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EAN : 9782752908704
240 pages
Libretto (05/02/2015)
2.96/5   41 notes
Résumé :
Rakel et Hans Olav, jeunes mariés, se réjouissent de découvrir New York. Au cours d’une visite au Metropolitan Museum, Hans Olav tombe en arrêt devant une toile de Georges de La Tour, La Madeleine pénitente. Rakel s’éloigne quelques instants ; à son retour, Hans Olav a disparu. La gardienne lui dit l’avoir vu quitter les lieux au bras d’une femme...

Jusqu’alors épouse comblée et sereine, Rakel se trouve brutalement jetée dans la peau d’une jolie femme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Un couple norvégien se trouve à New York. Ils sont jeunes mariés et se réjouissent de découvrir le fameux Metropolitain Museum of Art.
Pendant la visite du musée, Rakel s'éloigne un peu de son mari Hans Olav qui reste en admiration devant le tableau de Georges de la Tour, " la Madeleine pénitente" représentant une jeune femme tenant un crâne sur ses genoux et se tenant près d'une bougie.
Lorsque Rakel revient chercher son mari, il a disparu.
Rakel va vivre des moments d'angoisse. Elle va retrouver une amie de sa mère qui vit à New York. Les jours passent et aucune nouvelle de Hans Olav.
L'angoisse augmente et Rakel va errer dans New York à la recherche de son mari.
C'est un roman étrange, qui donne le vertige.
Comment peut-on disparaître ? Que cherche Rakel? Son bonheur disparu ? Préserver ses illusions? Qu'aurait-été sa vie si elle n'avait pas connu Hans Olav?
Le récit ne laisse pas indifférent. Beaucoup de profondeur psychologique.
L'auteur, Mirjam Kristensen, est une auteure norvégienne parmi les plus prometteurs. Elle a déjà écrit un livre traduit en français " Les jours sont transparents".
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Hans Olav et Rakel sont deux norvégiens en vacance à New York. Au musée du MET, celle ci quitte son mari pour aller aux toilettes. Elle le laisse devant la contemplation de la toile de Georges de la Tour : une femme observant une flamme dans le reflet d'un miroir portant un crane sur les genoux. A son retour, Rakel ne retrouve plus Olaf. Elle tourne dans le musée et retourne à l'hôtel où ils se sont donné RDV en cas de séparation Mais Hans Olaf ne revient pas.

Retournant au MET pour essayer de le retrouver, Rakel revoit l'une des gardes de la salle où se trouve la peinture : Nicole. Elle explique ce qu'elle a vu mais Rakel n'en reste pas moins sûr que son mari reviendra.

Les jours passent, Rakel prévient sa famille et part rejoindre Hanna, une amie de sa mère qui vit à New York et qui accepte de la loger. Elle vit avec son mari, Harold. Leur relation, est teintée de silence et d'interrogations. Elle rencontre également William Hermann, un étrange libraire qui vient lui apporter le portefeuille à moitié vide de son époux.

Se sont les parents de Hans Olaf, Trudi et Hans Martin qui se déplacent de Norvège pour essayer d'apporter leur aide, accompagné de leur second fils, Tobias. Ceux ci ne resteront pas longtemps aux Etats Unis.

Rakel prend la parole et commence son histoire lorsqu'elle revient des toilettes. Elle reste pudique et tout au long de la lecture, elle se pose d'innombrables questions, mais reste dans le déni un long moment au début du livre pensant que Hans Olaf va revenir. L'auteur parvient à faire ressortir toute l'angoisse liée à l'absence et à la disparition avec des phrases simples. Certains passages semblent parfois survolés, mais ils sont emplis d'une telle profondeur qu'on reste lié aux sentiments de Rakel.

En plus de ses recherches, Rakel se laisse parfois emporter par les souvenirs et revoit en filigrane l'image de son mari venir vers elle, elle imagine des dialogues et des réactions de celui ci. Elle en vient parfois à se dire qu'il rentrera là, en poussant la porte pour la retrouver.

Mirjam Kristensen parvient à nous lier à Rakel de façon brillante : On aimerait que Rakel soit plus vive, réagisse en faisant les choses différemment, mais le cheminement qu'elle choisit prend son sens au fur et à mesure de la lecture.

Lors de certaines disparitions, il n'est pas rare qu'en ne trouvant de trace nul part - ni accident, ni mort, ni présence dans un lieu public ou hospitalier - les autorités baissent les bras et évoquent une disparition volontaire. Mais Rakel ne peut imaginer que Hans Olaf la délaisse.

