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EAN : 9782815926201
224 pages
L'Aube (01/03/2018)
3.11/5   9 notes
Résumé :
« L'idole d'un peuple venait de réapparaître dans une configuration inédite et étrange. La légende était en marche. Le mystère, absolu. »
Le corps de Mathew Constant, ancienne star de footy, est retrouvé dans « le lieu le plus vide du monde », la mythique plaine de Nullarbor, au nord de la grande baie australienne. Comment est-il arrivé là ? Et, surtout, comment a-t-il pu être à ce point oublié du monde, lui, l'immigré roumain devenu la coqueluche de tout l'É... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Vous ne connaissez rien au sport en général, et au footy en particulier ? Rassurez-vous, moi non plus, cela ne vous empêchera pas d'apprécier ce roman - après tout, le journaliste Anthony Argos n'est pas vraiment un grand sportif.
Par contre, il n'aime pas découvrir qu'un grand sportif est mort dans l'indifférence générale, au point qu'il a fallu dix-huit mois entre le moment de sa disparition et celui où son corps a été retrouvé. Comment et pourquoi cette ancienne gloire en est-il arrivé à ce degré de déchéance ?
Argos creuse, et ce qu'il trouve n'est pas très beau à voir. Mathew Constant n'est pas le seul joueur à avoir sombré, parce qu'il était quasiment impossible pour un joueur de haut niveau de jouer et de ne pas être aidé par des substances pas vraiment licites. Ces meilleurs amis de sa glorieuse époque sont eux aussi en piteux état, les interroger devient très vite compliquer.
L'enquête dérange - pas celle d'Argos, qui ne fait que commencer, celle de la police, et sa meilleure source policière se trouve très vite sur la touche, et l'enquête avec lui. Argos n'est pas seul, non, disons qu'il doit désormais avoir recours à d'autres moyens pour avancer - ou plutôt se plonger dans le passé. J'ai aimé que l'on retourne un peu dans la jeunesse d'Argos, dans ce qui a fait naître sa vocation de journaliste. Cet australien retourne en Roumanie, et en parcourant les rues, il parcourt également ses souvenirs, mesure les transformations du pays depuis la chute de la dictature, et l'apparition des signes extérieurs de mondialisation. Loin d'être une parenthèse, cette partie du roman fait progresser l'action, ouvrant des perspectives pas tout à fait attendues. Se souvenir peut être agréable. D'autres apprécient peut d'être rattrapés par leur passé.
J'ai presque oublié de le dire : Argos est gay, et j'apprécie de voir un personnage qui ne vit pas son orientation sexuelle comme un drame, et qui n'est pas non plus un tueur/un fou/un psychopathe (si, c'est encore possible de lire un roman conçu ainsi). Argos est un homme,un journaliste, un ami fidèle et ses aventures amoureuses ne sont pas forcément celles que l'on a l'habitude de lire.
Merci à Babelio et aux éditions de l'Aube pour ce partenariat.
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Anthony, journaliste, se retrouve mêlé à une drôle d'histoire avec son ami policier. Un corps est retrouvé dans le désert australien. On découvre que c'est un ancien champion de "footy". Anthony va découvrir qu'ils étaient quatre amis à jouer ensemble au plus haut niveau. Les quatre ont arrêté de jouer depuis longtemps et les trois encore en vie sont des situations pas franchement agréables. Il ira même jusqu'en Roumanie, le pays natal du premier joueur, pour comprendre l'enchaînement des événements...

J'ai lu toute la série des polars d'Hervé Claude se passant en Australie, des polars plutôt soft mais toujours situés dans le milieu homosexuel. Celui-ci est dans la même veine mais j'ai trouvé l'intrigue un peu longue à se mettre en place et un peu alambiquée. Pourtant la dénonciation des combines dans le monde sportif n'est pas inintéressante et la vie en Australie montre un côté bien noir !

Merci à Babelio/Masse critique et aux éditions de l"Aube.

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L'intrigue commence dans un désert immense nommé Nullarbor, situé en Australie –lieu de ce polar noir-. Un couple découvre un squelette, qui sera identifié comme étant celui de Mathew Constant, célèbre joueur de footy (football australien).

Outre l'aspect sportif, nous allons plonger dans différentes situations, que ce soit les voyages, en Roumanie après le népotisme des Ceausescu et la Securitate ; le monde des finances avec leur cohorte de seconds couteaux, et bien sûr le domaine de la vengeance.

