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EAN : 9782264063984
168 pages
10-18 (18/06/2015)
3.68/5   30 notes
Résumé :
L'assassinat d'un mystérieux professeur japonais, débarqué en Toscane pour un congrès scientifique, intrigue fort les quatre vieux détectives de comptoirs qui se réunissent tous les jours pour taper le carton dans le bar de Massimo. Koichi Kawaguchi, informaticien et chercheur, semblait avoir découvert une équation pour le calcul de la puissance de certains éléments chimiques. La clé qui permettrait de résoudre cette affaire devrait donc se trouver dans son ordinate... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Voilà une petite comédie policière de 2008 plutôt sympathique à lire en tongs sur un transat ou dans une salle d'attente.

Elle se déroule pour l'essentiel à Pineta, une petite station balnéaire située à côté de Pise où se déroule le XIe «  International Workshop on Macromolecular and Biomacromolecular Chemistry.” le début surtout m'a beaucoup amusée. On fait d'abord connaissance dans le prologue avec quelques spécimens de congressistes à l'aéroport. Un jeune Japonais perdu avec ses tubes encombrants, un Hollandais excentrique en sac à dos, de jeunes post docs italiens de corvée. Tout ce petit monde cultivé est plein de préjugés. C'est pas du David Lodge faut pas pousser mais ça sent le vécu et on se bidonne bien.
Puis on découvre la fine équipe du Bar Lume : Massimo Viviani, propriétaire et barman irascible ( le genre Bacri ) cherche à déloger la bande de vieux habitués qui se sont installés sous l'orme, seul endroit du bar où passe la Ouairless (la nouvelle saloperie sans fil) : Aldo (septuagénaire de belle allure, le seul de la bande à parler couramment italien), Ampelio (grand père de Massimo et auteur de galéjades réjouissantes , del Tacca (celui de la mairie) et Pilade (amateur de vermouth). Ils tapent le carton et commentent les potins du canton. Et puis rapplique aussi Rimediotti (nom de baptême Gino, papy tranquille qui regrette un peu le temps du fascisme et joue habilement au billard). Personne ne veut céder et rappelez-vous les affrontements entre Cesar et Marc-Antoine, Churchill et Staline, Zidane et Materazzi, ça peut très mal tourner c't'affaire. Il y a aussi Tiziana, sémillante et impertinente employée intérimaire qui veut refaire la déco avec des photos de Robert Mappelthorpe.

Massimo et Aldo, traiteur et maître en bonneteau à ses heures, sont chargés du buffet au Congrès. A la pause, c'est la ruée. Mais bientôt le buffet est interrompu suite au décès du Pr Kiminobu Asahara. Il est tombé en se cognant la tête et meurt aux urgences à cause d'un étrange arrêt respiratoire. Massimo puis Aldo sont convoqués au commissariat comme témoins...

