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EAN : 9782070124343
208 pages
Gallimard (03/01/2013)
3.85/5   187 notes
Résumé :
"Papa m'a demandé de l'aider à en finir." Je me répète cette phrase, elle sonne bizarrement. Qu'est-ce qui ne colle pas ? "Papa" et "en finir" ? Fin 2008, à l'âge de 88 ans, le père d'Emmanuèle Bernheim est hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. Quand il se réveille, diminué et dépendant, cet homme curieux de tout, aimant passionnément la vie, demande à sa fille de l'aider à mourir.
Comment accepter ? Et puis, " aider à mourir ", qu'est-ce que ça ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
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Témoignage sans fioriture sur l'euthanasie, André le père, âgé de 88 ans se retrouve bien diminué après un AVC fulgurant. Cet homme tantôt drôle, tantôt sarcastique mais toujours éveillé vient de perdre une grande partie de sa fierté en perdant son autonomie. Les descriptions de cette déchéance sont brèves et vont droit au but. À l'hôpital, André ne veut pas regarder sa fille. Elle ne comprend pas. Jusqu'à ce que l'odeur lui arrive. Son père est couché dans ses excréments. Personne n'est venu le changer. le regard détourné, il pleure. Un passage qui m'a profondément émue. Et qui relève la question des limites de la dignité humaine. Quand celle-ci vient à disparaître, peut-on s'acharner à maintenir l'être humain en vie à tout prix. Pour moi, c'est non. Je préfère savoir mon père mort que tomber aussi bas. Mais pour lui, la question ne se posera pas, vu qu'il n'a plus sa raison. Pour André, il faut faire vite. Sa tête fonctionne encore. Combien de temps...

Emmanuele et sa soeur Pascale vont entamer le parcours du combattant quand André demande qu'on l'aide à en finir. Mais comment aide-t-on son père a en finir ? Dans le brouillard de cette terrible décision, les soeurs vont s'armer de patience et surtout d'amour pour avancer avec leur père sans jugement ni colère. Ou très peu, car pour André ce n'est pas simple non plus alors il raconte parfois de gros mensonges, mes enfants ne veulent plus de moi... Une phrase qu'il balance ainsi et qui est terrible pour les deux soeurs à l'opposé de cette pensée. Finalement, les qu'en-dira-t-on vont bon train et titillent les consciences de chacun.

