L'auteur semble réduire le problème définitionnel de l'homme au moyen d'une simplification de la réalité de ce qu'est l'être humain, l'individu pourtant nourri d'une multitude de relations différentes. La définition de l'homme n'est pourtant pas une histoire d'opposition ou de fuite soit vers les autres animaux, soit vers les dieux.
A vouloir se concentrer sur une définition universelle marquée par une catégorisation du monde,
F. Wolff dans cet effort salutaire en oublierait peut-être l'authenticité de la particularité au profit de la généralité. Or, les êtres humains sont des individus animaux parmi tant d'autres, capables d'interactions et de relations réciproques avec tout ce qui les entourent mais, surtout, capables de réflexion à partir d'elles, comme par exemple sur la meilleure façon de vivre ensemble.
Je pense que ce chemin rapidement fermé par l'auteur s'avérerait cependant constructif afin de solutionner les différents problèmes de notre temps évoqués avec justesse dans le livre : faut-il élaborer une éthique pour les machines afin de les intégrer au mieux à notre société ? Doit-on continuer de tuer les animaux non-humains au nom de l'épanouissement culturel de l'humanité ? Comment cohabiter en paix avec tous les autres humains sans s'assimiler ?