J'aime les récits de voyage. Certains noms de lieux ont cette particularité que mon esprit s'embrase à la seule évocation de leurs syllabes. Essayez. Fermez les yeux. PA TA GO NIE. NE PAL. Et tant d'autres. Cela ne vous fait rien? D'ailleurs, ce livre a des cartes, outil indispensable du livre de voyage! Ces cartes qui me dont déjà partir avant même de commencer l'histoire.
Malheureusement, je ne suis pas capable de tout lâcher et de partir, ainsi, à l'aventure. Alors, les mots sont mes moyens de transport, les livres mes guides touristiques. L'auteur le dit lui-même dans son livre. Devant les conséquences du tourisme de masse, n'est-il pas aussi intéressant de rester chez soi et de partir avec l'imagination qu'offre l'art? Cela nous prive de lieux majestueux. Cela nous évite certaines désillusions. Cela nous empêche surtout de belles rencontres.
Car ce livre, très heureusement reçu dans le cadre de l'opération masse critique, plus qu'un voyage, est une rencontre vers l'autre. Que j'ai eu grand plaisir à lire.
Certes, le style manque peut-être, parfois de coups d'éclat, mais il fait ce qu'il a à faire, sans fioriture, ni excès. Et il le fait très bien. Peut-être moins bien que certains, mais mieux que d'autres, en comparaison à ce que j'ai pu lire.
Je regarde rarement la télé. J'adore l'émission Les trains pas comme les autres. le livre nous emmène, d'abord, sur les rails, prétexte à la rencontre humaine, l'échange, les interrogations. J'ai eu l'impression d'être dans cette émission.
User de la musique comme d'un moyen pour se rapprocher est très bien trouvé. J'aime la musique classique. Je ne la comprends pas. Mais je la ressens. Et je sais l'importance qu'elle peut avoir dans l'émotion. Preuve en est ce livre.
Au passage, quelle riche idée que ces liens musicaux qui parsèment la lecture. Un vrai plus de cet ouvrage.
L'auteur est parti suite à une désillusion amoureuse. Il est parti, non pas sur un coup de tête car la chose a été réfléchie. Mais il s'en est allée pour fuir quelque chose. Au final, il est revenu en s'étant trouvé.
De nombreux questionnements tapissent ce récit. Des préoccupations sur les cultures, sur la mondialisation, sur la liberté, sur l'histoire, sur l'avenir, sur l'environnement. C'est enrichi que nous fermons ce livre.
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Merci Babelio pour la découverte de ce livre via l'opération Masse Critique !
Woua mais quelle pépite. Dans ce livre l'auteur nous raconte son voyage autour du monde pendant un an. Une quête de sens qu'il poursuit avec son instrument de musique : un alto. Ce n'est déjà pas commun !
Ce livre est d'autant plus original qu'il propose tout du long des QR codes pour écouter des musiques qui ont rythmé ce voyage.
Si la musique classique n'est pas mon monde, le decouvrir par un passionné est intéressant. Mais j'ai avant tout apprécié la découverte de paysages inconnus (Russie, Asie, etc), de ceux qui me font rêver depuis toujours (Mongolie, Nepal, Tibet). Et surtout surtout savouré les passages sur mon pays de coeur la Nouvelle Zélande, même si l'auteur n'est pas très tendre avec. Gros cocktails de souvenirs dans chaque lieu cité !
Plusieurs passages poussent à la réflexion, l'auteur nous les fait vivre avec lui. Un regard sur notre monde qui ne laisse pas indifférent. Et qui a fait écho à mon coeur de voyageuse au long court...
J'ai beaucoup apprécié la plume de l'auteur, ainsi que le dynamisme du récit.
En résumé, ce livre est un véritable voyage que je vous recommande d'entamer !
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Je prends progressivement conscience que j'expérimente le minimalisme depuis six mois. Je mène une existence avec un simple sac à dos et une soixantaine d'items - dont la majorité est constituée par mes habits. Or, je n'ai jamais ressenti de quelconque manque depuis le début de ce voyage. En revanche, lorsque je pense à tous les objets qui sont entassés dans ma cave et qui attendent mon retour, une légère angoisse resurgit. Je me sens comme prisonnier de ces effets qui mimposent un point d'ancrage, freinent ma mobilité et m'accaparent une part de mon cerveau. L'une des formes du minimalisme pourrait-elle être l'un des chemins vers l'apaisement que je recherche ?
Entre couchsurfeurs, et plus largement voyageurs, les rencontres ne durent que quelques jours, parfois quelques heures, avant que chacun ne reprenne sa route. Alors on ouvre son cœur. Les globe-trotters présentent des similarités : ils sont sur les chemins pour une raison, souvent personnelle et profonde, un traumatisme, des interrogations. Partager avec eux et d'une grande richesse pour se découvrir.
Pendant plus de quarante ans, José Antonio Abreu s’est battu pour défendre l’idée que l’orchestre n’est autre qu’une société idéale. Ainsi, un enfant qui l’intègre tôt s’enrichit des valeurs de solidarité, d’harmonie et de compassion mutuelle, dont il peut ensuite faire bénéficier sa communauté.
Le regard perdu sur l'horizon, je comprends que ce périple ne sera qu'une série d'oscillations entre moments difficiles et exceptionnels. Je prends alors conscience qu'il faut que je saisisse ces instants de joie. L'esprit du voyage au long cours commence à se diffuser en moi.
La famille (...) se contente de peu, mais se satisfait de ce qu'elle a. A les côtoyer, je prends conscience qu'en Occident, conditionnés par la consommation de masse et le marketing, poussés par les lobbyistes industriels, nous vivons avec trop. Observant le ciel étoilé chargé de milliers de points lumineux qui transforme les steppes en un lieu mystique, je m'interroge. Si nous voulons traverser les défis environnementaux qui nous font face, ne faudrait il pas réapprendre à vivre plus simplement ?