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EAN : 9782358873284
115 pages
La manufacture de livres (23/08/2018)
2.39/5   80 notes
Résumé :
Le 2 décembre 2018, le corps du plus jeune président de la République française, Emmanuel Macron, rejoint le Panthéon devant les spectateurs du monde entier. Le pays, le gouvernement et ses proches demeurent incrédules face à son assassinat. Ne reste plus qu'à remonter le temps pour suivre les ramifications du complot qui a conduit à cette fin. Le romancier François Médéline, après dix années passées dans les coulisses du gouvernement, nous offre une fiction politiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
2,39

sur 80 notes
Destinés à attiser la curiosité du lecteur, les bandeaux ornant les livres de la rentrée littéraire sont désormais légions et peuvent également faire office d'avertissement comme c'est la cas pour Tuer Jupiter, le nouveau roman de François Médéline mettant en scène la mort du président Macron, victime d'un obscur complot impliquant les grands dirigeants de l'ordre mondial. Un drôle de nouveau monde. La fiction politique de la rentrée, le message est clair tout comme cet avant-propos de l'éditeur réitérant le fait qu'il s'agit avant tout d'une création littéraire et non d'un pamphlet ou autre critique politique s'inscrivant dans les récents scandales émaillant cette nouvelle présidence. C'est d'ailleurs mal connaître l'auteur que de le taxer d'opportuniste comme j'ai pu le voir dans quelques retours de lecture où l'on s'étonnait également de la brièveté d'un récit ne faisant que survoler le sujet. Il faut dire que ces quelques détracteurs s'attendaient, avec une fiction politique, à un texte conséquent à l'image des deux romans précédents de l'auteur, La Politique du Tumulte (La Manufacture de Livres 2012) et Les Rêves de Guerre (La Manufacture de Livres 2014). Mais c'est à nouveau mal connaître François Médéline que de s'attendre à ce qu'il se plie aux exigences des codes pour satisfaire son lectorat en préférant nous livrer un texte à la fois vif et aérien offrant, au gré d'un périple à rebours du temps, quelques épisodes originaux et parfois audacieux de l'assassinat annoncé d'une figure politique élevée au rang d'icône.

#RIPEM. Les hashtags rendant hommage au président Emmanuel Macron fleurissent sur la toile du réseau social. C'est donc le dimanche 2 décembre 2018 que l'on assiste à l'ensevelissement du jeune président de la République lâchement empoisonné dans ce qui apparaît comme un attentat revendiqué par Daesch. Cérémonie au Panthéon conduite par Brigitte Macron, discours vibrant de Gérard Collomb, les hommages sont à la fois dignes et poignants. Mais à la remontée du temps on découvre les arcanes d'un complot où barbouzes et autres groupuscules inquiétants façonnent l'identité de cet Olivier Barnerie, alias Abdelkader Al-Faransi, un ancien néonazi devenu salafiste convaincu. Etrange parcours. Mais entre manipulations et compromissions, les dirigeants des grandes nations sont prêts à tout pour dissimuler leurs obscurs desseins, quitte à sacrifier Jupiter sur l'autel de son nouveau monde.

Tuer Jupiter, il y a bien évidemment, dans ce titre, comme un goût de folie et de provocation, qui correspond d'ailleurs bien à l'état d'esprit de son auteur qui nous entraîne, au gré d'une narration à rebours endiablée, aux origines d'un complot sinistre mettant en scène les turpitudes des grands hommes de pouvoir à l'image de Trump ou de Poutine, mais également de ceux qui font partie de l'entourage du président Macron. En connaisseur avisé du monde politique pour lequel il a travaillé, François Médéline restitue, avec une insolente aisance, toute la mécanique, parfois retorse, des arcanes d'un pouvoir suprême autour duquel gravite une kyrielle d'individus prêt à en découdre pour en obtenir quelques miettes. Dans une espèce de mécanique de la désacralisation, le lecteur va assister à la panthéonisation du chef d'état défunt puis à l'embaumement du corps d'Emmanuel Macron pour finir avec quelques instants d'intimité entre Bibi et Manu qui font écho à ceux de la famille Trump ou de l'entourage de Poutine. Des échanges qui pourraient prêter à sourire, s'il n'y avait pas ce sentiment d'assister à une grande kermesse mondiale dirigée par quelques personnages aux comportements parfois complètement infantiles avec ce sentiment que l'on se joue de tout et particulièrement de la vie des autres qui n'a plus du tout la même valeur dans ces hautes sphères du pouvoir.