Un témoignage qui ne pleure pas, qui ne s'apitoie pas, qui ne juge pas. Pas de longues dissertations. On relèvera une série de détails décortiqués comme si Emmanuele n'avait plus la force que de s'étendre sur la superficialité de la vie quand celle-ci devient trop lourde à porter et à penser...
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Emmanuèle Bernheim, scénariste et auteure, nous raconte dans « Tout s'est bien passé » édité en 2013 une période douloureuse, fin 2008, lorsque, à l'âge de 88 ans, son père est hospitalisé après un accident vasculaire cérébral. C'est un homme très connu et réputé dans le monde de l'Art, notamment en tant que Président de la Collection Lambert à Avignon ou encore administrateur de la Société des amis du musée national d'Art moderne. Cultivé, actif, il aime la vie et être entouré. Courant les salons, les expositions, allant au cinéma, dinant avec ses amis, sa vie est toujours en mouvement, en rencontres, en découvertes artistiques, en plaisirs de la vie.
Mais, cet AVC l'a diminué. Dans la chambre d'hôpital, il se remet lentement. Il parle avec plus de difficultés et ne peut plus bouger comme avant. Cela le désespère de ne plus être autonome, de ne plus pouvoir faire ce qu'il aime, ce qui le fait vivre. Sachant qu'il est âgé, qu'il ne retrouvera pas ses facultés d'avant et que, vu son âge, ça ne peut qu'aller de mal en pis, il demande à Emmanuèle, de l'aider à mourir.
L'écriture est – et je l'écris, sans aucune ironie- très vivante. Ce sont des phrases simples, parfois courtes. Pour décrire sa réaction suite à la demande de son père, elle n'a pas besoin de détailler longuement toutes ses réflexions, toutes les pensées qui doivent se bousculer dans sa tête. Elle décrit ce sur quoi son regard s'accroche, presque étonnée. Des gestes presque énumérés par séquence, ces petites choses sur lesquelles on s'arrête alors qu'on n'y accorderait pas d'attention d'ordinaire, parce que justement, tout à coup, elle est entrée dans une période non ordinaire, terrifiante, bouleversante. Comme se retrouver propulsé en une seconde dans un espace-temps inconnu, loin de notre quotidien. Comme les secondes juste après un coup de massue sur la tête, où on chancelle, où notre corps ne répond plus, où la douleur est cuisante...
Ce père, intelligent, intellectuel, avec beaucoup de prestance, a toujours su et fait ce qu'il voulait. Ses filles l'aiment et ont l'habitude de répondre à ses demandes quasi autoritaires (et cette demande est sans nul doute la plus difficile). D'expériences, connaissant son caractère, Emmanuèle et sa soeur Pascale ne vont d'ailleurs pas réellement chercher à l'en dissuader. Elles espèrent juste qu'il change d'avis et qu'il retrouve un peu d'espoir et de goût à la vie.
Mais André est obstiné et ne veut pas de cette vie-là. Il veut en finir avant que les choses n'empirent. Alors, les deux soeurs vont peu à peu, jour après jour, accéder à sa demande. Peu à peu, d'une discussion à une autre, d'une réflexion à une autre, d'une étape concrète à une autre plus décisive, les choses s'enchainent.
Dès les premières pages, je me suis sentie proche de cette femme, de cette fille face à son père. J'avais déjà lu des romans d'Emmanuèle Bernheim mais c'était ce récit que je souhaitais découvrir depuis pas mal de temps. Et j'ai grandement regretté de ne le lire qu'après son décès en 2017.
En lisant ce témoignage, je ne pensais plus à l'auteur et scénariste Emmanuèle Bernheim, à ce personnage public mais à cette fille Emmanuèle. Parce que j'étais à ses côtés à chaque moment, à chaque étape terrible. Je comprenais ce qu'elle ressentait, ses doutes, ses déchirements si légitimes, ses acceptations et ses refus, ses nuits blanches et ses douleurs. Tout comme d'ailleurs, je comprenais le désir de son père.
Ce texte n'est pas un condensé de conseils pratiques, un résumé des textes de lois français en matière de fin de vie. Il est le témoignage d'une histoire incroyable survenue à une famille, de deux femmes qui ont eu le courage d'agir selon le désir de leur père, de faire passer d'abord son propre souhait avant le leur. J'ai trouvé ces deux femmes fortes face à cette épreuve.
Ce témoignage n'est pas larmoyant, même si je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer à chaudes larmes à la fin du livre pour cette famille qu'elle m'a fait aimer. Ce père étonnant, attachant, si vivant malgré les souffrances et affres de son âge. Ces deux soeurs différentes mais si soudées. Deux filles qui aiment leur père et qui souhaitent l'accompagner jusqu'au bout.
