dire que ces "Chroniques de Tahiti" valent vraiment le voyage ! Cette série constitue l'un de mes coups de coeur 2021 sans hésiter.
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A noter que "tiaré" veut dire "fleur". Donc quand on dit "fleur de tiaré" ça n'a aucun sens....
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Quelqu'un pourrait envoyer une photo de la fleur en question à la maison d'édition car la couverture est ratée ?.... elle ne fait vraiment pas honneur à cette fleur magnifique !
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‘Auē Materena, c'est fini ! ‘Auē !
Moi qui n'aime pas ça d'habitude les histoires d'amour et les histoires de famille, je dois bien dire que j'ai bien aimé cette saga familiale aux couleurs locales de Tahiti. C'est de la littérature feel-good comme j'aime pas d'habitude mais là j'aime ! Si ça se trouve, Materena, elle m'a fait changer d'avis sur le feel-good à force de me faire me sentir bien. C'est drôle comme on se sent comme à la maison en lisant son histoire alors que la maison, c'est à l'autre bout de Tahiti.

PS : à découvrir aussi le glossaire de la fin pour son florilège de mots tahitiens (désolée si je ne le retranscris pas ici, mais c'est que je suis fiu d'écrire !)
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Troisième tome d'une série époustouflante : « L'arbre à pain » « Frangipanier » je nomme « Tiare » de Célestine Hitiura Vaite. Tous, peuvent être lus dans l'ordre de votre choix. Chacun (certes) dévoile les mêmes protagonistes mais à une époque différente et dans le cours de leur vie grandissante. Je peux vous affirmer qu'une fois en main, impossible de reposer cette pépite avant de l'avoir terminée. « Tiare » est vivifiant. Un livre coloré, de joie et de permanence. La famille Tehana encercle les lignes. On ressent d'emblée cette chaleur bienfaisante d'un récit qui pétille, joue à la corde à sauter en pleine lumière. On retient cette saveur regain et frénétique. On ne lâche rien. « Tiare » est salvateur, joyeux et rebelle, coléreux, ivre d'émancipation et de droiture. La Polynésie lève son voile majestueux. Papeete arrimé à la trame qui pourvoit l'habitus de ses hôtes. « Tiare » est le prénom de la petite benjamine d'une famille quasi universelle, petite-fille de Pito et de Materena. Les évènements trépidants vont se muer en collier de tendresse. Pito va garder sa petite chaque jour. Les rôles d'avant s'inversent. Meterena s'est transformée, émancipée, rayonnante et femme enfin libérée. Maintenant, elle conduit et à sa propre voiture. Elle dirige une émission à la radio pour que la parole des femmes se libèrent et de quelques hommes aussi. Et là croyez-moi les confidences sont le terreau de la Polynésie et que c'est bon ! A contrario, Pito le machiste, l'égocentrique va se métamorphoser dans le même tempo que Tiare. L'aimer de toutes ses forces et lui prodiguer tous les soins. Tout cela, il ne l'a jamais fait pour ses propres enfants. Tiare va devenir son levier. L'ambiance dans l'antre s'en ressent. Materena observe son mari. Intuitive, formidablement altière, elle va être bousculée (elle qui voulait divorcer). « Je veux divorcer. C'est simple. C'est fini. J'en ai marre d'être la confiture qu'on donne aux cochons ». le récit contemporain, fédérateur, est la vague qui lèche le sable langoureusement. D'une haute maîtrise, on est en plongée dans une trame existentielle au corpus sociologique. Cette famille est une pièce du puzzle de la grande histoire de la Polynésie, celle de l'intérieur. La force vive d'une histoire celle de Materena, et de son père inconnu. Sablier retourné à l'encontre d'une Materena belle et exemplaire. L'émotion est vive et c'est tant mieux. Les larmes surviennent et c'est bien. La vie écarquille ses prunelles et serre la main de Tiare qu'on adore. Elle est le liant de cette fratrie. « Nous sommes les grands-parents » dit Materena d'une voix douce. « Et le parrain et marraine » insiste Pito qui ne lâche rien. Plus qu'un bouquet de tendresse, c'est une myriade en plein serment. « Tiare » est une carte postale accrochée sur nos coeurs. Un crayon aux mille couleurs gratifiantes. Une fresque que l'on relit mainte fois. On aime Materena, notre modèle, Pito et ses maladresses. Tiare maillon d'une chaîne polynésienne. Ce roman est une glace que l'on déguste en plein soleil. Brillant, Tahiti de haute voltige, « Tiare » un noeud dans son mouchoir pour les jours sans. A lire sans modération ! Publié par les Éditions Au vent des îles.
