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EAN : 9782413020776
226 pages
Delcourt (10/04/2019)
4.26/5   74 notes
Résumé :
Émile Farges est trouveur. À l'aide d'un caillou jeté sur une carte, il peut localiser la personne qu'il cherche. C'est ainsi qu'il a rencontré Léonie, l'amour de sa vie, fille de Mama-Brûleur, redoutable activiste féministe et anarchiste. Lorsque l'organisation connue sous le nom de La Pieuvre l'embauche, contre sa volonté, pour retrouver la femme et la fille d'un des leurs, Trouveur est placé dans une situation impossible dont son talent ne suffira peut-être pas à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ce tome contient une histoire complète racontant la vie du Trouveur. Elle se déroule dans le même environnement que le premier tome de la série La malédiction de Gustave Babel (2017) avec l'apparition de personnages qui en sont tirés. Il est possible d'apprécier cette nouvelle histoire sans avoir lu la première, mais ce serait se priver d'une excellente lecture. Il est paru en 2019, écrit, dessiné, encré, mis en couleurs par Gess qui a également réalisé le lettrage. En début se trouve un court texte de l'auteur évoquant la situation du petit peuple de Paris à la fin du dix-neuvième siècle, ainsi que les événements de la commune. Ce tome comprend un récit principal de 200 pages de bande dessinée, et un récit complémentaire consacré à la Bête (un personnage secondaire du récit) de 20 pages de bande dessinée.

L'histoire s'ouvre avec une lettre adressée par Jean-Baptiste Farges à son fils Émile, datée du 28 mai 1871, évoquant du contrat Social (1762) de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) et la Commune de Paris (1871). Pendant l'hiver 1888, dans l'impasse de la Cerisaie (treizième arrondissement), 2 policiers Émile Farges et Alphonse Lepic s'avancent prudemment arme à la main. Ils découvrent l'Hypnotiseur en train de s'adonner à sa sale besogne : assassiner une pauvre victime à grand coup de cane. Il utilise son talent pour faire s'agenouiller les 2 policiers dans la neige, car son talent annihile toute volonté. Il les contraint à lui indiquer comment ils l'ont trouvé : grâce au talent d'Émile Farges qui est un Trouveur. Il lance un caillou sur une carte en pensant à ce qu'il cherche et le caillou va se positionner à l'endroit correspondant. L'Hypnotiseur leur impose de l'oublier, de rêver de lui toutes les nuits sous la forme d'un crâne qui rit, et à Alphonse Lepic de se suicider avec son arme de service le lendemain.

Plus tard dans la nuit, quand Émile Farges et Alphonse Lepic reprennent connaissance, ils s'apprêtent à pénétrer dans l'église de la Trinité dans le neuvième arrondissement. le caillou du Trouveur les balade dans l'église, sans les mener au criminel, les laissant interdits. Émile Farges se remémore quand enfant (en 1869) son père l'avait présenté à une vieille dame avec un talent, lui avait offert cadeau d'une valeur inestimable et qui peut-être aisément remplacé, et qu'elle avait indiqué qu'Émile dispose d'un talent de trouveur. En hiver 1888, Émile Farges explique à son épouse enceinte Léonie l'impasse où l'a mené son talent. Elle lui fait tester sur d'autres personnes à trouver, et le talent est opérationnel et précis. Dans la nuit, Émile Farges se réveille à 04h47 précise du fait d'un cauchemar éprouvant. Il se lève et va se préparer un café. En même temps, il teste à nouveau son talent pour trouver l'Hypnotiseur et le caillou lui indique encore l'église de la Trinité. Il s'y rend et trouve Alphonse Lepic déjà présent, tout aussi déconcerté en ayant reconstitué leur emploi du temps car il y a deux heures pendant lesquelles il ne sait pas ce qu'ils ont pu faire. Ils sortent de l'église et se rendent au commissariat.

