AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782707343598
192 pages
Editions de Minuit (07/09/2017)
2.95/5   260 notes
Résumé :
Après vingt ans d’absence, Marcello Martini est convoqué par sa tante, une vieille dame fortunée qui finit ses jours dans une maison de retraite médicalisée, en ayant gardé toute sa tête.
Elle lui fait savoir qu’elle met fin à son virement mensuel et envisage de le déshériter.
Une discussion s’engage entre eux et ça démarre très fort.
Que lire après Trois jours chez ma tanteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (70) Voir plus Ajouter une critique
2,95

sur 260 notes
A quarante balais et quelques, depuis vingt ans, votre vieille tante riche, qui vit en France, vous vire chaque mois une certaine somme au Liberia où vous administrez "une école pour enfants déshérités", suite à un départ forcé de votre patrie. Vous êtes son neveu unique, elle vous sollicite constamment depuis vingt ans pour que vous rentriez, sans succès, et puis un jour elle dit, Basta ! Finit les virements ! Vous prenez le premier avion pour régler le Basta ! et la rejoignez pour trois jours......Vous, c'est Marcello Martini; elle, c'est Vicky. Vicky vous dit, Marcello tu dois te souvenir que l'argent ne tombe pas du ciel..., vous lui répondez, je suis au courant......Mais bon il faut quand même régler le problème. le choix des solutions est peu orthodoxe,......et la tante loin d'être gaga a plus d'un tour dans son sac....aah, j'adore ces super mémés !

Nous voici embarqué sur le dernier Ravey, et encore une fois c'est du nanan ! Encore une fois Ravey joue magistralement sur l'ambiguïté des personnages. On n'est jamais sûr de leur honnêteté ni de leur malhonnêteté, jusqu'à l'approche de l'épilogue, toujours surprenant. J'adore son style d'écriture simple, sans fioriture, sans psychologie, à la limite du minimalisme, qui donne à ses personnages cette impassibilité , cette indifférence, même dans le cas des pires malfrats.
Jubilatoire !
Commenter  J’apprécie          10111
Après avoir terminé ce " petit livre " , je me suis précipité vers les critiques toujours avisées de mes ami(e)s babeliotes et là , pas vraiment de surprise , je m'étais dit que cette histoire pouvait être diversement appréciée. Mon intuition était la bonne et j'ai tout lu avec attention , le négatif , le positif et j'en ai déduit que la vraie qualité de ce livre était de ne pas laisser les gens indifférents. Que de discussions si nous pouvions nous rencontrer!!!!
Bon , l'histoire , vous la connaissez bien sûr . Il y a la " vieille tata " , Vicky , une vieille dame riche qui séjourne en maison de santé pour les derniers jours de sa vie . Sa générosité , elle la manifeste en " monnaie sonnante et trébuchante" envers son neveu Marcello . Marcello , il est parti un peu précipitamment en Afrique où il serait engagé dans une association humanitaire à qui le " pognon de dingue " de la " tata" est destiné....Seulement , Vicky , elle aimerait bien une " petite visite" de temps à autre et Marcello est un peu " ingrat " ...C'est décidé, sa tante veut le voir , elle veut lui annoncer que son généreux mécénat s'arrête là . Marcello accourt...et les situations désopilantes s'enclenchent jusqu'à un dénouement pour le moins inattendu .
Très franchement , j'ai aimé cette histoire sans fioritures, sèche , dépouillée de tout élément superflu , maintenant en permanence notre attention sur un jeu d'acteurs léché et efficace . Quelle " partie " en effet entre Vicky et Marcello , avec , pour point d'orgue et pour témoin un malheureux chèque à ....plusieurs zéros...L'aura ? L'aura pas?
Ce roman est court , bien écrit , original dans son contenu et j'ai imaginé qu'il pourrait donner naissance à une jolie " pièce de théâtre de boulevard ".
En tout cas , en ce qui me concerne , j'ai passé un fort bon moment , mais ce n'est que mon humble avis , très intéressé aussi par les avis et les argumentations des lecteurs et lectrices déçus , et ils sont nombreux .
Commenter  J’apprécie          706
La toute première fois que je lis Yves Ravey... Pris dans un suspens terriblement efficace, tant et si bien , qu'une fois ma lecture débutée... je n'ai pas lâché ce roman !!