L'atmosphère enfin est indéfinissable : on évolue dans une brume, et on ne lâche pas la lecture tant les mots sont envoutant et addictifs. On se réfère aux sensations et sentiments de Rakel qui sont évoqués avec finesse et précision : de l'angoisse à l'incompréhension, de l'espoir à la réalité, le lecteur vogue au rythme des sensations auditives, gustatives et aux souvenirs qui y sont liés.

L'écriture enfin, en chapitre court, laisse un rythme haché mais pas haletant : le but n'est pas de mettre en lumière le thriller et le livre de suspens. On reste pudique et humble face à la détresse et à la douleur de la perte. Jusqu'au dénouement.

Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Le gros défaut de ce livre est que je n'ai pas trouvé de version numérique....
Donc je n'ai pas pu le lire dans des conditions qui me conviennent et ça m'a beaucoup gêné.
L'histoire en elle même est toute simple... on suit la narratrice dans son cheminement dans les différentes étapes de deuils.
Et surtout j'aime ces livres qui se finissent sans se finit. . Où tout est possible et peut être imaginé par le lecteur.

Ce que je regrette c'est que la psychologie des personnages ne soit plus "travaillé".
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Non. Tout simplement : non. Ce livre n'aurait pas fait l'objet d'un prix des lecteurs, je ne lui aurait pas donné sa chance et je ne serais pas (très laborieusement) parvenu à atteindre la dernière page.

Qu'est ce que ces auteurs aux prétentions littéraires, qui assument des paragraphes de deux ou trois pages, sans aération, ni logique interne ? Quelle prétention peut les pousser à étaler chaque émotion et chaque pensée de leur héroïne sur des pages, sans que son portrait psychologique n'en soit plus avancé ?

Quant à la trame du livre, on atteint les limites du supportable. Une Norvégienne en vacances à New-York égare son mari dans le MET, le Métropolitan Museum. Elle ne le retrouve plus et va partir à sa recherche. Sans aucune logique d'ailleurs. Elle interroge certes la gardienne du musée en charge de la salle où il a été vu pour la dernière fois devant un tableau de Georges de la Tour. Mais elle semble bien peu capable de décrire correctement son mari. Toutes ses actions sont comme éthérées. Au point qu'on finit par se demander si elle n'est pas un peu dérangée, ou si son mari est mort ou s'il existe tout simplement. Cette tension pourrait être le ressort pour faire avancer le roman, pourtant il n'en est rien, on n'en sait guère plus 239 pages plus loin. Qui est-elle vraiment ? Pourquoi se comporte t-elle de façon aussi incongrue ? Qui est son mari ?
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C'est dans le cadre du Prix des Lecteurs que j'ai reçu le deuxième roman de Mirjam Kristensen, Un après-midi d'automne. J'ai eu un bon pressentiment en lisant la quatrième de couverture et j'étais ravie de lire un roman norvégien même si l'action se situe bien loin d'Oslo.

Rakel et Hans Olav sont jeunes. Mariés depuis cinq ans, ils réalisent leur rêve en s'offrant un voyage à New York. Rakel veut absolument découvrir Central Park or tous deux ignorent la taille immense du parc, il fait froid et Hans Olav en a marre. Apparait alors devant eux l'entrée du MET (Metropolitan Museum of Art) – Hans Olav est soulagé. le jeune couple s'engouffre dans le ce lieu mythique et Hans Olav dirige immédiatement leurs pas vers une salle consacrée aux peintures de Georges de la Tour. Il fait alors une confidence à sa femme : il est obsédé par une toile du maître : la Madeleine pénitente. Effectivement, à sa vue, le jeune homme fonce et s'approche si près de la toile qu'il fait lever la gardienne de son siège. Il est comme hypnotisé par cette jeune femme éclairée à la bougie. Il ne la quitte plus des yeux. Rakel souhaite profiter du reste du musée et face à l'immobilité de son époux s'absente en prétextant un besoin urgent. Hans Olav lui promet d'être là à son retour. Mais lorsque Rakel retrouve la salle Georges de la Tour, son époux a disparu.

C'est là que le thriller commence et le génie de Mirjam Kristensen qui disserte avec talent et une précision de chirurgien chaque étape que va vivre Rakel au fil des heures depuis la disparition de son époux. Rakel va parcourir inlassablement les nombreuses salles du musée jusqu'à sa fermeture. Choquée, la jeune femme regagnera son hôtel comme anesthésiée. Ces heures vont se transformer en jours puis en semaines. Son mari s'est volatilisé. Vanished into the air comme on le dit en anglais. le lecteur est dans la tête de la jeune femme, qui ne sait plus par quel bout commencer. La police, les hôpitaux. Rakel va harceler la gardienne du musée qui finira par accepter de l'aider et lui confirmer qu'elle n'est pas folle. Mais son témoignage n'en sera plus que troublant : son mari a suivi une autre femme. Et que dire de ce libraire qui a trouvé le portefeuille d'Hans Olav sous un banc de Central Park ? Lui dit-il toute la vérité ? Rakel va le harceler à son tour. Et le vieil homme lui confiera un secret : il croit aux fantômes et a cru apercevoir celui de son époux.

