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EAN : 9782764429693
232 pages
Les Éditions Québec Amérique (22/10/2015)
3.79/5   12 notes
Résumé :
Quels verbes sont essentiels si on veut explorer à fond celui de vivre?? Il n'y avait que Marie Laberge pour avoir l'audace de poser la question et oser chercher dans l'action du verbe la définition de l'intensité.
Avec cet essai original qui marque ses quarante ans d'écriture, la romancière expose ce qui lui semble indispensable pour amener le verbe - et la vie - à son sommet. Elle analyse ce qui fait de chacun de nous les vivants que nous sommes, contradict... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Un essai écrit à l'occasion de ses quarante ans d'écriture, en 2015.

Le prologue précise parfaitement ce projet que l'auteure portait en elle depuis longtemps.
Les treize verbes sont : jouir-croire-exprimer-respecter-douter-apprendre-quitter-assumer-espérer-pardonner-vieillir-aimer-mourir.

Marie Laberge décortique morceau par morceau ce qu'est « vivre », n'oubliant jamais le rapport à l'autre. Elle se dévoile un peu, livre quelques éléments personnels mais avec une grande pudeur. le propos est assez universel, peu toucher n'importe qui, il me semble.

Je suis fascinée de lire comment à partir d'un simple verbe l'auteur part si loin dans son analyse et aborde des sujets variés et parfois complexes, bien que la lecture demeure aisée. Ce livre lu appelle d'autres relectures car je ne peux pas tout saisir en une fois. Il déclenche une foule de questionnement positif.

Il m'est difficile d'aller plus loin dans cet avis de lecture, n'étant pas une spécialiste de la lecture d'essais. J'ai essayé de livrer mon ressenti, simplement.
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Cet essai original sur la réflexion de vivre au travers de treize verbes fondamentaux pour l'auteur, les lecteurs vont découvrir les verbes jouir, croire, exprimer, respecter, douter, apprendre, quitter, assumer, espérer, pardonner, vieillir, aimer, mourir afin d'explorer le sens de la vie.
Marie Laberge nous offre, explore une définition de chacun des verbes en les replaçant dans leur contexte, qu'il soit général, sociologique, voir historique tout en y ajoutant ce qu'il représente dans sa vie.
C'est un essai agréable, réjouissant qui permet de découvrir l'auteur d'une autre façon.
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Je ne me souviens pas d'avoir dit d'un livre qu'il “était à mettre entre toutes les mains”; pourtant ici c'est ce qui me vient à l'esprit tellement ce court essai est à la fois lumineux, inspirant et superbement écrit par cette magicienne des mots qui nous charme autant par la justesse de l'expression que par la pertinence de ses réflexions. Chaque paragraphe est une incitation à l'introspection, au questionnement, présentée en toute humilité, comme autant de perches dont on dispose à notre gré. Chacun des verbes, et leur choix apparaît fort judicieux, est d'abord analysé de façon générale, dans ses diverses dimensions. Par la suite Laberge consacre quelques pages à son rapport personnel avec ce verbe, avec beaucoup de retenue et de pudeur, ce qui ajoute une note encore plus humaine à ce livre qui l'est déjà terriblement. On peut être d'accord ou pas avec ses pensées, d'ailleurs je n'ai pas senti qu'elle cherchait à convaincre, mais il faudrait être carrément insensible pour qu'elles nous laissent de marbre... Et rien d'ampoulé ici, tout coule de source, c'est facile et fascinant à lire!
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Ce n'est pas mon type de lecture de prédilection, c'est certain mais j'avais envie de tenter l'aventure.

Cela ne m'a pas convaincue d'en lire beaucoup d'autres.

Voici mon impression :

J'ai ressenti la volonté de Marie de partager des pans de sa vie sans en dévoiler le tout.
Et cette partie m'a plu, c'était pudique amusant et, le plus souvent, touchant.
Mais elle remplit les pages avec l'explication de vivre, apprendre, jouir on passe à croire et là, je me sens comme invitée à penser comme elle.
Le ressenti est personnel et j'ai sans doute du chemin à faire.
J'y reviendrai sans doute dans un moment plus approprié.
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C'était un projet audacieux que cet essai mais Marie Laberge a beaucoup de vocabulaire et elle l'utilise avec brio et éloquence .
On est autant dans la psychologie que dans la littérature , ses réflexions sont
pertinentes et nous incite à l'introspection .
Son écriture est travaillée ,recherchée .
Pari réussi en ce qui me concerne .
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Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
Apprendre

