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EAN : 9782353060528
171 pages
Editions La Branche (16/11/2012)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Mieux vaut ne pas se frotter de trop près à Zoran... Les embrouilles lui collent à la peau. Et elles sont contagieuses.
Zoran est bipolaire. Sa vie est faite de moments de déprime profonde, entrecoupés de joies extatiques. Un déséquilibre périlleux qui le conduira, dans une pulsion rageuse, à tuer au nerf de boeuf son tatoueur, qu'il suspecte de lui avoir refilé le Sida. Aubaine ou déveine, il trouve chez le bonhomme treize kilos de « Vendredi 13 », une came ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Zoran infographiste, tatoué et diagnostiqué bipolaire
se verrait bien du fond de son studio parigot du XIXe, place des fêtes prendre de longues vacances au soleil aux frais de la princesse.
Coïncidence ? Suite à une prise de bec avec sa belle d'un jour, il rend une visite musclée tout en nerf de boeuf
au gros tatoueur suant de l'Octopus
et tombe nez à nez sur une cargaison de blanche
dernière génération, du V13, keskecé ?
J'épelle, vendredi 13, son jour de chance: la Rolls Royce de la chnouf.
Un tour de France épique du deal s'enclenche illico presto mais à ses trousses et ses basques, les White Skins, les flics ripoux, les cailleras de la cité marseillaise, les mafiosi corse...ouille ouille ouille
Bluffé par la plume de Pierre Hanot qui, en plus de jouer du blues dans les prisons, écrit avec un sacré rythme coloré de mots d'argots de son invention
et met en scène toute une palette de personnages qui vont de l'illuminé aux gros fachos collectionneurs de croix gammées.
Dans la dernière catégorie, au passage une grosse baffe pour JC, le flic ripou, sosie de Jean Lefèvre.
Tout du Tatou, super !
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Onzième volume de la collection Vendredi 13, assez différent des autres. Moins d'humour que dans les autres -ou alors différent, et je ne l'ai pas compris- et une écriture très particulière. Mais avant de développer, je voudrais évacuer très vite une petite réserve personnelle. Beaucoup de personnages dans ce roman. Trop pour moi. Parfois, je ne savais plus qui était qui. Pour peu que je repose le bouquin un soir et que je ne le reprenne que le lendemain il me fallait plusieurs secondes et pages avant de tout remettre en place. Cette réserve reste mineure dans la mesure où l'on est capable assez aisément si ce n'est de cerner exactement le personnage au moins de savoir dans quel groupe il évolue : entourage de Zoran, les bikers néo-nazis, la mafia, les flics, ...
Ceci étant dit, ce qui me plait le plus dans ce livre c'est l'écriture de Pierre Hanot. Elle emprunte à tous les registres de la langue. du langage le plus châtié, voire inconnu pour le commun des lecteurs -je vous rassure, juste quelques mots qui n'empêchent pas la bonne compréhension globale- à l'argot, en passant par le langage familier ou le patois argotique local
Il faut bien avouer que parfois certaines expressions me laissaient pantois, voire dubitatif -mot qui, selon Pierre Desproges (qui excellait lui aussi dans le mélange des niveaux de langage, d'où ma référence), ne veut pas dire éjaculateur précoce, mais que le doute m'habite. Mais, comme j'ai eu l'intelligence -mais si, mais si- de l'écrire plus haut, rien qui ne nuise à la bonne compréhension du texte. le texte de P. Hanot incite à la lecture rapide qui est le rythme des aventures de Zoran : le texte colle à l'image et c'est parfait. Beaucoup d'inventions dans l'écriture, de nouveautés, qui lui donnent une certaine poésie -ou une poésie certaine.
Ouh la, je m'aperçois, que pris dans mon élan et mon enthousiasme, je n'ai pas parlé de l'histoire de ce polar et mon billet est déjà conséquent ! Je résume pour ne point en rajouter et le rendre trop long -car je sens bien que certains parmi mes visiteurs soufflent déjà d'impatience. Allez plus que quelques lignes, vous êtes bientôt au bout. Ça ne devrait pas effrayer de grands lecteurs comme vous.-, je dirais simplement qu'elle est à la hauteur d'une très bonne intrigue policière, qu'elle n'a rien à envier aux autres titres de cette collection, et si vous me suivez régulièrement, vous savez tout le bien -voire l'excellent- que j'en pense.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Zoran n'est surement ce qu'on appelle le gendre idéal, lui ce qu'il préfère c'est les relations d'un soir, faciles, rapides, sans lendemain. Il souffre de bipolarité ce qui n'arrange pas sa vie quotidienne. Suite à une dispute, il tombe sur un stock d'une nouvelle drogue et décide de 's'en emparer pour inonder le marché lui même.

Il ne se doute pas qu'une tripotée de mafieux va lui coller au train et que ça va chauffer pour son matricule. Ici, pas le temps de s'attacher aux personnages. Pour être honnête, on n'a pas spécialement envie de s'y attacher, parce que des gentils il y en a très peu.

L'auteur a un brut, comme ses personnages, les phrases sont courtes et choquent. Les scènes sont très visuelles et on n'a pas de mal à "voir" les aventures de Zoran.