Rakel trouve refuge chez une vieille amie de sa mère, elle-même distante et empêtrée dans ses problèmes personnels, mais cette dernière lui pose les questions qu'elle redoute et refuse de se poser : êtes-vous heureux en couple ? Est-il dépressif ? Pourrait-il avoir une maîtresse ? Et puis comment l'annoncer à la famille ? Ses parents et surtout le siens, son frère dont il est proche.

J'avoue, je n'ai pas pu lâcher le roman, étant comme une prolongation du personnage de Rakel – dans son inconscient. Me posant les mêmes questions, emportée dans le même tourbillon d'émotions ! Je suis rentrée chez moi le soir et j'ai repris ma lecture, totalement absorbée par cette quête.

n roman très fort et très beau. Un roman totalement à part dans mes dernières lectures. Même si parfois le comportement de Rakel m'interloquait, je la trouvais passive, peu combattante mais au final, je comprenais ce choc psychique – cette incapacité à accepter la réalité. Je ne vous raconte pas la fin, il se trouve que j'ai dévoré le livre comme un bon thriller. Mais il va bien au-delà.

J'ai décidé de me procurer sans tarder son premier livre, Les jours sont transparents.
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je vois le coup d'œil qu'elle lance sur l'alliance à mon doigt, comme pour vérifier que j'ai vraiment un mari à attendre.
Pour elle , ma bague se trouve à la mauvaise main, et il me revient que j'en ai déjà discuté avec quelqu'un, de la raison pour laquelle nous mettons l'alliance du côté droit alors que dans beaucoup d'autres pays c'est le contraire.
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Depuis quand ton mari a-t-il disparu, Rakel? demande finalement John. Ou bien, peut-être trouves-tu bête que je te pose une question pareille?
Il prononce mon nom à l'américaine, Reitschel, et je n'entends que lui, je sens le milk-shake qui se coince dans ma gorge, qui se solidifie, j'ai du mal à respirer et, de nouveau, les larmes chaudes affleurent à mes paupières, je ferme les yeux, et les voilà qui coulent. Non, pas maintenant.
Je suis désolé, dit John en se penchant vers moi.
Je mordille ma paille. Je presse le verre entre mes mains, serre les paupières, et c'est fini. Je répète alors mon histoire, une fois de plus, Hans Olav et moi, nos vacances, le MET et les jours qui ont suivi. John lâche quelques petites exclamations, écarquille les yeux. Il écoute un récit, et je raconte ce qui c'est passé, avec une telle facilité, même si c'est ma vie qui s'écroule.
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Nous n'échangerons aucun numéro de téléphone, aucune adresse. Finalement, il se penche vers moi et me donne une accolade. Je sens son souffle dans mes cheveux et sa joue contre la mienne, elle est chaude, je ferme les yeux, je pourrais disparaître dans cet instant. Soudain, les battements de mon cœur s'accélèrent et je voudrais le retenir, mais à ce moment-là, il me lâche et, tout à coup, je n'éprouve plus rien, si ce n'est un vide absolu.
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Ensemble, nous examinons le tableau en silence. C'est la dernière chose qu'il a vue, me dis-je, puis je me rends compte que non, car Hans Olav ne s'est pas volatilisé devant cette toile. Il a poursuivi son chemin. Il est sorti du musée et a disparu dans cette ville. Cette toile est la dernière chose qu'il a vue. Il l'a étudiée, il a étudié la femme et le crâne, puis le miroir et la bougie. Il l'a contemplée, l'air paisible ou méditatif ou attendant quelqu'un ou quelque chose. Il aurait dû m'attendre, il aurait dû rester ici, il n'aurait pas dû s'en aller, quitter la pièce. Comment a-t-il pu partir, comme ça, tout simplement? Qu'est-ce qui l'y a poussé?
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Hans Olav. Je n'arrive pas à le voir ici, dans cette cuisine, avec moi. Je n'arrive pas non plus à l'imaginer à côté de moi dans le lit, avec moi dans la salle de bain ou sur le canapé. Je n'arrive pas non plus à visualiser notre vie chez nous, dans notre appartement. Cela aussi, c'est en train de disparaître, mais je me refuse d'y penser. Je ne souhaite plus qu'une chose, regarder par la fenêtre, les autres appartements, les balcons, le ciel, les arbres dans la cour, les cercles de feuilles jaunes par terre autour des troncs. Les petits sentiers marron là où les gens ont traversé la pelouse un nombre incalculable de fois.
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