Le pitch... on le connaît!... Un neveu parti depuis 20 ans est rappelé par sa tante pour aller chez le notaire, changer ses intentions à l'égard de cet unique neveu, qui dirait-on ne se montre pas des plus empressés ni des plus attentionnés , depuis deux décennies, malgré l'affection, les aides financières de cette généreuse tante !

Cette dernière se retrouve dans une maison de retraite médicalisée de standing, en ayant conservé toutes ses facultés, en continuant de s'occuper de sa fondation et de ses affaires... Et là, elle convoque son neveu , Marcello, pour lui annoncer qu'elle le déshérite, et cesse ses versements mensuels...Celui-ci , s'occupant au demeurant d'une association humanitaire qui vient en aide à des jeunes enfants, pris dans les tourbillons de la guerre....traverse une mauvaise passe financière !

Le talent d'Yves Ravey est de concocter un vrai suspens, avec des pistes qui
s'avouent fausses ou trompeuses.... Ce Marcello est insaisissable, pas
franchement sympathique , pas franchement détestable !!!...Une personnalité opaque, qui enfant ne pleurait jamais.. ce que finit par déplorer et remarquer la tante, qui même si elle éprouve indulgence et vraie affection pour ce neveu "ingrat"...ne le comprend pas et ne se fait guère d' illusion sur lui...

"Elle m'a adressé cette remarque, perdue dans son histoire d'accident du cordonnier, qu'en définitive, elle ne m'avait jamais vu pleurer, enfant. Pourtant , (...) un enfant , ça devrait pleurer de temps en temps, non ? "(p. 137).
La comparaison serait sans doute trop forte, mais la personnalité de Marcello pourrait faire quelques échos à une sorte " d'Etranger" sur terre, avec des décalages de sensibilité , dépourvu de la moindre empathie envers autrui, au demeurant ! !?

L'auteur écrit de façon lapidaire, avec une neutralité confondante, sans la moindre note de jugement ou d'explication psychologique, ce qui démultiplie le mystère de l'intrigue et notre envie de savoir, comprendre !!

Je n'en dirait pas plus.... car le suspens est maintenu jusqu'à l'extrême grâce
à des détails des plus ténus... qui alimentent notre impatience à connaître
l'issue de ce tête à tête entre le neveu et la tante !!

Surprenant, désopilant, grinçant, loufoque, humour très noir ou "violet"
[petit indice dont je ne vous dirai rien !!]

Un moment de lecture très prenant et fort déroutant... qui "titille' ma
curiosité de lire d'autres textes de Monsieur Ravey , très vite !!

Pour les "fans" de cet auteur, quels sont les textes qui ont particulièrement
retenu votre attention ?
Commenter  J’apprécie          4910
Si vous suivez mes chroniques, vous savez comme je peux m'enthousiasmer pour un roman qui me plait. Mais lorsque ça ne me plait pas, je le dis aussi tout net.

J'ai lu Trois jours chez ma tante en à peine deux heures. C'était très peu de mon temps, mais j'ai quand même eu le sentiment de le perdre... Ça m'a énervé.

L'histoire m'avait paru attrayante.

Marcello avait été exfiltré hors de France il y a vingt ans à la suite d'une sombre affaire. Il vit depuis en Afrique, où il a monté, dit-il, une école pour enfants déshérités. Il lui faut des fonds. Une vieille et riche tante qui l'a toujours aidé, semble vouloir lever certains doutes avant de mettre à jour ses dispositions testamentaires. Pour Marcello, un séjour de trois jours en France s'impose...

