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EAN : 9782344022610
164 pages
Glénat (20/09/2017)
3.68/5   31 notes
Résumé :
Une histoire d'amour dans le Tokyo d'avant-guerre.

Tokyo, 1926. Shinjuku est connu pour son quartier des plaisirs, Hanazono. Ishin, journaliste pour une revue érotique y rencontre Aki, une jeune métisse qui exerce le métier de modèle artistique. Dans une société aux moeurs libérées, leur relation sera pourtant empreinte d'une grande innocence. Cependant, l'ombre de la guerre vient menacer leur idylle…

S'inspirant de l'histoire de ses aï... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ishin, jeune homme hédoniste parti de sa province pour explorer tous les plaisirs que certains quartiers de Tokyo mettent à sa disposition. Tout se passe à merveille et lui donne matière pour les articles qu'il rédige dans un journal érotique, jusqu'à ce qu'il renconre Aki, et là... Quand l'amour prend la place des plaisirs, tout se complique.

Une histoire d'amour mignonette librement inspirée de la vie de ses grands-parents. Même si le fond noir rend la lecture des notes assez difficile, les graphismes sont empreints de sensualités et bons sentiments. Cela donen une histoire un peu trop lisse à mon goût. Mais ça se lit.
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A force de lire du Kan Takahama, je commence à me rendre compte qu'il y a une certaine unité dans l'oeuvre de l'autrice qui me plaît assez, puisqu'on y retrouve son goût pour parler d'histoires intimes et une vision assez dramatique des relations amoureuses.


J'avais déjà senti ce goût pour le drame dans ses précédents textes, de même que son goût pour le Japon d'autrefois. Ainsi, j'ai beaucoup apprécie sa série La Lanterne de Nyx, terminée en 6 tomes, tout comme le dernier envol du papillon, un oneshot cette fois. En revanche, L'Eau Amère, ma dernière lecture se déroulait dans un cadre plus moderne. Cependant dans les trois, on retrouve le même trait singulier et propre à l'autrice avec ces gris profonds, mais aussi le même ton assez franc et réaliste où ça ose dire les choses. Même si parfois ça me bouscule, j'aime ça.

 


Ici, Kan Takahama m'a surprise avec le décor choisie pour son histoire : le milieu interlope de la littérature et des magazines érotiques du Japon d'avant la Seconde Guerre Mondiale. Autant l'avouer, c'était un milieu que je ne connaissais absolument pas et n'étant pas particulièrement portée sur l'érotisme dans mes lectures, sur le papier, ça ne m'intéressait pas. Et pourtant, j'ai été très surprise de trouver passionnant de suivre ces deux hommes et amis : Ishin et Eijiro, écrivains de textes érotiques, qui cherchent l'inspiration dans les quartiers de plaisirs de Shinjuku. Avec eux, j'ai découvert ces lieux, j'ai découvert ces textes, j'ai découvert comment ils avaient pu être publiés ou interdits. C'était passionnant.

Mais en plus de cela, j'ai été ravie de découvrir une belle histoire de vie. Ishin est au début un jeune homme qui prend plaisir à côtoyer les femmes pour son boulot et plus si affinité. A l'aide de chapitres assez courts, qui rendent la lecture vive et dynamique et permet de varier les anecdotes, l'autrice retrace ainsi sa vie de patachon. Puis tout change quand il a un coup de coeur pour une jeune modèle de nu. L'histoire se transforme alors. de texte un peu anecdotique, il devient un texte bien plus profond qui aborde bien des sujets forts intéressants.

L'autrice profite en effet de ce revirement pour parler de la liberté sexuelle, du vent de liberté qui soufflait sur les jeunes à Tokyo qui osaient vivre en concubinage, mais qui pour autant étaient toujours très attachés à leur famille, surtout quand ils étaient en position d'héritier. On découvre ce que la famille signifie pour les jeunes japonais alors. S'y immisce la question du patriotisme avec la guerre qui arrive, ce qui peut surprendre tant on n'avait pas vu venir cette dimension dans l'oeuvre. On parle alors censure, peur d'être accusé d'être un rouge, obligation d'être patriote sous peur de dénonciation, rationnement, conscription, etc. C'est passionnant.

