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EAN : 9782818041581
144 pages
P.O.L. (03/01/2017)
3.49/5   35 notes
Résumé :
On était deux, on devient trois, ce n’est pas rien...Valérie Mréjen décrit et essaie de comprendre ce bouleversement dans la vie quotidienne, mais aussi dans la perception que l’on a du monde. C’est un regard surpris, perplexe qu’elle porte sur l’enfant qui survient et, du coup, sur ce qui l’entoure : les gens comme les choses, les comportements. Tout en s’autorisant des décrochages et des digressions le texte, comme d’habitude écrit dans la plus grande simplicité e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Curieux le titre ! Sur la photo de Babelio il y a écrit ‘La troisième Personne' alors que celui que j'ai dans les mains a pour titre ‘Troisième Personne'. Une femme raconte ses impressions, le quotidien de la vie de son bébé de la naissance à l'âge de deux ans, un peu à la manière d'un journal intime. Aucun prénom n'est donné, ni aux parents, ni au bébé, ce qui fait un récit froid, mettant le lecteur à distance, heureusement vite lu. Je pense, intéressant, pour les jeunes mamans.
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« le bébé est une personne », on le sait depuis le formidable documentaire de Tony Laîné et Bernard Martino, et les travaux de Françoise Dolto. Dans le récit drôle et délicat que Valérie Mréjen vient d'écrire, le bébé est la troisième personne qui donne son titre au livre, et sa naissance bouleverse le quotidien d'un couple de quadragénaires parisiens. Attendre puis avoir un enfant est une des expériences humaines les plus partagées. Mais de ce thème rebattu, l'auteure tire une oeuvre singulière qui touchera au coeur chaque parent.
La troisième personne est aussi les pronoms elle, il, ils, qui désignent dans le livre la mère, le père, l'enfant – une fille – dont on ne saura pas les noms. L'auteure ne dit pas « je » et se place ainsi à une légère distance de son sujet, en poste d'observatrice étonnée, surprise, voire sidérée.
Le récit commence dans la chambre d'une maternité que le bébé et ses parents tout neufs vont quitter en taxi. Ce n'est pas un récit chronologique, il y aura des retours en arrière, des souvenirs d'enfance, un futur imaginé.
Dans une suite de saynètes souvent très drôles, Valérie Mréjen décrit le quotidien des nouveaux parents qui découvrent en même temps que leur enfant le porte-bébé, les boutons-pression de la grenouillère, les peurs nocturnes, les premiers mots… Comment vivait-on avant, quand on n'était responsable que de soi-même ? Comment endosser ce rôle de mère dont elle pensait qu'il n'était pas pour elle ?
Sans aucune mièvrerie, l'auteure dit l'émerveillement des parents devant l'enfant qui grandit, questionne, découvre. Elle raconte aussi l'énergie inépuisable d'un enfant de deux ans : le trampoline sur le lit des parents, toujours trop tôt, les jouets éparpillés partout, les premiers « non », et les parents qui « s'endorment tout habillés sur le canapé l'ordinateur sur les genoux ».
Dans les dernières pages, magnifiques, la drôlerie cède la place à l'émotion pure.
Un livre à offrir aux futurs parents, aux déjà parents, et même aux grands-parents.

(Et si vous n'avez pas lu Porculus, d'Arnol Lobel, l'histoire préférée de la petite fille, courez l'acheter.)
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Ce n'est pas comme si je manquais de lectures… mais voilà, depuis quelques temps, j'essaye d'élargir mes horizons en participant régulièrement à l'opération Masse critique de chez Babélio. J'avais coché cette fois-ci plusieurs titres et j'ai reçu cette Troisième personne de Valérie Mréjen, un petit poche dont la couverture et le résumé m'attiraient. Je suis souvent adepte des récits de naissance et très sensible à la manière dont ils sont amenés. Peut-être ai-je alors trop lu sur le sujet, et meilleur ? J'ai trouvé ce récit, bien qu'intéressant, trop froid, cliniquement débité, sans le contre-point parfois émotionnel qu'a si bien su rendre Sophie Adriansen dans son Linea nigra magistral. Valérie Mréjen évoque pourtant avec finesse au départ ce bouleversement total dans la vie qu'est l'arrivée de l'enfant, cette fameuse troisième personne. Et je suis souvent sensible au style d'écriture qu'elle emploie. Elle prend en effet un ton impersonnel et distant qui rend bien compte de l'étonnement qu'est la naissance, de la responsabilité nouvelle d'un être supplémentaire, du sentiment à la fois de toute puissance et d'incompétence que tout parent ressent. Nous suivons le point de vue de la mère, qui regarde vivre et grandir, bien trop vite, ce petit être, qu'elle a mis au monde et lancé dans la vie. le comportement de sa petite fille ne cesse de l'étonner, ainsi que sa faculté à ressentir et exister. Il s'agit aussi de s'approprier cette étrange et nouvelle fonction maternelle. Une lecture en demi-teinte donc, qui avait pourtant tout pour m'atteindre et me toucher.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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« Troisième personne » est un petit livre (une centaine de pages environ) sans prétentions sur le bouleversement de vie lié à la parentalité.