Le lecteur a hâte de découvrir un nouveau conte de la Pieuvre, cette fois-ci centré sur un autre personnage que le premier. Il découvre la lettre du père d'Émile qui apporte une touche politique au récit, puis les méfaits de l'Hypnotiseur, l'histoire personnelle d'Émile par petits retours en arrière, ainsi que l'intrigue principale : l'enlèvement de Zélie la fille de la Bouche, et l'implication du Trouveur dans sa recherche. Il entre très facilement dans le récit : une enquête où l'on suit le policier, enfin plutôt une deuxième enquête qui s'apparente à une course contre la montre pour retrouver à temps l'enfant enlevé. le principe est simple et l'intrigue se déroule de manière linaire (sauf pour les retours en arrière sur la relation entre Léonie & Émile). Cette forme de course-poursuite fournit une dynamique classique au récit, et le lecteur se laisse prendre au jeu de retrouver la demoiselle et de capturer la Bête. Il note que l'auteur met en oeuvre des conventions de genre attendues et banales : la rivalité entre 2 policiers, le chantage exercé sur Émile Farges par l'organisation criminelle, l'obligation de collaborer entre des individus qui sont ennemis, l'emprise du crime organisé. En cours de route, Gess ajoute l'emploi de conventions d'autres genres. C'est ainsi que l'accumulation d'individus disposant de talents fait penser à des personnes que les pouvoirs mettent à l'écart de la société normale qui se défie d'eux, un peu comme un groupe de mutants dans l'univers partagé Marvel.

Le lecteur retrouve également les caractéristiques des pages de l'auteur : des dessins descriptifs dont les formes sont détourées avec un trait encré non lissé, souvent une teinte dominante par séquence, déclinée en nuances, une absence de volonté pour rendre les personnages beaux ou les endroits spectaculaires, des cases sagement rectangulaires, des pages comptant généralement entre 6 et 8 cases, avec des variations entre 3 à 11 par page, des phylactères pouvant occuper les 2 tiers d'une case. Il s'agit donc de dessins plutôt fonctionnels, assurant une narration visuelle efficace, ne cherchant pas à se faire admirer. La lecture donne la sensation d'une fluidité sans heurt, mais sans éclat non plus. Plus que ça, le ressenti du lecteur est plutôt celui de la simplicité, du plaisir immédiat et de la transparence quant aux influences et références. Il ne faut pas longtemps pour se rendre compte qu'en fait la banalité et la simplicité de la narration relèvent en fait d'une maîtrise sophistiquée et d'une grande générosité de conteur. L'auteur ne s'appuie sur aucun effet de manche pyrotechnique et indique explicitement à son lecteur d'où vient son inspiration. Lorsque le nombre de talents va augmentant, le lecteur de comics pense tout de suite aux X-Men, au fait que la population civile se défient d'eux et qu'ils sont obligés de vivre à part. Pour autant, il n'éprouve pas l'impression d'un plagiat. Au contraire, il prend progressivement conscience que Gess est parvenu à la quadrature du cercle : établir des superhéros français, sans impression de succédané des superhéros américains. Il s'agit bien d'individus dotés de superpouvoirs, mais ils ne portent pas de costume bariolé, ni ne lutte contre le crime par altruisme inné. le fait qu'ils se reconnaissent entre eux tient autant de la visibilité de leur talent, qu'à une expérience de la vie similaire concernant la défiance dont ils sont l'objet.

Gess apporte la même attention à tous les éléments du récit, qu'à la coexistence contrainte des talents avec les êtres humains. le lecteur peut très bien ne pas y prêter attention et savourer les déplacements des personnages à Paris et en proche banlieue. S'il connaît un ou deux de ces lieux, il se rend compte que ces dessins en apparence rapides et faciles décrivent avec exactitude leurs caractéristiques. Non seulement, la narration visuelle ne comporte pas d'endroit générique construit à la va-vite, mais en plus la cohérence des temps de déplacements, de la configuration des lieux est rigoureuse et fait que le lecteur éprouve la sensation d'y être. À nouveau cette dimension de la narration ne prend pas le pas sur l'histoire, n'est pas mise au premier plan pour être admirée. S'il le souhaite, le lecteur peut y attacher de l'intérêt, relire la courte introduction de l'auteur et y avoir la confirmation de son investissement pour satisfaire son goût du réel. C'est ce degré d'implication discret, restant en arrière-plan, qui aboutit à une aventure dont le plaisir de lecture est immédiat, sans besoin d'investissement ou de concentration. Les péripéties d'Émile Farges en acquièrent une consistance épatante, et une logique interne qui s'appuie sur cette reconstitution du réel. Au-delà de cet aspect, le lecteur ressent également l'honnêteté de la narration, l'humilité du narrateur, et sa générosité.

