Petit livre, vite lu, même pas cent pages, et certaines de quelques lignes seulement, 71 chapitres. Bref, un vrai parti pris artistique et littéraire.
Et ce parti pris peut déranger. Évidemment, ce qui m'intéressait dans cet ouvrage c'était le nom de Luis Ocana (excusez l'absence de la tilda), un grand cycliste des années '70, vainqueur du Tour de France et surtout grand rival d'
Eddy Merckx.
Le jour de sa mort, tragique, Luis reconstruit par petites touches, les éléments de sa vie. Point de biographie, mais des compositions, des impressions, une lumière poétique qui éclaire le bonhomme, qui le donne à voir sous un jour particulier. On aperçoit sa jeunesse, sa gloire et sa vieillesse.
Il est assez difficile d'accrocher à cette écriture. Les mots se succèdent, les phrases sont travaillées, mais le lecteur n'est pas transporté. On aimerait en savoir plus, que le fond de l'homme apparaisse, que ce qui en fait un champion, un être hors norme soit révélé.
Bref, en dépit des qualités évidentes de ce texte, je n'ai pas ressenti l'émotion vécue lors de la lecture de "
Courir" d'
Echenoz, ni, dans un genre différent, lors de la lecture des chroniques journalistiques d'
Antoine Blondin.
Toutefois, je remercie les éditions de la table ronde et Babélio pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique.
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