Le fil conducteur de ce roman, le journaliste Anthony Argos, du « West Tribune », secondé par l'officier de police Kerry John, mettra en oeuvre toute sa ténacité, à résoudre cette énigme, malgré tous les obstacles mis en place par les instigateurs de ce meurtre et de bien d'autres…

Facile à lire, d'une grande fluidité –malgré les digressions-, je n'ai cependant pas pu m'identifier aux personnages et avoir l'irrépressible envie d'en connaître le dénouement.
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En Australie, sur l'immense plaine de Nullarbor, dans un endroit désertique à des kilomètres de toute piste, est retrouvé un 4X4 abandonné ainsi que les ossements blanchis d'un homme sans doute mort depuis au moins dix-huit mois. Les tests ADN permettent de découvrir qu'il s'agit des restes d'un certain Mathew Constant, australien d'origine roumaine, ancien champion de « footy », le foot-ball-rugby local où quasiment tous les coups sont permis. Journaliste au West Tribune, l'imposant Anthony Argos cherche à comprendre la raison de cette fin tragique. Son enquête va le mener jusqu'à Bucarest où il pourra bénéficier de l'aide de Christi, un ancien amant…
« Toxic star » se présente comme un polar relativement noir aux limites du thriller par le nombre de cadavres, mais avec l'énigme bien maintenue jusqu'au tout dernier chapitre. L'auteur, journaliste de télévision bien connu, familier de l'Australie, prend bien soin de maintenir le suspens et par là l'intérêt pour sa sombre histoire. Il ne perd pas le lecteur sur de fausses pistes comme dans un policier classique. Il préfère faire ressentir les ambiances d'un pays qu'il connait semble-t-il fort bien et surtout distiller bribe par bribe toutes les turpitudes d'un milieu frelaté, gangréné par le fric et infiltré par des hommes politiques digne de mafieux. Les personnages manquent un peu d'épaisseur exception faite du héros totalement atypique, nouveau Rouletabille obèse et homosexuel, mais surtout tenace et obstiné. On saura gré à Hervé Claude, qui dispose d'un style agréable et fluide à souhait, d'avoir eu la finesse et l'élégance de ne pas trop s'appesantir sur les scènes les plus torrides. Dans l'ensemble, une oeuvre de divertissement bienvenue pour un voyage en train ou pour une après-midi au bord de la piscine par exemple.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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L'Australie et ses dérives sportives. Dans un thriller tendu, avec hélas un peu de platitude psychologique pour assurer rythme et ellipse, Hervé Claude retrouve Antony Argos, un journaliste gay. L'intrigue ménage ses rebondissements et se concentre alors presque uniquement sur ses résultats, sur la noirceur des manipulations sportives. le ton quasi journalistique de la prose de Toxic Star touche alors sa cible : une dénonciation sans commentaire.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
L’Australie se mirait dans la légende de Constant comme on regarde un cocktail alcoolisé qu’on n’aurait jamais dû boire mais auquel on n’a pas résisté et qui vous rend malade comme un chien. À travers lui et ses copains, ce n’était plus seulement une histoire de sportifs, une histoire de gloire et de déchéance. C’était, comme l’avait dit un commentateur, un de ces éditorialistes politiquement corrects et moralement pénibles : « Une histoire à propos de nous, une histoire à propos de l’état de notre État. » Une longue litanie de frasques qui s’était terminée en centre de réhabilitation, en hôpital psychiatrique ou en prison. Un jour, en débarquant à l’aéroport, Constant avait subi un contrôle et on avait découvert cinq grammes de crystal cachés dans son rectum. Et puis, finalement, l’oubli pendant un an et demi. « Et à Perth, tout le monde a la gueule de bois. On l’avait oublié et maintenant on vient de retrouver ses os décolorés au fond du Nullarbor. Tout le monde a mauvaise conscience… — C’est vrai. Je me souviens maintenant de tous ces incidents mais comme je ne connaissais pas grand-chose au footy… » Kerry l’interrompit : « Tiens, voilà Debbie. » Devant la mine contrariée de son ami, le P.O. a ajouté : « Je lui ai demandé de nous rejoindre ici, on va faire le point. — C’est toi qui es en charge ? — Oui. Oui et non. Enfin je supervise, mais je sais bien que les aspects délicats de l’enquête me seront confisqués… — Pourquoi dis-tu cela ? — Trop sensible, trop près des cercles du gros business. Cette affaire dépasse largement les frontières du footy. C’est le point de rencontre des grosses affaires, du sponsoring, du sport, des gladiateurs modernes et de ceux qui encaissent les dollars. Sans compter les politiques. Ou plutôt en tenant compte des politiques. Ce sont eux qui vont donner le rythme. Ou plutôt le ralentir, tu vois le genre… — Ce qui veut dire… ? — Que je vais