Ce qui se dessinait comme une petite histoire anecdotique sur un écrivain de récits érotiques qui faisait cela aussi bien par plaisir, par amitié que pour faire la nique à sa famille, s'est révélé au fil des pages une très belle romance, profonde et dramatique où l'autrice nous offre le portrait d'un couple moderne, qui ose d'abord se donner du plaisir, puis se mettre en couple et vivre en concubinage, bravant les commérages d'une population campagnarde encore archaïque, mais aussi les traditions au sein des familles de notables. C'est très émouvant et parfaitement mis en scène par l'autrice.

Celle-ci avoue en postface s'être inspirée librement de la vie de deux de ses ancêtres mais en brodant énormément. On ressent tout de même une vraie émotion de sa part lors de certains passages du récit quand elle parle de ces hommes et femmes osant accepter leurs désirs mais aussi osant se mettre en but des bonnes moeurs et de certaines coutumes de vie un brin trop traditionnelles et dépassées. Ça fait du bien ce vent de liberté même s'il n'a rien d'aisé et je pense que de s'être inspirée de ces gens qui ont vécu a donné un verni très particulier à l'oeuvre.

Un peu plus à chaque oeuvre, Kan Takahama s'affirme comme une autrice dont j'apprécie l'écriture, les thématiques et dont j'apprécie les prises de risques. Elle a le chic pour me bousculer dans mes a priori pour m'offrir des histoires terriblement humaines, donc pleines de nuances et assez âpres. Ici, l'idée de départ de parler de la littérature érotique underground ne me préparait pas au récit de cette romance moderne si poignante dans un Japon en train de basculer. C'était superbe !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Ce seinen a atterri par hasard entre mes mains (j'ai été séduite par la couverture) et je n'ai pas regretté ma lecture !

J'avais déjà lu Mariko parade de la même auteure, sans faire le lien pour ce manga-ci. En post-face, la mangaka explique s'être "amusée à imaginer comment [son] grand-père et [son] grand-oncle auraient vécu s'ils s'étaient côtoyés" et le manga est le résultat de cette "simulation".
Ce récit va à l'encontre des attentes que j'avais quand je me suis rendu compte de l'intrigue de départ : je m'attendais à une histoire mêlant érotisme (forcément), amour et un peu de drame. Pas vraiment quelque chose de grandiose. Et j'ai été surprise !
Certes, ces éléments sont présents étant donné l'époque et le contexte social, mais aux deux-tiers, la mangaka change de ton. Elle nous offre une plongée dans le Japon traditionnel, à l'opposé du Tokyo plus libéré montré jusqu'alors. le récit prend une direction très sérieuse et l'impact de la fin n'en est que plus puissant.
Petit bémol concernant les toutes dernières pages, dont je ne suis pas certaine qu'elles apportent réellement quelque chose (excepté la mise en abyme de la mangaka racontant l'histoire de sa famille).