Ce n'est pas non plus un étalage de bons sentiments, des pages de caramel tendre « on s'aime à la vie, à la mort ». Non, cela sonne vrai et juste. Emmanuèle Bernheim ne cache pas les défauts des uns et des autres, ni les heurts, les rancoeurs ou encore les conflits qui existent dans toutes les familles. Elle montre aussi les réactions diverses, parfois violentes, de leur entourage, réactions selon les croyances et convictions personnelles.
Ce livre porte sur un sujet grave et j'aurais même tendance à penser qu'il est d'intérêt public. Nous avons le droit de voter (considéré comme assez intelligent pour élire ceux qui voteront les lois), de payer des impôts. Nous avons le droit de nous prendre des crédits à la consommation, de manger bio ou dans des fast-foods, de jouer à des jeux d'argent (de boire encore un peu et de fumer pas trop), de payer la redevance TV, même s'il n'y a rien ce soir à la télé, de nous bourrer de tranquillisants et d'anxiolytiques… Mais, nous n'aurions pas le droit de décider quand nous considérons que maintenant, ça suffit, c'est trop douloureux, qu'on n'est plus à même de profiter de la vie ? de vivre ?
Emouvant, parsemé de quelques touches d'humour, « Tout s'est bien passé » restera gravé en moi, sans nul doute. Impossible pour nous, lecteurs, de ne pas se projeter, de ne pas réfléchir à notre propre vie, à notre entourage, à soi-même lorsque viendra l'heure où le tic-tac n'aura plus le même rythme ni le même éclat. A moment ou à un autre, nous sommes tous confrontés à la mort, au corps qui ne répond plus comme avant, à la tête qui ne tourne plus dans le bon sens, aux maux qu'on ne peut guérir. Je sais alors que je repenserai à ce qu'Emmanuèle nous a raconté.
Ce texte fait à la fois résonner l'importance de profiter de la vie, d'en profiter un maximum, tant qu'il est encore temps et bien entendu, de profiter de ses proches, de ses parents. Mais c'est aussi un récit sur la liberté… celle du choix de vivre décemment, celle de notre droit de vivre et de mourir dignement.
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Ce livre n'est pas une grande oeuvre littéraire, l'écriture est sans fioritures, familière, presque banale. Mais son intérêt n'est pas là.
Par son sujet douloureux et universel, il nous pousse à réfléchir.
Que ferais-je si un proche diminué ou condamné exigeait que je l'aide à en finir ? Et pour moi-même ? Oserais-je formuler cette terrible demande ? Et surtout : quelqu'un serait-il prêt à l'entendre et à y accéder ?
Un thème que nul ne peut esquiver parce que chacun de nous est susceptible de se trouver dans la situation d'Emmanuèle Bernheim ou de son père : celui qui exprime la demande ou celui qui la reçoit. Parce que personne ne peut être certain d'avoir une fin de vie paisible.
Ce texte est dérangeant parce qu'il nous bouscule dans notre petit confort et nous ramène brutalement à une réalité que nous préférerions éviter : il nous rappelle sans ménagement que nous sommes tous mortels et ça, même si nous le savons, nous n'avons pas vraiment envie d'y penser.
Emmanuèle Bernheim nous raconte la fin de vie de son père, et son livre m'a touchée. Parce qu'à travers sa simplicité, on le sent authentique. Pas de grands effets tire-larmes, non, mais un récit sans fard dont la sincérité m'a émue. Emmanuelle Bernheim ne cherche pas à enjoliver, elle nous raconte les évènements tels qu'elle les a vécus.
Qu'il a dû être difficile d'accepter la demande d'un père, certes diminué, mais sans souffrance physique excessive. Un père à très forte personnalité qui a toujours voulu tout maîtriser dans sa vie... et qui veut tout contrôler jusqu'au bout, qui veut absolument anticiper et ne pas laisser arriver le moment où il ne pourra plus être maître de son destin.
Oui, cela a dû être terriblement difficile, voire insupportable. Mais avec sa soeur, Emmanuèle Bernheim a fait face.
Un récit fort dans lequel les relations familiales sont très bien mises en lumière : Emmanuèle et sa soeur d'une part, les deux soeurs face à leur père d'autre part.
Finalement, au-delà de la mort du père, c'est de la vie que ce livre nous parle.
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Emmanuèle Berheim, romancière et scénariste, possède un indéniable sens du rythme, une écriture vive, alerte, percutante. Les phrases sont brèves mais leur brièveté n'a d'égal que leur intensité et leur force. Elle va toujours à l'essentiel, sans s'encombrer de détours ou de salamalecs et c'est ce qui fait le sel de ses romans.

