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EAN : 9782843210181
224 pages
Les Editions Desjonquères (11/06/1999)
4.9/5   5 notes
Résumé :

Jérusalem, juin 1929. Le membre le plus éminent de la communauté juive orthodoxe, l'écrivain Isaac Joseph De Vriendt, est assassiné en pleine rue par un inconnu.

Ce meurtre déclenche de violents affrontements entre les communautés arabe et juive ; tous croient que le meurtrier appartient à la famille d'un jeune Arabe avec lequel De Vriendt entretenait des relations illicites.

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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Il y a tout juste 100 ans, la Déclaration Balfour envisageait favorablement l'établissement d'un foyer national juif en Palestine alors que le Royaume-Uni venait de promettre un Grand Etat arabe par lettre officielle. le gouvernement britannique s'engageait à employer tous ses efforts « pour faciliter la réalisation de cet objectif, étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte ni aux droits civils et religieux des collectivités non juives existant en Palestine, ni aux droits et au statut politique dont les Juifs jouissent dans tout autre pays ».

Ce livre « Meurtre à Jérusalem » ne pouvait pas mieux tomber pour évoquer ce centenaire.

Tous mes remerciements à Pecosa qui a déniché cet ouvrage dans un vide-grenier en croyant que c'était un polar. Non seulement elle est la première à l'avoir chroniqué sur Babelio mais encore elle nous fait découvrir un auteur très connu en Allemagne et inconnu dans les pays francophones. Il s'agit d'une page d'Histoire d'autant mieux documentée qu'elle a été vécue en direct. le livre a été publié en 1932 en Allemagne et très vite brûlé par les nazis. Ce n'est qu'en 1994, dans l'Allemagne réunifiée, qu'Arnold Zweig a pu être réédité et traduit.

Le roman est basé sur des faits réels de 1929.
Isaac Joseph de Vriendt, poète réputé dans la communauté juive orthodoxe, est subitement désigné comme traître à la cause sioniste parce qu'il déclare qu'un bon voisinage avec les Palestiniens vaut mieux que le nationalisme pur et dur revendiqué par les idéalistes. Ses amours avec un jeune musulman achèvent de le discréditer et lorsqu'il est assassiné en plein jour, ses coreligionnaires jettent le haro sur les Arabes.

L'affaire de Vriendt devient la mission personnelle de son ami, Lolard Irmin, l'homme le plus important des services secrets britanniques, qui se promet de retrouver le meurtrier. Les conversations animées entre les deux amis permettent les contradictions d'idées sur tous les sujets d'actualité. Elles portent aussi bien sur la splendeur de la Palestine que sur la difficulté du « vivre ensemble » dans ce pays aux multiples ethnies et religions, sur la revendication de l'accès au Mur des Lamentations et aux lieux saints que sur les efforts techniques et humains qui permettent l'essor de villes comme Tel-Aviv, Jaffa ou Hébron. C'est remarquablement évoqué tout au long du livre.

L'occupation et la construction de la Palestine par les pionniers juifs vont croissant. L'achat des terres en grand nombre par le Fonds national juif entraîne la misère chez les ouvriers agricoles et les dissensions n'ont pas besoin d'être religieuses et politiques pour s'afficher. Parallèlement, ce fonds replante des forêts et prépare l'arrivée des émigrants.

En 1929, les émeutes gagnent villes et campagnes de Palestine, reléguant au second plan l'élucidation du crime de de Vriendt. le sol tremble sur ses bases : 150 000 Juifs pour 600 000 Arabes sous mandat britannique constituent un creuset d'insécurité permanente. L'Europe et les Etats-Unis tonnent leur colère contre la puissance mandataire et accusent les Britanniques de faiblesse volontaire. Les tensions exacerbent les nationalismes de part et d'autre et sont toujours aussi vives aujourd'hui, cent ans plus tard.

La fin du roman est surprenante et judicieusement amenée à travers les états d'âme des protagonistes. Elle révèle le pacifisme à toute épreuve d'Arnold Zweig. Pas de prise de position mais plutôt la présentation de la thèse et de l'antithèse, ce qui permet une meilleure compréhension et une ouverture d'esprit au lecteur.

