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Virginie Buhl (Traducteur)
EAN : 9782228903783
285 pages
Payot et Rivages (07/01/2009)
3.59/5   34 notes
Résumé :
Si les romans de Jane Austen (1775-1817) sont encore très lus - et très "vus" quand ils sont portés à l’écran -, on ignore généralement tout de cette fille de pasteur qui a grandi dans une famille nombreuse issue de la gentry et qui, demeurée célibataire, a toujours vécu avec sa mère et sa soeur Cassandra. Elle écrivait très discrètement sur un coin de bureau et son premier roman publié, Raisons et Sentiments, ne l’a été qu’en 1811, signé d’ "une dame" parce qu’elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai poursuivi mon parcours dans la vie de Jane par la lecture d'Un portrait de Jane Austen par David Cecil. le début de ma lecture a été difficile: j'ai eu du mal à accrocher à cette biographique que je trouvais un peu scolaire et lente. Finalement, je suis ravie de l'avoir achevée. David Cecil trace un portrait flou à certains endroits de la romancière faute de témoignages ou d'écrits privés mais la biographie nous apprend énormément sur Jane Austen, sa famille, son époque et sa vision de la littérature. Peut-être que certaines informations ne sont pas analysées d'un point de vue objectif tant l'amour de David Cecil pour Jane Austen est grand, mais peu importe puisque le notre l'est tout autant. Nous nous demandons parfois où est la vérité derrière toute l'admiration de David Cecil qui semble peindre la Jane Austen idéale qu'il a imaginée en lisant ses romans. Jane Austen a voulu rester un mystère pour l'auteur de son époque en signant ses romans sous le pseudonyme "une dame". Des siècles après sa mort, elle semble encore plus inaccessible. Alors, finalement, chaque lecteur peut se construire sa propre Jane Austen.

Pourquoi ne pourrions-nous pas l'imaginer, comme David Cecil, intelligente, pétillante, pudique et drôle ?
Lien : http://lecottageauxlivres.ha..
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Lu en 2015. David Cecil a retracé une partie de la vie de l'auteure avec les quelques restes sauvés de correspondances entretenues avec ses proches, dont l'une de ses soeurs et un neveu.
Il a démontré combien la famille Austen était soudée, vibrant à l'unisson dès qu'il s'agissait de débats, d'humour (bons mots sur les membres de leur entourage ou de leur société), de lectures, de spectacles intimes joués dans la chaleur de leur modeste demeure (son père étant pasteur). Beaucoup de grâce, de lucidité et d'humilité chez Jane et, malgré son succès grandissant, aucune folie des grandeurs...
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Pendant mon Jane Austen Trip du mois de juin, je tenais absolument à prendre dans mes valises un livre en rapport avec le thème du voyage, et j'ai choisi une bio de Jane qui commençait à prendre la poussière dans ma bibli, Un portrait de Jane Austen par David Cecil.

J'avais un a priori assez négatif sur ce livre, car auparavant il n'existait qu'en grand format et à un prix que je trouvais prohibitif vu le nombre de pages. Heureusement, il est sorti en poche, et même s'il reste assez cher pour ce format, c'est tout de suite plus raisonnable. Vous pouvez en tout cas l'acheter sans crainte !

En effet, j'ai finalement passé un très bon moment avec cette biographie de l'un de mes auteurs favoris. C'est une excellente synthèse, un livre sérieux mais pas trop long (je sais que la non-fiction peut vite lasser certains lecteurs, mais là ça ne devrait pas être le cas), facile d'accès. Des deux bio que j'ai lues (l'autre est celle de Claire Tomalin), c'est celle que je conseillerai de lire en premier parce qu'elle constitue une bonne entrée en matière, même si l'autre reste un meilleure à mon idée. David Cecil a bien dosé entre les explications sur le contexte historique et social et sur la personnalité de Jane qu'il essaie de retracer en même temps que sa vie. Je l'ai trouvé globalement très objectif malgré la franche admiration que l'on ressent pour son sujet. J'ai aussi appris (ou ré-appris, difficile de dire si je ne savais pas ou si j'ai oublié…) pas mal de petites choses sur la vie de Jane et sur son caractère.

Si je devais citer un point négatif, je dirais que ce n'est peut-être passez développé sur certains points passés rapidement, notamment la vie amoureuse de Jane et sa façon de concevoir les relations amoureuses en général, alors que le lecteur aimerait plus de détails. Il a mis d'autres aspects en exergue par rapport à ce qu'on trouve dans ses romans, mais les relations hommes/femmes, pas trop… En outre, ce livre commence à dater (1978 pour la première publication) et n'est donc pas à jour des dernières découvertes. La « Jane Austen mania » qui existe aujourd'hui n'est pas du tout abordée non plus.