Le plaisir de lecture provient tout d'abord du mystère qui entoure l'Hypnotiseur (Émile Farges pourra-t-il se défaire de cet ordre hypnotique ?), puis du risque encouru par Zélie et sa mère, et du chantage sur la vie de Léonie et leur fille Claire. le lecteur se rend compte progressivement de l'ampleur du récit qui s'apparente à un véritable roman, avec les différents personnages, leur histoire personnelle, leurs interactions. Gess ne se contente pas d'un récit mené par l'intrigue aux dépends des personnages. Ceux-ci acquièrent de l'épaisseur et de la personnalité au fur et à mesure des pages. Émile Farges est un simple policier consciencieux avec un talent particulier au début du récit. Petit à petit, le lecteur découvre l'influence de son père, sa relation avec sa femme et avec la communauté des Soeurs de l'Ubiquité (Mama-Brûleur, Léonie, Lisette & Mathilde, Margot, Colette, Clara), l'incidence que cela a sur ses opinions, ses convictions, ses valeurs héritées de son père, ses engagements. Il observe également Léonie, son talent et son caractère indissolublement liés, sa sollicitude pour son époux, sans incidence sur son autonomie. L'auteur fait en sorte que chaque personnage ne soit pas cantonné dans une simple dichotomie Bon ou Méchant. Même le Dresseur qui utilise un autre homme (la Bête) pour commettre ses assassinats raconte son histoire et le lecteur peut comprendre qui il est, comment il en est venu à adopter ce mode de vie, sans pour autant qu'il ne devienne un héros aux yeux du lecteur. Même Pluton, un autre homme de main sans pitié, acquiert une touche d'humanité quand Claire se rend compte d'une particularité le concernant. Il n'y a que 2 individus qui restent sans rien pour les racheter. le premier est La Bouche (Édouard Ronsard) parce qu'il refuse de changer face à l'évidence. le second est l'Hypnotiseur dans lequel le lecteur peut voir une forme de clin d'oeil, pas simplement parce qu'il apparaît dans La malédiction de Gustave Babel, mais aussi parce qu'il est traqué en 1888, la même année où Jack l'Éventreur avait sévi à Withechapel. Coïncidence ? Je ne crois pas.

Le plaisir de lecture se trouve encore augmenté par les différents thèmes abordés. Gess ouvre chaque chapitre de son histoire avec une citation de Jean-Jacques Rousseau, extraite du Contrat Social, ou de Émile, ou, de l'éducation (1762). le lecteur apprécie l'intérêt de ces extraits pour eux-mêmes, mais aussi mis en résonance par l'expérience de la Commune, ou par la manière dont les personnages ont été élevés, ou ont élevés leurs propres enfants. L'auteur évoque également la condition féminine au travers de la position sociale des personnages féminins, mais aussi des crimes commis contre elles, et de l'action des Soeurs de l'Ubiquité pour aider et même venger certaines femmes. Conscient de ces thématiques, le lecteur peut également reconnaître dans la notion de talent une forme d'expertise des personnes qui les possèdent, c'est-à-dire une métaphore de la manière dont l'excellence dans un métier ou un art place une personne un peu à part de la masse, sans qu'il ne s'agisse d'un discours élitiste. le lecteur en identifie le mécanisme de mise à l'écart, de tentative de récupération par certains pour monétiser le talent des autres. Il sourit également quand, enfants, les personnes douées d'un talent doivent aller voir une vieille femme pour qu'elle identifie le talent, et doivent payer avec un cadeau d'une valeur inestimable et qui peut être aisément remplace, une formulation de conte. le lecteur se fait alors la remarque que Gess lui-même dispose d'un talent de conteur extraordinaire, et que le questionnement d'Émile Farges (En cela est-il bon ?) est également celui de l'auteur quant à l'utilisation de son propre talent, à nouveau en toute humilité.