Une très belle écriture, un éclairage magistral sur ce pan de l'Histoire du Proche-Orient de l'entre-deux-guerres et une belle leçon de tolérance dans un contexte difficile.

Arnold Zweig (1887-1968 - aucune parenté avec Stefan Zweig) est un écrivain allemand fortement marqué par l'antisémitisme. Après la Première Guerre mondiale, il s'installe en Palestine où il rejoint d'abord l'idéal sioniste de Théodor Herzl avant de prendre ses distances vis-à-vis des extrémismes. Il retourne à Berlin (zone russe) après la Deuxième Guerre mondiale sans adhérer au communisme.
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« El Kouds », te dit l'Arabe, portant la main au front ;
le Grec cherchant le Christ « Hiérosolyma » ;
« Yérouchalaïm », le nommons-nous, fils prodigues de Sem ;
Mais les jeunes peuples te saluent, ceinte de tes remparts, d'un rayonnant

« Jérusalem »


Remarquable, c'est l'adjectif qui définit le mieux le livre d'Arnold Zweig qui n'a aucun lien de parenté avec l'illustre Stefan.

Arnold Zweig émigra en Palestine dans les années 1930 devant la montée de l'antisémitisme du Reich. Ce livre fut édité en Allemagne en 1932 et y fut brûlé en 1933. Il résida, par la suite, après la deuxième guerre mondiale, en RDA où il acquit de la notoriété ce qui permit, en 1956, une réédition de cet ouvrage, revu et corrigé par la censure communiste.

Ce n'est qu'en 1994, dans un Berlin réunifié, que ce livre put enfin être publié dans sa version originale. Ce récit fait preuve d'aucun préjugé ni parti pris, au contraire, il s'élève au-dessus des parties et fait bien ressortir toutes les contradictions de ce beau pays.

Voilà pour l'histoire mouvementée de cet éminent ouvrage.

Histoire policière ? pas vraiment bien qu'il y ait un mort, le poète de Vriendt très contesté. Il a abandonné le sionisme pour l'orthodoxie, il tend la main aux Arabes, il écrit des poèmes jugés blasphématoires. Il donnent des cours à un jeune Arabe, Séoud, avec lequel il entretient une relation amoureuse illicite : ce qui lui procure bonheur et tourment eu égard à son engagement religieux.

- Extrait des Quatrains de de Vriendt :

« On t'implore à l'envi en des milliers de langues,
Beaucoup rampent vers toi plus plats que des limaces,
Si leur encens T'agrée, qu'attends-Tu donc de moi ?
Inspire-moi Ta haine car, moi, je suis un homme ».

Et des quatrains et de magnifiques poèmes nous sont offerts ainsi tout au long du livre.

Par moment, il y a des pages tellement magnifiques relatant les tourments du poète que j'ai eu l'impression de relire « La Confusion des sentiments » de son célèbre homonyme.

Il y a aussi Lolard B. Irmin, l'homme le plus important des services secrets britanniques auprès de l'administration de la Judée et ami sincère de notre poète.

Nous sommes à la veille des émeutes de 1929 en Palestine sous mandat britannique. Ces émeutes firent 133 victimes juives et 110 arabes. Les anglais sont peu nombreux pour maintenir la Paix. de plus, ils jouent sur les deux tableaux, juif et arabe, et regarde ces conflits impassibles. Néanmoins, ces émeutes, considérées par certains comme un pogrom, ont endeuilé le pays pour longtemps et leurs conséquences sont toujours d'actualité.

Qui a tué de Vriendt les arabes ou les sionistes ? Cet assassinat permet à Arnold Zweig de nous décrire avec une grande précision l'atmosphère et les tensions qui régnent, à cette époque, en Palestine. Tout y est minutieusement reconstitué : que ce soit les discordes entre agoudistes ou religieux orthodoxes, sionistes, et parmi les sionistes, il y a les socialistes, les kibboutznikim, les ouvriers, les nationalistes sans parler des communistes qui souhaitent la cohésion des ouvriers juifs et arabes. Et cerise sur le gâteau, les juifs ne raisonnent pas de la même façon selon le pays dont ils sont originaires. Arnold Zweig nous racontent des discussions sans fin qui nous permettent de bien appréhender toutes ces difficultés.

