Treize alligators

Suite à une action violente envers son employeur, Manuel perd son travail et doit se faire discret. Il doit rapidement trouver du travail pour s'occuper de sa mère, son petit frère et de sa copine Lucia. Un peu paumé mais motivé par une solution de facilité, il propose ses services à Esteban, le parrain et caïd local.

Un roman court de Gaetano Bolan, écrivain franco-chilien, qui explore de façon tragi-comique la vie d'un jeune un peu paumé, en charge d'une famille et qui accumule les bévues de plus en plus catastrophiques. Une galerie de personnages hauts en couleur, entre Lucia la bimbo, Piombino le frère attendrissant, l'homme de main façon gorille du parrain, un peu bas de plafond et le parrain particulièrement sadique dresse le tableau d'un Chili de la débrouille aux mains d'une mafia qui trempe dans le trafic d'organes ou d'animaux exotiques.
Treize alligators est un roman incisif cruel et trash, à la limite du sadisme, à ne pas mettre entre toutes les mains.

120 pages c'est vite lu me direz-vous mais Treize alligators s'est avéré très long à lire. …..
Chili, Arica, une petite ville où la vie est difficile. Manuel en sait quelque chose. Sorti bien jeune de l'école, habitué des petits boulots, petits deals, il a espéré un temps faire une carrière de boxeur mais quelques dents en moins lui ont fait changer d'avis. Un jour, il lui faut quitter vite fait Arica. Direction Valparaiso, la grande ville, là avec Mama, sa mère, Pompino, son petit frère et La pulpeuse Lucia sa poupée, il espère se refaire. A peine arrivé il se met en quête d'un job juteux, mais qui dit fric dit mafia.
Drôle et grinçant dit la quatrième de couverture, je vous laisse le soin de juger , je dirai simplement que j'ai pas du tout mais alors pas du tout adhéré à ce court roman.

Manuel, petite racaille de quartier qui a quitté l'école très tôt pour devenir boxeur, mais sans succès, décide un jour de quitter sa petite ville pour LA grande ville. Estimant que la vie ne lui a pas déroulé le tapis rouge (famille pauvre et violente, pas de perspective d'avenir, ...), il compte lui extorquer tout ce qu'il peut en représailles. C'est dans cet état d'esprit qu'il arrive en ville, il espère pouvoir se raccrocher à un "business" plus lucratif et ainsi entretenir sa copine nympho et refaite de partout, ainsi que sa mère et son petit frère. Seulement voilà, il ne fait pas bon rêver trop en grand face à des mafieux endurcis et impliqués dans des traffics internationaux.
Mais Manuel apprend vite, et à ses dépends que la tentation de l'argent facile et tout business qui vient trop facilement se paye cher... Et une fois le doigt mis dans l'engrenage infernal, il n'y a plus d'espoir ni de possibilité de rédemption pour le petit Manuel qui ne cherchait même pas à être grand...

Lu d'une traite, le temps qu'il faut au personnage pour signer avec le Diable qu'il avait pris pour un messie qui le sortirait de sa misère. En peu de pages, avec un rythme qui tient plus du scénario d'une telenovela que du roman, l'auteur résume l'ironie cinglante qui frappe le destin de jeunes de quartiers. le tout avec beaucoup d'humour, j'ai notamment beaucoup aimé la façon dont il utilisait l'image du prédateur et la mise en scène de la chaîne alimentaire et du combat pour la survie qui en découle. En revanche, ce que j'ai bien moins apprécié c'est que les personnages sont beaucoup beaucoup trop clichés et l'intrigue trop cousue de fil blanc. On est loin de l'émotion de la Boucherie des amants, son précédent roman.

Un très court roman qui n'est ni bon ni vraiment mauvais, mais n'a rien de mémorable. Beaucoup d'autres romans abordent ce phénomène de manière plus convaincante.

En voulant faire une blague idiote à son ancien patron, Manuel déclenche une catastrophe. Obligé de quitter en catimini la petite ville d'Arica avec sa famille, il part pour Valparaiso. Sur place, une mauvaise rencontre va plonger ce grand couillon dans un engrenage dévastateur dont il ne sortira pas indemne…

Bon, avouons-le sans détour, je n'ai pas passé un bon moment avec ce roman. Rien ne tient debout. L'histoire est totalement improbable (un mafieux croisé dans les chiottes d'un bar vous confie une mission mettant en jeu des sommes énormissimes alors qu'il vous connait depuis 24 heures. Bien sûr, bien sûr…). Impossible d'y croire une seconde. Quitte à se lancer dans le foutraque et le décousu, autant jouer sur la dérision et l'humour comme le fait Hiassen. Ou alors il faut tomber dans l'hyper réalisme noir et désespéré version Benjamin Whitmer, Eric Miles Williamson ou encore Richard Price. En tout cas on ne peut pas rester dans l'eau tiède. Ici l'écriture est plate, scolaire, sans aucune personnalité. Les dialogues sonnent faux et même le décor ne dégage aucun charme. Heureusement que l'on sait au départ que ça se passe au Chili parce que sinon on aurait du mal à le deviner. Après je ne veux pas non plus être trop méchant (trop tard me direz-vous^^). le personnage de Manuel est plutôt bien campé, comme sa nympho de petite amie. Il y a quelques passages assez drôles et les très courts chapitres donnent du rythme. Pour le reste, je ne préfère pas en dire plus…

Lien : http://litterature-a-blog.bl..

u Chili, Manuel est un jeune boxeur dont la carrière s'est terminée après que son coach véreux l'ait utilisé pour un ultime combat qui l'a mis au tapis. Désormais, un hasard de circonstances l'amène à travailler comme assistant dentaire pour un docteur peu scrupuleux. Manuel vit chez sa mère avec son petit frère et sa compagne Lucia une bimbo nymphomane. Pour faire vivre tout ce petit monde et se payer de nouvelles dents, Manuel n'a comme solution que les petits trafics. Mais il ne supporte plus son patron et claque la porte. Avec Lucia, il décide d'une vengeance potache qui tourne mal. Seule solution : s'enfuir avec sa famille à Valparaiso loin d'Arica. Certains attirent les embrouilles comme un pot de miel et Manuel en fait partie. Trop naïf, sans argent, il accepte une nouvelle offre de la part de Monsieur Esteban sans se douter qu'il s'agit de la mafia. Manuel découvre trop tard l'ampleur du réseau qui va du trafic d'organes à celui d'animaux dont les alligators. Il a pour charge de veiller sur l'un de ces animaux mais l'alligator s'enfuit et toute la famille de Manuel est enlevée par la mafia. A lui de retrouver l'animal s'il veut revoir les siens vivants.

A travers Manuel, l'auteur nous montre le visage pauvre du Chili et dénonce aussi celui de la corruption et des trafics. Mais le véritable tour de force de Gaetaño Bolán est de mêler le burlesque et l'effroi qui va en crescendo au fil des pages. Et la fin est sans appel. Terrible. L'amour de la famille, le coût d'une vie et la rédemption nous laissent sonnées. Après son très bon premier roman la boucherie des amants, Gaetaño Bolán démontre qu'il plus d'une corde à son écriture.
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..