faire de mon mieux avec des moyens limités. Déjà le chef m’a expressément demandé de ne pas enquêter à la prison de Casuarina. Heureusement que j’ai Debbie avec moi, elle va m’aider. Je suis sûr qu’elle est efficace. — Et très jolie… » Kerry ne put même pas répondre par une plaisanterie car la jeune flic de Melbourne avait traversé la salle d’un pas incertain et les avait rejoints au bout du bar. Elle n’avait pas l’air gênée par l’ambiance. D’ailleurs au Court, qui est un bar mixte, il y a toujours des filles. Entre elles car elles ne se mélangent que très rarement aux mecs. Deux lesbiennes observaient déjà avec intérêt la jeune policière dont le pantalon moulant et la chemise ajustée mettaient les formes en valeur. Elle se mêla tout de suite à la conversation des deux garçons. Anthony, d’un ton sec, se crut obligé de reprendre à zéro : « Alors, quelles pistes ? — Rien de tangible pour l’instant. Je n’aime pas trop leur manière de ne pas vouloir enquêter sur le “suicide” de Carlos Santander, répondit Kerry. D’après le directeur de la prison de Casuarina, monsieur Borghölm, cela ne peut pas être autre chose. Santander était seul, en cellule d’isolement. Il avait montré des signes d’agitation et d’agressivité. Pourquoi ne le surveillait-on pas mieux ? Était-il au courant de la mort de son copain Constant ? Sans doute, mais on ne le saura jamais. » Et Debbie Chan, les yeux beaucoup plus brillants que la veille au Stadium, ajouta : « On ne va pas les laisser nous empêcher d’enquêter aussi sur la mort de Constant. Ça non ! On ne va pas se gêner… » Argos se demandait ce qui clochait ce soir chez la jeune flic. Sûrement pas son sex-appeal. Il n’y était pas très sensible mais il était obligé de reconnaître que Debbie n’en manquait pas.
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Combien ces victoires étaient le symbole de la revanche d’un État oublié que les dirigeants du pays avaient même pensé sacrifier pendant la Deuxième Guerre mondiale au cas où les Japonais se seraient aventurés sur le continent. Un État qui, un demi-siècle plus tard, avait retrouvé toute sa fierté au fur et à mesure que sa richesse augmentait, au rythme de plus en plus rapide des découvertes de nouvelles mines. Toujours plus d’or, toujours plus de nickel, toujours plus de fer et de tous les matériaux mystérieux dont le monde entier a besoin. Toujours plus de dollars, si bien que Perth est aujourd’hui la métropole la plus chère et la plus droguée de tout le pays. Droguée au fric et à la méthamphétamine. À la fin des années quatre-vingt-dix, le triomphe des Dockers était le signe avant-coureur de ce renouveau de toute la région. Les succès du footy avaient accompagné cette montée en puissance de l’État d’Australie occidentale. N’arrivant pas à trouver ce qu’il voulait sur internet, il était le lendemain matin à 8 heures pétantes aux archives du West Tribune .
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Tous ces disparus avaient toujours un frère, un fils, une mère, prêts à donner quelques gouttes de leur sang pour certifier une identité, pour confirmer une filiation. Rien ne correspondait pour l’homme dont les os avaient été découverts dans le Nullarbor. Constant n’avait aucun proche qui aurait pu remplir cette douloureuse B.A. L’homme qui avait découragé l’Australie entière par ses frasques après en avoir été l’idole flamboyante, n’avait laissé aucune trace de sang, ou de sperme. Pas de descendance connue. On fit le tour de ses maîtresses cachées et de ses liaisons inventées. Rien. De progéniture, que nenni.
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Même si son esprit lui semble parfaitement aiguisé grâce à la deuxième pipe de crystal qu’il a fumée dans les toilettes en marbre de la villa. Mais le bruit de la musique et des autres noceurs, les odeurs de tabac et les effluves d’alcool, la gentillesse de son copain Carlos qui régale tout le monde avec l’argent de son père et la satisfaction du devoir accompli à la fin de cette nouvelle saison, tout cela l’a suffisamment engourdi pour que les relents irritants de son passé de l’autre côté du rideau de fer, comme on disait il y a encore peu de temps, ne viennent gâcher la fête.
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Avait-il été insistant ? Trop insistant ? Cela cadrait mal avec la maîtrise de soi qu’il affichait d’habitude. Jamais – à sa connaissance – un geste déplacé. Et pourtant… Les tentations, les manœuvres, les tentatives de corruption, les filles séduisantes et dangereuses. Il avait dû en rencontrer sur son chemin durant toutes ces années. Kerry, si maître de lui. Kerry si discret, trop discret sur ses amis, sur ses amours. Au fond, il ne savait rien de sa vie. Jamais il ne lui avait présenté une compagne, une femme, une amoureuse.
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