Il me faut quand même mentionner qu'un des lieux d'apprentissage les plus riches à mes yeux, c'est la lecture. Je crois que les livres m'en ont appris plus sur l'être humain, ses travers, ses grandeurs et ses excès que tous les jours de ma vie. En lisant, je recrée le monde en prenant une distance vis-à-vis de ma petite personne. S'échapper à travers les pages d'un livre, c'est à la fois décrocher du quotidien et se rapprocher de soi. (...) Lire détruit beaucoup de barrières et m'offre le monde (p. 117)
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Jouir est multiple et se multiplie lui-même. Dans l’aurore, quand le ciel chavire vers le jour, dans l’odeur de la pluie sur la terre asséchée qui boit son content, dans la mer qui s’étale sur la plage, son odeur iodée, ses variations de bleus et de verts selon le ciel et le soleil, dans la générosité des pivoines qui se déploient au printemps, dans une strophe poétique qui nous met les larmes aux yeux, dans le goût du premier café au petit matin, dans la sensation aiguë de liberté qui nous traverse quand on est en vacances et que la journée est totalement libre, et à l’opposé, dans le soulagement du corps rompu de fatigue après une dure journée de labeur quand enfin on peut se mettre au lit dans des draps frais, dans le but gagnant de notre équipe sportive favorite, dans le chant du cardinal à poitrine rose, l’odeur de bois qui brûle, la brume du crépuscule d’automne, dans la toute première neige, celle qui ne nous pèse pas, dans la fin du jour qui s’abîme dans un festival de rouges, dans la douceur d’une joue de bébé, dans son premier rire qui éclate, ses premiers pas chancelants, dans le sentiment d’avoir bien travaillé, de toucher ou de frôler le résultat escompté, dans le parfum de notre mère, dans le cœur qui bat après l’effort physique, le corps essoufflé et la tête légère, dans l’eau tranquille d’un lac ou celle, violente, du torrent, dans un vin capiteux, l’adagio d’un concerto sublime ou un riff de guitare, dans l’effleurement d’une main aimée, dans un éclat de rire, dans la brise, dans la réminiscence d’un instant heureux, dans un sourire, dans la conscience d’être au monde, vivant, vibrant, absolument présent : jouir.
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Se respecter veut parfois dire dénoncer, discuter et résister. Il faut signifier à autrui qu'une limite a été dépassée et qu'il est temps de revoir la donne. Plus on a de mots, de concepts et d'instruction, plus il sera simple de parler, de convaincre et de reconstruire. Moins on en a, plus le sentiment d'impuissance risque de se muer en violence..et en non-respect. (p. 89)
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Sans être un créateur, toute personne normalement constituée doit exprimer quelque chose à un moment ou à un autre de sa vie. Il y a ceux qui explosent une seule fois et qui en sont soudain considérés comme le contraire de ce que leurs proches croyaient. Il y a ceux qui en disent tant, en expriment tant qu’on n’arrive plus à saisir leur nature profonde. Et il y a toutes les gradations possibles entre ces deux pôles. Une chose est certaine : pour exprimer, il faut être. Les absents, les engourdis, les endormis, les terrés au fond d’eux-mêmes n’expriment que cette barrière, cet empêchement ou cette impossibilité d’être.
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Vieillir. Parce que camoufler une ride bienveillante, un léger affaissement qui témoigne de l'expérience vécue ne serait plus ajouter mais perdre de la valeur. Comme ce n'est pas le cas, on peut comprendre les gens de vouloir effacer la date de péremption - et non de rédemption - qu'ils ont sur le front. (Page 115)
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Vidéo de Marie Laberge
Après "Bienvenue au club", le CNL en partenariat avec Public Sénat, met en avant les conseils des lecteurs en leur donnant la parole dans l'émission #LivresetVous. Une nouvelle chronique à ne pas manquer tous les vendredi à 17h30.
Quand l'histoire d'une famille rejoint l'Histoire Guillaume Erner reçoit Jacques Attali. Cette semaine, Justine, étudiante et membre du club de lecture de l'université d'Orléans, répond au thème de l'émission en convoquant « Antigone » de Jean Anouilh, et « le Goût du Bonheur » de Marie Laberge.
Une émission présentée par Guillaume Erner, en partenariat avec France Culture.
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