Le livre compte cent-quatre-vingt pages, petit format, écrit gros, beaucoup de vide. Cela ne fait pas beaucoup de texte. Mais l'intrigue principale est si pauvrement traitée, les intrigues secondaires, laissées à l'état embryonnaire, ont tellement peu d'intérêt, que l'ensemble aurait pu tenir en cinquante pages. Cela aurait évité bien des rabâchages et des délayages creux et insipides.

Je n'ai pas eu un instant le moindre doute sur Marcello, sur sa mentalité, sur la soi-disante école africaine, ni sur les événements d'il y a vingt ans. Mais s'il est normal que le romancier donne au lecteur les clés des vérités occultées, n'y avait-il pas mieux à trouver que s'appesantir sur le contenu d'une enveloppe kraft planquée depuis vingt ans, ou transcrire sans finesse des conversations téléphoniques de pieds nickelés entre Marcello et son collaborateur africain ?

J'ai trouvé ridicules les effets de suspense ménagés par les tergiversations de la vieille tante pour écrire et signer un chèque sans rature et à l'encre violette. Des tergiversations dont je n'ai d'ailleurs pas compris si, dans l'esprit de l'auteur, elles étaient caprices ou manipulations... Tant pis !

Le livre se présente sous forme d'un monologue de bout en bout. Marcello raconte tout, les intrigues telles qu'il les vit et les subit, ses espoirs et ses déceptions, ses souvenirs et ses projets tels qu'il consent à les dévoiler. Les dialogues aussi sont intégrés dans le monologue de Marcello ; un simple empilage de ses propos et de ceux de ses interlocuteurs… Une narration continue relevant d'un procédé littéraire qui s'avère plaisant chez certains écrivains talentueux, mais dont le risque, s'il est bâclé, est de tomber dans le salmigondis.

Dommage ! Il y avait quelques bonnes idées de départ pour structurer et écrire un roman de qualité. Il aurait sans doute fallu se donner un peu de mal et travailler...

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          4710
...et Trois heures dans mon livre, et une vraie déception.

Un petit roman qui veut se faire remarquer comme un grand en cette rentrée littéraire, voulant surfer sur l'originalité et la loufoquerie. Beaucoup de bruit pour rien, beaucoup de vide dans la narration, alors que le pitch promettait une confrontation musclée entre tante et neveu. On sent bien une odeur d'arnaque et de malversations mais au milieu du livre (qui n'est pas bien gros), on en est toujours à amasser quelques indices.

J'ai eu l'impression de délayage pour remplir quelques pages de situations peu crédibles et de dialogues qui sonnent faux. Une improbable histoire à la fin prévisible. Pas d'humour pour éventuellement jouer la carte de l'insolite, pas d'accroche ni en style ni en intérêt. Même si on s'amuse néanmoins de voir se dessiner peu à peu un loser aux abois.

Toutes les raisons de se faire déshériter et de l'oublier bien vite.
Vous aurez donc compris que je n'ai pas aimé...

Merci en Masse critique et aux Éditions de Minuit.
Rentrée littéraire 2017.
Commenter  J’apprécie          412


