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EAN : 9782264060402
504 pages
10-18 (19/09/2013)
3.57/5   125 notes
Résumé :
Chaque nuit, sur la Ligne entre le Mexique et les États-Unis, une foule de migrants tentent leur chance. Et chaque nuit, les agents de la patrouille frontalière américaine sont là pour les refouler. Certains, sans scrupules, profitent de la faiblesse des clandestins et donnent libre cours à leurs penchants sadiques. D'autres, comme Valentin Pescatore, essaient de s'en tenir aux règles. Cela ne l'empêche pas de commettre une entorse qui pourrait lui valoir une sancti... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Un titre en anglais, un auteur français, une frontière aux accents espagnols…

Combien de fois je suis passé devant cette couverture si intrigante de « Triple Crossing » exposant à merveille cette ligne de séparation marquée par ces poteaux en bois et leurs zébrures dessinées par leurs ombres portées ?

Suscitant la curiosité, j'ai lorgné pendant des mois devant ce petit pavé de cinq cent pages écrit par Sébastien Rotella, un auteur français dont je n'avais jamais entendu parler et qui se permet tout de même d'écrire sur l'Amérique et le trafic de drogue. Gonflé le type, non ?

Et voilà qu'un jour de mai, j'ai l'occasion d'emprunter ce roman en même temps que « Nymphéas noirs » de Bussi. Cloches de Pâques passées, deux bonnes pioches tirées ?

« Triple Crossing » en main, je découvre dans sa biographie que Rotella est reporter résidant aux Etats-Unis, qu'il a reçu plusieurs prix pour ce premier roman écrit en 2011 et enfin que… ce livre a été traduit en français. Ce n'est pas « Sébastien » comme écrit dans Babélio mais Sebastian avec un A ! Triple buse…

Malgré tout, je ne vais pas me laisser abattre par ce roman américain qui requiert une certaine connaissance de … l'espagnol. Bienvenido a vostros !

Mais oui, bien sûr. A la frontalière entre les États-Unis et le Mexique, les migrants clandestins qui cherchent à franchir la ligne de barbelés sont Mexicanos, honduriens, vénézuéliens…

Et lorsqu'ils se font appréhender, Valentin Pescatore, agent de patrouille, prend son métier très à coeur. Natif d'Argentine, il converse dans la langue des migrants et se prend de compassion pour les plus désoeuvrés d'entre eux.
Mais, cette fois, Pescatore a pris surement trop à coeur son métier lorsqu'il il franchit la frontière pour poursuivre Pulpo, un passeur, dans les rues de Tijuana au Mexique.

Pris sur le fait, Valentin va devoir coopérer avec Isabel Puente, une responsable du FBI au corps de rêve, afin d'infiltrer la mafia mexicaine dirigée par les Ruiz Caballero…

Après une première partie difficile à digérer avec les très nombreux personnages rencontrés, l'immersion dans le monde de la mafia mexicaine et la collaboration avec le FBI s'avère le meilleur moment du récit.
Le dernier tiers du roman dans la zone de la « Triple Crossing » m'a laissé quelque peu sur ma faim malgré des rebondissements plutôt bien maîtrisés.

Pour relativiser mon avis, lorsque l'on a lu le chef d'oeuvre du genre de Don Winslow « La griffe du chien », la barre est sacrément haute, voire impossible à franchir. Et comme Rotella ne rime pas avec Lavinellie, le roman culte de Winslow l'emporte par ko, l'épilogue de «Triple Crossing » ne faisant pas le poids avec la fin éblouissante de plus de deux pages de « La griffe du chien ».

Même si je savais que le match était quasiment perdu d'avance, le roman de Rotella s'avère captivant et très bien documenté sur le monde souterrain du trafic de drogue mexicano-sud-américain. Pour atteindre les sommets du genre, bien que multilingue, Rotella necesita un dia de 26 horas. (1)

Note : 3,5 \5

(1) Equivalent d'avoir du pain sur la planche en argentin (avoir besoin d'une journée de 26 heures). En ce qui concerne ses aptitudes linguistiques, il faut dire que Rotella est né d'un père italien et d'une mère espagnole et qu'il vit actuellement en Californie.
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Rotella en bon journaliste s'appuie tout d'abord sur une documentation impressionnante. Une plongée dans le monde des migrants et des trafics en tout genre, corruption, magouilles politiques, violences sous sous-jacentes, portée par des personnages complexes, Sébastian Rotella signe un polar musclé, qu'on lâche à regret tant le rythme sans temps morts est drôlement mené. On tremble pour les destins de Valentino Pescatore, Léo Mendèz et Isabel Puntès, héros attachants dans cette « guerre » ou tout les coups sont permis. Ça lorgne du côté de Winslow du plus bel effet. Excellent.
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Bienvenue sur la Ligne, celle qui sépare le Mexique des États-Unis. Tout y est beau, calme et les clandestins qui tentent le passage sont accueillis par les agents de la patrouille frontalière américaine…

Bon, retour dans la réalité : non, ce n'est pas un endroit où il fait bon vivre et gare à ceux ou celles qui se font choper par les agents de la patrouille frontalière américaine !