Ce deuxième récit des contes de la Pieuvre s'avère encore plus abouti que le premier qui est déjà extraordinaire. Gess raconte une histoire prenante, avec des personnages sympathiques ou au moins humains, avec une intrigue vive et inquiétante (n'oubliant pas le sous-titre de Conte de la Pieuvre), en abordant avec naturel des thèmes complexes et intelligents. L'auteur donne énormément au lecteur, en toute simplicité, en toute modestie, en toute générosité. Comme Mama-Brûleur le dit de Clara : il rend le monde plus vivable. le lecteur n'éprouve aucune difficulté à appliquer la question de fond du récit (En quoi cela est-il bon ?) au présent récit, et à trouver une multitude de réponse. Chef d'oeuvre.
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Très beau roman graphique dont l'action se situe principalement à Paris, à la fin du XIXe siècle, entre le milieu des malfrats, celui des anarchistes et celui de la police. On y croise aussi une bande de féministes rebelles appelées les "Soeurs de l'Ubiquité". Dans chacun de ces mondes évoluent des créatures que l'auteur nomme des "talents", pourvues d'un don singulier, particulièrement exacerbé. On pense à Jean-Baptiste Grenouille, le héros du roman "Le parfum" de Patrick Süskind, qui était pourvu d'un odorat hors du commun. Ici le héros, Emile Fargues, fils de Jean-Baptiste (le choix des prénoms n'est pas fortuit) est doué de la faculté de localiser ce qu'il recherche, en lançant un petit caillou sur un plan des lieux. Les plans de Paris ou des environs tiennent donc une place spéciale tout au long de l'ouvrage.

J'ai été particulièrement séduit par le dessin et par la colorisation de ce roman graphique. Si l'histoire en elle-même m'a un peu moins captivé, l'atmosphère générale, l'originalité des personnages et également les citations extraites des œuvres de Jean-Jacques Rousseau (Le Contrat Social, L'Emile...) qui introduisent les différents chapitres m'ont beaucoup plu. Intéressante également, cette histoire de "La bête", un des personnages du roman, qui clôt ce très beau livre.
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j'ai ouvert ce livre hier soir. Il fait partie de la sélection Cezam... c'est une sorte de lecture "imposée"... mais j'ai un peu tardé à m'y lancer : trop de pages.. étrange ce frein que je peux avoir par rapport à ce type de lecture.
Quand j'ai commencé ma lecture assez tardivement, je pensais lire quelques pages, et finir un autre jour.
Mais j'ai été hypnotisée (moi aussi) par cette histoire de talent... je voulais comprendre ce monde étrange et pourtant si réaliste dans lequel me faisait plonger l'auteur. Par moment j'étais un peu agacée par cette multitude de personnages aux talents particuliers : je trouve qu'il y en a un peu trop... et alors l'histoire devient une succession de scènes un peu étranges car totalement irréelles dans un monde réel !
Il y a aussi toutes ces références à Rousseau... sauf que je ne connais pas du tout ce qu'il a écrit... donc globalement, ça ne me touche pas trop.
Et le dessin... quand j'ai ouvert le livre, je n'ai pas été enthousiasmée, et c'est aussi ce qui m'a un peu fait peur par rapport au nombre de pages : pas facile de rester plusieurs centaines de pages avec un dessin que je n'aime pas... mais, finalement, j'ai trouvé qu'il collait bien à l'histoire, à l'époque décrite.
Je n'ai reposé le livre qu'une fois ma lecture finie.. et c'est une bonne surprise. Je ne m'attendais pas à ça.
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Paris fin du XIXème. Un Paris avec des personnages haut en couleur où le bien et le mal se mêlent sans arrêt, où l'amour et la haine s'entremêlent.
"La découverte d'une nouvelle dimension du talent de Gess" a écrit Planète BD. Et c'est certain.
Certes il s'agit d'un tome 2 du récit des Contes de la Pieuvre, puisque Gess a déjà publié la Malédiction. Mais il est possible de lire ce T2 sans être passé par la "case départ". Ce que je vais néanmoins 'empresser de faire tant cet album est remarquable.
Chaque chapitre est illustré par une citation en provenance de l'oeuvre de Jean Jacques Rousseau, d'où certaines de mes citations.
L'histoire : celle de personnes dotées de talents au service du crime ou de la justice. C'est ainsi que nous découvrons Emile Farges, dit le Trouveur, Insecpecteur de police, à qui il suffit de jeter un caillou sur un plan pour trouver l'endroit où se trouve la personne ou la chose à laquelle il pense.
C'est ainsi qu'il va rencontrer l'amour de sa vie appartenant aux soeurs de l'Ubiquité, une bande de féministes, anarchistes qui tentent de protéger les prostituées contre les hommes trop violents.
Mais surtout, n'en déduisez pas qu'il s'agit d'une simple histoire où un couple de justiciers aura raison des voyous et assassins. Cela serait trop simple.
Le dessin est magnifique, précis, prenant tout comme le texte. Il nous plonge immédiatement dans l'atmosphère et les lieux de l'action.