Outre la folie et l'outrance, François Médéline prend soin d'instaurer tout au long de l'intrigue un sentiment de confusion dans le réalisme de sa fiction qui se traduit dès les premières pages avec cette série de tweets émanant de vrais ou de faux profils de personnalités commentant la mort du président français. Ainsi l'on serait prêt à rire du commentaire de Brigitte Macron lorsque l'on s'aperçoit que l'on a été tout simplement dupé par l'auteur qui met ainsi en exergue notre propre crédulité. Car avec Tuer Jupiter il est également question de manipulations médiatiques avec cette sarabande de manchettes de journaux, de commentaires Facebook, de blogs et autres moyens de communication qui mettent en lumière cet univers 2.0 dans lequel tout le monde peut s'immiscer pour mieux se perdre dans le chaos de cette hyper communication excessive.

Pouvoir et communication avec pour corollaire cette manipulation de tous les instants, on retrouve, au fil d'un texte aux accents « ellroyiens », toute la mécanique précise de la préparation d'un attentat avec quelques scènes saisissantes comme cette agression dantesque à Aubervilliers qui devient le point central du roman où tout bascule entre le projet et la mise en place du complot en faisant implicitement référence au fameux braquage de Underworld USA.Et puis, comme une espèce de mise en abîme, il y a cette scène étrange se déroulant sur un catamaran où le manipulateur instaure un climat de confiance et de dépendance avec sa victime tandis que François Médéline achève son roman sur voilier au large de l'Atlantique. Paradoxalement, c'est dans l'isolement d'un navire voguant au milieu de l'océan, bien loin de toute cette hyper connectivité que l'on fustige, que le vieux barbouze peut mettre en place des liens forts avec celui qui deviendra l'auteur de l'attentat.

Mise en exergue des egos démesurés de dirigeants infantiles,Tuer Jupiter devient effectivement la rare, voire la seule fiction politique de cette rentrée littéraire où l'audace et la pertinence d'une intrigue fulgurante remplit pleinement toutes ses promesses en livrant aux lecteurs une vision à la fois piquante et intelligente des arcanes du pouvoir.

François Médéline : Tuer Jupiter. La Manufacture de livres 2018.

A lire en écoutant : Aux Armes Et Caetera de Serge Gainsbourg. Album : Aux Armes Et Caetera. Universal 1979.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Tellement (sur)vendu depuis cet été, peut-être attendais-je trop de Tuer Jupiter de François Médéline ? Car au final, la déception est grande.

Une accroche forte pour une intrigue finalement volontairement simpliste, c'est plutôt habile. Surtout lorsqu'il s'agit à travers la mort putative d'Emmanuel Macron, de démontrer les arrangements et barbouzeries mondiales et modernes d'arrière-cuisine sur le mode petites causes/grands effets. Surtout lorsqu'il s'agit, fort des années d'expérience de l'auteur dans les arcanes du pouvoir, de jeter un regard caustique sur ce jeu de rôles qu'est devenu la politique française et mondiale. Qui pourrait prêter à sourire s'il n'en devenait pas au fil du temps une énorme farce tragique et pathétique.

Mais manque de bol, ça n'a pas pris pour moi. La faute sans doute à l'excès de caricature, quand le trait devient trop gros au point de masquer la finesse du propos ; la faute sans doute à cette forme de zapping/survol - dont j'ai bien saisi qu'il était là-aussi volontaire - qui donne (et dénonce) la façon contemporaine de traiter une actualité qui mérite pourtant mieux ; la faute enfin à ce style parodiant le branchouille de l'époque sans à mon sens y parvenir, frôlant celui du Beigbeder des mauvais jours.

J'ai lu que l'écriture de Médéline vallait mieux que cela et je vais m'empresser de lire ses deux précédents livres pour m'en assurer.
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Ce roman noir me faisait envie pour deux raisons. La première, grâce à la couverture qu'il l'habille. Elle représente la statue d'une femme, allégorie de la Liberté, qui se trouve au sein du musée de l'Arc de Triomphe à Paris avant d'être détruite par une horde de casseurs ignares et iconoclastes lors des manifestations des Gilets Jaunes, fin 2018.

Ensuite, tout simplement parce que le résumé me donnait envie de le lire; la quatrième de couverture faisant état de fake news.