Valérie Mréjen nous entraîne dans une multitude d'anecdotes liée à l'arrivée et aux premières années d'un enfant. Si on peut parfois rester indifférent, à d'autres moments, on sera immanquablement saisi par la similitude entre les situations narrées par l'auteur et sa propre expérience de parent et on se laissera emporter tant par la nostalgie que par la joie que ces quelques lignes font revivre. Une fois refermé, on se dit que la lecture de ce livre est passée trop vite… au fond, un peu comme les premières années de la vie de cette troisième personne...
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Un beau récit court à lire quand on est déjà parent pour revivre les émotions liées à la sortie de la maternité, aux premiers mots, jusqu'aux premiers éloignements...
Valérie Mrejen décrit ces moments à coups de longues envolées de phrases couplées en courts paragraphes, pour que le lecteur puisse reprendre sa respiration. Les mots sont délicatement choisis, brodés entre eux pour exprimer avec tendresse les premiers émois liés aux premières années vécues avec son enfant.
Un roman qui se lit d'une traite.
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critiques presse (4)
Bibliobs
15 mars 2017
En somme, Valérie Mréjen a réussi l'impossible mariage du magazine «Parents» et du style de Francis Ponge. La maman est aux anges, le bébé se porte bien, il fait 150 pages et il a les yeux bleus.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Culturebox
01 mars 2017
Sujet rarement traité au premier plan dans un roman, la maternité est ici décortiquée comme une expérience, une expérience qui transforme à jamais la première et la deuxième personne.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Liberation
07 février 2017
Nous nous demandions ce que ferait l’écrivain, vidéaste et plasticienne : elle s’en débrouille comme dans ses vidéos tournées avec des enfants (...) avec la distance d’un humour pince-sans-rire visité par le tragicomique.
Lire la critique sur le site : Liberation
Telerama
11 janvier 2017
Un roman dense, manifeste et léger comme le souffle d'un nourrisson, que toute future mère devrait glisser dans sa valise pour la maternité.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Son esprit est captif. Elle vérifie à chaque instant que l'enfant est réellement là, que tout est bien certain. A travers les petits yeux noirs ou bleu très sombre comme les fonds marins, elle se sent perçue comme une vraie mère. Cela suffit pour endosser son nouveau rôle avec un naturel qui la surprend.
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Elle s’habitue peu à peu à son nouveau titre à force de le dire ou de l’entendre dire. Un jour, l’enfant lui-même commence à l’appeler maman. C’est une fête que d’entendre cette petite voix, surtout quand elle insiste en réclamant la même chose plusieurs fois depuis un bout de l’appartement.
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Elle découvre chez une grande partie de la population une inclinaison commune à l'attendrissement, une promptitude à distribuer des sourires bienveillants, l'envie d'établir une complicité fugace au milieu de la rue, sur un quai de métro, au café, n'importe où, ou à vouloir développer les échanges par des concours d'imitations et de mimiques dont aucune des parties ne semble se lasser.
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Ils ne savent plus comment c'était de n'être responsables que d'eux-mêmes. Ils se questionnent mais ils ne peuvent revivre cet état comme on enfilerait un vieux vêtement retrouvé par hasard.
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À cet instant, la mère a compris qu’ elle avait été solidement harponnée, qu’un fil translucide ultrarésistant la reliait à son enfant, un fil qui pouvait être estampillé d’une de ces marques aux sonorités phonétiques si naïvement charmantes dont elle s’amusait à collectionner les noms au gré des trouvailles sur les stands des puces : Kidur, Résistatou, Sédurobust. (p. 16)
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Videos de Valérie Mréjen (22) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Valérie Mréjen
Où, quand et comment avez-vous découvert la pratique documentaire ? C'est la question posée par Balises à Pauline Horovitz et Bani Khoshnoudi,, invitées du cycle « Féminin singulier, formes du réel », proposé par la Cinémathèque du documentaire à la Bpi et le Centre national des arts plastiques en juin 2023.
Réalisation et montage : Julie Combes Merci à Pascale Cassagnau et Arnaud Hée Merci également aux artistes pour leur disponibilité : Joanna Grundzinska, Daphné Hérétakis, Pauline Horovitz, Bani Khoshnoudi, Marie Losier, Ariane Michel, Valérie Mréjen, Florence Pezon, Noëlle Pujol et Éléonore Saintagnan Réalisé en partenariat avec le SAE Institute
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