On assiste aussi à la réunion des dignitaires arabes avec la sensation d'y participer.

C'est un roman fort bien écrit voire certainement le chef d'oeuvre de cet auteur. Ce qui m'a le plus interpelée ce sont les paysages et ces poèmes. Ma culture judéo-chrétienne m'a permise d'imaginer ce pays, de fantasmer sur Jérusalem et sur les plaines, sur la Mer Morte, le climat, la chaleur oppressante, la recherche de la fraîcheur, et la plume d'Arnold m'a fait vivre de grandes émotions à décrire cette terre, le Mont Carmel, le Jourdain, bref un grand moment de littérature.


Pecosa va sourire si elle me lit ; petite anecdote : je cherchais un livre policier dans la bibliothèque de mon compagnon, un livre léger, qui me distrairait de mes cartons (déménagement). Je trouve « Un meurtre à Jérusalem » d'Arnold Zweig. Curieuse de lire Arnold, je m'en vais m'atteler à ma lecture sans imaginer, un seul instant, que je tenais entre mes mains un ouvrage de référence qui mérite d'être redécouvert.
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Qu'il est agréable de se tromper en choisissant un livre, c'est généralement là que l'on fait les plus belles rencontres. Je m'attendais en ouvrant Un meurtre à Jerusalem à lire un roman à la Batya Gour. Mais il ne s'agit pas d'un polar comme le laissait supposer le titre. Cette oeuvre remarquable de l'Allemand Arnold Zweig (1887-1968) a pour sujet ce qui peut être considéré comme l'un des premiers crimes politiques en Palestine mandataire.
"L'affaire de Vriendt", c'est l'assassinat en 1929 du professeur hollandais Isaac Joseph de Vriendt, représentant de la communauté juive orthodoxe et poète homosexuel qui entretient une relation clandestine avec un jeune arabe. Son ami Lolard B. Irmin, des services secrets britanniques va mener l'enquête et tenter de prouver qu'il ne s'agit pas d'un crime commis par la famille du garçon.
Dans Un meurtre à Jerusalem, Arnold Zweig restitue de manière magistrale la situation explosive qui règne en Palestine mandataire lors de l'été 1929, en s'inspirant de l'assassinat en 1924 de Jacob Israël de Haan, écrivain et journaliste hollandais représentant de la communauté Haredi, tué à Jérusalem par la Haganah en raison de ses activités antisionistes, et ses liens avec les dirigeants arabes. ( Affaire aussi connue que celle de Haïm Arlozoroff, voir Meurtre sur la plage de Léonid Guirchovitch et Qui a tué Arlozoroff de Tobie Nathan).
En transposant le meurtre 5 ans plus tard, Zweig dresse un tableau riche et vivant de la Palestine sous mandat britannique, véritable mille-feuille ethnique, politique et religieux. " Même à Jérusalem, la différence entre Juifs allemands, autrichiens, russes, anglais était extrêmement sensible, pour ne rien dire des contrastes entre Ashkénazes et Sépharades. S'il n'y avait eu les enfants, l'avenir aurait été inquiétant. Mais ceux-ci grandissaient ensemble dans la rue en une cohue parlant l'hébreu, mêlant couches, classes, origines, fonctions;"
A travers un crime fratricide, l'auteur scrute à la loupe une situation éminemment complexe précédant la fondation de l'état d'Israël, qui a encore un écho aujourd'hui. Pour mieux appréhender des sujets aussi variés que les conséquences de la Déclaration Balfour, l'échec de la cohabitation, les sentiments nationalistes exacerbés, l'accès au Mur des Lamentations, à la mosquée Al-Aqsa, l'essor de la ville de Tel-Aviv, il faut lire cet ouvrage écrit il y a 85 ans par un homme qui eut le malheur de voir brûler les exemplaires de son roman place de l'Opéra à Berlin en 1933, puis d'être censuré en R.D.A., où il vivait.
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Arnold Zweig (1887-1968) en butte à l'antisémitisme du Reich émigra en Palestine dans les années 1930. Après la Seconde guerre mondiale il préféra construire le socialisme en RDA où il fut un écrivain reconnu.