Je n'hésite donc pas à vous conseiller ce livre si vous aimez les romans de Jane Austen et que vous voulez en apprendre plus sur l'époque dans laquelle elle a vécu et sur la personne qu'elle a pu être !
Lien : https://withoutmuchinterest...
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Oui, Jane Austen est un auteur du 18ème siècle. Oui, ses romans ont été majoritairement édités, et donc lus, au siècle suivant. Et donc oui, une historiographie de l'auteur, ainsi que de son entourage familial et social est très utile, pour comprendre le véritable contexte de ses romans. Ainsi la caractérisation de la gentry est un élément indispensable à connaître pour le lecteur français. Par ailleurs l'auteur possède un style qui, sans l'imiter, ne jure pas avec celui de J.A.
Il s'agit aussi d'un tour de force, car esquisser le portrait d'une femme écrivain dont on a très peu de traces, hormis son oeuvre littéraire, paraît impossible. Ici on a l'évocation d'une silhouette qui se détache sur un arrière -fond historique, social et culturel assez bien reconstitué, à partir de considérations générales et de détails plus spécifiques tirés de la correspondance familiale.
Un joli travail qui doit beaucoup à l'amour qu'éprouve pour Miss Jane notre non-biographe.
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Il existe peu de biographies de Jane Austen en français, c'est donc une lecture qui se savoure. J'ai mis un peu de temps à rentrer dans l'histoire, pour deux raisons. Tout d'abord, ce genre d'ouvrage débute toujours par de nombreux noms, dates, lieux et détails dans lesquels il faut se repérer. de plus, David Cecil prend le temps ici de remettre en perspective les moeurs de l'époque. Cela permet une bien meilleure compréhension du fonctionnement de la famille Austen dans ce qu'elle a de normal mais aussi dans ce qu'elle a d'exceptionnel. C'est dense, mais passionnant. D'un autre côté, cela peu paraître un peu ennuyeux quand on connait déjà bien le contexte.

Cette analyse de l'auteur apporte une dimension supplémentaire et nous fait découvrir la famille Austen sous un nouvel angle. A certains moments, j'ai même trouvé qu'il les encensait même un peu trop, et pourtant dieu sait si je les aime moi-même, mais peut-on vraiment lui reprocher de les idolâtrer?

Une fois que vous êtes plongé dans l'histoire, il est assez facile d'oublier que ce n'est pas un roman. On lui a souvent reproché son côté universitaire mais je n'ai pas eu de mal pour ma part à me projeter aux côtés de Jane Austen. Il est certain que l'on est moins dans l'émotif qu'avec Claire Tomalin, plus dans le rendu des faits. On a d'ailleurs l'impression que c'est un peu plus complet, un peu plus minutieux, avec un gros travail de recherche derrière. Ça la rend peut-être un peu moins accessible mais honnêtement, quand on aime autant Jane Austen que moi, je pense qu'il est difficile de ne pas apprécier. Si je devais vraiment choisir, et bien que je leur ai donné la même note, je garde une légère préférence pour Jane Austen, Passions Discrètes. Mais pourquoi choisir? Je pense qu'on peut aisément lire et apprécier les deux.