Le seul qui soit humain, c'est Valentin Pescatore, jusqu'à ce qu'il franchisse la ligne et ne se retrouve du côté obscur de la Force.

Enfin, pas de son plein gré… Valentin va devoir coopérer avec Isabel Puente, une responsable du FBI qui va lui demander d'infiltrer la mafia mexicaine dirigée par les Ruiz Caballero… Ce sera facile, il est déjà infiltré !

Dans ce roman, l'auteur nous parlera des clandestins, qui, toutes les nuits, tentent la traversée de la frontière, des agents de la frontière qui les brutalisent, de la corruption au Mexique, aux États-Unis, des trafiquants, de la drogue…

Le tout est assez copieux, surtout qu'il y a de nombreux personnages et que le récit est émaillé de mots ou de phrases en espagnol, sans traduction. Alors oui, les insultes, on les comprend assez bien, mais il y a des phrases que je n'ai pas comprises.

Autre inconvénient, si les deux tiers du récit sont intéressants, le dernier tiers est plus ennuyeux, malgré quelques rebondissements supplémentaires, une fois nos narcos arrivés à la Triple Frontière (Paraguay, Brésil et Argentine).

Si les implications de personnes haut placées dans la corruption fait froid dans le dos, si leur implication dans les mafias locales, police mexicaine comprise, donne des sueurs froides, le bât blesse avec Junior Ruiz Caballero, le chef de cette mafia, qui est un branquignol au nez poudré non-stop (il ne sniffe pas du bicarbonate) et sans épaisseur. Il ne sait pas cheffer… On est loin d'Adan Barrera, le narco charismatique de "Cartel" (Don Winslow).

De plus, le final est un peu mou du genou… Si j'avais lu Triple Crossing avant la trilogie de Don Winslow, sans doute aurais-je été subjuguée, hélas, je l'ai lu après… La comparaison ne devrait pas avoir lieu, mais c'est difficile de ne pas faire le parallèle, vu les sujets traités : narcos, corruption, drogues, trafics,…

Malgré tout, Triple Crossing sera parfait pour celles et ceux qui voudraient entrer dans le monde des narcos, sans pour autant bouffer une trilogie ultra-violente.

Triple Crossing est un roman assez doux (tout est relatif, bien entendu), sorte de documentaire romancé qui ne voudrait pas être trop violent. À lire pour en savoir plus sur la corruption « mafia, police, politiques ».

PS : par contre, le résumé de roman, chez 10/18, est un peu… bancal !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Bouquin acheté par hasard, avec un résumé mentionnant l'Amérique Latine, partie du monde que j'aime beaucoup. Très bon bouquin. Les gardes frontières, entre San Diego et Tijuana, les immigrés mexicains et plus au sud, qui veulent passer aux USA. Dans cette zone hors norme, un policier, venu de Chicago, qui se trouve pris dans une affaire qui le dépasse, entre infiltration, trahison et police. Une petite romance par dessus le marché, à moitié réussie, mais l'auteur est sans doute un romantique !

C'est original, pas évident de s'y retrouver entre les bons et les méchants, les péripéties. le voyage vers la "triple crossing" apparaît un peu tiré par les cheveux, mais après tout, pourquoi pas ?

Des personnages haut en couleur. Pas manichéen pour deux sous. Un petit doute sur la quatrième de couverture dans la collection 10/18. Je me demande si le rédacteur n'avait pas un peu abusé de la téquila.