Les premiers chapitres sont bien dans cet esprit et puis, tout dérape pour ne donner finalement qu'un pâle résultat de ce que l'idée originale aurait pu donner.

Alors que j'avais pensé qu'un livre à compte à rebours aurait suscité chez moi suspens et envie de continuer, cela m'a provoqué l'effet inverse et je m'y suis perdue. Heureusement, les chapitres ne sont pas longs pour parfois revenir en arrière afin de ne pas oublier les petits détails nécessaires à la bonne compréhension de la trame.

L'autre inconvénient pour ma part est la multitude de personnages politiques français représentés. Étant belge mais m'intéressant pourtant à la géo-politique internationale, j'ai parfois eu des difficultés à m'y retrouver.

C'est donc une déception malgré la promesse de la quatrième de couverture. Mais bien entendu, il ne s'agit que de mon humble avis et je vous encourage à vous forger votre propre opinion en lisant ce bouquin afin que nous ayons l'occasion de comparer nos points de vue.

Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Polar 2019 des éditions Points.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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J'ai bien les livres à rebours pour le côté prophétique, les uchronies qui laisse cours à l'imagination avec des Et si. Précision, ce n'est pas du tout un policier ou polar !
Sortit à la rentrée littéraire, l'intrigue se déroule quelques mois plus tard et déjà en retard sur l'actualité avec les récents changements de ministres.

Mes impressions pour les premières pages étaient les bonnes, ça va en s'empirant. On croule sous les détails, modèles de véhicules, de drones, les vêtements, pour quelqu'un pas capable de faire la différence entre une Peugeot et une Renault, j'avais tendance à les survoler. Même en lisant en diagonale ce début de roman, quelque chose me frappe. Un moment solennel, Brigitte Macron aux funérailles accompagnée par le président Larcher. L'auteur dépeint un tableau à la fois triste et romantique comme seule Paris peut l'être, puis il pollue cet instant à coup de « le président Larcher fit sa tête de taupe qui sort du cul d'une vache », « Brigitte Macron joua avec ses yeux qu'elle aurait voulus mystérieux, mais qui inspiraient peau-de-zob ».

Trop de détails tuent le détail. Pour faire monter les larmes ou le suspens lors d'une scène, d'accord, mais pour l'exemple il y a une page entière consacrée aux catégories Amazon d'un livre posthume sur Emmanuel Macron, c'est du remplissage. J'entre dans l'intrigue, j'en sort par lassitude, l'intrigue revient et je suis de nouveau étouffé par d'interminable citations de marques.

Plus j'avance dans le roman et plus je me dis qu'il a été écrit par deux personnes. Dans le premier tier du livre on passe de « Gérard Collomb » à « Gégé »… Gégé ! A la fin du livre je m'attendais à lire « ma gueule ». Ca passe d'une belle description à une obscénité. Ca me laisse avec une forte impression d'incohérence. Si c'était que ça, sans m'y faire, j'aurais quand même aimé le lire, mais tout est confus, il n'y a pas la moindre logique dans la structure du livre. J'en viens presque à regretter les parenthèses au milieu des phrases chez Houellebecq (Extension du domaine de la lutte, que j'avais bien aimé, enfin à moitié adoré et à moitié ennuyé), et vous constatez qu'on perd vite le fil.
Je parlais d'intrigue mais il n'y en a pas, Macron est mort et c'est tout, pas d'enquête, pas de d'aperçu des répercussions à part « Gégé » qui devint tout colère à un moment.

Il y a des personnages fictifs comme Livingstone ou Yates qui sont…bougez pas je vous retrouve le dialogue… le voilà :
« le lieutenant Patrick Yates demanda :
- Tu filmes ou tu prends des photos ?
Livingstone balança son sourire en coin de vantard. Il se lécha les lèvres. Ses lèvres avaient le goût de sel.
- On filme Dr house avec ça.
- Dr House ?
- Dr House !
- Tu déconnes ?
- Je déconne pas, lieutenant. La vierge Marie a pris le vent de Dieu dans la chatte il y a exactement deux mille dix-huit années, dix mois, et vingt-sept jours, juste pour qu'on filme au reflex numérique et qu'on envoie des missiles dans le ciel. »

Après ce bref instant de poésie, entouré de « la chatte épilée de Samantha », de « Sam-le-youpin » et des « bougnoules maléfiques », on passe à Elodie, thanatopractrice, en charge de préparer le corps de Macron. Elle doit être la seule crédible et pas trop clichée. La seule à avoir été un peu poussée, elle parle de sa vie, d'avoir suivi le mouvement En Marche dès le départ, sans en faire de la publicité cachée, son monologue semble sincère. Voilà le seul moment qui n'a pas été gâché, en dehors de ce passage je n'ai rien trouvé de positif à part le concept.