Comme dit dans une autre critique, le trait est réaliste, élégant et sensuel ; le tout très plaisant.
Une belle découverte ! Une histoire brève et touchante !
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J'ai découvert le travail de Kan Takahama grâce à sa très jolie série « La lanterne de Nyx ». Il se trouve qu'elle a fait d'autres albums auparavant alors j'ai décidé de découvrir son travail. Sans surprise, elle nous plonge dans le Japon d'une autre époque, à la fin de l'air Taisho. La première page en couleurs nous plonge dans une petite rue éclairée, à la nuit tombée dans le quartier des plaisirs. On découvre deux personnages principaux qui sont importants. Directement, la mangaka nous donne les principaux sujets du récit : des hommes, du plaisir masculin, du sexe et des lieux où tout est possible. A cela s'oppose un peu loin, les bien-pensants qui pense à l'honneur de la famille, du nom et de l'homme surtout. Ce qui n'a jamais empêché ces messieurs d'aller se vider toutes les bourses (physique et monétaire) dans des maisons adaptées avec des femmes bien souvent mal considérées. Elles restent des objets sexuels juste bonne à satisfaire ces bonhommes qui ont toujours des besoins à assouvir, les pauvres. La prostitution est un thème qui intéresse la mangaka et qu'elle exploite scénaristiquement. Une façon aux femmes de gagner de l'argent et qui doivent accepter le jugement des autres. Toutefois, ici elle veut mettre un brin d'espoir avec une vraie histoire d'amour. Ishin tombe amoureux, vit en concubinage. Quand il doit prendre la tête de sa famille où l'honneur à plus de valeur que tout et l'amour est un gros mot, il ne veut pas renoncer. Un geste héroïque au vue de l'époque. Il aurait pu faire comme les autres se marier avec un bon parti et baiser des prostitués. Un récit semi-fictif car Kan Takahama s'est très librement inspirée de la vie de sa grand-mère et son grand-père. Ce qui explique la rupture très nette à la fin du manga où l'on change d'époque. Toutes ces aventures sont les paroles d'une jeune femme à un de ces amis et qui se conclut par une ouverture sur l'amour à l'époque moderne. Ce changement de ton qui se voit aussi par un léger changement graphique, moins précis, est assez brutale. On a l'impression qu'il fallait trouver une fin assez rapidement et qu'elle a fait le choix d'un bon temporel. Même si on peut en douter lorsqu'on lit son texte à la fin. On s'attache aux personnages et on doit les laisser avec le début de la guerre. J'aurai apprécié rester à leur côté encore un peu et avoir une transition plus douce entre les générations.
Lien : http://22h05ruedesdames.com/..
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Mon 2e one-shot de K. Takahama. J'ai préféré le 1er que j'ai lu, le Dernier Envol du Papillon, mais celui-ci était sympa aussi. Il m'a moins touché, car je ne me suis pas attachée aux personnages et que les thématiques m'intéressent moins. Ça n'empêche que j'ai trouvé la lecture très intéressante, notamment pour sa trame historique. On y suit un chroniqueur de journaux érotiques qui risquent la censure à chaque numéro. Dans un Japon qui veut sortir de ses propres carcans, où les hommes s'éloignent du mariage traditionnel et où les femmes récupèrent le pouvoir sur leur propre corps. Je ne m'attendais pas à voir autant de nudité et de scènes érotiques, donc soyez prévenus !
En fait, j'avais des attentes très différentes (je m'attendais à une histoire d'amour plutôt tragique à la "Dernier Envol du Papillon") donc j'ai été assez surprise haha. J'étais plutôt perplexe et méfiante au début (aucun attachement pour le protagoniste), puis finalement les enjeux de la liberté autour de la représentation du corps, de la sexualité, etc ont fini par me faire accrocher à l'histoire.
J'aime toujours autant le dessin de Takahama sinon. Son parti pris des planches noires donne un effet contrasté très sympa avec ses nuances grises. Il y a vraiment peu de blanc dans ses mangas !
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critiques presse (2)
LeMonde
19 octobre 2017
Un plaisir des yeux et une belle romance dont on regrette qu’elle soit si courte.
Lire la critique sur le site : LeMonde
ActuaBD
19 octobre 2017
Plongée dans la contre-culture érotique japonaise des années 1920, cette histoire en un seul volume séduit non seulement par un trait sensuel et charmant mais aussi et surtout par le tableau qu'il brosse de la société tokyoïte de l'époque.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Même si ma mère s'oppose à ce que nous vivions ensemble, j'ai loué une maison un peu à l'écart. C'est assez amusant. Il suffit de se dire qu'on vit comme ces nobles de l'ère Heian qui ne voyaient leur conjoint que le weekend! Mais trêve de plaisanterie... ici, les excentriques ne sont pas vus d'un œil aussi cordial qu'à Tokyo... Il y a des convenances à respecter, ça gêne aux entournures... malgré ça, quand on est assez près de celle qu'on aime pour l'enlacer, que demander de plus?"
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Voilà la plus belle preuve d'amour : prendre la liberté de rester alors qu'on pourrait s'en aller.
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Videos de Kan Takahama (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kan Takahama
Au menu de ce Glénat Manga Live : un entretien avec Kan Takahama, l'autrice de la Lanterne de Nyx et des Saisons d'Ohgishima !
Le Glénat Manga Live est une émission bimensuelle présenté par Caroline Segarra qui présente l'actualité des mangas des éditions Glénat.
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