Le sort s'est acharné sur son ouvrage Un Meurtre à Jérusalem écrit à Jérusalem, : publié en Allemagne en décembre 1932, il fut saisi dès avril 1933 pour être brûlé et passa donc inaperçu à sa parution. Ce n'est qu'en 1956, en RDA qu'il fut réédité mais défiguré par la censure communiste. Il ne put être publié dans son intégralité qu'en 1994. C'est pourtant un livre remarquable qui mérite de sortir de l'inconnu.

Roman policier comme le suggère le titre? Certes, il y a une victime, le poète de Vriendt, qui a abandonné le sionisme pour l'orthodoxie. Il y a un policier, Irmin, des services secrets de sa Majesté, qui cherchera le coupable par devoir et aussi par amitié.

Roman historique : le meurtre a lieu à la veille des émeutes en Palestine 1929 qui ont fait 133 victimes juives et 110 arabes.

Roman politique : toutes les composantes de la politique sont ici analysées avec beaucoup de précision.

Les britanniques ont Mandat sur la Palestine, et maintiennent l'ordre avec un minimum de troupes, jouant des rivalités entre juifs et arabes., n'intervenant que fort peu dans les émeutes pour protéger les Juifs.

On assiste à la réunion des cheikhs et des dignitaires arabes, véritable tableau. Les fellahs dépossédés bien par les propriétaires terriens qui vendent leurs terres, ne sont pas oubliés.

La communauté juive est encore plus hétéroclite, religieux agoudistes et sionistes s'opposent .Les juifs orthodoxes sont prêts à composer avec les dignitaires arabes pour limiter le pouvoir des sionistes. Même parmi les sionistes on distingue, les socialistes, ouvriers et kibboutznikim, et les nationalistes d'une part. Russes et Allemands ont des réactions différentes...sans parler des communistes qui prônent l'unité des travailleurs arabes ou juifs. Des discussions sans fin analysent toutes ces nuances et font ressortir les différences.

Roman philosophique le poète, de Vriendt est un personnage complexe. Pour certains, orthodoxes, c'est un dévot. Sa relation homosexuelle avec le jeune Seoud à qui il prodigue des cours le comble et le fait douter. Ses poème peuvent apparaître comme des blasphèmes

Qui a tué de Vriendt? Est-ce un crime d'honneur de la famille de Seoud, Irmin, le policier britannique l'avait averti de la menace. Est-ce un crime de rôdeur, de voleur, des arabes bien sûr, les voleurs ne pourraient être juifs, "sauf peut être au Kurdistan?". Est-ce un crime politique, des jeunes nationalistes ne peuvent lui pardonner sa trahison, puisqu'il s'oppose aux sionistes, prêt à s'allier au Mufti... Un terrorisme juif s'attaquant à des Juifs paraît inconcevable, et pourtant....

C'est en tout cas un roman fort bien écrit. Chaque chapitre est un véritable tableau, décor personnages sont décrits avec soin et précision. le décor n'est jamais oublié, ni le climat, chaleur oppressante de la journée, recherche de la fraîcheur.... ni la nature. Ode magnifique aux paysages, montagnes de Jérusalem, Mer Morte, Carmel....

Le récit des émeutes est saisissant, vues par les juifs religieux comme un pogrom, par l'anglais, avec un certain flegmatisme, occasion de bravoure par les jeunes nationalistes, aussi fraternisations inattendues entre Juifs et arabes qui entretiennent des relations de bon voisinage. Humour et ironie ne sont pas absent même dans les moments tragique, comme ces protestations américaines qui réclament des navires de guerre britanniques dans "la rade de Jérusalem"...