L'intrigue policière est très mince et ne m'a pas passionnée du tout. (Il est question d'informatique, je crois). Si vous attendez de l'action avec des péripéties palpitantes et une résolution inattendue, vous serez bien déçus. Restent les portraits satiriques, la comédie de moeurs, les dialogues des vieux Toscans joyeux et indignes ainsi que les réflexions ironiques de Massimo sur ses contemporains.
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C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé les "héros" de la briscola à cinq. Pineta, petite ville pas bien loin de Pise, le Bar Lume, lieu de rencontres, de convivialité. C'est Massimo qui en est le propriétaire. Aujourd'hui nous le trouvons en train d'innover il a installé un réseau Wifi dans son bar et on ne peut pas dire que cela soit parfait! oh non! seul endroit où le réseau est au top , sous l'orme là sur la terrasse. Sauvé me direz vous c'est sans compter sans le quatuor de choc qui monopolise la place , quatuor de choc , moyenne d'âge 75 ans . Quatuor formé d'Aldo, de del Taca, de Pilade et d'Ampolio le grand-père de Massimo...Un congrès de scientifiques s'ouvre , sujet la chimie moléculaire. Ils sont venus du monde entier pour y participer ,surtout du Japon. Mais patatras le senior des scientifiques japonais décède après une chute dans sa chambre... le commissaire Fusco prend la direction de l'enquête avec les personnes adéquates... Massimo bien sûr va être réquisitionné ...
Une enquête originale, un langage fleuri, des réparties succulentes et truculentes, une traduction à la hauteur bref un très bon moment de détente. A noter qu'une série télévisée adaptée de ces 2 romans est en cours de tournage en Italie.
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Ce roman policier est drôle, enlevé, mais il y a une petite tromperie sur la marchandises. Les quatre papys, que Massimo qualifie de collection d'antiquités vivantes, sont bien présents au bar Lume, mais n'enquêtent pas vraiment. C'est Massimo qui enquête, secondant le commissare Viniscio Fusco, avec lequel, pourtant, l'entente n'était pas au beau fixe. Massimo n'a pas vraiment le choix, non seulement il était présent sur les lieux du crime, mais il est le seul à parler à peu près bien anglais (et on parle des lacunes françaises au sujet de l'apprentissage des langues) et à maîtriser l'informatique.
L'enquête est-elle d'ailleurs le vrai sujet du livre ? Pas vraiment, plutôt la vie quotidienne dans un bar paisible, fréquenté par une clientèle régulière. Même a bureaucratie semble n'y avoir que peu de places, bien qu'elle ait un peu endommagé la ville voisine.
Vous reprendrez bien un café serré ?
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Je retrouve avec plaisir Massimo et sa bande de papys envahissants, dont j'ai fait la connaissance dans « La briscola à cinq » de Marco Malvaldi. « Un tour de passe-passe » est en effet la deuxième enquête de la série policière de Marco Malvaldi, qui vient d'être traduite en français et publiée en format de poche dans la collection Grands Détectives des éditions 10/18. Pour rappel, le patron du Bar Lume, Massimo, célibataire de trente-sept ans, accueille dans son établissement -et pas toujours à bras ouverts- une bande de papys, parmi lesquels son grand-père Ampelio, qui passent une partie de la journée à jouer aux cartes en devisant sur tout et sur rien…

Dans le premier volume, un meurtre commis dans la petite station balnéaire de Pineta, où se trouve le Bar Lume, venait mettre un terme aux siestes prolongées de l'été et permettait à Massimo d'illustrer ses qualités de déduction. Nous sommes cette fois en mai et Massimo est chargé d'organiser le service traiteur pour un colloque de scientifiques qui se déroule à Pineta. L'un des participants, un illustre professeur japonais, est victime d'une chute et est conduit aux urgences où il décédera un peu plus tard d'un arrêt respiratoire. Etrange fin pour quelqu'un qui s'était simplement pris les pieds dans un tapis !

L'histoire fait le tour du village et les papys s'en donnent à coeur joie. À nouveau, Massimo propose ses services au commissaire pour résoudre cette enquête, dont la clé a un rapport avec l'ordinateur du scientifique. Mais là n'est pas l'essentiel. Si pour vous l'intrigue prime, il vaut mieux passer votre chemin, car tout ici se trouve dans l'atmosphère et dans l'humour qui unit les différents protagonistes des enquêtes de Marco Malvaldi, Massimo, le commissaire Fusco et les papys joueurs de carte, ainsi que dans la critique de la société italienne qui se dessine en toile de fond.

Et comme dans toutes les séries où l'on suit souvent davantage la vie des personnages que les intrigues, nous faisons ici plus ample connaissance avec le sympathique patron du petit bar, Massimo, dont on apprend qu'il est aussi un humble mathématicien ! Une série bien agréable que je continuerai à suivre…

Lien : http://lelivredapres.wordpre..
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Un éminent professeur japonais qui décède de façon suspecte lors d'un congrès en Toscane… et voilà Massimo, patron de bar, et ses acolytes du troisième (quatrième ?) âge, clients indélogeables, embarqués dans l'enquête.