critiques presse (4)
Bibliobs
23 octobre 2017
"Trois jours chez ma tante" met en scène un petit escroc déshérité par sa richissime vieille tante. Soit le personnage le moins fréquentable de cette rentrée littéraire.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
29 septembre 2017
Les mésaventures d'un pied nickelé déshérité par sa tante fortunée. Un antihéros formidable.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Culturebox
12 septembre 2017
Une écriture sobre au service d'un suspense dévorant, distillé au compte-gouttes, dans une ambiance provinciale et teintée d'humour.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaCroix
11 septembre 2017
À nouveau, le romancier cerne au plus près de l’action qu’il raconte et s’interdit toute évasion ou interprétation.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Reprendre la construction de la phrase, qu'elle soit le plus clair possible, sans appel. Ne pas laisser d'empreintes digitales, d'éventuel cheveu retenu par inadvertance dans une pointe d'aiguille d'un milligramme de colle. Constater que manquent des lettres. Chercher d'autres journaux. Diversifier les revues. Brouiller les pistes. Découper encore. Prélever et détourer des images pornographiques, petit format, dans des magazines de charme choisis parmi les gros tirages. Pour animer le texte. (...) Remettre le texte en ordre syntaxique. Le reconstituer une énième fois. Relire. Adopter le ton neutre. Sans tournure grammaticale particulière, susceptible de confondre l'auteur. Sans expression personnelle apte à trahir. Revoir le lexique.Traquer le tic de langue, la faute d'orthographe piège. Reprendre le dictionnaire. Relire le guide de la conjugaison, on ne sait jamais, même si l'orthographe de terminaison des verbes paraît évidente. Brûler le guide de conjugaison à la fin. Se débarrasser du dictionnaire et des revues dans une poubelle d'ordures ménagères du quartier au petit matin, cinq minutes avant le passage des éboueurs. Caché dans un recoin, guetter le fonctionnement de la broyeuse du camion de voirie. Éliminer toute trace. Anticiper la réception du texte.
Commenter  J’apprécie          20
Elle m'a adressé cette remarque, perdue dans son histoire d'accident du cordonnier, qu'en définitive, elle ne m'avait jamais vu pleurer, enfant. Pourtant , (...) un enfant , ça devrait pleurer de temps en temps, non ? (p. 137)
Commenter  J’apprécie          140
Ilreste quelques enfants, a répondu mon surveillant. Ils logent juste pour une nuit encore dans le dortoir, avant de repartir pour la frontière… Donc, tout le monde se porte bien, c’est ce que tu es en train de me dire, Honorable… ? Tout est en ordre, monsieur Marcello, un seul problème, avec la banque, le directeur de l’agence de voyage s’est déplacé en personne, il dit qu’il n’arrive pas à obtenir le paiement de votre billet d’avion… Mais enfin ! Honorable ! Ce n’est pas difficile de se déplacer en personne, le bureau est en face de son agence, suffit de traverser la rue, cette histoire de billet d’avion, rien de grave, tu le fais patienter.… Mais, dites, patron, j’ai avancé personnellement l’argent, par chèque, maintenant, je suis à découvert sur mon compte, et qui va payer les intérêts ? J’ai soupiré, bon Dieu mais ce n’est pas possible ces banquiers, Honorable il faut leur répondre, tu leur dis que tu ne paieras pas un centime d’agios un point c’est tout ! il ne faut surtout pas se laisser faire par ces gens là ! c’est tous les mêmes tu sais.… ! C’est peut-être tous les mêmes, comme vous dites monsieur Marcello, mais c’est eux qui avancent l’argent et qui prennent les intérêts et là ils vont pas gêner faites-moi confiance.
Commenter  J’apprécie          10
Le stylo, offert par l'esthéticienne de la résidence pendant la dernière séance de manucure, portait la marque d'un produit de beauté. Hors de question, s'est-elle agitée que je remplisse un chèque de cette somme avec le stylo à bille d'un laboratoire pharmaceutique!
Commenter  J’apprécie          40
Reviendras-tu me voir un jour, Marcello ?
Alors, ma tante a sorti son carnet de chèques, sans mot dire, ce qui signifiait qu’elle n’attendant pas de réponse à la question, et j’ai compris que mon départ, par contre, lui faisait de la peine. Mais, plus encore, je me rendais compte de mon absence totale de réaction face à sa tristesse. Et je m’en suis voulu de ne pouvoir lui apporter, à cet instant, un minimum de réconfort. » p 130 a - 8
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Yves Ravey (27) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yves Ravey
Le romancier et dramaturge Yves Ravey parle de la création des personnages #ecrire #écrire #écriture #ecriture #écrireunroman #litterature
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (493) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1420 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..