Le mal-être qu'on digère comme on peut. Un livre somme, livre pesant, qui nous change, qu'il faut absolument lire. Surtout la section "corps confisqué", triste et forte, qui se mâche, qui rime de façon subtile ; un exploit de rythme et de douleur, sans jamais se répéter ou devenir caricatural. Poète sombre, certes, douloureux et vrai, mais poète qui ne fait pas semblant, qui troublera son lecteur et lui fera vivre un temms inoubliable. C. D. est vraiment un grand poète, qui restera dans nos esprits pour encore des dizaines et des dizaines d'années.
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Un livre qui dit l'asphyxie du monde contemporain.
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De la poésie vraiment proche de la réalité, à s'en brûler.
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S’il perd
la trace
pour le trou
le sourcier s’égare
: la source le trouve
à l’endroit de cet envers
criblé d’inquiétude &
déguenillé de joie –
Danse les deux
poings soudés. De
rire de
rage & les seaux de la nuit
reviennent rincer.
/
Pleine
nuit,
beau comme un puceau
colère comme un granit
le fou-de-faim
sort voir le monde
& rafraîchir
les tempes des morts :
il n’a de secret
pour personne –
L’obscurité.
L’obscurité doit
devenir lisible
à sa manière
(aux résistants). Entendre
illisible aux salauds de l’espèce
& vitale à mon corps affolé
Mort
ellement jour
& nuit quelqu’
un
dit
le fou-de-faim
danse, danse de
rien :
piétine,
piétine inadmissible
à l’orée du caillou.