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EAN : 9782710372240
96 pages
La Table ronde (30/11/-1)
3.93/5   7 notes
Résumé :
« J’appris à rouler sur la bicyclette de ma cousine Carmen. Je rejoignais mon père et l’oncle dans la forêt. Je cherchais la pente. Je travaillais le fond de mon souffle. J’entendais claquer, seul, dressé sur le mauvais cadre de ce vieux clou, mes tendons, mes muscles. Mes ligaments se dénouaient tels les beaux ressorts d’une impeccable machine. Je devins coureur. »

Hervé Bougel se glisse dans la peau du vainqueur du Tour de France 1973, qui s’est do... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Jeudi 19 mai 1994. Luis Ocaňa s'apprête à prendre son dernier départ. Il va s'échapper définitivement, d'un coup de pistolet. En ces instants terribles, Hervé Bougel imagine les images qui lui ont peut-être traversé l'esprit ainsi que les sensations et émotions associées. Via de très brefs chapitres, le lecteur dans l'âme du coureur cycliste espagnol qui a voulu vaincre l'ogre Eddy Merckx, celui que l'on surnommait « Le Cannibale » tant son appétit de victoire semblait insatiable.

Insatiable, insatisfait, Ocaňa le fut aussi ; Hervé Bougel nous le dépeint comme tel, brûlant du désir de prouver sa valeur, de porter un grand coup, de laisser une trace. Tout cela il l'a accompli, avec courage, passion, déraison, folie, et malchance aussi. Sa terrible chute dans l'orage qui, le 12 juillet 1971, est au centre de son drame : ce soir-là, il doit abandonner face au Cannibale alors qu'il l'a dominé comme peu de coureurs de l'époque peuvent prétendre avoir simplement tenté de le faire.

Ce livre est très intéressant ; Hervé Bougel relate en filigranes quelques épisodes de la vie d'un homme, qui fut un champion. Lyrisme et retenue s'entremêlent au fil des quelque 71 « chapitres » : le lecteur entend Ocaňa ; il le « ressent ». Et il a mal pour lui, au moment où la dernière ligne arrive.

Merci aux Éditions La Table Ronde ainsi qu'à Babelio.
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Petit livre, vite lu, même pas cent pages, et certaines de quelques lignes seulement, 71 chapitres. Bref, un vrai parti pris artistique et littéraire.

Et ce parti pris peut déranger. Évidemment, ce qui m'intéressait dans cet ouvrage c'était le nom de Luis Ocana (excusez l'absence de la tilda), un grand cycliste des années '70, vainqueur du Tour de France et surtout grand rival d'Eddy Merckx.

Le jour de sa mort, tragique, Luis reconstruit par petites touches, les éléments de sa vie. Point de biographie, mais des compositions, des impressions, une lumière poétique qui éclaire le bonhomme, qui le donne à voir sous un jour particulier. On aperçoit sa jeunesse, sa gloire et sa vieillesse.

Il est assez difficile d'accrocher à cette écriture. Les mots se succèdent, les phrases sont travaillées, mais le lecteur n'est pas transporté. On aimerait en savoir plus, que le fond de l'homme apparaisse, que ce qui en fait un champion, un être hors norme soit révélé.

Bref, en dépit des qualités évidentes de ce texte, je n'ai pas ressenti l'émotion vécue lors de la lecture de "Courir" d'Echenoz, ni, dans un genre différent, lors de la lecture des chroniques journalistiques d'Antoine Blondin.

Toutefois, je remercie les éditions de la table ronde et Babélio pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Ça n'est surtout pas une biographie, et il faut connaître un peu le Tour et l'histoire d'Ocaña pour s'y retrouver [et, honnêtement, je n'ai sans doute pas tout compris ^^].
Le parti-pris le plus intéressant de ce livre, c'est celui qui consiste à s'intéresser davantage aux chutes qu'à la gloire. le Tour 1973 est esquissé, mais c'est le combat presque à mort de 1971 entre Luis Ocaña et le Cannibale qui est le plus travaillé. Mais ce livre, c'est aussi la chute d'un immense champion un peu solitaire qui voit ses forces se réduire juste avant son suicide.

71 courts chapitres, 71 souvenirs dans le désordre, ce qui provoque une incontestable difficulté pour se repérer, mais c'est aussi ce qui permet de se laisser porter par l'écriture, évidemment très marquée par Albert Londres (dont il reprend notamment l'expression de forçats de la route).

Sans me dire qu'il s'agit là d'un très grand livre, j'ai vraiment hâte de savoir comment ce texte va grandir en moi. Je pense qu'il faut vraiment lui laisser du temps de maturation, le relire quelques fois, avant de vraiment apprécier jusqu'au bout :-)
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le courage n'est qu'une ombre vacillante, une petite flamme rouge dans la forêt, mais elle peut tout embraser.
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Quelquefois, on aimerait cracher rouge pour montrer qui l'on est. Moi, j'étais Luis Ocaňa.
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