Vous l'avez compris, j'ai donc beaucoup aimé et même si cette édition date un peu, on la trouve toujours chez Payot en format de poche et je vous la conseille vivement.
Lien : http://janeausten.hautetfort..
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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Toutes les vertus se rencontraient en lady Williams. Cette veuve possèdait un beau douaire et les ruines d'un beau visage.
(Catherine, premier roman inachevé)
Miss Dickins était une excellente gouvernante. Elle m'initia aux voies de la Vertu: grâce à ses leçons, je devins plus aimable de jour en jour, et aurais peut-être aujourd'hui quasiment touché à la perfection si ma noble préceptrice ne m'avait été arrachée avant que j'eusse atteint mon dix-septième printemps.Jamais je n'oublierai ses dernières paroles:"Ma chère Kitty, dit-elle, bonne nuit" Je ne la revis jamais, poursuivit Lady Williams en s'essuyant les yeux.Elle s'enfuit cette nuit-là avec le majordome".
(idem, Jane Austen est âgée de 13 ans)
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Ma chère cousine
Cassandra étant présentement loin de la maison, c'est de ma plume que vous devez accepter nos sincères condoléances à la suite du triste événement dont la nouvelle est parvenue à mon père ce matin par une lettre de Mrs Humphries. La disparition d'un parent aussi bon et affectueux doit profondément affliger ses enfants, et en particulier vous même qui, pour avoir constamment résidé avec lui, avez une connaissance de ses vertus d'autant plus intime qu'elle a été prolongée. Mais les circonstances mêmes qui aggravent votre perte aujourd'hui vous réconcilieront peu à peu avec cette idée la bonté qui le rendit si précieux sur cette terre contribuera à son bonheur au ciel. Cette considération doit vous apporter quelque réconfort, à vos, ma tante, à tous les proches parents et amis de mon oncle; et ce réconfort doit être d'autant plus grand à la pensée des trop rares plaisirs qu'il li était donné de goûter en ce monde ces derniers temps et du peu de souffrances endurées dans ses dernières heures. Je ne vos presserai pas d'écrire avant que vous en éprouviez le désir et sentiez par ailleurs à même de le faire, mais quand vous le pourrez sans douleur, j'espère que nous recevrons d'aussi bonnes nouvelles de ma tante et de vous-même que l'on peut espérer dans les premiers temps d'un deuil. Mon père et ma mère se joignent à moi pour vous envoyer toutes nos amitiés et je reste, ma chère cousine.
Votre affectionnée,
Jane Austen
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Elle lisait de la poésie avec le même bonheur. Dans ce domaine, son frère James fut son guide et son précepteur. De dix ans son aîné, et de retour d'Oxford pour les vacances, il prit un plaisir d'aîné à éduquer et à influencer le goût de sa petite soeur. Une fois de plus, elle manifesta un penchant pour les auteurs contemporains, et surtout pour William Cowper, dont les premiers poèmes avaient paru dans les années 1780. Ils possédaient des qualités qui avaient de grandes chances de plaire à Jane le rendu délicat des scènes domestiques, l'humour discret et surtout le génie pour peindre les paysages anglais dans ce qu'ils ont de plus harmonieux. Elle se délectait de la beauté de la nature -"les beautés de la nature constituent certainement pour moi l'une des joies que l'on goûte au paradis", dirait-elle par la site. Il s'agissait d'un plaisir simple, dénué du mysticisme propre à Wordsworth comme de l'idée que la nature est la manifestation de l'esprit divin. Par ailleurs, si elle préférait les paysages naturels, elle était moins portée à apprécier la nature sauvage et grandiose qu'à savourer la joie immuable et tranquille procurée par cette campagne hospitalière qu'elle connaissait bien -ses bois, ses ruisseaux, ses champs et ses haies. Pour miss Austen, la familiarité d'une telle nature participait de son charme; cela impliquait qu'elle était rehaussée par toutes sortes de souvenirs et d'associations. En fière patriote, Jane aimait d'autant plus cette campagne qu'elle était anglaise. Fait significatif, dans Emma, elle achève sa description d charmant point de vue qu'offre le domaine de Mr Knightley par cette remarque : " C'était un paysage délicieux, aussi agréable à l'oeil qu'à l'esprit : verdure anglaise, culture anglaise et confort anglais baignés par un soleil éclatant mais non point aveugle."

Première partie
Chapitre II. Les premières années
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En fait, quoi qu'en dît Jane, elle reçut une excellente éducation : celle qui s'acquiert au contact de personnes intelligentes, et plus particulièrement grâce la compagnie d'un père intelligent. George Austen doit être considéré comme le principal artisan de l'éducation de Jane. Cette instruction résulta en partie de l'habitude qu'il avait de faire la lecture à sa famille. La quantité d'ouvrages qui se lisaient ainsi à Steventon donne la mesure du haut degré de culture qui caractérisait le cercle familial des Austen. À cette époque, cette pratique était considérée comme un art impliquant de travailler et le ton et la diction et l'expressivité qui seyaient a texte. Passé maître dans cet art, George Austen excellait tout autant à lire des romans que du théâtre ou de la poésie, y compris certains chefs-d'oeuvre de la littérature anglaise. Rien qu'à l'écouter, Jane apprit beaucoup. Il lui enseigna aussi énormément de choses dans le privé. Après sa mort, elle évoquait avec émotion "son indescriptible tendresse paternelle" et " son sourire doux et bienveillant". Je ne peux m'empêcher de croire que George souriait avec une tendresse toute particulière à sa deuxième fille. S'il possédait une sensibilité littéraire aussi fine qu'on le disait, il dut percevoir les indices du talent unique de sa cadette et prendre un plaisir particulier à l'entretenir de tels sujets. C'est lui qui éveilla en elle le goût des mots et du style, qui lui apprit à l'apprécier dans les oeuvres des autres et à le cultiver dans les siennes. C'est là le plus précieux services que l'on puisse rendre à un futur écrivain. Mr Austen fut également le guide qui fit découvrir à Jane sa bibliothèque de près de cinq cent volumes et l'aida à trouver les livres les plus susceptibles de l'intéresser.

Première partie
Chapitre II. Les premières années
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De manière assez appropriée, c'est à l'occasion d'un séjour dans une maison de campagne du XVIIIème siècle que je fis la connaissance de Jane Austen. Là, dans le salon, sous le regard fixe de messieurs et de dames au visage poudré rehaussé qui par une ruche qui par un jabot, et dont les portraits ornaient la soie fatiguée des tentures, alors que les hautes fenêtres s'ouvraient sur l'étendue d'un parc baigné par la lumière brumeuse d'une belle soirée de septembre, ma mère ouvrit "Orgueil et Préjugés" et se mit à me le lire à haute voix. Elle poursuivit cette lecture pendant les jours suivants. Quand elle l'eut terminée, j'étais complètement sous le charme de l'auteur.Cela s'est produit il y a plus de soixante ans et le charme opère toujours.
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