C'est un vrai chef d'oeuvre à redécouvrir!


Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
l'aube. A peine le soleil, depuis le Mont Nébo, a-t-il rougi les murs et les tours de Jérusalem que l'appel à la prière éclate, réfractant ses rayons comme en un long écho. Une voiture ocre-brun, à immatriculation officielle sort de la ville. Ebloui, le chauffeur cligne des yeux : mais il s'accoutume en poursuivant sa route qui traverse, droit comme un ruban, le district de Judée en direction du nord, vers Samarie et la Galilée inférieure. L'effrayante rocaille de la Judée, d'un gris lacté, les entoure avec ses ombres profonds, ses crêtes mauves et rosées. La voiture grimpe les pentes sans effort, les descend en douceur, franchit les sommets en zigzaguant. Dans les ravins, les creux du relief, le paysan arabe est déjà au travail : presque aucune terre juive entre Jérusalem et la plaine de Jezraël. L'olivier, gris de nature mais blanc de poussière, grimpe aux versants du massif ; à gauche, en haut, on aperçoit Mizpa, avec la tour surmontant le tombeau du prophète Samuel. La contrée étend ses angoissantes solitudes de pierre. Mille cinq cents ans de pluie ont emporté la terre arable de toutes les pentes et de tous les sommets, le vent et le soleil ont poli, arrondi la forme des montagnes. Depuis dix ans seulement, le gouvernement a fait planter de nouvelles forêts, timides enclos d'arbres protégés des chèvres par des grillages et des pancartes. Mais l'air qu'on respire est incomparable dans la fraîcheur du matin ; au-delà d'Ataroth, les hautes terres s'élèvent toujours en de nouveaux plissements, boursouflures de pierres au sommet aplati. A gauche, vers l'ouest, on devine la plaine de Saron et la mer.

Page 95 - Israël en 1929
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LA FAILLE INTERIEURE - Page 43

De Vriendt referma la porte. Il resta debout, le front appuyé contre elle, inerte. Cet anglais savait. Il connaissait la nature de ses relations avec le jeune Séoud. Comment? Peu importait : Irmin eût-il été trois fois un gentleman, neuf fois un ami, rien n'y faisait : il était anéanti. La terrible épreuve infligée par Dieu devenait de notoriété publique. Que lui, Isaac Joseph de Vriendt, combattant et zélateur de l'esprit de la Torah fût un amant avéré de jeunes gens, abhorrant les attraits de la femme et succombant aux regards merveilleux d'un jeune garçon intelligent, le prenant sur ses genoux, se laissant aller à ses bras et s'abandonnant à ses lèvres : c'était la fin.


(ledit jeune homme est arabe)
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En 1902, le gouvernement anglais avait proposé à Herzl, le dirigeant sioniste, l’Ouganda en Afrique du Nord (sic), comme terre de colonisation juive. […] Le projet avait échoué face à la résistance des Juifs russes et de leur amour pour la terre de Sion. Ils ne voulaient entendre parler que de la Palestine, du pays destiné par Dieu aux Juifs, comme le répétaient leurs prières plusieurs fois millénaires.

p. 138
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Un homme vit, puis ne vit plus, voilà tout ; on faisait bien trop de cas de ce changement. L'impassible Orient s'entendait bien mieux que l'Occident à contempler ce grouillement de la vie ici-bas. Irmin était déjà trop gagné par la noble indifférence de Jérusalem envers la naissance, la maladie, l'accident, la mort, pour que le coup que lui avait infligé le petit téléphone brillant pût être de longue durée.



Page 116 - Irmin est britannique
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Seul un fou pouvait rester pris dans les rets tendus entre Juifs et Arabes, entre Britanniques et Musulmans, entre croyants de tout bord – Coptes, Abyssins, Protestants, Orthodoxes, Catholiques -, entre les consulats de tous ces peuples réduits depuis la Tour de Babel à un éparpillement qui eût fait honte aux races de chiens ou de chevaux.

p. 15
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