J'ai pris un réel plaisir à lire ce tour de passe-passe, et à découvrir cette truculente équipe résidant à Pineta (je précise n'avoir pas encore lu « la Briscola à cinq », le premier volet). L'histoire est légère, enlevée, drôle parfois. Rien de très alambiqué (quoique je n'ai pas forcément suivi toutes les considérations informatiques de l'histoire…), l'intrigue demeure finalement plutôt basique, mais un bon petit moment de lecture, sans prise de tête. Et qui donne furieusement envie de reprendre la destination de l'Italie pour de prochaines vacances…
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Au premier abord, il trouva l'aéroport décevant et un brin provincial. Les quelques boutiques du premier étage étaient laides ; le restaurant-pizzeria-cafétaria ainsi que les deux bars qui se disputaient le droit de nourrir le voyageur, peu engageants.
Et pourtant, cet endroit lui plaisait.
Koichi appréciait le calme évident des Italiens et le sourire avec lequel l'agent de police avait contrôlé ses papiers et lui avait souhaité un bon séjour dans un anglais bien mauvais pour quelqu'un qui travaillait dans un aéroport ; il appréciait l'inexplicable et pourtant manisfeste satisfaction du barman auquel il avait commandé un café, comme si commandé un café à cette heure de la journée et dans ce bar précis était la meilleure chose à faire pour un homme civilisé. Enfin le café, sombre et concentré, servi dans une petite tasse réchaufféé, était excellent.
D'autres détails, en revanche, lui avaient déplu. Les toilettes, par exemple. Il avait entendu dire que les Italiens sont le peuple le plus propre d'Europe ; de toute évidence, avait-il pensé, ces toilettes étaient conçues par des Allemands. Vastes, certes, mais au sol invraisemblablement mouillé, crasseux, et dotées d'un robinet sans demi-mesure qui, ouvert à moitié, délivrait une misérable goutte à des intervalles de deux ou trois secondes, et, ouvert un peu plus, vous donnait l'impression d'avoir percé une digue. Et puis, la lunette non chauffée. A Tokyo, dans toutes les toilettes publiques, la lunette était chauffée.Italie et Japon ne s'entendaient pas sur la nature des cuvettes à réchauffer ou pas.
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Tu trouves normal qu'un professeur universitaire se promène en haillons ? On dirait que des kidnappeurs viennent de le libérer.
- Mais enfin, peu importe l'habit ! s'exclama Massimo après avoir jeté un coup d’œil à Snijders qui ne semblait pas en effet s'être habillé de son propre chef, mais avoir été agressé par ses propres vêtements.
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Un métier ennuyeux parvient à tirer de vous le meilleur de vous-même. Il ne faut pas penser à ce qu'on fait, mais agir en pilotage automatique, et votre cerveau se met en route pendant ce temps. A l'époque où il élaboré la théorie de la relativité, Einstein travaillait au bureau des brevets. Böll était contrôleur, Boulgakov, un médecin du Service de santé. Pessoa travaillait au cadastre, me semble-t-il. Borges était bibliothécaire, et Kavafis employé de la société des aqueducs.

p. 155
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Comme des monoblocs, les deux camps s'affrontent sans se soucier des conséquences de leurs actes et sans revirement possible. Le plus têtu l'emportera.
L'histoire regorge d'épisodes de ce genre. Il suffit de penser à César et Marc-Antoine. A Churchill et Staline. A Zidane et Materazzi.
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De fait, un vieillard un peu plus mal en point que les autres vient d'entrer. Grand et maigre, il est habillé d'un tee-shirt bleu à fines rayures horizontales et d'un pantalon couleur personne âgée qui lui donnent une allure de convalescent et d'évadé.
Massimo, qui l'avait toujours entendu appeler "Rimediotti", a récemment découvert qu'il avait jadis été baptisé Gino. Ce papy tranquille regrette un peu le temps du fascisme et joue habilement au billard
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Video de Marco Malvaldi (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marco Malvaldi
Bande annonce de la série italienne "I delitti del BarLume", adaptation de la série de roman "Massimo, barista du BarLume" dont les tome 1 et 2 ont été traduits en francais : "La briscola à cinq" et "Un tour de passe-passe"
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