Album sorti en 2019 qui vaut plus que le détour, pas un petit détour, mais une belle et longue plage de lecture.
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Nous sommes après la commune mais dans une réalité un peu différente de la notre, car certaines personnes ont des talents. Ainsi Emile est trouveur, en balancant un petit caillou sur une carte, il peut trouver n'importe qui.
Il fait profiter de son talent la police. Mais lors d'une enquête, il va se trouver face à plus fort que lui et perdre foi en son talent et affublé de terribles cauchemars.
Véritable feuilleton comme la brigade chimérique, il se passe des tas de choses dans cette histoire. On y découvre mais aussi sa femme, Léonie, fille et soeurs de sacrés nanas qui ont elles aussi des talents, et sont des redoutables féministes.
Embarqué par un chef de gang (La dite Pieuvre) pour retrouver sa femme et sa fille, Emile va devoir faire face à l'enlévement en paralléle de sa propre femme et de sa propre fille.
C'est foisonnant, réaliste malgré cet univers de magie existant. Les personnages sont bien campés, l'univers nous est tout de suite familier.
Un vrai bon moment.
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critiques presse (3)
BoDoi
06 avril 2020
Un foisonnement incessant de trouvailles, un savant mélange des genres entre polar, fantastique et fresque historico-sociale (les premières luttes féministes incarnées par Léonie, la compagne de Trouveur), la synthèse équilibrée et percutante d’une envie de raconter des bonnes histoires en les adossant au fruit de recherches sérieuses sur le Paris de 1910, et d’un désir de proposer du divertissement à la fois haut de gamme et populaire au sens noble du terme.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Telerama
13 mai 2019
Gess signe un nouveau chapitre des Contes de La Pieuvre, une saga haletante, fantastique et jubilatoire dans le Paris de la fin du XIXe siècle.
Lire la critique sur le site : Telerama
BDGest
29 avril 2019
Des acteurs nombreux et complexes, au service d’une histoire originale inscrite dans Les contes de la pieuvre, une série de grande qualité, dont les différents tomes peuvent être lus individuellement.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Pour Anjou, Farges représente les talents, les dons, les pouvoirs, appelle-les comme tu veux. Tous ces talents sont très puissants, ils rendent ceux qui les détiennent extraordinaires. Note bien… Extraordinaires, en dehors et souvent au-dessus de l'ordinaire. Anjou ne le supporte pas ! C'est un réaliste ! Il s'est élevé socialement grâce à son intelligence. Pour lui, ces gens sont un danger car ils ont leurs propres lois. Il n'a pas tort après tout. En tant que commis de la République, son rôle est de faire régner la loi et l'ordre. Les talents dont je te parle n'ont pas tous le sens moral de Farges, loin de là.
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Clara, c'était la vie, pauvre tordu. Ce monde que vous évertuez à pourrir et dont tu t'accommodes si bien, elle essayait de le changer. Comme nous toutes, à sa façon, elle tentait de le rendre plus vivable. Pour te dire, j'ai pas mis 10 minutes à la mettre au monde, tant elle était pressée de vivre. Son premier cri a été un chant et elle a souri. Chaque matin, elle accueillait le soleil avec une petite chanson qui nous mettait en joie.
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Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant. - JJ Rousseau
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Tu trimes pour la police, mais pourtant tu es maqué avec une des filles de Mama-Brûleur, la matriarche des Sœurs de l'Ubiquité, ce ramassis de pétroleuses, distilleuses d'alcool, et reines du trafic d'allumettes.
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Du droit de vie et de mort.
"Il n'y a point de méchant qu'on ne pût rendre bon à quelque chose. On n'a droit de faire mourir, même pour l'exemple, que celui qu'on ne peut conserver sans danger".
In Du contrat social, JJ Rousseau
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