Ici, point de roman mais un témoignage, une tranche de vie, de fin de vie pour être précis. Son père, André, lui a demandé de l'aider à en finir et il n'est pas un homme à qui on peut refuser quelque chose. C'est un homme de caractère, ferme, droit, déterminé, qui parle vrai. La déchéance, le déclin, très peu pour lui, plutôt partir. Il l'a décidé, il en sera ainsi, il le faut.

Commence pour Emmanuèle et sa soeur Pascale, un vrai parcours du combattant, entre raison et déraison, colère et tristesse, amour et courage. du courage, il en faut à André, pour prendre cette décision et s'y tenir. de courage, elles vont devoir s'armer les deux soeurs, soudées dans l'épreuve pour mener à bien la décision de leur père, pour affronter les obstacles en tout genre, droit, loi, médecins, famille, amis… le courage de permettre à leur père de partir, selon sa volonté, autrement dit avec dignité.

Ici pas d'accent mélodramatique, pas d'apitoiement, pas d'effusion. Les crises de larmes, ce n'est pas le genre de la maison. Un sourire, un regard, on sert les dents et on va de l'avant. du moins pour un temps.

Le récit n'en a que plus de puissance. L'écriture riche en passages tendus, rythmés, offre aussi des moments plus calmes, plus doux, plus feutrés. C'est en cela que cet ouvrage diffère légèrement des romans de l'auteur mais n'en demeure pas moins extrêmement poignant et particulièrement touchant.

Pascale, « Nuèle », respirez, tout s'est bien passé

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Prévenue par sa soeur, Emmanuèle Bernheim se précipite à l'hôpital. Son père vient d'y être admis après un accident vasculaire cérébral. Il a 88 ans, il a déjà eu de graves soucis de santé, va-t-il encore une fois s'en sortir? Oui! Encore une fois, André, ce père fantasque et adoré a repris le dessus et a gagné le combat contre la mort. Mais il est diminué, dépendant, il ne se reconnait pas lui-même. Cet être qui peine à articuler, qui ne peut plus se servir de ses mains, qui ne contrôle plus ses organes, ce n'est pas lui et il ne s'imagine pas vivre ainsi le temps qu'il lui reste. C'est clair, il veut en finir et se tourne vers Emmanuèle pour qu'elle l'aide à mourir. Mais une fille peut-elle accepter une telle décision et y prendre part? Emmanuèle Bernheim raconte les quelques mois de colère, d'angoisse et de tristesse qu'elle a vécus avec sa soeur pour accompagner leur père dans son dernier combat.


