Marie-Laure Choplin/5
2 notes
Résumé :
Dans ce recueil de courts textes, denses et poétiques, Marie-Laure Choplin égrène des situations quotidiennes, des rencontres anodines, des moments en apparence banals ; elle laisse affleurer ses impressions, ses douleurs, ses doutes, ses révoltes, ses joies aussi. Le lecteur parcourt, comme autant d’étapes sur un seul chemin, ce qui fait une vie et ses petits riens. Mais par-delà ces riens, l’auteure nous plonge en réalité dans ce qui constitue le cœur des évangil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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J'ai vraiment beaucoup aimé "Un coeur sans rempart", le livre précédent de Marie-Laure Choplin. Et celui-ci ne me déçoit pas non plus. C'est vraiment deux livres qui se complètent, tant par leur qualité que par leur contenu.
Le premier livre est centré sur la personne et on pourrait le sous-titrer "Dieu et moi" ou ""Dieu en moi." le deuxième, ce serait plutôt "moi et les autres" aussi bien dans la relation interpersonnelle, que dans l'ensemble que nous formons, un corps, un corps où le Christ a aussi sa place. On pourrait donc même dire "moi, les autres et l'Autre."
Ce corps n'est pas une masse informe. Il est composé d'une multitude de personnes et Marie-Laure Choplin est attentive à chacun : au SDF qui dort au milieu du trottoir, à la petite fille qu'elle croise régulièrement, et tant d'autres. Dans chacune de ces rencontres, elle repère la présence de Dieu et elle rapproche certaines d'entre elles de rencontres vécues par le Christ.
Son regard sur les personnes crée du lien entre elles, il les transforme en un corps pour lequel souvent elle rend grâce et elle prie.
Le premier livre est centré sur la personne et on pourrait le sous-titrer "Dieu et moi" ou ""Dieu en moi." le deuxième, ce serait plutôt "moi et les autres" aussi bien dans la relation interpersonnelle, que dans l'ensemble que nous formons, un corps, un corps où le Christ a aussi sa place. On pourrait donc même dire "moi, les autres et l'Autre."
Ce corps n'est pas une masse informe. Il est composé d'une multitude de personnes et Marie-Laure Choplin est attentive à chacun : au SDF qui dort au milieu du trottoir, à la petite fille qu'elle croise régulièrement, et tant d'autres. Dans chacune de ces rencontres, elle repère la présence de Dieu et elle rapproche certaines d'entre elles de rencontres vécues par le Christ.
Son regard sur les personnes crée du lien entre elles, il les transforme en un corps pour lequel souvent elle rend grâce et elle prie.
La légèreté et la douceur des mots et des phrases de "Un coeur sans rempart" m'avaient fait recommencer la lecteur à peine la dernière page tournée.
Ici, déception. La langue paraît plus lourde, ampoulée. Les mystères restent trop épais jusqu'à la fin de chaque séquence. Je me réjouis de retourner à la première publication de Marie-Laure Choplin, juste un an plus ancienne. Un éditeur ou une auctrice trop pressé·e de republier?
Ici, déception. La langue paraît plus lourde, ampoulée. Les mystères restent trop épais jusqu'à la fin de chaque séquence. Je me réjouis de retourner à la première publication de Marie-Laure Choplin, juste un an plus ancienne. Un éditeur ou une auctrice trop pressé·e de republier?
Citations et extraits (7)
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Partout où un homme ou une femme arrivait auprès de toi, Seigneur, dans ta courte vie, il était chez lui, elle était chez elle. Ta présence ouvrait sous leur pas un territoire où ils pouvaient vivre leur vie du jour, un pays qui était le leur. Cette jeune femme, tout doit sorite d'une série américaine pour adolescents, fait un peu comme toi cet après-midi. Elle ne tient à rien, sauf à moi - puisque c'est moi qui suis là. Elle regarde ma vie avec ces grands yeux. Elle s'applique. Rien de plus urgent ce soir, rien qui n'ait plus de consistance que de veiller sur moi. Que j'aie bien tout ce qu'il me fait pour ma tâche du jour. Elle se hisse sur la pointe de son monde pour vérifier que tout va bien dans le mien, sans exiger d'intimité en échange.
O Toi que nous berçons avec nos hâtes et nos sommeils et nos absences
Enfant-Dieu suspendu à mon cou,
de Toi ou de moi, qui berce l'autre
Je marche le long des villes avec toi,
Trésor inconnu de moi-même,
Autour de toi mon corps s'enroule, se défait, s'éveille,
Autour de toi mon coeur s'arrange, s'évanouit,
prend forme,
il se repousse ou se repose,
il fond ou naît encore.
Et encore.
Et encore.
(...)
Et parfois,
vraiment,
tu danses.
Et ma poitrine on dirait devient un palais pour ta grâce.
Enfant-Dieu suspendu à mon cou,
de Toi ou de moi, qui berce l'autre
Je marche le long des villes avec toi,
Trésor inconnu de moi-même,
Autour de toi mon corps s'enroule, se défait, s'éveille,
Autour de toi mon coeur s'arrange, s'évanouit,
prend forme,
il se repousse ou se repose,
il fond ou naît encore.
Et encore.
Et encore.
(...)
Et parfois,
vraiment,
tu danses.
Et ma poitrine on dirait devient un palais pour ta grâce.
Heureux sont les fêlés, paraît-il, car ils laissent passer la lumière. Est-ce cela que nous faisons ici ? Non pas réparer, non pas panser, non pas comprendre, ni crier non plus, mais laisser un instant nos blessures ouvertes. Une minute. C'est étrangement bon et ça fait de nous un corps. Un corps étrange, plein de différences, un corps avec presque que cela : des différences. Un corps plein de silence parlant.
Comme il y a de la place dans ta vie, mon Dieu. Comme c'est doux de ne pas lui fermer la porte, à cette vie, avec mes familières litanies sur ce qui devrait être, de me laisser gagner pas elle sans préalable, sans condition. Sans justification. Par le bout avec lequel elle m'arrive. D'interrompre un instant mon fade monologue de sens pour la laisser tisser entre nous le corps que tu espères et auquel nos inaptitudes, parfois, donnent le jour mieux qu'aucun de nos talents.
(...)
Je ferme les yeux et goûte ce corps grand comme le monde.
(...)
Je ferme les yeux et goûte ce corps grand comme le monde.
Seigneur Dieu, roi du Ciel, tu lui diras n'est-ce pas, à cet homme couché sous nos pieds. tu lui diras un jour : « Je vous en prie. vous êtes ici chez vous », et tu t'inclineras. en raison de ces nuits passées à lacérer le béton du monde. Et Prince léger il marchera comme tu marches Toi, dans la beauté des jardins.
Esprit de Dieu qui soulève notre souffle, fais advenir cette éternité maintenant. Comme ils ont lieu en son ciel, que nous mettions au monde de notre terre des jardins de cette sorte.
Esprit de Dieu qui soulève notre souffle, fais advenir cette éternité maintenant. Comme ils ont lieu en son ciel, que nous mettions au monde de notre terre des jardins de cette sorte.
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Marie-Laure Choplin présente "Jours de Royaume" (22 mars 2021)
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