Le portrait très grinçant et cruel d’un universitaire. Un gros roman drôle, et puis glauque, sur les travers d’une société ultralibérale, y compris dans le sexe.
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Les gens fantasment à propos des autres, pas seulement sur le plan sexuel, en fait pratiquement pas sur le plan sexuel. Il entretient volontiers les fantasmes des autres. Il aimerait être celui que l’autre voit en lui. Pourquoi s’éreinter à devenir qui on est, quand on peut aussi devenir celui que l’autre veut que l’on soit ? Jusqu’à certaines limites bien sûr.
Elle déteste les abréviations ou les fautes de grammaire dans les textos. Un homme qu’elle avait rencontré dans un parc à Brooklyn lui avait envoyé un texto rempli de fautes. Le texto était censé la séduire, de toute évidence, mais elle n’y avait vu que les fautes. À partir de ce moment-là, elle n’a pas pu prendre l’homme au sérieux et elle a effacé son numéro de son téléphone.
Il ne s’est jamais considéré comme un merveilleux amant. S’il ne perd pas pour autant sa confiance en lui, c’est qu’il sait que l’ambition d’être celui que l’on ne peut pas être n’entraîne que de la souffrance.
Peut-être fallait-il s'attendre à ce que l'arrivée d'un enfant porte atteinte à ce besoin de distance et à ce qu'il prenne la fuite. Car c'est ce qu'il a fait. Il a pris la fuite, pas devant ses responsabilités, mais devant la proximité. C'est justement en autorisant cette fuite qu'elle a fait en sorte que Jonathan ait encore un père.
l y a des moments où il est difficile de prétendre qu’on va au yoga. Dans ce cas, elle a une variante : “Il faut que j’aille me coucher. Demain je me lève tôt.” Cela n’a peut-être rien d’excitant, mais on n’a pas besoin de faire croire qu’on fait des choses excitantes, il suffit qu’elles le soient.