Pierre Hanot m'a donné l'occasion d'avoir un rendez-vous en terre inconnue, le noir de chez noir. C'est un voyage que je retenterais peut être mais je pense que j'attendrais un peu avant de replonger en apnée.
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La couverture, le pitch et la rencontre avec l'auteur m'ont donné envie de lire ce livre...que je n'ai pu terminer, hélas. Impossible de me faire à l'écriture à la Frédéric Dard de l'auteur... Un style qui n'est pas pour moi. Désolé pour l'auteur que j'ai trouvé bien sympathique.
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Zoran, bipolaire, alterne les moments de profonde déprime avec ceux de joie extrême. Ces déséquilibres l'amènent à tuer son tatoueur. Il trouve chez ce dernier une drogue inconnue qu'il tente d'écouler.
Coincé entre des motards mafieux et la police, ses problèmes commencent.
Pierre Hanot aborde le polar avec le même appétit dévorant. Styliste à l';ironie mordante, lauréat en 2009 du prix Erckmann-Chatrian pour son thriller Les clous du fakir (Fayard Noir), cet auteur revendique
une écriture de l';urgence. Tout du tatou est son septième ouvrage publié. Une histoire rocambolesque bien menée, avec un ton assez vif, de bons dialogues et des images bien trouvées. C‘est très plaisant..
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Bob Ghetto, le freluquet blondasse en chemise hawaïenne, opérait aux platines.
Trois notes phtisiques sur un tempo boiteux, la rengaine était prémixée, échantillonnée, aseptisée, prédigérée, prémâchée, mais lorsque devant l'écran géant régurgitant une bouillie d'images amphigouriques, le DJ fit semblant de tripoter ses curseurs, le public exulta.
Et quand, tel le chevalier Bayard revêtant son armure, il se coiffa d'un casque audio et bêla en play-back LA phrase de son hit de l'été, ce fut carrément la démence : juchée sur les épaules de leurs mâles, des gonzesses survoltées lui montrèrent leurs nibars et sous les lumières stroboscopiques, la salle reprit en chœur cette quintessence de la poésie parnassienne, You know what is what, You know what is what, You know what is what, You know what is what !
Plus que deux notes de synthé dans la sono, pimpon, pimpon, alerte à l'yperite, au feu les pompiers. Les lasers annihilaient les ultimes manifestations du discernement. L'Homo sapiens s'aplatit sous les bombes.
Bras en croix, Bob Ghetto en remis une couche. Voix de crécelle, il avait appris l'anglais en phonétique sur un sachet de corn flakes :
- Ârre yu rédi, ârre yu rédi ?
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Non, l'assassin lambda, ce n'est pas Alien ni Elephant Man mais Monsieur Tout le Monde, Le locataire du dessous qui, au crépuscule d'une vie exemplaire, se dit, en se brossant les dents "Ce soir, quand je rentre du boulot, si le rôti de veau est cramé, Germaine, j'lui mets la tête dans le four."
Les femmes, elles, endurent, encaissent, tolèrent et vlan, coup de calcaire, passage à l'acte, elles n'ont rien manigancé, prennent ce qui leur tombe sous la main, un pot de fleurs, une fourchette, des ciseaux, une scie à pain puis ça dissèque et ça dépèce gaiement à la disquette thermique modèle Simon Weber.
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Trouble de l'humeur, complexion cyclothymique. Un peu comme un accident de plongée : vous êtes capable d'encaisser la monotonie abyssale d'un boulot qui vous répugne, mais quand il s'agit de remonter à la surface, vous ne respectez pas les paliers de décompression.
Zoran respira à pleins poumons, pas de panique : au fond de la mer dévalant son avalanche longitudinale, les poissons étaient couchés, au-dessus la lune était ronde, lui idem. (p.15)
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Beau plan de carrière, Zoran avait les boules: bac +3 puis spécialisation en infographie et art de la communication dans une école privée, l’investissement ne lui valait que la reconnaissance au rabais des hypermarchés dont il vantait la camelote.
Aussi, mi-novembre, il avait joué la grande scène de l’asthénie et le toubib, sans rechigner, avait validé son visa pour la Corse, quinze jours d’arrêt maladie.
Partir, s’aérer les neurones, couper le cordon avec l’insupportable médiocrité du quotidien, hors délais de la période estivale qu’il avait subie en toute vacance, dépigmenté dans son studio de la place des Fêtes, loin des foules ensablées cocotant l’ambre solaire et les congés payés.
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Les maniaques, les détraqués, les caractériels et les enjôleurs, les aristos, les assistés, ceux qui se la pètent, les inhibés, les Adonis qui se croient tout permis ou les physiques sans latitudes, Fadimatou se les était tous tapés.
Même les mauvais coucheurs, les radins qui pinaillent sur le tarif. Les fils à papa boutonneux qui la traitaient de poufiasse, puis qui tiraient la langue pour qu’elle leur fasse une réduc. Et les blaireaux de protester, ils se découvrent une âme de rebelle, conchient la société qui n’est qu’un tapin où c’est toujours les pauvres cons qui
paient.
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Pierre Hanot - Tout du tatou
www.passion-bouquins.com Blog littéraire alternatif 23e salon du livre de Colmar 2012 Pierre Hanot nous parle de son dernier roman Tout du tatou, paru dans la collection Vendredi 13
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