Une très bonne surprise, et je vais rechercher les autres. Ce n'est pas un chef d'oeuvre, avec des petits défauts par ci par là, mais dans le monde du polar, c'est assez original et rafraichissant tout en restant dans le genre.
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J'avais été attirée par le résumé, jugé très efficace, de la quatrième de couverture, de "Triple Crossing". Oui, mais voilà, lui seul est clair et compréhensible et j' ai eu beaucoup de mal à terminer ma lecture.
Si l'action se passe à la frontière entre les USA et le Mexique, l'histoire ne traite absolument pas du sort des migrants. Pour faire court, d'un côté, nous avons des flics pourris et de l'autre, des policiers corrompus, et plus on monte dans la société, moins ça s'arrange ; c'est le règne de la corruption à tous les étages.
Au milieu de ce cloaque, deux personnes, Léo Mendez le mexicain et Isabel Puente l'américaine, font ce qu'ils peuvent pour faire régner un semblant de justice, en essayant d'éviter les bâtons dans les roues que même, leurs propres gouvernements leur tendent. Avec ça, pas facile d'arrêter les gangs et leurs trafics en tout genre, qu'ils soient mexicains, paraguayens, argentins,brésiliens, chinois, arabes, j'en passe et des meilleurs.
C'est confus, les chapitres sont longs, les personnages nombreux. J' ai eu beaucoup de difficultés à me repérer au milieu de tous ces méchants aux multiples nationalités (la voilà la mondialisation du crime). Cerise sur le gâteau, des dialogues écrits en diverses langues locales, dont le portugnol, mélange de portugais et d'espagnol......
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critiques presse (6)
Telerama
07 novembre 2013
Formidablement documenté, un excellent roman noir porté par un héros attachant jeté dans un monde de ténèbres.
Lire la critique sur le site : Telerama
LaPresse
04 janvier 2013
Ce récit donne froid dans le dos. Nous vivons dans un monde dangereux
Lire la critique sur le site : LaPresse
LesEchos
04 août 2012
Si ce thriller ne se lâche pas, c'est qu'au-delà de son impeccable scénario et de son côté « brut de décoffrage » -les amateurs de psychologie ou de sociologie élaborée en seront pour leurs frais -il est nourri des enquêtes journalistiques de son auteur.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Lexpress
15 juin 2012
Passionné et passionnant, Sebastian Rotella nous gratifie […] d'un prodigieux thriller, comme un hommage à la lutte inégale d'une poignée d'honnêtes hommes face au chaos de notre époque.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
16 avril 2012
On titube de crimes en meurtres, pointillés de tentatives de justice ou d’humanité. Et même d’amour. Triple Crossing se lit comme un film bien ficelé. Mais l’arrière-goût, métallique, amer, est bien celui d’un documentaire.
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
04 avril 2012
Rotella brasse formidablement ce matériau impur pour en nourrir un roman à suspense aussi documenté que convulsif.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
L'avion sortit du champ de nuages et se retrouva au-dessus de la jungle.

La canopée était dense, irréelle et interminable, comme le reflet vert des nuages qui la surplombaient. Le jet descendit, encore et encore, sans qu'aucune trouée n'apparaisse dans cet océan végétal.

Au moment où il allait s'écorcher le ventre sur la cime des arbres, une piste atterrissage apparut.

C'était un minuscule aéroport Une petite tour de contrôle, un terminal pas plus grand qu'une cabane. Mais la piste était assez longue pour accueillir un 747.
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- Pour être franc, ce type est un peu fou.
- Il est honnête?
- Pas du tout. Quand je lui ai montré vos mandats et expliqué que les Américains voulaient la peau de Junior, ses yeux se sont transformés en dollars.


(Junior Caballero est un caid de la mafia Mexicaine)
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- Oubliez tout ce que vous savez des prisons américaines, dit Aguirre en se retournant sur son siège. Vous n'avez rien vu de pareil. Les détenus ont des armes à feu. Des enfants vivent à l'intérieur. Les capos s'y construisent des maisons avec domestiques, gardes du corps et prostituées....
- Je connais la prison, répondit Puente d'un ton neutre.
Aguirre l'ignora.
- Méfiez-vous des gardiens. Les prisonniers vont vous harceler pour avoir de l'argent. Et ils vous diront tout ce qu'ils ont envie de vous faire. Encaissez. pas de regards dédaigneux. Pas de disputes idiotes. Et pour l'amour de Dieu, vous n'êtes pas dans votre pays, alors pas d'arme.
Fin du briefing.
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Tout le long de la Ligne, jusqu’au Pacifi que, des projecteurs de stade perchés sur de hauts mâts éclairaient la zone fédérale réservée, près de la passerelle qui menait à Tijuana. Un peu au sud-est de la rue où veillait une camionnette de la Frontalière, une bande d’ados – les garçons en veste Raiders et pantalon baggy taille basse, les filles en short et dos-nu malgré le froid – était en train de franchir le portillon. Le tintement métallique lui évoqua le son du calliope ou des steel drums. On était mardi soir et les jeunes partaient sûrement faire la fête dans ce qui restait du quartier animé de l’Avenida Revolución, victime collatérale de la guerre des gangs avec ses bars condamnés et ses clubs déserts.
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"Ne jamais sous estimer le pouvoir de la haine"
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Videos de Sebastian Rotella (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sebastian Rotella
Sebastian Rotella - Le chant du converti .A l'occasion du Festival America 2014, rencontre avec Sebastian Rotella autour de son ouvrage "Le chant du converti" aux éditions Liana Levi. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne Guitton. http://www.mollat.com/livres/rotella-sebastian-chant-converti-9782867467363.html Notes de Musique : Ben Selvin's Orch. - I Wonder Where My Baby Is Tonight. ® 1925.
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