Non Tout s'est bien passé n'est pas un énième livre sur l'euthanasie. Il ne s'agit pas ici d'augmenter la dose de morphine et de voir s'endormir pour toujours un être cher, en souffrance. C'est l'histoire d'un suicide assisté comme il s'en pratique dans certains pays, la Suisse en l'occurrence.
La première chose qui en ressort, c'est le profond amour et le grand respect d'Emmanuèle et Pascale pour leur père. Bien sûr, il est âgé et diminué physiquement mais il a toute sa tête, il est apte à prendre ses propres décisions et ses filles en tiennent compte. Même si elles ont du mal à accepter cette fin programmée, aucune ne cherche à le dissuader ou à décider à sa place, comme c'est trop souvent le cas avec les personnes âgées qu'on a souvent tendance à infantiliser.
Ensuite, bien sûr, il y a le récit fort et bouleversant de ce qui paraît être un parcours du combattant, de l'acceptation à la réalisation. Les filles sont partagées entre la tristesse de perdre leur père et l'espoir qu'il change d'avis. Mais elles restent aux côtés de ce père tellement amoureux de la vie qu'il a choisi de la quitter pour ne pas la vivre à moitié. Et c'est un sacré personnage que cet André Bernheim! Aimant mais maladroit, égoïste parfois, ronchon à l'occasion, drôle souvent, et surtout très décidé. Rien d'étonnant à ce que ses filles lui soient très attachées et qu'elles l'accompagnent et l'aident pour l'acte ultime d'une vie bien remplie.
Touchante, sans jamais être larmoyante, Emmanuèle BERNHEIM décrit cette fin de vie avec beaucoup de simplicité et de lucidité. Un très beau témoignage qui pourra éclairer et guider ceux qui sont confrontés à un cas similaire.
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critiques presse (7)
LaLibreBelgique
26 février 2013
Sans exagération, dramatisation ou sensiblerie. Les faits tels qu’ils se présentent, tels qu’elle les vit. Ou les a vécus trois ans plus tôt. C’est clair, nerveux, tendu.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaPresse
07 février 2013
Tout finit par être confus parce qu'on ne sait plus si ce livre n'est pas plutôt la mise à mort littéraire d'un père dont on espère que sa fille est enfin libérée. Troublant, mais pour les mauvaises raisons.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
07 février 2013
Plus les événements sont pénibles, plus la romancière s'attache aux détails [...] après des démêlés rocambolesques, qui transforment le récit en quasi-thriller et concluent brillamment ce magnifique témoignage.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
21 janvier 2013
Scénariste éclairée, romancière captivante et adepte de la miniature, Emmanuèle Bernheim réussit une oeuvre fiévreuse et sans mièvrerie, écrite dans l'urgence tout en pesant chaque mot.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LePoint
21 janvier 2013
Une fille aide son père à en finir. Un roman autobiographique qui évite le pathos et pose les bonnes questions sur un sujet délicat. Inoubliable !
Lire la critique sur le site : LePoint
Telerama
09 janvier 2013
De page en page, c'est aussi un portrait de son père, de leur relation sans épanchements, abrupte plus que tendre, que trace Emmanuèle Bernheim — un dessin au trait, précis, rauque, suffocant de justesse et de chagrin.
Lire la critique sur le site : Telerama
Liberation
06 janvier 2013
Deux ou trois propos cruels et crus rapportés par Emmanuèle Bernheim pourraient, chez un autre écrivain, alimenter un règlement de comptes. Ici, les comptes sont apurés. Il n’y a qu’une immense tendresse, traduite en caresses, en piques, en blagues, en refrains des familles.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ding. Les portes se referment. Mon père disparaît.
Je reste un instant immobile sur le palier.
Il y a une dizaine d'années, alors qu'on s'apprêtait à le descendre au bloc opératoire pour un triple pontage, j'avais surpris son regard sur un aide-soignant. Il avait vu que je l'avais vu et ensemble nous avions éclaté de rire.
Même après qu'il eut franchi le double battant du service de chirurgie, je pouvais encore l'entendre rire.
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- Qu'est-ce que tu as fait hier soir ?
- Je suis allé voir Antichrist, pour me changer les idées... Et toi ?
- J'ai regardé Saw, pour me changer les idées...
Le pied que se tranche à la scie l'un des personnages principaux de Saw; la meule que Charlotte Gainsbourg visse dans la cheville de Willem Dafoe.
Ma sœur et moi partons d'un même éclat de rire.
Un vrai fou rire, comme quand nous étions petite.
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Après que j'ai pour la première fois participé à une émission de télévision, mon père m'a téléphoné. Il m'a félicité, avant d'ajouter que si jamais je souhaitais me faire refaire le nez, il m'offrirait volontiers l'opération.
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Soleil vert, il y a longtemps que je n'ai pas pensé à ce film et pourtant des images me reviennent, si nettes que je me demande si je ne les invente pas. je revois un horrible futur, un monde privé de ressources naturelles et Edward G Robinson qui ayant décidé d'en finir, pénètre, tout petit bonhomme, dans une immense clinique blanche, fait la queue au guichet, choisit la musique qu'il veut écouter pendant ses derniers instants, allongé sur un lit étroit, bordé comme un enfant, il boit la potion que lui tendent un homme et une femme vêtus de blanc, et enfin il s'endort paisiblement bercé par la symphonie pastorale.
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Moi, depuis l'époque où j'étais énorme, j'aime l'hiver. En hiver, tout le monde s'emmitoufle, tout le monde est gros.
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Videos de Emmanuèle Bernheim (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Emmanuèle Bernheim
Découvrez l'émission intégrale :https://www.web-tv-culture.com/emission/serge-toubiana-le-fils-de-la-maitresse-53358.html Quand il raconte sa vie, Serge Toubiana redevient très vite le gamin de Sousse, cette petite ville de Tunisie en bord de mer où il a grandi, dans une famille heureuse. Très vite aussi reviennent les premiers souvenirs de cinéma, comme « La Strada « , le film de Fellini, qui l'effraya au plus haut point. La famille et le 7ème art, voilà peut-être les deux piliers qui ont façonné Serge Toubiana. Arrivé en France à l'adolescence, il découvre le cinéma de la Nouvelle Vague, les réalisateurs et les acteurs en vogue et se fait un nom dans le métier. 50 ans plus tard, Serge Toubiana affiche sur son CV ses années dans les pages des Cahiers du Cinéma, son rôle et tant que directeur de la Cinémathèque française et aujourd'hui sa place à la présidence d'Unifrance, en charge du rayonnement du cinéma français à l'étranger. Serge Toubiana a consacré de nombreux ouvrages à sa passion. Que ce soit sur François Truffault, le réalisateur japonais Yasujiro Ozu ou Jean Renoir, des livres sur des acteurs et actrices célèbres, des films mythiques, des histoires du cinéma… Il aime faire partager sa passion. Mais Serge Toubiana aime aussi partager ses souvenirs. Et là vient se glisser une mélancolie qu'il revendique pleinement. « Les fantômes du souvenir » par exemple, en 2016, dans lequel il évoque les grandes rencontres qui ont marqué sa vie, et plus personnel encore, « Les bouées jaunes » en 2018, hommage à sa compagne décédée, la romancière et scénariste Emmanuelle Bernheim. Voici aujourd'hui « le fils de la maitresse » aux éditions Arléa. Un avion entre Toronto et Paris, à l'automne 2019. Confortablement installé en classe affaire, Serge Toubiana laisse vagabonder son âme. Et la solitude arrive. Personne ne l'attend plus à l'arrivée. Quelques mots griffonnés en plein ciel puis la plume qui court dans les semaines qui suivent. Serge Toubiana va raconter son enfance, sa famille et plus précisément sa mère, Georgette. Au fil de ce livre très personnel, touchant, pudique, c'est une vie simple qui s'offre à nous, une enfance heureuse, choyée entre cette mère institutrice, ce père horloger, tous deux militants communistes convaincus. Il y a le soleil de Tunisie puis l'exil vers Grenoble, de nouveaux repères avec le cinéma en toile de fond, le temps qui court, l'affection qu'on ne sait pas toujours montrer. La plume de Serge Toubiana est belle, émouvante, poétique et littéraire, sans être jamais dans le pathos. A travers ces gens sans artifice mais authentique, chacun pourra plaquer ses propres souvenirs, sa propre nostalgie. Récompensé par le Prix Marcel Pagnol, le livre de Serge Toubiana est un coup de coeur. « La fils de la maîtresse » est publié chez Arléa
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