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C'est un bien beau voyage que m'ont permis de faire les éditions Au vent des îles et l'opération Masse critique, et je les en remercie chaudement. Ainsi, pendant quelques jours, j'ai pu partager la vie de la douce Materena et de son mari Pito, dans cette Polynésie que l'on imagine de cartes postales mais qui devient ici bien réelle et palpable.
Après avoir élevé ses enfants, Materena se retrouve seule à la maison avec Pito. On comprend qu'il n'a pas présent pendant toutes ces années, fuyant les contraintes imposées par la vie de famille pour se la couler douce avec ses copains. Mais l'arrivée inattendue d'un nouveau membre va venir tout chambouler...
Ce livre est en fait le dernier tome d'une trilogie qui raconte la vie de ce couple attachant, mais ne pas avoir lu les deux précédents ne m'a absolument pas dérangée. J'ai adoré le ton de la narration, qui nous immerge totalement dans la vie de ces français du bout du monde, et nous révèle plein de choses sur leur culture et leur manière de vivre : la place dominante (voire castratrice) de la femme, le sens de la famille, et la vision de nous les envahisseurs. L'héroïne et moi avons en plus le même âge, c'était intéressant de constater que nous nous posons les mêmes questions à plus de 10 000 km de distance. Bref c'est doux, tendre, j'ai adoré. Et je me suis vite commandée les premiers livres histoire de pouvoir repartir !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Est-ce que tu te rends compte que le taux d'adultères à Tahiti est quelque chose comme soixante pour cent ?"
"Soixante pour cent ? " Pour l'adultère, Pito était au courant ( trois de ses oncles se sont fait choper en flagrant délit ) mais il ne savait pas que le taux était si élevé.
" Soixante pour cent, confirme Heifara, lugubre. Et tu sais lequel des deux prend le plus souvent l'initiative de tromper l'autre ? "
" Le mari ? " Pito ne parle pas d'expérience, mais d'après ce qu'il a entendu raconter dans la famille.
" 'Aita ia, c'est la femme."
" La femme ! " Non, Pito n'en revient pas. Tiens par exemple, il n'arrive pas à imaginer ses taties en train de tromper leurs maris. Ses taties sont toutes de saintes femmes ! D'abord elles ont élevé les enfants, fait le ménage, la lessive, la cuisine, les bouquets de fleurs pour la messe. Ensuite elles ont élevé les petits-enfants, fait le ménage, la lessive, la cuisine, les bouquets de fleurs pour la messe.
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Dès que Pito est arrivé au boulot, il a pris sa tête normale, sa tête du boulot, celle qui ne trahit rien de ce qui se passe à l'intérieur. Il n'affiche jamais ses ennuis au boulot, pas comme certains qu'il connaît. En ce qui le concerne, ce qui se passe à la maison ( ce qui se passe bien comme ce qui se passe mal, mais surtout ce qui se passe mal ), c'est pas les oignons de personne.
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Pito est très reconnaissant que sa femme ne se soit pas laissée aller. Il a plein de cousines qui étaient mignonnes quand elles étaient jeunes, mais dés qu'elles ont pondu leur premier gosse, ' aué ho'i é ! elles se sont mises à manger comme quatre. Sans compter le ketchup et le lait de coco, et repasse-moi encore le plat, ça fait trois fois mais ça fait rien...
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Ah, il ne faut pas grand-chose à un homme pour être heureux. Un peu de mà'a, un peu de zizi-panpan, un peu de calme le soir, et il peut respirer.

( mà'a : repas/nourriture )
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Et Joséphine ajoute qu'elle est bien soulagée de voir que Materena n'a pas changé, qu'elle est toujours la même, sympa et tout. Elle n'a pas laissé la célébrité lui monter à la tête ( et elle est restée avec son mari qui gagne des clopinettes et qui ne brille pas par son intelligence, n'ajoute pas Joséphine ).
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