Une écriture schizophrénique, allant du poétique au vulgaire dans la même phrase. Une tentative flagrante de remplir les pages avec de l'inutile. Pas d'intrigue, pas d'enquête sur la mort d'un président, des familiarités et vulgarités sans raison. Barron Trump (12 ans) fait preuve de plus d'intelligence que tout les autres réuni.

Une citation pour la fin :
« Twitter Arnold @Schwarzenegger
La France doit continuer à montrer au monde la voie de la liberté et du respect de la planète. Vive Brigitte Macron ! »

En bonus : Voilà toute l'intrigue, pour vous ne pas vous infliger cette lecture
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C'est un très napoléonien 2 décembre, en 2018, que le président de la République française, Emmanuel Macron, a droit de grandes obsèques nationales et entre au Panthéon. Comment en est-on arrivé là ? de chapitre en chapitre, on remonte le temps et, d'un institut de thanatopraxie parisien à Moscou, en passant par l'Élysée, la Maison blanche ou Jérusalem, on découvre la manière dont le complot qui a mené à l'assassinat d'Emmanuel Macron s'est peu à peu mis en place.
Avec Tuer Jupiter, François Médéline propose moins une critique du pouvoir macronien qu'une fiction politique et sociale sur la puissance des réseaux sociaux et la désarmante, dangereuse et pathétique humanité des grands de ce monde. Trump, Poutine, Macron et tous ceux qui, en France, aspirent à prendre sa place après sa mort ne sont finalement, nous montre François Médéline, que des humains comme les autres, tiraillés par leur ego, menés avant tout par leur cerveau reptilien. Peut-être même, en fin de compte, puisqu'ils n'ont plus de limites, sont-ils plus pitoyablement humains que le commun des mortels. Et bien plus dangereux, donc.
Au fur et à mesure qu'il soulève toutes les couches, dont certaines ont fini par s'agglomérer, de ce mille-feuilles, pour donner à voir à rebours la mécanique faite presque autant de hasards – heureux ou malheureux selon où l'on se place – que de planification millimétrée de ce complot, Médéline saute d'un personnage à l'autre, tacle avec un plaisir visible un Gérard Collomb aussi retors que pathétique, se plaît à illustrer la vertigineuse mécanique de l'information en continue et des réseaux sociaux, s'immisce dans l'intimité des dirigeants du monde…
Tout cela, il le fait souvent avec panache, offrant au lecteur quelques véritables moments de grâce comme cette scène d'ouverture présentant la panthéonisation d'Emmanuel Macron et cette autre dans la tête de la thanatopractrice chargée du corps du président, et d'autres qui relèvent de la farce politique avec notamment un dialogue surréaliste entre Donald Trump et son plus jeune fils et une étonnante scène de massage pour Vladimir Poutine.
On pourra certainement regretter qu'entre ces moments de bravoure, par la faute d'une intrigue parfois trop tirée par les cheveux ou de passages où l'auteur sacrifie cette dernière à des hommages pas forcément nécessaires, on éprouve parfois la sensation de trous d'airs dans le roman ; comme avec ce braquage qui reprend à grand traits le style d'Ellroy en ouverture d'Underworld USA.
Pour autant, pour son propos autant que pour ses chapitres percutant par leur outrance, leur mécanique chirurgicale ou au contraire leur plongée dans l'intime, Tuer Jupiter vaut incontestablement que l'on s'y arrête et se révèle être un des romans particulièrement intéressants de cette rentrée.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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critiques presse (2)
Lexpress
17 septembre 2018
Le troisième polar de François Médéline témoigne de sa fine connaissance des arcanes du pouvoir et des médias, qu'il dépeint avec irrévérence, humour et un ton très rock'n'roll. Et surtout en recourant aux moyens de com' actuels : Twitter, Facebook, YouTube, flashs télé et radio, dépêches d'agences, manchettes de journaux.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Actualitte
22 août 2018
Écartant le voile des manipulations politiques à grande échelle "Tuer Jupiter" n’en donne pas moins une leçon de politique. Pour les puissants, la fin justifie les moyens, et les intérêts divergents parviennent toujours à une croisée des chemins pour oublier un temps leurs oppositions.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Jared allait donner les instructions à Donald Trump mais ce dernier abandonna Junior à son sort, se tourna et dit :

- Il faut faire diversion Jared. Il faut raser la Corée, tester le feu nucléaire, bombarder Rocketman, venger Ike une bonne fois pour toutes. Parce qu'il a dû baisser son pantalon ce putain de Texan de mes deux, hein, Jared ! Dis-le à Junior. Dis-lui que le grand Ike Eisenhower a baissé son futal devant les niakoués !
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Poutine n'aimait pas les Français. Ceux qu'il connaissait portaient en étendard une fausse humilité dont ils étaient les seuls à connaître la recette et qui les rendait bien souvent vaniteux et insupportables. Sarkozy, Hollande, Macron, Le Pen, Depardieu...Poutine avait un petit faible pour Depardieu qui semblait être tombé dans une marmite de vin chaud lorsqu'il était enfant. [..] Il s'était dit que Marine Le Pen avait une bonne gueule de clubbeuse qui avait trop appuyé sur la boisson. Mais c'étaient tous les mêmes et Macron était champion du monde toutes catégories. Il avait même eu la désobligeance de le traiter comme un égal lors de sa réception à Versailles le 29 mai 2017. (p. 196)
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Quand Manu et Bibi n'étaient pas d'accord, ils crevaient l'abcès. Dès que l'occasion se présentait. Une fois seuls. Tous les deux. Ils avaient toujours procédé ainsi. Manu se réservait des moments avec elle. Juste pour ça. Pour trancher les désaccords. Sinon Bibi fulminait dans tout le palais.

(Note: Manu = Emmanuel Macron, Bibi = Brigitte Macron).
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(Brigitte Macron face au Taj Mahal avec Emmanuel)
- On ne devrait pas faire comme les autres.
Les autres c'étaient Lady Di, Vladimir Poutine, Bill Clinton, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy. Lady Di avait posé son cul seule sur le banc des amours. Elle en était morte. Vladimir avait posé son cul avec Lyudmila sur le banc des amours. Ils avaient divorcé. Bill Clinton avait posé son cul avec sa fille sur le banc des amours. Bill était un putain de pervers. Jacques Chirac avait posé son cul avec Bernadette sur le banc des amours. Bernadette était la plus grande cocue de France. Nicolas Sarkozy avait posé son cul avec Carlita sur le banc des amours. Nicolas allait mal finir, Carlita aussi. Nicolas allait être placé en garde à vue et mis en examen pour la Libye. Nicolas et Carlita semblaient défoncés à la schnouf.
- On ne va pas s'asseoir sur ce banc.
pp.168-169
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Le cortège s’immobilisa après la rue Saint-Jacques et ce fut le silence. Le silence dans la foule, dans les salles de presse, sur les canapés, le silence à table et dans les bistrots. Les portes arrière du VBCI s’ouvrirent. Quatre soldats de la 7e BB en sortirent. Deux firent glisser la dépouille jusqu’à leurs frères d’armes et quatre nouveaux soldats quittèrent le véhicule. Disposés de part et d’autre du cercueil, ils opérèrent un quart de tour gauche, avancèrent de trois mètres, puis un quart de tour droite sur le tapis rouge. Ils marchèrent au pas sur quinze mètres, dépassèrent le DS7. Ils se placèrent devant le SUV. Mathilde, un soldat du 5e régiment de Dragons, képi et foulard vert, ouvrit la porte arrière gauche. Brigitte Macron s’en extrayait à peine que le drone était déjà sur le soldat Mathilde qui ouvrait la portière du président Larcher. Le soldat Mathilde avait une cicatrice sous l’œil droit récoltée lors d’une attaque d’AQMI près de Gao.
Les escarpins en velours de chevreau de Brigitte Macron foulèrent la moquette carmin. Derrière le cercueil, le président Larcher était rapporté à la pièce, trop petit pour Brigitte Macron, trop gros dans son costume, tout comprimé dans son manteau droit et bleu fermé jusqu’au col. La veuve portait un tailleur noir, des collants noirs, des chaussures noires, elle avait le pas sûr. Anne-Claire Coudray fit remarquer sur TF1 que le lunetier parisien François Pinton, qui avait créé en son temps les mythiques lunettes de Jackie Kennedy, avait spécialement conçu la paire de Brigitte Macron et ce subtil verre fumé à travers lequel on percevait la tristesse de son regard.
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